Interlude : Vacances sur Zibbarit

Vadran est sur le bateau. Sa source sent la présence de Jake, de l'Ange, d'Atridès et de Mia, mais aussi de celle de Jason et de Tildy. Même Zéali est là ! Et d'autres encore ! Mais c'est la nuit, et il a beau chercher, il est seul à bord.

À force de ne rien trouver, il abandonne les recherches. Il choisit de fermer les yeux et de se laisser guider par sa source. Ils sont bien quelque part. Il reste ainsi un temps, mais à aucun moment il ne peut les localiser précisément : ils sont là, mais ils ne sont pas là. Et il commence à faire froid. Des nuages s'amoncellent dans le ciel.

Une lourde présence emplit le ciel, et des éclairs commencent à fuser, tout autour sur l'océan.

Vadran monte sur le pont, voir ce qui se passe de plus près..


MIA ? ATRIDES ? JAKE ?appelle-t-il en montant l'escalier qui même au pont.

Ils ne sont plus là mais je sens leurs sources. Ils ne doivent pas être loin.



LEs éclairs se déchaînent tout autour de lui ; à cent mètres autour du bateau, l'eau part en éclaboussures dans tous les sens ; de la fumée commence à s'élever de l'eau, et forme une brume sur la surface de l'eau, tandis que cette dernière se met à bouillonner sous le coup de la chaleur, soudaine et intense.

Soudain, dans la brume, un visage apparaît, comme si la fumée s'amoncelait pour lui donner forme... Et Le sang de Vadran se glace : Il ne l'a jamais vue, mais il sait qui est cette femme.

C'est cirké. La mère des Circiens, "le peuple rouge"... Et elle parle d'une voix vibrante, qui mettrait n'importe quel vivant mal à l'aise.


Nous savons où vous êtes, Vadran Mordibal. Nous vous voyons. Et vous paierez pour ce que vous avez fait.

Au moment où ses mots se taisent, un crâne tombe sur le pont du bateau. Puis un second, un troisième, puis dix, vingt, cinquante, cent... C'est une pluie de crânes qui s'abat sur lui depuis le ciel !

Vadran ouvre un portail au dessus de lui pour détourner les crânes dans la mer.


Merde. Je l'avais oublié celle là. Trop de bon temps. Il va falloir reprendre la guerre.
Reine cirké. Ne toucher pas à mes amis s'il vous plaît !
Pourquoi je dis s'il vous plaît moi. Je passe pour un looser. En même temps elle a pas l'air commode et plus puissante que je ne le pensais.

Vadran se racle la gorge et tente de reprendre une contenance.

Reine Cirké. C'est moi que vous voulez. Les gens sur ce bateau n'y sont pour rien. Arrêter cette pluie de crâne, laisser les en paix et je viendrais à vous. Réglons nos compte sans impliquer tout le monde.

Petite chose, tu n'es rien face à notre peuple. Ton temps est compté, comme celui de tes alliés bleus. Mais j'accepte ta reddition.
Si tu viens te rendre, nous pourrons être cléments.
'
Mais je vois dans ton coeur que tu n'en as pas le courage.


Me rendre ?
Bon déjà elle ne parle pas de Jason et Tildy, ni de l'équipage de l'ange.
Qui a parlé de se rendre ? Je vous conseille de laisser les éoliens en paix et de vous contenter de vos planètes.

Si la dernière fois ne vous a pas suffi, je me verrai contraint de mettre un terme à votre politique d'extension définitivement. Et cette fois si je ne me retiendrais pas ! Lâche Vadran à qui la perspective d'un nouveau défi, couplé à une volonté de protéger ses amis et à mettre fin aux vacances donnent des ailes !

Le visage géant dans le ciel se crispe, et des éclairs fusent des nuages qui le composent. Vadran est entouré, et aucune fuite ne semble possible ; seul le portail le protège encore, mais un des éclairs finit par le faire imploser dans un son de succion. Vadran est frappé de plein fouet, et sent sa chair brûler et ses nerfs charrient maintenant de la lave. Il hurle de douleur...

Sois châtié !

Mia s'éveille dans la chaude grotte de Héphaïstos ; elle a bien changé ! Des meubles de bois et d'or la décorent, et la forge prend une place folle. Au dehors, et à terre, des plates formes de métal et de pierre remplacent les galets.

Heph est au-dessus de son lit, et la regarde s'éveiller, et il a son médaillon dans la main.

Hé ! Salut, Heph, fait Mia en s'étirant.

Dis-moi, tu n'as pas chômé, ajoute la jeune femme en regardant la grotte.

Oh, te voici endormie. Parfait. Tu sais, même dans mes propres rêves, je travaille souvent. J'ai vu que tu avais utilisé le médaillon. Je vérifiais s'il n'y avait pas une fuite.

Heu... Ça peut se produire ? demande Mia avec une soudaine inquiétude. Le géant devient un énorme sourire.

Je ne sais pas, c'est mon premier ! Mais une âme puissante pourrait peut-être s'en sortir. Un dieu le pourrait, aisément. Est-il coopératif, au moins ?

Non, pas encore. Mais comme il a perdu la notion du temps, j'ai entrepris de lui faire croire qu'il était resté là-dedans bien plus longtemps qu'en réalité, pour qu'il croit que ses alliés l'ont laissé tomber.

Héhéhé. rusée enfant.

...

Je voulais aussi te prévenir. Une présence divine vous pourchasse toujours, même si elle se fait discrète. Et une autre. cela ne me laisse que deux options. Intervenir, ou vous laisser. Je crains pour vous. J'ai besoin que tu demandes à Atridès de prier. Qu'il allume un feu, et qu'il prie. Je ne pourrai pas lui répondre, mais je l'entendrai.

Je ne connais même pas sa voix...

Mais... Il n'y a aucun moyen de faire en sorte que tu puisses lui parler ?

Je doute qu'il souhaite revenir chez nous. Et toute la magie que j'ai pu mettre en oeuvre n'a pas suffi. J'ai du passer par toi.

Dommage.

Sinon, à propos de cette présence divine qui nous observe... avec Atridès, on a pensé que ça pouvait venir de Vadran. Après tout, il a un ami proche, une source aussi, qui est un demi-dieu, comme ton fils. C'est le seul lien plausible qu'on ait pu trouver.

Les yeux d'Hephaïstos s'écarquillent soudain. Il ne semble plus écouter Mia. Elle jurerait qu'il est devenu plus pâle, lui qui a la peau si burinée et sombre d'habitude. Aurait-il... peur ?

Mia, tu dois te réveiller, ton corps est en danger.

VOUS ÊTES TOUS EN DANGER !

Mia s'éveille, la peur au ventre, dan sun grondement de tonnerre tel qu'elle n'en a jamais connu : le son est si assourdissant qu'il dépasse de loin celui de la bataille sur l'ïle de Tom et Lucy Meenee. Elle est en nage, et Jake n'est pas à ses côtés. Il y est pourtant toujours, quand elle sort d'un mauvais rêve !

Bon sang ! Qu'est-ce que... ?

Elle attrape son sac, se rue hors de sa cabine en chemise de nuit et court vers le pont. Avant qu'elle n'atteigne la porte, un grondement frappe, et le toit de sa cabine explose, la lacérant de débris. Elle ne peut réprimer un cri.

Alors Qu'Atridès tente de s'approcher des cabines, les éclairs changent un instant de direction. Jake, dans un réflexe animal, se rue en avant, et prend la décharge de plein fouet. Le Chien s'envole vers l'arrière.

Il a protégé Atridès, mais cette fois aucun cri... Il est mort, immobile sur le pont.

Mia se met à hurler, mais Vadran s'est arrêté. Une question arrive à Atridès : un dieu peut-il tuer un immortel ?

La réponse se forme bien vite dans son esprit : On verra bien !
Atridès est lâche face au petits problèmes du quotidien, mais lorsqu'un "fort" vient le caresser à rebrousse-poil, c'est tout l'inverse. En plus, Mia vient de crier...

Salope ! Viens m'affronter, si tu l'oses ! Arrête de te cacher derrière tes nuages comme une peureuse petite déesse de pacotille ! Il lève les bras vers le ciel, et hurle :

AAAAHHHOOOUUUHHH !

Un unique éclair se tourne alors vers Atridès, mais le théopolien ne ressent même pas de douleur. Par réflexe, ils se protège de la main lorsqu'un second éclair vient la frapper, et il le voit disparaître avant même de le toucher !

Pendant ce temps, Mia parvient enfin jusqu'à ce qu'était le couloir. Elle peut sentir l'odeur de la chair brûlée, tout près, elle entend les cris d'Atridès, et des éclairs illuminent la nuit par intermittence. Malgré le bruit phénoménal, elle entend un râle venant de la chambre de Vadran. C'est donc là qu'elle se précipite, malgré la douleur que lui infligent ses multiples plaies.

Atridès ne comprend pas bien ce qui se passe. Il essayait de détourner l'attention de cette étrange déesse, et pensait ne pouvoir gagner qu'un peu de temps avant d'être foudroyé. Mais là... ? Son pouvoir, celui dont parlait l'Ange et Vadran, serait-il de résister aux foudres divines ?
Dans ce cas, il pourrait protéger Vadran.

Il attrape le le corps de Jake au passage et va vers son objectif, les cabines. Il passe à côté d'une Mia recroquevillée, qui tente aussi de s'avancer vers la chambre. Un nouvel éclair tombe, droit sur eux, et disparaît contre la peau de l'avant-bras du théopolien. Alors qu'il entre dans les débris qui furent la cabine de Vadran, il le voit, flottant dans les airs, les yeux brillants d'une énergie inconnue. Il est là, allongé dans les airs, et sa chair est carbonisée par les éclairs successifs. Un portail s'ouvre au-dessus de sa tête, puis un autre au travers des morceaux de murs, et un autre encore pile sur Atridès... Mais celui-ci se désagrège instantanément.

Il y a maintenant des portails et des éclairs qui fusent dans tous les sens, et la nuit est si éclairée sur le bateau que l'on se croirait en plein jour.

Vadran reprends vaguement conscience ; son corps flotte sans qu'il sache comment, et il se sent tellement surchargé qu'il ne sent plus la douleur : plutôt la panique, car ses portails semblent avoir une vie propre, il ne les contrôle plus...

Atridès s'approche de Vardan, le corps de Jake sur l'épaule.

Reste à côté de moi, Mia. Je ne sais pas pourquoi, mais la foudre de la déesse ne me fait rien... Il attrape alors l'accadien. Vadran, ça va ? Tu m'entends ?
A Mia : Il faut partir d'ici...

Et il n'y a qu'une façon de s'échapper, crie-t-elle en montrant les portails qui s'ouvrent de façon désordonnée.

Oui. Vas-y, je te suis. , répond le théopolien qui a maintenant Jake sur une épaule et Vadran sur l'autre.

Sans demander son reste, la fille-chat choisit un portail qui vient de s'ouvrir et se jette à travers.

Et Atridès la suit dans la seconde, avec Jake et Vadran. Tous les éclairs sont concentrés en un point, et Atridès sent une forte brûlure alors que son dos est frappé ; il voit Mia traverser, mais la douleur et le choc sont si soudains qu'il se voit projeté à terre. Vers le portail, heueusement. Il passe à travers, et le poids dans ses bras disparaît. Tous les portails se referment d'un coup...

Et le voilà seul sous le feu du ciel.

Atridès se relève malgré la douleur, surpris d'être encore sur le navire, mais soulagé que tout ses amis aient pu fuir.
Il décide de remonter au plus vite sur le pont. En chemin, il hurle :

Qu'est ce tu me veux, déesse ? Viens me le dire en face, si tu l'oses !

Les éclairs s'arrêtent immédiatement. Les nuages ne semblent pas vouloir changer de forme, cependant, et la capuche aux yeux brillants que voit Atridès entonne d'une voix divine et étrangement sereine :


Je n'ai pas de querelle avec toi, Antidieu. Je ne peux te reprocher cette intervention. Mais les pâles aux crins blancs et verts son miens. Ne t'interpose plus.

La fille-chat et le chien sont sous ma protection. Et également de forces que tu n'imagines même pas...
Si tu les blesses de nouveau, je viendrais pour toi ! Laisse-les tranquilles, déesse !

Quel est ton nom, et pourquoi recherches-tu... "Crin blancs" ?

Après un temps, la déesse finit par répondre.


Il a tué des milliers de mes fidèles. Il m'a défiée, et a fui. L'honneur réclame vengeance. J'épargnerai tes amis... S'ils ne s'interposent pas.

Avons-nous un accord ?

Houlaaaa... Je ne sais pas qui tu es, je ne sais absoooolument rien de cette affaire, je ne sais absoooolument pas si mes amis comptent s'interposer ou pas, et pour dire la vérité, je ne sais même pas où ils sont désormais...

Alors, pour un accord, je ne peux rien dire pour l'instant. Je reviens rarement sur ma parole, donc j'évite de la donner sur un coup de tête.

Par contre, si tu fais du mal à la fille-chat ou au chien, je peux t'assurer qu'on se reverra. Et que je serais de trèèèès mauvaise humeur.

Et donc, t'es qui ?

Quelle qu'en soit la raison, la réponse ne vient jamais. En fait, les nuages finissent par se disperser, et le ciel reprend son allure normale, laissant Atridès sur un bateau endommagé  au-delà de tout espoir de réparation. Par chance, il flotte et n'a pas de fuites, et c'est tout ce qu'il faut à un bateau.

Atridès commence à chercher un moyen de regagner la plage. Il inspecte la barre, cherche des rames, du matériel de secours...

Il trouve plusieurs fusées de détresse, mais pas de rames, ni de voiles : le vaisseau ne semble pas prêt à abandonner la technologie pour faciliter sa tâche : leur problème, après tout, ne doit pas être courant....

Aussi, Atridès utilise les fusées de détresse. Une première, tirée à sa verticale. Non, vraiment, il n'a pas envie de faire plusieurs kilomètres à la nage.
Quelques minutes plus tard, une seconde. Il profite de ce délai pour récupérer tout ce qui reste sur ce bateau et se révéle important, pour lui, et pour ses amis.
Et un troisième tir, s'il le faut.
Après tout, c'est un site touristique, il doit bien y avoir des gens chargés de la sécurité en mer, quelque part.

De petits appareils de surveillance survolent rapidement la zone ;
Atridès se met alors à briller, et tout devient lumière. Quand la clarté cesse, il est de retour dans la zone de téléportation, et des aliens se tiennent près de civières, et lui font signe de s'allonger.

Veuillez prendre place, nous allons bien nous occuper de vous. Tout va bien se passer. De la part du consortium de vacances, je vous présente toute notre sympathie.

Non, non, ça va, je ne suis pas blessé. 'Fin, pas suffisamment pour aller sur une civière...
C'était juste le bateau qui s'est fait touché par la foudre. Plus de propulsion. Et je ne me voyais pas rentrer à la nage.

Il me semble que votre traducteur est endommagé. Veuillez vous asseoir, si vous n'avez rien, ça ne prendra qu'un instant. C'est la procédure standard. Et la foudre est à prendre au sérieux.

Si vous voulez... Après tout vous êtes des soigneurs.
Mais mon traducteur n'est pas endommagé. Sinon, je ne comprendrais rien à ce que vous racontez, et vous ne pourriez pas me répondre.

Il s'assoit tout de même. à part la dernière brûlure, Atridès n'a pas subi de blessures ; et tous ici en semblent très surpris. Ils passent un baume sur son dos brûlé, et le recouvrent avec un bandage autocollant, et lui rendent sa liberté en sept minutes, avec grand renfort d'excuses et de messages de sympathie.

Voilà, monsieur. Nous veillerons à faire remplacer votre propriété, bien sûr. Souhaitez-vous rencontrer les fautifs ? Ils seront bien entendu punis.

Euuuhhhh... Je crois vous avoir dit que c'est la foudre qui est tombée sur le bateau, non ? Je ne vois pas vraiment comment on pourrait "punir" la foudre...

Eh bien, ce sont des opérateurs qu gèrent la météorologie sur cette planète. Ce qui est arrivé ne peut être le fruit du hasard.

Ah bah oui, je veux bien les rencontrer. En fait, Atridès n'en a strictement rien à faire. Il sait très bien que ces pauvres gars n'y sont pour rien et ne pourront rien lui expliquer.
Par contre, voir de plus près ce qu'il imagine être le "centre de commandement" de la zone de loisir, ça l'intéresse.

Mia émerge du disque de lumière, et est encore en train de courir. Elle se retrouve dans une énorme coursive d'un entrepôt aux parois de métal. Des centaines de pièces sont accessibles de ce gigantesque couloir, et les lumières s'y allument au fur et à mesure, révélant graduellement l'énormité de l'endroit : on dirait que ce couloir fait près d'un kilomètre. Le temps qu'elle regarde ce spectacle, le portail scintille et Jake et Vadran, à peine conscients, en tombent. Mais le portail grésille et se résorbe immédiatement.

Atridès n'est pas là.

ATRIDES ?!? Oh mince !

Elle se précipite vers Jake et Vadran et s'agenouille près d'eux pour constater leur état. Ils sont tous deux grièvement brûlés. Jake sur le flanc gauche, et Vadran a la droite du visage arrachée, le bras gauche et la jambe droite aussi. On voit l'os sous la chair calcinée, qui a pris une teinte violacée.

Mais le chen comme Vadran semblent déjà cicatriser par endroits : on voit vraiment leur corps lutter pour retrouver leur état premier.

Réfléchis, Mia, réfléchis !

Elle observe autour d'elle, et décide qu'elle doit découvrir où elle a atterri. Mais d'abord, elle s'occupe de tirer ses deux amis à l'abri des regards, dans un coin sombre, en tâchant de ne pas laisser de traces. Elle ouvre alors son sac, la seule chose qu'elle a pu sauver, et chausse ses lunettes et ses gants à griffes, avant de cacher le reste près des deux corps.

Elle part ensuite en exploration, en se faisant la plus discrète possible.

Maintenant que la voici sur ses gardes, elle commence à analyser son environnement. Tout d'abord, elle cherche les formes de vie. Elle sait que dans les cinq cent mètres, il n'y a qu'eux. Elle peut sentir des vibrations régulières. Des moteurs. Un vaisseau. Elle est sur un vaisseau, mais il n'est pas en déplacement. Et il semble faire la taille d'une ville, si ce n'est plus.

Mais où est-ce qu'on a atterri ?!?

Elle commence alors à chercher des indices qui pourraient la mettre sur la voie, comme... des écritures. Elle va vers les portes et regarde si certaines sont ouvertes.

Ici, rien n'est fermé. On dirait même que l'endroit est terran : elle tombe sur une grande entrée latérale, amenant à une pièce contenant uniquement
une grande machinerie. Sur l'entrée figure une inscription sur écran digital, en terran : "O²". La pièce suivante lui ressemble comme deux gouttes d'eau, et porte le symbole H. D'autres sont des symboles métalliques, et d'autres encore affichent "protéines", ou "vide".

De son côté, Vadran vaguement conscient de ce qui s'est passé, essayé de lutter pour reprendre ses esprit et ouvrir les yeux. Un seul semble fonctionner. La douleur va décroissant, mais bouger est hors de ses forces pour l'instant. Une de ses oreilles entend distinctement la respiration haletante du chien, et il peut sentir la source de Jake à ses côtés, fournir un effort énergétique considérable. Lui aussi doit être en train de guérir.

De son côté, Mia est un peu rassurée. Elle a beau ne pas y connaître grand chose, elle a quand même reconnu des symboles chimiques et, surtout, dans une nomenclature terranne. Ils sont donc soit dans l'espace terran, soit au minimum sur un de leurs vaisseaux.

Bon... si il y a des portes, c'est qu'il y a des gens qui viennent ici au moins de temps en temps...

Elle cherche alors un moyen de communication quelconque.

De son côté, Vadran essayé de repérer ce qui l'entoure se son oeil valide afin de savoir où il se trouve.
En attendant de régénérer, il ne peut gère en faire plus.

Mia finit par parcourir les couloirs jusqu'à trouver un interphone, contre un mur. Elle l'active. Une voix finit par lui répondre :

Mia ? Je suis Com. Je peux t'expliquer où tu es, mais tu dois te calmer. Tout va bien. Tu es à bord d'un vaisseau-ville. Il a été construit par une source ancienne, une des "saints": la Sorcière. Il sert de pont entre notre galaxie et celle qui lui est adjacente. Et seul Vadran peut le mettre en route. En bref... Nous sommes à l'abri. Nous sommes seuls ici.

La voix émane du communicateur, mais c'est la même que le communicateur "vivant" de Vadran.

Ouf. Merci...heu... com.

Un peu soulagée tout de même, Mia entreprend de retourner vers Vadran. Il est conscient et au bout d'un temps, peut voir des deux yeux et parler de nouveau. Jake, moins blessé, est plus vite sur pattes, mais son traducteur canin a l'air d'avoir été grillé. Il fait clairement les cent pas, et parfois hurle à la mort.

Vadran reste allongé le temps de récupérer un peu plus. Il a pu voir où il était et com lui a confirmé.

Mia, dis à Jake de s'approcher. Je ne maîtrise pas bien.
Bon.
Tout d'abord désolé de vous avoir entrainer la dedans.
Cela ne vous concerne en rien.
Sachez que vous êtes en sûreté. Vous êtes à bord de l'explorer Sigma. Mon vaisseau ! C'est Sorcha qui m'en a fait cadeau. Il est en ce moment stationné entre notre galaxie et celle de chez toi Mia. Zacharius ne devrait pas tarder à arriver, il a du repérer nos sources.
En attendant si vous le permettez je vais vous expliquer qui était cette femme et pourquoi elle m'en voulait.

Et Vadran commence à leur montrer son séjour chez les éoliens et la guerre qui a eu lieu. Il leur laisse ensuite le temps de digérer avant de poursuivre.


Ce à quoi il les expose est peu clair : Vadran n'est pas apte à faire passer toutes ces informations comme la dernière fois, aussi ont-ils l'impression de voir un film plutôt que de le vivre comme la dernière fois. Un film sur des explorateurs perdus, très résumé. La guerre, ils ne l'ont vue que très peu de temps : échoués sur une planète peuplée d'hommes bleus à la technologie dévelopée, les Eoliens, ils ont été menés à prendre leur parti contre un ennemi dont les propriétés magiques rendaient les deux camps incapables de comprendre l'autre. Mais la présence de deux personnes comprenant à la fois magie et technologie leur permit de ruser et d'aider les locaux à récupérer leur planète en attaquant directement les chefs des Crikiens.

Vadran et Jason y perdirent leur vaisseau vivant et beaucoup des amis-objets de Jason ; Mia peut même voir l'égérian aux cheveux verts pleurer et être horrifié à cette idée.

Et une seconde fois, leurs pertes fûrent grandes, mais ils parvinrent à libérer un autre planétoïde des griffes de l'empire magique de la déesse Cirké, libérant des milliers d'esclaves avec l'aide d'un Eolien qu'ils avaient doté d'une source, dans des conditions assez floues.

La déesse rouge, Vadran ne l'avait jamais vue auparavant. Il en avait juste entendu parler via ses prêtres. Et chaque fois, c'étaient des fanatiques suicidaires.

Je... Je suis désolée Vadran. Pour ce que tu as perdu pendant tous ces évènements.

Et je suis aussi désolée, parce que... avec Atridès on a été idiots. Quand son père m'a prévenue que nous étions surveillés par un autre dieu, on a cru... enfin... on s'est demandé si on pouvait vraiment te faire confiance, alors qu'en fait c'était cette Cirké qui te surveillait. On n'aurait pas dû douter de toi.

Je suis morte de honte, pense Mia assez nettement pour que Vadran l'entende.

Vous... Vous étiez au courant et vous ne m'avez rien dit ! S'étonne Vadran dont la mâchoire lui permet à nouveau d'articulé

Bon c'est pas grave. Ça n'aurait rien changé et puis je viens de débarquer à l'improviste alors je comprend.
Aide moi à me relever Mia. Je vais vous présenter au reste de l'équipage. J'ai hâte de les revoirs.

D'accord, dit la fille-chat en attrapant Vadran sous le bras. Mais tu es sûr qu'il y a quelqu'un, ici ? Je n'ai vu personne à des centaines de mètres à la ronde.

Centre de contrôle global de Zibbarit, la planète vacance.

Atridès est emmené par le docteur, suivi par ses petits assistants dont les faces sont pleines de tentacules qui dégoulinent de ce qu'aurait dû être une bouche et un nez. Hauts d'un mètre trente au plus,
ils suivent comme autant d'assistants nains le docteur, qui semble être un personnage d'importance.

Ils l'emmènent au travers des couloirs de téléportation, au delà des zones publiques. Après une porte aux marquages rouges et noirs criards (sans doute des interdictions), Atridès débarque dans une salle sombre, éclairée uniquement par des écrans et des hologrammes. Dedans, des centaines de nains tentaculaires se meuvent, tassés sur eux-mêmes, dans ce qui ressemble à une cohue permanente, et surveillent chaque recoin de la planète. La zone pleine d'images holographiques semble être leur destination, et le docteur passe à travers tous les nains comme s'il savait à l'avance qu'ils se pousseraient en faisant une courbette, ce qu'ils font.

Au passage, il maugrée dans sa langue, mais trop loin et trop bas pour que le communicateur puisse traduire ; d'après son ton, cependant, il semble excédé de devoir en arriver là. La manœuvre semble hautement inhabituelle. Ils finissent par arriver devant quatre des nains serviles en particulier, occupés à émettre des sons ressemblant à des bruits de bouche. Ils se hâtent de se mettre en ligne en voyant arriver le docteur, les mains croisées devant eux, les yeux baissés vers le sol.

Bien. Voici le client que vous avez mis en danger de mort. Nous exigeons des explications, et un coupable. Vous avez cinq unités de temps.

Les malheureux se regardent les uns les autres, et l'un d'entre eux s'avance en levant la main.

OooooooOoOooood' Nak'naehr. Nokilesh Naek'Nar.

Vraiment ? Vraiment, vous ne savez pas ce qui s'est passé ? C'est pourtant votre hémisphère, à ce que je sache.

Même pas des images de ce qui s'est passé ? Pourtant, vous surveillez tout, d'ici, je ne me trompe pas ?

Et en effet, mon traducteur doit s'être pris un petit coup, je ne comprends rien de ce que raconte votre technicien...

C'est normal. Les officiers sont tenus d'apprendre leur langue primitive pour qu'elle reste hors des traducteurs. Ça... Ajoute au charme de la planète. Croyez-moi, l'alternative ne serait pas à votre goût. Il se tourne alors vers les nains, et commence à monter le ton.

ALORS ? Vous avez entendu ? Images !

Oood Nak Nak.

Le technicien s'active sur une console. L'hologramme de la planète change et zoome à grande vitesse sur la mer. On voit l'image accélérer, comme si elle revenait dans le passé, et on voit alors la foudre frapper. Cela n'a rien de naturel. Leur qualité d'image est telle qu'on voit tout ce qui s'est passé sur le bateau.

Mais... Qu'est-ce que c'est que ces disques lumineux... Oh, par les lunes, vous n'étiez pas seul ???

Bon, j'ai confirmation qu'ils ont tout enregistré... J'ai bien fait de venir. Ce serait ressorti tôt ou tard... Au moins, j'imagine qu'ils n'ont pas le son.
Maintenant, trouver une bonne excuse, une bonne histoire...

Je devrais y arriver. J'arrive toujours à trouver une bonne histoire et une bonne histoire au filles. 'Suffit de faire pareil avec les "têtes de poulpes".

Non, je n'étais pas seul. Ils sont où, mes amis ?

Merde... Aucune idée de ne serait-ce qu'un début d'histoire !

Continuez de dérouler l'enregistrement. Qu'est-ce que... Mais... Le docteur n'en dit pas vraiment plus ; cependant, les faces-de-tentacules ont l'air assez soulagés lorsqu'il se retourne vers Atridès, avec un air suspicieux. Je crois que nous allons avoir besoin que votre histoire se clarifie, monsieur.. Monsieur... ?

Monsieur Atridès. J'aimerai bien voir les images aussi. Tout est très confus pour moi. C'est pour cela que j'ai voulu venir ici, dans votre centre de surveillance.

La scène se déroule, vue de loin au dessus. Les éclairs, leur formation groupée par six, très aisément décryptable avec leur ralenti. Les nains n'en peuvent plus de s'entre-crier dessus. Ils ont l'air encore plus étonnés qu'avant. De son côté, le "docteur" n'en mène pas large non plus.



Je ne sais pas quoi vous dire... qu'est-ce que tout ça ? Ces tâches de lumières, là, qu'est ce que c'est ? Vous en aviez conscience ?

Oui, oui... Ça a aussi contribué à détruire le bateau.
Mais c'est la première fois que je viens sur votre planète. Je me suis dit que c'était un étrange phénomène naturel de chez vous...

Je crains que non. Qui étaient vos amis, déjà, monsieur Atridès..?

Atridès ressent une démangeaison soudaine derrière la nuque. Il y passe la main par réflexe, mais à part que sa chair semble plus chaude à cet endroit, rien d'étrange.

Les nains restent dans leur coin, les mains jointes, les yeux fermés, la tête baissée. Ils semblent attendre leur heure, ou prier.

 Attendez... J'ai l'impression que vous me la faite à l'envers, Chef !
J'aime pas trop qu'on me la fasse à l'envers, face de mante-religieuse... Ça m'énerve, ce genre de truc.
C'est vous qui devez m'expliquer ce qui s'est passé ! Personne ne veut que je m'énerve, n'est-ce pas ?

Immédiatement, la face de mante se recule de deux pas nerveux et montre ses paumes.  


Veuillez m'excuser et me donner l'opportunité de vous présenter mon point de vue, monsieur. Mon peuple ne descend pas de primates, mais d'animaux à sang froid. La logique est mon univers. Or ce qui est arrivé là, je le crains, est trop précis pour l'outil brut qu'utilisent ces pauvres serfs. Vous avez été la cible d'une attaque, monsieur. Je cherche à savoir qui étaient vos compagnons pour déterminer qui était la vraie cible.

Pour vous aider, monsieur Atridès.

Atridès se sent immédiatement bien. Sa nuque le chauffe encore, ça ne semble pas vouloir s'arrêter, mais c'est plutôt agréable, maintenant.

Et les "serfs" semblent ravis de ne plus être inculpés, par dessus le marché.

Mes amis sont disparus, face de Mante ! Il y avait mon pote le chien, ma copine la fille-chat et Vadran le voyageur... Et...

Et... Vous m'avez donné des opiacés ? Vous pensez que je ne sais pas ce que c'est ? Vous pensez que ça va me calmer ?

Quoi ? Oh, Randac, non... Le baume est organique et ne fait qu'aider à la cicatrisation. Pourquoi aurais-je fait ça auparavant ? Vous n'étiez pas agressif !

C'est que mon cou me chauffe, et je me sens bizarre...
Mais c'est pas grave... J'ai répondu à vos questions ?


Eh bien, si vous acceptez de signer un papier disant que vous ne remettez pas en cause la non-responsabilité de Zibbarit dans vos problèmes, vous êtes libre, monsieur Atridès. J'ai les papiers ici, si vous le souhaitez. Ca ira très vite.

Je vais vous signer ça. Mais vous me tiendrez au courant si vous en apprenez plus sur ce qui s'est passé ?

ce sont les serfs qui lui répondent en premier, avec un éclat d'exclamations dans leur langue étrange et tous à la fois. Ils semblent acquiescer et remercier Atridès.

OooooooOoOooood' Nook'Karheska. Oood Tour nek tarek. Sur quoi ils enchaînent avec une sorte de révérence, tandis que le docteur acquiesce à la requête du Lycopolien. Il suspecte que l'individu acquiescerait à n'importe quelle requête, une fois menacé.

Un papier plus tard, la chaleur reste, mais Atridès lui, s'en va, avec des coordonnées de téléportation amenant à un chantier naval automatisé. Il peut y aller à tout moment pour récupérer un bateau de remplacement ou ses affaires sur l'épave. Ou il peut aller où bon lui chante, aux frais de la planète.

En gros, il vient de gagner une carte VIP en râlant un peu et a désormais accès à toutes les zones disponibles sur la planète, y compris certaines qui ont l'air franchement étranges. De la maison close à la chasse d'espèces rares en passant par des stands de tir ou des compétitions illégales, jusqu'à des choses plus simplesm ais réservées aux riches de ce monde : saut pré-spatial vers l'océan, exploration du noyau terrestre, archéologie sous marine... Tout est à portée de code, et sa carte lui ouvre toutes les portes de téléportation, de la plus simple à la plus chère.

A bord de l'Explorer Sigma...

La route semble longue, mais Vadran finit par arriver à une zone d'où il finit par activer plusieurs systèmes restés en veille. Le couloir devient un énorme tapis roulant, et les lumières s'allument partout à travers le vaisseau. Arrivés à un interphone, il contacte la serre, où il sait qu'il y aura quelqu'un : ils avaient laissé là trois Eoliens, et deux d'entre eux sont actuellement éveillés : Lapis et Mistral.

Après avoir annoncé son arrivée, ils finissent par leur indiquer la voie la plus courte pour arriver aux téléporteurs de bord. Ces derniers les amènent au centre névralgique du vaisseau : le poste de contrôle et sa baie vitrée donnant sur le vide intergalactique : Ici, les étoiles se font rares, ce qui change drastiquement du ciel du Noyau, où les étoiles sont si proches et si grandes.

Dehors, c'est la nuit, sans lumières excepté les nuages lointains, qui colorent à peine le fond du paysage.


Capitaine Mordibal. Bienvenue à bord. Mais...

Par les anciens ! votre oeil ! Je cours prévenir Libeccio !

C'est eux, ton équipage ? glisse Mia à Vadran.

Elle se sent un peu embarrassée, juste vêtue d'une culotte et de sa chemise de nuit en lambeaux et ensanglantée.

Vadran rabat sa méche devant son oeil par réflexe.


Merci Lapis, mais mon oeil va guérir. Va plutôt chercher des vêtement pour Mia et moi s'il te plaît.

Mistral, ou sont les autres, quelle heure est il ?

Il est 23h41 de votre "temps standard". Libeccio prend son tour de sommeil. Nous ne somme plus que trois ici, les deux autres sont partis avec vous et le capitaine Corwin. Nous attendions votre retour en étendant la serre, comme vous nous l'avez demandé. D'ailleurs, en parlant de la serre...

Mistral ! Nous pourrons parler de la serre plus tard. Rien n'est grave, et nous avons les choses en mains. Venez, mademoiselle. Je suis ravie de voir une néko. Je vais vous montrer les faiseurs. Je travaillais justement sur un nouveau type d'uniforme, moins... Eolien. Avez-vous besoin de passer à l'infirmerie ? Est-ce... Votre sang ?

Quoi ? Heu...oui, mais rien de grave. Ce n'était que quelques égratignures, et elles sont presque guéries.


Je ne me ferais jamais à l'idée que leur sang est rouge. C'est tellement... Cirkien... Mistral parle bas, mais les oreilles de Jake et de Mia entendent malgré tout.

Bon, je vais dans ma chambre prendre des habits. Mistral, quand Mia et Lapis reviennent, vous me rejoignez tout les trois au Mess, vous me raconterez pour la serre autour d'un repas et d'un verre. On avisera pour la suite.

Jake tu viens, on va te trouver à manger ? Moi ça m'a ouvert l'appétit de dépenser autant d'énergie !

Le chien vient poser la tête contre la jambe de Vadran, qui entend très facilement dans son esprit :

Viens plutôt te faire de nouveaux habits avec nous. Ne laisse pas Mia avec des gens bleus. Elle sent la peur.

Tu crois ?

Par les vents ! Un avatar ! Vous êtes un avatar Neko, c'est ça ? Elle est comme vous, capitaine ? Vous êtes comme lui ?

La jeune femme semblait constituée entièrement de compassion ; maintenant, elle est faite à quantités égales de ça, et d'excitation. Mistal relève la tête et ses yeux scrutent Mia en s'écarquillant.

Vadran se rapproche donc des deux demoiselle et pause sa main sur l'épaule de Mia.

Ca va ? Tout va vite s'arranger tu verras. En attendant tu es chez toi ici.

Et dans le même temps.

Oui c'est un Avatar. Elle est comme moi, enfin plutôt comme Tildy pour le coup. Et Jake aussi d'ailleurs.

Je... Désolée pour le dérangement. Et... oui, je veux bien des habits. N'importe lesquels, ça ira.

Nous gêner ? Noooon ! Vous pensez ! On est trois depuis des semaines ! On ne peut plus se voir ! Et le navire est si grand... Parfois on se demandait si on reviendrait jamais nous chercher. Mais la technologie de votre peuple, ma dame, c'est incroyable. La jeune femme bleue la prend par le bras, et l'attire doucement vers les consoles. Tout est écrit en Terran, et très simple d'utilisation, mais ce seul bloc-faiseur vaut des millions. Et il y en a huit dans cette unique pièce, juste pour que tout le monde puisse les utiliser en même temps !

Regardez, Là c'est pour les vêtements. Je travaillais justement sur un uniforme pour nous tous. Vous faîtes partie de l'équipage après tout, désormais. Vous voulez peut-être autre chose ? J'ai des modèles plus féminins, je ne  sais pas ce que vous aimez... Là c'est pour sélectionner la taille des hanches, mais vous pouvez avoir un aperçu direct ou faire un scan de vous au medbay, dans la pièce adjacente.

Cadran va sur u  autre faiseur et commence à ce sélectionner des habit en regardant les deux filles du coin de l'oeil.

Des uniformes, pour savoir qui travaille ou pas, c'est pratique. Pas bête !  

Mia, elle, a constaté que leur situation n'était finalement pas si mauvaise. Jake et Vadran se remettent et ils sont en terrain ami. Quant à Atridès, il devrait s'en sortir de son côté. Elle a confiance en lui pour ça. Après avoir observé les lieux et ses occupants, et surtout ressenti toute la gentillesse de la jeune fille bleue, elle décide de respirer un bon coup et de se détendre.

Lapis, c'est ça ? Ça ne vous dérange pas si je m'en remets entièrement à vous ? Je dois être un peu empotée, mais je n'ai vraiment aucune idée de la façon dont tout ça fonctionne. En plus, j'ai bien peur ne n'avoir aucun goût pour choisir des vêtements... mais j'adore les essayages !

Vraiment ? C'est vrai ? Oh, je vais bien m'occuper de vous ! Merci merci merci ! Venez, on va faire prendre vos meusres, ça va être tellement bien j'ai plein d'idées... Et ainsi de suite, jusqu'à ce que Mia en ait fini ; elle passe sur une petite plate forme qui la parcourt de faisceaux lumineux et détermine ses mensurations, puis on lui "imprime" un uniforme et une tenue civile Eolienne, assez spartiate mais à la coupe élégante.

Idem pour Vadran, qui fait aussi imprimer un traducteur. Le langage canin n'y figure pas, mais au moins comprendra-t-il les Eoliens. Et puis à force, l'appareil finira par enregistrer son langage.

Ils mangent, discutent, et soufflent un peu. Mistral le jardinier explique que La serre de Jason est si prolifique qu'elle fiat déjà trois fois la taille des autres arbustes et légumes normaux.

Et Le Fycus est particulièrement euh... communicatif. Autre chose : Il y a combien de vaisseaux Explorer comme celui-ci ?

Bien nous irons cette serre après le repas. Et je n'en ai aucune idée. Je ne sais combien on été construit à la base. Mais à ma connaissance, ils ont tous disparu avec les anciennes sources. Ça doit être le seul qui reste, pourquoi cette question ?

Notre camarade voulait vous le dire lui-même, mais il y a six jours, nous avons reçu un message via les hyperbalises. Il venait de votre galaxie, mais nous suspectons qu'il soit parti d'une autre. Et pas la mienne. Donc, une troisième. Et surtout, vous êtes le seul qui puisse accéder à ce message, et son envoyeur est codexé "Exlorer Beta". D'après vos archives linguistiques, ça signifie "deux".

Quoi !!!?!!  Il n'ont pas tous disparu, il en reste ! Et une autre galaxie est relié par un Explorer ! Haha une nouvelle galaxie à explorer, et une nouvelle base à installer, et, et....
Roh on a pas le temps, trop de chose à faire !

Bon, commençons par le commencement, que disait le message ?

Calmez-vous, capitaine, comme je vous l'ai dit, nous ne pouvons pas le lire. Vous seul pouvez. On l'a juste entendu arriver. Vous êtes le seul à pouvoir le lire. Mais si vous voulez le lire maintenant, il faut réveiller Libeccio immédiatement.

Assise dans son coin, Mia écoute cette conversation surréaliste avec les yeux grands ouverts.

Non laisser le dormir le pauvre. Si cela fait 6 jours, nous ne sommes plus à un prêt.... A moins que.... Sorcha voulait peut être me prevenir, pour cirké... De toute façon c'est trop tard. Et si Jason et Tildy onnbesoin d'aide...
Rah je ne tiens plus, je vais le chercher !

Vadran part en courant, direction la chambre de Libeccio en hurlant son nom.

Il est toujours comme ça ? glisse Mia à Lapis.

Ma foi oui. Ils ne sont pas tous comme eux, là-bas ? Ce sont des... comment dire. Des cas à part ? On nous garde secrets, vous comprenez. Il y a beaucoup de Neko chez eux ?


Vadran arrive vite aux quartiers du troisième homme. Ce dernier, à peine émergé, s'écrie : Capitaine ! Mon capitaine ! Nous avons reçu un message de la plus haute importance ! On l'entend s'affairer derrière la porte, qui s'ouvre finalement :

Votre arrivée est totalement déconcertante, vous me prenez de court. J'espère que vous avez... fait bon voyage ? Le capitaine Jason n'est pas avec vous ?


Non il est en route normalement, enfin je pense... Une longue histoire. Bref, je viens pour le message.

Atridès s'en va donc. A pied. Les téléporteurs lui semblent vraiment trop peu fiables, mais il compte bien rejoindre le bord de mer. Il est donc obligé de se téléporter pour rejoindre l'extérieur du spatioport.

L'heure est tardive, mais il n'a toujours pas sommeil. Surtout après les derniers événements.

Il y a sûrement quelques bars ouverts toute la nuit, là-bas. Avec des filles, de la musique et de l'alcool. Parfait.

En chemin, il ne peut s'empêcher de repasser le film de ce qui s'est passé, blasé.

Il se retrouve de nouveau seul. Atridès s'était habitué à Mia et Jake. C'était bien. Et encore une fois une figure divine vient tout gâcher...
Bah, il a l'habitude, ce n'est pas un problème... Mais l'idée de s'intéresser d'un peu plus près à tout cela germe dans son cerveau.

En parcourant les rues jusqu'à la plage, il a largement le temps de penser.

Cette foudre qui semblait mortelle pour Jake et Vadran, pourtant solides, et qui ne lui cause que quelques brûlures ? Ce portail qui disparait en le laissant en plan alors que ses compagnons peuvent passer ? Atridès commence à penser que cette "pellicule invisible" autour de lui dont parlait l'Ange est peut-être une sorte de protection contre les pouvoirs divins et la magie en général.

Et ce médaillon autour de son cou. Dix-huit ans qu'il l'a. Dix-huit ans qu'il ne l'a pas ouvert, alors qu'il sait très bien qu'il peut s'ouvrir : il était encore très jeune quand il a découvert le mécanisme !
Peut-être que le moment approche de voir ce qu'il y a dedans ?

Et puis il se demande si Mia, Jake et Vadran vont bien. Normalement oui. Les portails de Vadran doivent certainement emmener vers des lieux sûrs...


C'est donc l'esprit bien occupé qu'il déambule dans les rues vers les quartiers de la fête, ceux qui sont toujours vivant la nuit...

La main sur la nuque qui chauffe toujours, mais moins, il est percuté par un groupe de femmes, très proches de l'espèce humaine. il percute la plus large en évitant de renverser la plus petite, ce qui le pousse vers la troisième fille. Atridès tente alors de se rattraper, mais échoue à cause du réflexe de la jeune femme,
qui pivote avec grâce et alors qu'elle retombe aisément sur ses pieds, on sent malgré ses lunettes que ses yeux fixent ceux du Lycopolien durant une courte éternité.



Et puis il s'affaisse bêtement sur son séant.

Eh, ça va ? Tu ne t'es pas fait mal ? Dit-elle, entourée des deux raisons de cette mésaventure. C'est comme si elles brillaient,
toutes. Mais l'éclat de cette fille éclipse tout ce qu'Atridès a pu voir jusque là.

Atridès se relève assez vite, avec le sourire qu'il a lorsqu'il tombe sur de jolies filles.

Non, non, ça va. J'étais perdu dans mes pensées, et je ne vous ai pas vu. Désolé.
Sale début de soirée, alors j'allais vers les bars de la plage pour... Quelques claquement de doigts comme s'il ne trouvait pas le bon terme.

... Me relancer !

Mes excuses de vous avoir foncé dessus. Je vous paye un verre pour me faire pardonner ? Il passe sa main vers la poche où il a mis son crédit-tube. Atridès n'est pas un "lapin de trois jours". Les bousculades dans les rues sombres, il connait. Les pickpockets aussi.
Même si elles, elles ne ressemblent pas à cela. D'une part, leurs tenues sont dépourvues de poches et elles n'ont pas de sacs ou d'accessoires, à part ces étranges lunettes-miroir.

Les trois filles le regardent sans vraiment broncher pendant un instant assez génant.

Qu'en pensez-vous ?

Moi, j'aime bien boire.

Je ne sais pas... Nous n'en avons pas besoin, alors quel intérêt ?

Mais c'est marrant de sentir ces trucs bouger dans ton ventre !

Je voulais dire : qu'est ce que vous pensez de lui ?

Il a l'air mignon. Tu veux quand même pas le garder ?

Améthyste ! Voyons ! On ne peut pas adopter une de ces créatures ! Ça ne se fait pas.

Là, Atridès s'est mis à froncer les sourcils.

Non mais, c'est quoi votre problème ? Vous avez entendu comment vous parlez de moi ? Je ne sais pas qui vous êtes et d'où vous venez, mais chez moi, ça ne fonctionne pas comme ça...

Vous seriez des hommes, je vous aurais déjà mis mon poing sur la figure !

Oh ! Oh ! Bagarre ! Bagarre ! Moi ! Moi ! Moi ! Frappe moi !

Excuse Améthyste. Elle est jeune. J'accepte ton offre. Je suis Grenat.

Quoi ? Mais grenat, nous venons à peine d'arriver, nous avons plein de choses à voir !

Alors allez les voir. Moi je veux le voir, lui.

Allez, Perle, viens, on devait aller à l'arène de toutes façons. Saluuuuut !

Mais ! Mais ! Mais !

Vous êtes vraiment bizarres, toutes les trois. Mais bon... Vu que c'est moi qui ai proposé de vous offrir un verre, je ne vais pas me défiler. Et le Lycopolien prend donc le chemin du bord de mer avec la dénommée Grenat.
Vous êtes en vacance ici, donc ?

Nous avons voyagé très longtemps et nous avons pensé qu'il serait bien de nous arrêter au centre même de la galaxie. Pour voir ses peuples. Toutes ces formes ! Ces couleurs ! Il y a ici des jeux très surprenants et les gens pensent tous différemment. Ce sont de bonnes vacances. Pleines de surprises. J'adore les surprises. Toi, par exemple. Je ne pensais pas te rencontrer, et pourtant, tu es là.

Ouais, tu n'as pas tort. Moi aussi, j'aime les surprises. Mais seulement les bonnes... Vous, je suis pas encore sûr.
Je suis content de rencontrer des femmes qui ressemblent à celles de mon espèce, mais vous êtes bizarres quand même. Vous faites presque penser à ce qu'on appelle des amazones, chez moi !

Tout dépend. Que sont ces amazones dont tu parles ?

J'en ai jamais vu en vrai, mais j'ai entendu des histoires.
Des femmes qui ne vivent qu'entre elles et qui s'entraînent au combat dès le plus jeune âge. Il parait qu'elles sont vraiment impressionnantes. Et surtout, elle considèrent que les hommes sont inférieurs à elles et qu'elles peuvent en disposer comme elles le veulent.

Alors non. Améthyste aime se battre, mais elle est inconsciente des dommages chez les autres. Perle et moi savons, et nous protégeons la vie biologique. Elle est fascinante. Elle est différente de nous, pas inférieure. Mais elle est pleine de surprises.

Au bar, Grenat et Atridès. Le second est mitigé : Grenat n'a pas idée de ce que sont les règles de base. Elle reste dans le passage, sourit à des inconnus, se tient droite à côté de leur table ou du bar. Elle semble très amusée, cependant, et Atridès se retrouve à devoir lui expliquer... Tout.

Ouais mais non... Pfff... Si je lève mon verre comme ça, c'est qu'il faut que tu le fasse aussi, et les frapper un peu, l'un contre l'autre. C'est une tradition pour souhaiter le meilleur à l'autre.

Pas grave...

Bon, sinon, tu parlais de vie biologique c'est pas votre cas ?

Nous sommes issues d'une autre sorte d'évolution. Nous avions abandonné notre forme physique biologique depuis longtemps. Mais certaines d'entre nous voulaient retrouver ces sensations simples. Nos corps actuels sont faits de lumière. Mais ils sont assez complexes pour que nous ressentions beaucoup de choses. Nous voulions sentir le vent, pouvoir danser, et pouvoir parler, aussi.

Vos corps sont fait de lumière ? Woooo... J'en ai vu des espèces intelligentes depuis que j'ai quitté ma planète, mais ça je n'avais jamais vu.
Et... Hum... Je peux toucher ?

Je... pourquoi pas. Elle tend le bras, la paume ouverte vers le ciel. Sa peau est froide mais rapidement, elle se régule par rapport à celle d'Atridès. Grenat sourit. Tu es plus chaud que je ne l'aurais cru. Et je ne vois rien de ce que tu vas faire, c'est fou ! Tellement imprévisible !

Parce que normalement, tu sens ce que les gens vont faire au premier contact ?
Atridès garde la main de Grenat dans la sienne.
Chez moi on ne sait pas faire ça. Même si les femmes sentent ce que je vais faire quand je commence à leur prendre leur main...

Que vas-tu dire ? que vas-tu faire ? arrive-t-elle a dire, bien que sa voix s'éteigne. Atridès ne sait pas si elle a un coeur, mais il sait reconnaître une dame en pâmoison.

Woooo... Elle réagit comme une gamine de 15 ans ! C'est vraiment bizarre, elle semblait plutôt sûr d'elle pour le reste... En tout cas, ça risque d'être une prise facile !

Atridès se rapproche un peu d'elle pour lui chuchoter à l'oreille :

On pourrait aller se balader sur la plage, rien qu'à deux, regarder un peu les étoiles... Oui, très bien le coup des étoiles ! Ça marche toujours, ça ! ... Et puis après, se choisir une chambre d'hôtel pour passer la nuit ensemble ?

La nuit ? Je ne peux pas... Oh, et puis d'accord. Mais sortons. Je ne veux pas rester ici. Allons voir le sable et l'eau, et les arbres et les animaux.

Très bien... Et puis sur le chemin tu pourras me parler un peu de toi, de ton monde ? Et vous êtes venues ici toutes seules, tes sœurs et toi ? La dernière question est une petite précaution que prend désormais assez souvent Atridès avec les filles, suite à plusieurs problèmes avec des pères, des maris ou des petits copains qui débarquent furieux dans la chambre à coucher...
En tout cas, il la guide hors de bar en lui tenant toujours la main.


Elle s'envole en serrant la main, et Atridès s'envole avec elle. Dans un monde où on peut faire ça avec une ceinture, personne ne semble choqué. Mais Grenat ne porte rien de tel. Le soleil se couche, et sa teinte varie avec la lumière.

Mes soeurs et moi, nous... Nous sommes des exploratrices. Nous venons de loin et nous amenons beaucoup des nôtres avec nous. Mais à ce que je vois, cette galaxie est très... accueillante.

Et tu sais voler ! C'est génial ! Me lâches pas, hein ?

Et... Dis, tu ne viens pas de cette galaxie ? On m'a appris tous ces termes il n'y a pas longtemps, mais d'après ce que j'avais compris, entre les différents Soleil, c'est loin. Mais entre les galaxies, c'est tellement loin qu'on ne peut normalement pas le faire !

Oh, nous non plus. Mais nous avons trouvé un moyen. Ou plutôt, un moyen nous a trouvées, juste à temps. Une conjonction d'événements improbables nous a poussées à fuir vers l'inconnu. Mais attends, je vais te montrer quelque chose.

Elle les pose sur la plage. Plus loin sous des sortes de toits volants, une fête commence à allumer des feux dans l'obscurité.

Une femme va quitter les lieux et venir vers nous. Elle est en colère et elle a un mari qui la suivra bientôt. Et là-bas, tu vois ce flotteur ? Une sorte d'aile flotte sur les airs en effet. Il va perdre le contrôle, et tuer la femme, si on ne l'arrête pas. L'homme, fou de rage et de peine, tuera à son tour le fautif, puis on l'arrêtera. Trois morts en un accident.

Oh. Je vais m'occuper de ça... , dit-il en observant le flotteur et sa trajectoire.
Et donc, tu es une Oracle en plus de savoir voler ? Rassures-moi : tu n'es pas une prêtresse ou une Déesse ?
Ça serait vraiment la guigne ! Quoique... Je ne me suis jamais tapé de Déesse ou de prêtresse. A part celle des Bacchanales, mais vu que tout le monde se l'ait faite, ça ne compte pas...

Nous n'avons pas ça, chez nous. le concept de "dieu" nous est étranger. Mais je trouve l'idée belle. Elle donne naissance à l'art. Encore une chose que nous n'avons pas. Pourtant nous avons des sentiments. Mais mon peuple est devenu ... froid. Je te l'ai dit : j'ai été conçue pour l'exploration.

Tout l'équipage de l'Explorer se dirige donc d'un seul pas vers "le Centre", la pièce maîtresse du vaisseau qui autorise les appareils à fonctionner ou non. C'est une pièce octogonale dotée d'holoprojecteurs et d'un promontoire arborant un petit pilier à huit faces, surmonté d'une sphère dans laquelle est creusée l'emplacement d'une main à cinq doigts.

On explique à Mia que seul Vadran peut démarrer les systèmes sensibles, et il peut aussi bien éteindre la totalité de l'appareil. C'est lui qui autorise les déplacements, et depuis qu'il les a laissés là, l'Explorer Sigma est stationnaire entre deux galaxies.


Les holoprojecteurs affichent l'historique, déjà parcouru par Vadran et Jason : c'est un listing des actions menées par le navire depuis son départ. Le dernier est donc un message non lu. Un écran se forme dans les airs et du texte se forme :  

Explorer Beta au rapport. Pont vers Adromède établi.

Statut de l'équipage : 0% ont survécu à la mission.
Statut matériel : Opérationnel à 75%
- Ressources disponibles : 50%
- Dégats matériels : 0%
- Etat des batteries : 87%

Divers diagrammes apparaissent pour détailler chaque variable du vaisseau. Tout semble en ordre, mais le message est entièrement automatisé.

Bon... Nous avons beaucoup à faire.
Mia je suis désolé mais fini les vacances !

Vadran se tourne vers les éoliens.
Je suis désolé mais vous allez encore vous retrouver à trois. Jason et Tildy doivent être en chemin avec 11 nouveaux amis, en plus de l'équipage de départ. Je vais envoyer un message à Jason pour m'assurer qu'il est bien en route.
De votre côté essayer de tracer le signal de l'explorer beta. Je compte bien aller voir de plus près la galaxie Andromède.

Puis il repose son regard sur Mia
Nous Mia, nous allons rejoindre Atridès et l'Ange. À voir ce que vous voulez faire.
Il y a le corps de Thomas a rendre à Lucy, je ne veux pas me mêler de vos affaires mais je pense qu'il est temps qu'elle le récupère. C'est horrible de ne pouvoir faire le deuil de celui qu'on aime !
Moi je dois aller régler cette affaire avec Cirké, et je ne peux et veux vous impliquer plus que vous ne l'êtes déjà.

Vous déciderais ensemble de ce que vous voulez faire, je peux vous accompagner pour Lucy et ensuite vous déposer chez ton peuple si tu le désires, mais il va falloir aller vite. Cirké m'a trouvé une fois et elle peut recommencer. De plus si elle attaque Jason alors qu'il est sur la route en vaisseau, j'aurai des dizaines de morts sur la conscience.

Mia ne réfléchit pas longtemps.

Mmm... Non.

D'une part, tu nous as aidés sans rien demander en retour. Ensuite, si je n'avais pas été idiote et douté de toi, j'aurais pu t'avertir et tu aurais pu te préparer à l'attaque de Cirké. J'ai donc deux dettes envers toi, et même si ce n'étais pas le cas je voudrais t'aider quand même, donc... je reste avec toi, conclue la fille-chat d'un air décidé.

Et toi, Jake, qu'est-ce que tu en penses ? ajoute-t-elle en se tournant vers son ami canin.

At... Wi... Deh. Atwideh. Atwideh.

Tu veux retourner t'assurer que tout va bien pour Atridès ? Bien sûr !

Vadran, tu peux renvoyer Jake là-bas, n'est-ce ?


Je pense... enfin J'espère.

Vadran semble réfléchir un moment.


Libeccio, votre peuple connaît t'il la planète d'origine des cirkiens  ?

Non. Notre peuple n'a pas eu beaucoup de temps pour explorer la galaxie : quelques centaines d'années, au plus, et sans grand succès. Trois planètes habitables, et nous avons failli en perdre deux.

Mia ça m'embête que tu ne règle pas votre affaire avec ton amie Lucy et son défunt Thomas.
Aussi je propose qu'on suive Jake pour rejoindre Atridés , l'ange nous récupère et direction...le sélenium il me semble ?

Pendant ce temps je dois pouvoir programmer l'explorer pour gagner du temps.
Cela nous laissera un délais pour préparer notre plan.
Je ne sais même pas où aller de toute façon.
cirké nous à perdu dans les portails et le dernière fois elle à mis un certain temps à me retrouver. Alors nous pouvons supposer que nous l recroiseront pas tout de suite.

Ça vous va ?

D'accord. C'est toi qui décides.

Vadran s'y essaie, mais faire un portail lui demande beaucoup d'énergie et de temps. Il faudra bien une journée entière pour ouvrir un portail jusque là-bas. Et il reste tant à faire ici !

Vadran se concentre, il grimace, les veines de son visage ressorte puis il tombe à genou, haletant.

Euh... Bon...
Comment dire, on change de plan ?
Oui, encore je sais.
Je suis désolé Mis mais ta balise est vachement loin. Il va me falloir plusieurs jours pour ouvrir un portail jusque là, et Atridès aura bougé entre temps. Il ne va pas rester sur un bateau perdu en mer... à moins que....Il semble réfléchir un moment.

J'ai une idée. On peut raccourcir un peu le temps de trajet.
On se téléporter sur la balise la plus proche de la galaxie avec le vaisseau.
De la j'ouvre un portail vers réati, j'y ais une balise également et ,à distance sera bien plus courte.
De la on envois un message par l'hypernet à Jason, l'ange et Atridés pour se retrouver.
J'avoue que je m'inquiète également pour Jason et Tildy, il devrais déjà être arrivé ici.

Oui, c'est mieux, en procédant de cette façon, on retourne dans la bonne galaxie et ça sera plus simple pour retrouver tout le monde.

Vadran qui semblait encore réfléchir à haute voix relève la tête, il regarde Jake et Mia.


Je suis désolé, c'est le plus rapide que je puisse faire. Un tour en espace acadien, ça vous tente ?

Bien sûr !

On pourra débarquer quand, capitaine ? Ça commence à faire long, là. Je sais que vous vouliez garder notre existence secrète, mais... On aimerait voir la galaxie des humains.

Eh bien.... Je ne sais pas. J'avoue qu'après réflexion, je ne vous pas pourquoi ne pas vous emmener. À part la serre, vous me disiez qu'il y avait un... Problème ?
J'avoue que l'idée de laisser le vaisseau sans surveillance ne me plaît pas, mais vous êtes libre. Je ne vais pas vous séquestrer pour autant. Et puis, sans moi, il ne risque pas de bouger.
Allons voir la serre et ensuite nous mettrons au point le plan de route, d'accord ?


Youpi ! Merci ! Si vous voulez, j'ai synthétisé du maquillage... On pourra avoir l'air humains.

Pendant ce temps, profitant du fait que Vadran est occupé à discuter, Mia s'approche de la "console" de contrôle du vaisseau. Piquée par la curiosité, elle y pose la main. Le système change l'icone utilisateur pour une image vide, les dossiers holo ouverts se ferment, et un répertoire d'utilisation du vaisseau s'affiche, bien moins complet que celui de Vadran. L'attention de tous se reporte forcément sur la jeune femme alors que tout l'affichage change, mais personne ne s'y attarde.

Suivez-moi.

Mia range sa main derrière son dos, l'air de rien, et s'apprête à suivre avec un sourire innocent.

La serre a le luxe de disposer de murs amovibles, pour profiter des rayonnements spatiaux, ou non. L'équipage arrive donc dans une énorme pièce pleine de box de terre et de plantes sous des cages transparentes, munies de leurs éclairages artificiels, et au plafond, des sorties d'eau aspergent à intervalles réguliers les "locataires".

Et quand je vous dis locataires, c'est vraiment ça. Voyez-vous, je ne sais pas si on vous l'a expliqué, mais le capitaine Corwin a donné la vie à la moitié des espèces qu'il a réunies pendant ses voyages. Et mon travail est de m'occuper des plantes et de décrire les différences.

Et il y en a.

Arrivés au centre, tout devient clair : posées face à face, les serres miniatures sont disposées en miroir. C'est dur à dire au début,
mais ça devient rapidement évident : mêmes espèces, mais d'un côté, elles ont pris tant d'ampleur et de taille qu'il aura fallu changer leurs habitats pour de plus larges.

Comme vous pouvez le voir, le ficus test est de belle taille, 1m30... En face, me tronc seul mesure un mètre de large pour une taille de quatre mètres. Son tronc est quintuple, et trois bras se forment en spirale pour protéger le tronc central. Les autres se hissent vers la lumière. Et le reste du temps, il dessine avec. Lumières, Alexa.

Les lumières s'éteignent, et de la lumière noire la remplace. La plante laisse tomber ses bras, et petit à petit, trace des cercles sur le sol.

Vadran reste quelque instant à contempler ce que dessine la plante, puis s'avance, assez près pour ouvrir le contact.

Salut, je m'appelle Vadran, et toi ?

Ca alors ! Comment fais-tu ça ? J'essaie de demander de l'eau depuis des jours ! Mais les gardiens en sont avares.

C'est l'homme qui t'a donné la vie, il m'a apprit à faire ça. Enfin, en parti. Je suis désolé mon ami, nous allons te donner plus d'eau. Dis moi, tu te plait ici sinon ?

Si j'avais plus d'eeau, je pourrais grandir. J4aime aussi quand les murs s'ouvrent. J'aime la lumière des étoiles.

Bien je vais de voir m'absenter mais je vais donner des instruction pour que l'on s'occupe mieux de toi. Je viendrais te voir à mon retour, et j'espère revenir avec l'homme dont je te parlais. il pourra discuter avec toi également.

J'attendrai.

Très bien. En attendant dessine un rond si tu veux plus d'eau, et une croix si tu en as assez. Je passerais le mot.
Vadran s'apprète à partir, hésite un moment mais demande :
Dis moi, tu arrives à gérer ta croissance, tu saurais arrêter de grandir ?  

Pourquoi ?

Oh, juste comme ça.
C'est que si l'on vient à manquer de place, ou pour utiliser certain volontaire en moyen de défense, savoir s'il est possible d'en mettre dans un couloir, ce genre de chose.


Tandis que Vadran admire le Ficus géant, Mia repère les autres espèces. Et certaines sont incroyablement étrangères ; il y a là des sortes de lotus, des pousses de chênes, probablement... tout de l'arbre à la simple fleur, en passant par les fruits et légumes extra-galactiques. Lapis la suit et l'observe en souriant. La fille-chat sent bien que les végétaux ont quelque chose de différent, sans vraiment pouvoir l'expliquer.

Dis, Lapis... comme ça, toutes ces plantes sont vivantes ? Enfin, je veux dire... Vraiment vivantes ?

Oui, elles pensent et perçoivent comme aucune plante. Elles changent leur processus de croissance par elles-mêmes, et on a d'ailleurs eu pas mal de difficultés à isoler le lotus. On a ici pas mal d'objets vivants, aussi. Comme nos scaphandres, qui servent de gardes. Ou la station de communication installée par le capitaine Corwin.

C'est... heu... un peu étrange. Enfin, pas plus qu'être immortel ou créer des portails comme Vadran, je suppose.

Mia aime bien Lapis et la trouve gentille, aussi elle n'hésite pas à lui demander une faveur.

Lapis, pendant que Vadran est occupé, tu veux bien me montrer le reste du vaisseau ?

Oh bien sur, on m'a demandé de bien veiller à ce que vous ayez tout ce dont vous avez besoin. Alors n'hésitez pas. Vous voulez un tour ou vous avez des questions sur une chose en particulier ?

Oh non, je ne saurais pas par où commencer. Je te fais confiance ! dit joyeusement Mia.

Alors c'est un vaisseau fabriqué par des machines sur les instruction d'un avatar qu'ils appellent "la Sorcière". IL a été construit pour explorer les galaxies avoisinantes. Il laisse des balises sur lesquelles il se téléporte. Il est armé et peut abriter une large population, mais ce n'est pas un bâtiment de guerre. Il y a des TONNES de chambres vides. Vous pouvez avoir la votre où vous voulez, mais près de chez moi ce serait bien.

D'accord ! Très bonne idée, fait Mia, ravie. Tu me montres où c'est ?

Oh, et tu peux me tutoyer, tu sais ? Je ne suis personne de spécial.

Mais vous êtes une personne spécialement modeste ! Chez moi, les sauveurs immortels ne sont pas si fréquents !

Alors fais-moi plaisir et dis-moi "tu" !

Allez, montre-moi où tu habites, ajoute Mia en l'entraînant par la main.

Allez, d'accord. Mistral, on va dans le quartier des habitations.

Et les deux jeunes femmes s'en vont, bras dessus bras dessous. Lapis semble bavarde de nature, mais on sent que parler à une nouvelle personne lui fait du bien ; elle est intarissable sur tout : équipements, plans du vaisseau, elle parle même de son peuple, un ensemble de personnages très carthésien qui n'a que récemment commpris que les Neko n'étaient pas des démons ou des dieux.

Sur la plage, dans le noyau de la galaxie, Atridès voit une femme ivre s'écarter du troupeau. Elle râle si fort qu'on l'entend par dessus la musique, jusque leur coin de plage. à la droite du Théopolien, le flotteur fait une embardée, mais semble se stabiliser.

Toi, ça va. Je ne te trouve pas froide.
Bon... On reprend la conversation une fois que la fille ne risque plus de mourir bêtement ? Viens... De nouveau, il lui prend la main et l'entraîne vers la nouvelle venue. Calmement. Même s'il garde un œil sur le drone, prêt à pousser une pointe de vitesse s'il le faut. Il finit par arriver à la proximité de la jeune femme... à tête de cheval. Elle pleure et parle à elle-même.

Pourquoi il est toujours comme ça ? Il ne peut pas penser un peu à moi ?

Atridès jette un nouveau regard vers le flotteur avant d'engager la conversation avec la xéno à tête de cheval. Et il a prit la précaution d'arriver du bon côté, celui qui lui permet de faire face à la fois à la femelle et au drone.

Ça va, mademoiselle ?

Quoi ? Oh, je ne vous avais pas vu. Non, ce n'est rien, les mâles sont des goujats, c'est tout.

Au loin, ce qui ressemble à un delta plane équipé de parties plastiques rigides émet un grésillement, et cesse de fonctionner.
L'angle de chute ne semble pas l'amener jusqu'à eux, mais Atridès reste vigilant tout en répondant laconiquement. Il semblerait bien que les prédictions de Grenat ne soient pas si fiables, après tout.

J'imagine qu'ils ne sont pas tous goujats. Regardez, moi, je suis un mâle aussi et je... Euh... Ça veut dire quoi, exactement, "goujat" ?

Le mien, quand il voit une autre femelle, il m'oublie.

L'appareil finit par dériver sans heurts jusqu'au moment où il perd une aile en se cognant à une antenne. Alors, l'appareil vient s'écraser quelques quinze mètres plus loin. Grenat regarde, immobile. Puis elle s'approche du malheureux tombé du ciel, et l'aide à se débarrasser de ses équipements.


Elle reste avec l'alien adossé contre le mur, et ils parlent tandis qu'Atridès s'entretient avec la jeune femme. Son mari les rejoint,
ils se réconcilient, et les secours viennent prendre le blessé. Bientôt, ne restent plus qu'eux. Grenat apprécie le silence.

C'était amusant. Tu as choisi une méthode simple et pacifique. Plus longue mais pleine de compassion. Je t'aime bien, Atridès.

Moi aussi, je t'aime bien. , dit-il en regardant pas aussi discrètement qu'il le pense les formes plutôt généreuses de Grenat.
Mais pour la méthode, et bien c'est surtout que j'avais mal compris ta prédiction... Je pensais que le truc devait lui tomber dessus, donc je suis allé lui parler pour être à côté et pouvoir intervenir.
Mais en fait, si j'ai bien compris, en allant lui parler j'ai fait en sorte qu'elle ne soit pas à l'endroit prévu, c'est ça ?

Et comment tu as su ? Tout le monde sait faire ça chez toi ? C'est grâce à ça que tu as pu venir dans notre galaxie ?

C'est ça, dit elle en enlevant ses lunettes, révélant un œil en plein centre de son front. Je vois les routes et les conséquences. Et tu as changé la trajectoire de la fille, solvant le problème. Mais pas pour toi. Je connais toutes les possibilités pour les autres. C'est un don rare, chez les miens. Ça rend ma vie ordonnée mais avoir une personne imprévisible, c'est si... nouveau. Mon œil ne te voit pas du tout. Pourquoi ? Comment fais-tu ?

Un pas en arrière...

Ohhh put... ... ain, merde !
Je ne vais pas pouvoir baiser une fille avec trois yeux ! J'suis pas difficile : de gros seins, de bonnes hanches, ça me suffit pour un soir, mais là non ! Merde, 'fait chier ! C'était la seule qui ressemblait à une humaine potable sur cette putain de planète de merde ! Même en levrette, maintenant que je sais...

Euuuhhh... Je ne suis pas sûr. Je crois que tout ce qui est "prédictions" ou "magie" ne m'affecte pas. Déjà tout petit, c'était comme ça pour moi. Les Oracles en devenaient fous.
Et c'est un don rare aussi chez les miens. Inédit à ma connaissance !

Il va falloir parler de tout ça. Tu es aussi mystérieuse pour moi que je le suis pour toi.

Et dis, tu peux remettre tes lunettes ? S'il te plaît ?

... Oui, mais pourquoi ?

Euh... Parce que ton troisième œil me déconcentre, en fait...

Très bien, qu'il en soit ainsi. Améthyste et Perle sont certainement aux arènes, à l'heure qu'il est. Veux-tu y aller voir ?

Je veux bien ! Je ne savais même pas qu'il y avait des arènes, ici, avant qu'Améthyste ne les mentionne !

 Allons-y alors.

Après un passage à la baie de téléportation, Atridès utilise son statut VIP pour les emmener aux arènes. Ils réapparaissent en altitude, sur un large plateau montagneux entouré de pics gelés. Naturellement en cuvette, les lieux ont été bardés de petites et de grandes plate-formes sur lesquelles ont lieu les compétitions. A flanc de cuvette se trouvent les gradins, vendeurs et autres bookmakers.

En hauteur flottent des hologrammes décrivant le programme en cours et parfois des gros plans du public, ou des compétiteurs.

La clameur du public va et vient. Atridès ne peut s'empêcher de noter que les petits bonhommes à tentacules occupent toutes les positions subalternes.

Tu vois tes sœurs ? J'imagine que s'il y a des combats organisés, c'est là où Améthyste se sera rendue. Elle a l'air d'aimer ça...

Quant à Mia, elle est enchantée : C'est la toute première fois de sa vie qu'elle a l'occasion de se faire une amie fille, et elle adore ça. Lucy a surtout été une figure maternelle, Laurelson ne compte pas vraiment, et avec Lapis c'est différent. En plus, elle n'est franchement pas très à l'aise avec les garçons, ces derniers temps. Le fait que la jolie fille bleue soit à la fois gentille, naturelle et qu'elle ait tant de choses à dire la met complètement en joie. Elle s'extasie à l'écoute de ses histoires, et rit de bon cœur à plus d'une occasion.

Des démons ou des dieux ? répète la fille-chat avant de pouffer de rire.

Ceci dit, je ne vaux pas mieux : il n'y a que quelques semaines, je ne savais même pas ce qu'était un neko ! Je croyais être une mutante, ou quelque chose comme ça ! ajoute-t-elle sur le ton de la confidence.

Une mutante ? Qu'est-ce que c'est ?

Eh bien, ce sont des humains qui naissent différents... avec des difformités. Ça vient d'un truc qui s'appelle les "gènes", je crois. Je ne sais pas vraiment ce que c'est.

Oh. On a pas ce genre de science du corps, chez nous. On a découvert bien des choses en parlant avec Jason Corwin : la télépathie, la téléportation, la génétique... Nous...toute notre science vient du peuple Neko, avant sa déchéance d'il y a deux cent ans.

Oui, Vadran m'a montré ça. C'est triste, ce qui leur est arrivé.

Alors c'est là que tu vis ? demande Mia lorsqu'elles arrivent à destination.

Oui, c'est l'équivalent d'un appartement pour quatre, par chez moi. Mais on a tant de place qu'on a pris ce qui nous convenait le plus. Heureusement, on a amené des sphères à électricité statique pour le ménage. Tout cet espace, ça accumule la poussière. D'ailleurs, dans le vaisseau, on voit les zones inexplorées à la poussière qui règne dans les lieux.

Moi je commence à trouver ça lugubre. Ici, je n'ai pas grand chose : on avait le droit qu'à un petit container, en partant. J'ai des photos de ma famille, une flûte, et des outils professionnels à la pointe de (notre) technologie. Donc pour la décoration, c'est assez limité, mais avec les faiseurs j'ai fait tisser des tentures et imprimer quelques meubles Eoliens. On aime que nos chaises volent, c'est notre truc... Mon peuple est vraiment axé sur la gravité, en fait.

Vous connaissez mieux les sciences... occultes, et on m'a dit que vos peuples sont passés par des milliers d'années de technologies vouées à la guerre. Pour nous, la guerre n'a commencé qu'il y a cinquante ans, quelque chose comme ça. On est presque passés de l'arc au blaster. Alors quand on a su qu'on était pas seuls contre les rouges ? Pfou ! Ce soulagement !

Oui, j'imagine.

Mia s'assied sur le lit pour regarder autour d'elle.

Et puis c'est très bien, chez toi. Tu as vraiment bien arrangé ça, je trouve. J'aimerais bien avoir une aussi jolie chambre. Moi je n'ai qu'une toute petite cabine et rien pour la décorer. Tout ce qui est à moi tient là-dedans, dit Mia en tapotant le sac qu'elle a en bandoulière.

Si c'est vrai, tu vas aussi adorer l'appartement voisin, alors : c'est le même modèle ! Et on pourra faire des ateliers de décoration, on aura plein d'idées ! Oh oui j'imagine déjà. Tu aimes peindre ? Sinon, je pourrai te donner un coup de main, et peindre ta chambre comme tu le voudras.

C'est vrai ? Tu ferais ça ?!? Merci, Lapis ! C'est... enfin... vraiment trop gentil.

Allons-y ! J'ai hâte de commencer !

Maintenant ? Allez, Allons-y. Alors, vous... tu préfères quelle ambiance en intérieur ? Tu sais coudre ? MA grand mère m'a appris à coudre. Ça semble bête, mais c'est très utile. Je refais toujours mes habits moi-même, et je saurais faire des vêtements ! Ou des rideaux, des abat-jour... des choses comme ça, quoi. On fait une liste et on va au faiseur.

Et c'est ce qu'elles firent, et les aller-retour au faiseur furent ombreux. Quoi qu'il en soit, la compagnie de l'autre semble positive pour l'autre, et Lapis a ce "je-ne-sais-quoi" qui la rend... ordinaire. Simple, elle vit au jour le jour sans souci.

Maintenant totalement à l'aise avec Lapis, Mia finit par poser la question qui lui brûle les lèvres.

Dis, Lapis... Tu as un petit ami, ou quelque chose comme ça ?

Quoi ? Non, je... On devait être célibataires pour pouvoir embarquer. Pas d'attaches. La plupart d'entre nous ont perdu leurs proches, ça facilite les choses pendant ce voyage. Il faut aussi savoir que chez nous, on ne se marie qu'après le service de guerre. Il faut survivre jusqu'à un certain âge... pour prétendre à une famille. Souvent celle d'autres soldats plus jeunes.

Oh, Lapis, je ne voulais pas...

Ça a dû être très dur, de vivre dans un monde en guerre. Je n'imagine même pas. Tu as... perdu des gens que tu aimais, n'est-ce pas ?

Bouleversée par la soudaine tristesse de sa nouvelle amie, Mia est prise d'une impulsion et la prend maladroitement dans ses bras.

Je suis désolée, Lapis...

Lapis tente de se soustraire à cet élan d'affection, mais la couverture du lit glisse, et elle est brutalement emmenée vers l'arrière.

Hiiiiiiiiiiii ! Le choc l'assomme d'un seul coup. Mia ne sait pas trop si elle blague ou pas, puis réalise que non.

Lapis ? LAPIS !

Non, non, non ! Qu'est-ce que j'ai encore fait ! se sermonne Mia en allongeant la fille bleue sur le lit avant de vérifier qu'elle respire bien et que son cœur bat encore. Une fois rassurée, elle essaie de la faire sortir de sa torpeur en lui tapotant la joue.

Lapis, s'il te plaît, réveille toi... S'il te plaît, je t'en supplie...

La jeune Eolienne reprend rapidement conscience, herueusement. Elle n'a juste pas eu de chance, et aura probablement une bosse, mais rien de grave.

Oh, ça tourne...

Lapis !!! Tu m'as fait une de ces peurs !

Haha, je suis si maladroite ! Désolée ! J'ai manqué quelque chose ?

Heu... On a été abordés par un autre vaisseau. Des amis de Vadran, je crois. Leur capitaine est un certain Jason...

Dans les gradins, près des arènes, Atridès et Grenat cherchent les autres filles de lumière. Avec cette foule si bigarrée, même elles passent inaperçues. Il y a un monde ici qui fait passer les plages pour des déserts !

On ne voit presque rien tant qu'on est pas assis ou qu'on mesure plus de trois mètres, et le brouhaha est tel que le traducteur a du mal à suivre. Mais parmi tous les annonceurs, il y a une phrase hurlée très fort, qui fait lever la foule et crier une partie des gradins, et le sang d'Atridès se glace lorsqu'il l'entend...


Mais... ! Lycopolis, c'est chez moi !
Il y a un autre humain ici, et il vient de ma ville !

Et c'est important ?

Atridès cherche donc fébrilement du regard le combattant qui vient d'être annoncé. Impossible de le rater : Sur une des arènes, un large cercle de huit mètres de rayon, des aliens entourant un loup blanc amènent la bête sur la scène. Le loup, couturé de cicatrices, se pose majestueusement sur le sol, allongé mais droit et attentif. Son adversaire est annoncé :  



HAaaaaaa ! Haaaaa!! Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!! Fait Grodalok en levant sa pique à deux pointes vers le ciel.

Mais, aucun d'eux ne te ressemble !

Je pensais que le guerrier de Lycopolis serait un humain, mais en fait c'est un loup. Une espèce de chez moi. Que j'aime bien...
Mais il n'a pas pu dire qu'il venait de Lycopolis ! Il n'y a pas de traducteurs, chez moi, et ils ne comprennent pas notre langue ! Il y a forcément quelqu'un d'autre ici, qui vient de chez moi ! Son maî... Son agent, sûrement...

Viens !

Atridès attrape Grenat par la main, et trace son chemin vers le bord de l'arène. Au plus près de l'action. L'adversaire est très fin mais très léger et rapide. Il griffe l'air pour le moment, car le loup est vif. On sent le chasseur, tentant de fatiguer la proie.

L'humain et son amie trouvent une place plus proche de leur arène, et finissent par s'asseoir. Atridès est colé à la barre métallique pour voir d'aussi près que possible. Malgré une cicatrice sur l'oeil gauche, la vue de l'animal semble bonne. Il saute en arrière, tente de choper sa proie des crocs. Mais l'autre esquive.

C'est un vieil animal. Étonnant qu'il se meuve si vite.

...

Les Loups sont les protecteurs de ma cité. Il y a même une légende qui dit que le fondateur de Lycopolis a été élevé par une louve... C'est bien un loup. Ça, plus le nom de ma ville, c'est une preuve en soi que c'est mon compatriote.

L'autre veut le tuer. Ça n'arrivera pas...

Alors qu'Atridès prononce ces mots, les deux adversaires foncent l'un sur l'autre, mais le loup géant finit par anticiper les fuites de son adversaire, qui lui aussi fait quelques touches. Le rouge vient strier la fourrure blanche, et chacun retourne à une extrémité de l'arène. Ils font les cent pas, cherchant leur prochain angle d'attaque. La foule retient sa respiration. L'arme à la main gauche, derrière lui, Grodalok fonce tout droit. Le loup fond sur la gauche de la plate forme. Grodalok coupe son mouvement, et roule sous la mâchoire, qui se referme sur le vent.sous le flanc du loup, il en profite, et vient planter son arme sous la gueule blanche et rouge. Le sang coule et un cri de douleur retentit.

Et alors le loup semble avancer ses pattes avant, qui se changent en bras, et coince le pauvre et frêle Grodalok dans une étreinte mortelle. On l'entend hurler et craquer avant que son cadavre ne soit relâché, le dos lacéré et brisé à la fois. Il hurle encore lorsque la foule se met à compter. Arrivés à dix, ils hurlent de joie, et le commentateur n'en peut plus d'hurler leur bonheur collectif. Avec ses mains, la bête retire la pique de son cou, et sa forme change, rapetisse. C'est bel et bien un homme :


Ooooh, ton espèce change de forme ?

Normalement, non ! Je suis aussi surpris que toi ! Mais ce gars, je le connais ! C'est un ami... Il faut absolument que j'aille lui dire quelques mots.

Atridès pousse et donne des bras mais arriver jusqu'à la scène est interdit. Il pourrait probablement courir de gradin en gradin, mais il se ferait aussi assurément alpaguer avant l'arrivée...

Il cherche une issue quand il aperçoit un des nains à tentacules qui lui fait un signe de la main, s'arrêtant de nettoyer un instant, comme s'ils se connaissaient.

Bon, j'arriverai bien à rejoindre Le Poing plus tard. Après tout on est concitoyen, et ça se voit.
En tout cas, il se tourne vers la "face de poulpe" et lui fait un petit signe, avant de s'en approcher.

Salut, mec. On s'est déjà vu... Tes tentacules me disent quelque chose !

De la main gauche, il tient son balai tandis que la droite dessine une vague dans l'air. Puis elle lui fait signe de le suivre, et il se détourne et emprunte le couloir vers la sortie.

Hé, Grenat, il y a un employé qui me fait signe... Il a peut-être un moyen de me faire rencontrer le Loup. Tu viens avec moi ou tu m'attends ? Ou tu recherches tes sœurs pendant ce temps là, et on se donne un point de rendez-vous ?

...

Je vais aller retrouver les autres. Elles ont besoin de mes conseils, à présent.

Et il se met en route vers le couloir. Le balayeur gambade à petits pas dans les couloirs à moitié déserts des coursives par lesquelles on accède aux salles d'entretien et aux sorties de secours. Il s'engage dans une série de dédales et finit par croiser un de ses congénères. En quelques onomatopées,
ils se croisent et finissent par arriver à une porte. En tant qu'agent d'entretien, il sort un passe et la porte s'ouvre, donnant dans une salle emplie de canalisations, et débouchant sur les douches d'un vestiaire. Il lui montre alors un banc, qu'il frappe deux fois du bout de son bâton.

Euhhh ? Tu veux que je m'assoie sur le banc ? Si tu veux...
Ce qu'il fait.

Mais sinon, qu'est-ce que je fais là ? Quelqu'un peut m'expliquer ?

OooOoOood' Nak'ith'ahr. Tikithar.

Bon, votre chef complétement con, celui avec la "face de Mante", m'a expliqué que ta langue n'était pas gérée par mon traducteur. Mais toi, tu me comprends, normalement, n'est-ce pas ?

Si oui, tu fait ça de la tête. Il la hoche de façon verticale. Sinon, tu fais ça. Il hoche la tête à l'horizontale.

Donc, tu me comprends ?

Malheureusement, aucun hochement de tête. Par contre, son collègue finit par arriver à son tour, referme la porte et prend position avec son camarade pour observer le théopolien.

Et c'est tout. Jamais ils ne bougent ni ne donnent ne serait-ce que l'illusion de le comprendre. Enfin,
la porte d'entrée, de l'autre côté, finit par s'ouvrir, et le Poing apparaît, l'air fatigué mais indemne.

Atridès ? Par tous les dieux de l'Olympe, que fais-tu là ?

Bah, je suis sensé être en "vacance", en attendant la retour de mes potes. Sur une planète de vacance. Mais j'ai l'impression que ça ne va pas ressembler à ça...
En tout cas, ravi de te revoir, Le Poing. Et beau combat. Je ne savais pas que tu pouvais te changer en loup.

Je... Tu n'as pas compris, n'est-ce pas ? Je ne me change pas juste en loup, Atridès. Je suis le dernier des loups de Lycopolis. J'aurai bientôt neuf cent ans. Vois-tu... C'est bien la première fois qu'Atridès voit le poing si désarmé. Mais ce qu'il dit... Si c'est vrai, il a assisté à la fondation de la ville. Atridès en connait toutes les légendes. Qui est-il ? Podrico le bâtisseur ? ... J'ai tué tous les loups pour le compte des hommes. Et le dernier d'entre eux m'a maudit. Pour toujours, je serais l'un des siens. Par les dieux ! Alors c'est le fondateur disparu. Riklès Lycos, le tueur de loups, Riklès le fondateur... Mon nom est...

Riklès le Fondateur ! C'est un honneur !
Tout le monde se souvient de toi, à Lycopolis... Mais ça fait longtemps que tu n'es pas retourné chez toi. Il y a de nouveau des loups autour de la Cité, mais on les laisse tranquilles. On leur sacrifie même du bétail, de temps à autres. Ce sont les protecteurs de la ville.

Et toi, qu'est-ce que tu fais ici ? Comment tu connais les faces de poulpes ?

Quoi, les Zibarrans ? Ce ne sont que de pauvres bougres qui ne réalisent pas ce qu'on a fait à leur peuple. Tu les comprends ?

Non. Mais c'est eux qui m'ont fait venir ici, quand j'avais envie de te rencontrer. C'est eux qui t'ont fait venir aussi ?

Non... Ecoute, je vais aller récupérer mes gains. Il me reste un combat demain, et je rentrerai à la base ramener mon butin. Veux-tu rentrer à Démopolis, ou toujours pas ?

Non, pas encore. J'ai des choses à régler ici, et ailleurs aussi. Et puis, j'ai l'impression que je commence à comprendre un peu mieux tout ça. 'Va me falloir un peu plus de temps...

Tu sais qu'il y a à peine quelques heures, une déesse qui s'en est prit à un de mes ami, et donc à moi par extension ?
... Rien de grave, je te rassure. Mon pote s'est enfui, et la déesse n'arrivait pas à me faire frire comme les autres, donc elle a lâché l'affaire...

Qui était-ce ?

Une déesse à la peau rouge. Apparemment, un des gars qui m'accompagnait a massacré ses fidèles...
Mais ne me dis pas que tu es ici uniquement pour gagner des crédits en combattant dans l'arène ?

Ma foi, si. Je rapporte beaucoup de ressources ainsi. Et mes talents ne restent pas au point mort. C'est un bon entraînement, tu devrais essayer ! De quoi pouvons-nous avoir peur, de toutes manières ? Nous sommes immortels.

Quand je te disais qu'on a beaucoup en commun...

C'est certain. Et en plus, l'arène, j'aime bien aussi.
Écoute, je suis avec une copine, là, elle va m'attendre...

On peut se revoir avant ton combat de demain ? J'ai plein de trucs à te demander... Ou tu viens la retrouver avec moi ?
Elle a des sœurs, et il y en a une qui est pas mal...

Sur l'Explorer Sigma, entre deux galaxies...

Soudain, Mia comme Vadran entendent et sentent un choc relatif sur l'appareil. On dirait qu'un autre appareil vient de lancer une attache magnétique. Com' enchaîne immédiatement, mais avec la voix de Jason :

Alors, on peut pas partir cinq minutes sans que tu ne disparaisse ?


Vadran en entendant la voix dans les haut parleur ouvre immédiatement les yeux, saute du lit et cours vers la baie d'appontage en hurlant dans les couloirs.


JASON ! TILDY ! TOUT LE MONDE DEBOUT, ON A DE LA VISITE !!!

Mais de son côté, Mia est trop préoccupée par l'état de Lapis pour s'en préoccuper immédiatement. Bien que leur absence fasse tiquer certains, l'heure est à l'accueil. Jake aussi manque à l'appel, mais peu importe. Tout le reste de l'équipage se rend vers la baie pour célébrer le retour au complet de l'équipage.

Hey, alors, tu t'es perdu ? J'ai attendu une journée, et puis j'ai continué la mission, moi !

Bref, j'ai ramené des volontaires en renfort ! Venez, les amis, que je vous présente !

Alors j'ai pu réunir six personnes de Réati que tu m'avais recommandé, et j'ai proposé qu'on aie le même nombre de gens pour chaque ethnie. Du coup, voici six égérians avides d'aventure... Et les deux sources que j'avais rencontrées en rêve. Moi, je recrute, au moins, pendant que monsieur prend des vacances ! haha !

Alors... On a ici Aquinfive, Cockorin, Lodigine, Golovain, Billy et "Cherche-Zof". Plus bas, il ajoute : un Zof, c'est une chatte... Mais c'est aussi le meilleur guide d'étoiles de sa génération. Et je crois que tu as déjà croisé Billy, non ?

Hey, crins-blancs. Désolé pour ta joue.

Sans rancune. Content que tu sois du voyage, toujours bien d'avoir un grand costaud comme toi dans l'équipe.
Moi non plus je n'ai pas chômé Jason, j'ai rencontré 4 sources. 2 sont déjà à bord. Je dois retourner chercher les autres. D'ailleurs elle est où Mia ?

Mia ? Ça sonne bien, ça.

Puis Vadran s'adresse aux nouveaux arrivants.

Bienvenue à tous,Je m'appelle Vadran, on va vous attribuer des chambres. Faites comme chez vous, installez-vous. On verra demain pour attribuer un rôle à tout le monde.

Sacré bâtiment, en tous cas. Si on m'avait dit que le gringalet véron deviendrait ce bonhomme en l'espace d'un an...

Tu viens Jason, je vais te présenter Jake et Mia.

Oh, c'est un couple ?


Pas du tout, Mia est une Neko et Jake est un chien. Ils voyageaient avec Atridès et l'ange quand je les ai rencontré. D'ailleurs Tildy, elle est impatiente de te rencontrer, elle ne connaît pas votre peuple à part ce que j'ai pu lui en raconter alors forcément...

Une neko ? C'est quoi, un chien ?

Mistral, rejoignez-nous et montrez leurs appartements aux nouveaux arrivants.


 BIEN, PRENEZ LE TEMPS DE VOUS INSTALLER ET SI LE COEUR VOUS EN DIS, VOUS ETES LES BIENVENUS POUR BOIRE UN VERRE ET FAIRE PLUS AMPLE CONNAISSANCE.

Ouais, pendant ce temps, on va faire un tour.

Tour qui les emmène rapidement aux quartiers de la jeune fille.

Cette dernière accompagne Jake et Lapis vers eux et ils finissent par tomber les uns sur les autres au détour d'une coursive. Mia sent comme une chaleur dans sa poitrine lorsqu'elle voit la fille-chat en face d'elle. Toute blanche, elle lui ressemble pourtant très fort ; pas uniquement par son espèce : leurs traits mêmes sont similaires !

Vadran les regarde et pour la première fois, cela lui saute aux yeux. Mia est plus fine, plus athlétique, plus maigre, et noire. Mais elles pourraient être sœurs.

Eh ! Salut !

Oh merde ! J'avais jamais fais gaffe à ça. Va falloir creuser leur histoire...

Puis aprés un vague flottement, Vadran fait les présentation.

Bonjour !

Mia est certes intimidée, mais moins qu'elle ne l'aurait été il y a encore quelques semaines. Cette fois, la curiosité l'emporte sur sa timidité et elle n'hésite pas à s'approcher de la petite neko blanche pour la dévisager.

On dirait un miroir négatif.

C'est... surprenant ! Toutes les nekos se ressemblent comme des sœurs, alors ?

Non. C'est bizarre.

Ben.... En fait pas du tout. Elle sont aussi différentes que le sont les humains. De plus les " noires " sont très rares et les blanches quasi inexistantes.... Vous êtes toutes deux orphelines donc ? Demande Vadran en les dévisageant.

Pour moi, c'est probable mais pas sûr... aucun souvenir.

Pareil. J'ai grandi sur Dakria, mais pas avec mes vrais parents. On est... apparentées ? Tu parles aussi sans parler ? Wow, ton corps est si beau. Si fort...

Je ne sais pas Tildy, mais crois moi, je compte bien le découvrir.

Et toi, tu dois être Jake. Bonjour, Mia. Bonjour, Jake. Venez, on a beaucoup de choses à se dire. Je suis tellement excité ! Tout marche comme prévu, et ça se met en place !



Se met en place ? demande Vadran en commençant à se diriger vers la salle de réunion.


Bien sur ! Tous nos projets avancent ! Regarde, tu voulais réunir des sources, et ça aura été bien plus simple que quiconque aurait pu penser ! Tu vas voir, Vells et Zeccharius sont comme une mine d'idées !

Et pour trouver des égérians, rien de plus simple. On attend tes réatiens !

Holala si tu savais tout les projets que j'ai fait depuis, nous n'en sommes qu'aux prémices du début de l'aventure ! J'ai tellement à te raconter.
Tiens en parlant de ça, je suis devenu télépathe d'ailleurs. ça ira plus vite pour discuter de la suite.
Je pensais faire une réunion avec toute les sources maintenant, afin de clarifier la situation, faire les présentation et voir la tournure que nous voulons donner à cette aventure. Demain on pourra passer à la question de l'équipage, voir qui sait faire quoi et donner un poste à chacun.
Vous n’êtes pas trop fatigué au moins ??

Au contraire, on a terriblement besoin de se défouler. Mais avant ça... On va s'organiser entre immortels.

Sur le côté, Mia décide de ne pas laisser sa timidité prendre le dessus encore une fois. En plus, c'est une grande première pour elle, alors elle affiche un sourire amical  à Tildy...

Bonjour, Tildy. Je suis Mia Ô. Désolée, je suis un peu intimidée, parce que tu es la toute première neko que je rencontre... mais je suis aussi ravie !

J'espère vraiment qu'on pourra être amies, ajoute la neko noire en tendant la main à la neko blanche. Cette dernière repousse la main, approche son visage de celui de Mia au point que son odeur emplit tout pour supplanter toute autre, et elle agite son nez deux fois devant celui de Mia.

C'est comme ça qu'on dit bonjour, nous. Tu sens la plage. J'habitais près de la plage, moi aussi.

Tildy, elle, sent les fruits et les champignons, avec un mix de ce qu'on trouve habituellement sur un vaisseau, dont la sueur des autres.

C'est parce que j'étais en vacances sur une plage il n'y a pas longtemps. C'était un endroit divin ! Il faudra que je te montre.

Mia imite Tildy en agite elle aussi deux fois son nez. Et toi aussi, tu sens bon. Tu as une odeur... un peu sucrée !

Oh, c'est vrai, tu connais déjà Lapis ? dit Mia en prenant la fille bleue par la main pour la faire s'approcher. C'est ma nouvelle amie aussi !

Mm ? Oh, oui, Lapis, pardon ! C'est juste perturbant... Tu crois qu'on a des parents ? Je me suis déjà demandé ça... Surtout depuis que je sais que je suis un avatar. Et toi aussi. On est peut-être comme Atla et Lok. Deux faces d'une pièce. Tu ne trouves pas ça un peu... dérangeant ?

Je ne sais pas. Je ne sais pas qui sont Atla et Lok. Et puis ce n'est pas plus dérangeant que de se parler par l'esprit. C'est tellement... bizarre. Tu te rends compte ? Si je commence à penser à des choses qui ne plaisent pas aux autres ? Si je commence à montrer comme j'ai peur d'un rien ? Ou à toutes ces images qui me viennent au sujet des garçons ? Ce serait...

Oh mon dieu ! Nononon ! Sors de ma tête !

Hihihi ! Tu as honte et peur ? Je n'ai jamais honte, ni peur. Tu ne devrais pas non plus. Et puis tu sais... Je peux communiquer avec un esprit, ou le frapper. Mais je ne sais pas de quelles images tu parles. Tu veux vraiment que j'arrête ? Ça sera plus drôle, pendant leur réunion. Sinon Jason va encore parler sans s'arrêter de choses incompréhensibles...

Explorer Sigma, Salle de réunion #08.

Avec plus ou moins d'insistance, Jason et Vadran finissent par réunir autour d'une grande table ronde l'ensemble des sources immortelles. Le résultat est moins reluisant que l'énoncé : Deux filles-chat, un adolescent à cheveux gras, un vieil homme à lunettes, un égérian véron, un chien et un albinos hyperactif se toisent sans trop oser parler.

C'est l'égérian qui prend la parole le premier. Il se lève, salue de la main.

Mes amis, je sais que la plupart d'entre nous ont entendu parler les uns des autres ou savent déjà. Mais pour le bien de tous et pour plus de clarté, je vais vous demander de recommencer les présentations.

Mais d'abord, laissez-moi vous dire ce que nous faisons ici.

Les immortels comme nous, à ce que nous avons entendu dire, se multiplient. Les peuples humains se rapprochent ces temps ci, mais pas assez, pas assez vite, et pas assez solidement. Et il parait qu'une période sombre approche. Ce que nous voulons faire, ultimement, c'est aider. MAis poru le moment, je pensais qu'on pourrait profiter des talents de chacun pour résoudre nos problèlmes respectifs.

Parce que nous avons tous eu notre lot d'aventures, pas vrai ? Mais si c'est ce qui nous a amenés là, ça ne doit pas nous ralentir ou nous peser. Ce sont des chaînes dont, je pense, il faut se débarrasser.

Alors voilà. Pour les présentations, je mettrai cartes sur table :

Je suis Jason Corwin, je suis un égérian. Mais je suis aussi un demi-dieu, à ce qu'il parait. Et je donne la vie à ce que je veux. Je crois que j'ai résolu la plupart de mes problèmes personnels, aussi je me mets à votre disposition pour parler des votres.

A votre tour, docteur.

Je suis le professeur Hewig Vells, de Réati. Je suis biologiste marin de formation. Je semble être le plus âgé de cette assemblée, bien que les apparences soient trompeuses dans le cas d'immortels. Bref, j'ai quarante ans. Je suis le tuteur de Zeccharius, et je... Je ne sais pas exactement ce que je sais faire. Je pense que mon esprit voyage dans le temps pendant mes rêves. Je ne suis pas certain. J'ai des prémonitions à courte échéance.

Je suis Zeccharius Nine, aussi de Réati. J'ai seize ans et aucune formation si ce n'est ce que j'apprends du prof. Je fabrique des champignons spécialisés... C'est un peu bizarre, mais on a trouvé plein d'utilisations pratiques. Mon seul problème, c'est que je veux voyager.

Et alors, sa tête se tourne vers Mia. Après elle il y aura Jake puis Tildy et enfin, Vadran.

Bonjour tout le monde, fait la fille chat en tâchant d'avoir l'air enjoué. Je suis Mia Ô. Je suis neko, mais j'ai été élevée chez les terrans. A moins que vous ayez besoin d'une artiste de cirque ou d'une voleuse, j'ai bien peur de ne pas avoir de talents très utiles. Je n'ai pas non plus de pouvoirs particuliers...

...Par contre, des problèmes, ça, j'en ai !!!

Mia compte sur ses doigts en faisant sa liste.

D'abord il y a ce type, Ellon Compor, qui m'a donné ma Source et a voulu me voler mon corps. On le croyait mort, mais en fait non il est vivant. Ensuite il y a ce groupe d'avatars louches qui a essayé de me recruter en m'embobinant et qui ont tué des compagnons à qui je tenais quand j'ai voulu leur échapper. L'un d'eux me suivait dans mes rêves, mais heureusement, un de mes amis est intervenu et a enfermé son âme dans ce joyau, dit-elle en exhibant la pierre. Quant aux corps de nos compagnons, nous devons encore les restituer au Sélénium. Et puis il y a eu ce traître de Harkoon, un riche terran, qui nous a engagé pour voler... un truc... avant de nous doubler et d'essayer de se débarasser de nous. Notre associé l'Ange a fini par le tuer, mais... j'ai le mauvais pressentiment que ce n'est pas tout à fait terminé. Oh, et j'ai rencontré votre mère à ce moment-là, d'ailleurs, ajoute Mia pour Jason. Encore ensuite, il y a eu quelques démêlés avec la police terranne et... oh oui, et il y a aussi cette déesse rouge géante qui en avait après Vadran et qui a failli nous faire frire à coups d'éclairs !
Et à un niveau plus personnel, je préfère vous prévenir que j'ai été élevée quasiment en captivité, alors je ne sais pas grand chose des us et coutumes... de tout le monde, en fait. Donc si je commets des impairs ou que je pose des questions idiotes, soyez patients, s'ils vous plaît.

Merciiii !

Tout le monde semble interloqué, chacun son tour, par un élément ou un autre de l'histoire, mais Jason se retient de la couper, et de la main, intime aux autres de laisser tout le ùmonde terminer avant de commenter. Vadran aussi se retient d'intervenir tout de suite et pose son regard sur le suivant à la table... Jake.

Télépathie, Jake ?

Oui !

On m'entend ? Je suis Jake. Mes maîtres sont morts, et Mia les a vengés avec moi et Atridès. L'homme au masque qui sent la maladie nous a envoyés sur un monde-mer. Et puis on s'est battus, et on a été séparés, et quand on s'est réunis des sources ont tué les mutants et Thomas. J'aimerais venger Thomas, moi aussi. Je comprends tout ce que vous dîtes, alors ne me dîtes pas "il est gentil le chien-chien". Mais j'aime bien jouer à la balle quand même, s'il y a des preneurs...

D'accord.... Tildy ?

Okay, donc je suis Tildy Peem. J'ai été élevée dans un orphelinat, et quand j'ai eu l'âge de la magie, j'ai décidé de me construire ma propre maison sur la plage. J'ai fini par récupérer celle de quelqu'un d'autre, et j'ai vécu de la pêche et de la chasse.  Et puis un jour ces deux là sont arrivés et ils m'ont proposé de partir vers les étoiles. Je n'ai pas vraiment d'ennemis... Et je n'y connais rien à tous vos appareils magiques-mais-pas-magiques. Mais c'est très amusant ! Je ne sais pas trop ce que veut Jason, mais j'ai hâte de savoir enfin.

Voila... Ah ! oui ! Je suis télépathe, à ce qu'il parait. Je peux parler aux esprits ou les frapper. Et si vous êtes télépathe, j'ai un tour de magie qui marche même ici. Et ça marche sur les autres télépathes, en plus ! Je fais un cristal en comprimant mes pensées. Comme ça. Elle met son pouce à trois centimètres de son index, et commence à se concentrer en regardant cette petite zone entre ses doigts... Et une petite lueur s'y forme, grossit... ET elle a bientôt une bille entre les doigts, qui ressemble à s'y méprendre à un diamant !

Bien. Vous m'avez tous déjà rencontré aussi je ferais court. Vadran, je fais des portail et maintenant, de la télépathie. Et oui Jason, Mia Parle bien de LA déesse Circienne. Elles est venu nous rendre visite jusque dans la galaxie humaine et nous cherche, toi et moi.

Sur ceux, passons au chose sérieuse. Avant de poursuivre plus avant dans les problèmes et leur résolution, Je me dois de vous expliquer mes plans pour le futur. Certain on était amené ici avec leur accord, d'autre par accident. Le résultat aurait été le même un jour où l'autre alors soit, faisons avec.

Commençons par le commencement, qui êtes vous ? Et Vadran commence à expliquer l'histoire du monde, de l'orikan, la fin du monde, les saints.... Jusqu'à arriver à l'époque actuelle, âge de la prolifération des sources. Il profite de tout ce qu'il a pu lire dans le palais de l'archiviste pour remettre dans l'ordre l'épopée des saints et leur différent passage sur accadia, les nékos etc afin que tout le monde se sentent concerné.
Il explique aussi comment Sorcha lui a permit de trouver certain d'entre eux et remis l'Explorer Sigma.

Bien maintenant que tout le monde peut replacer les choses dans son contexte, l'avenir !
Nous avons ici un potentiel Unique, tant par le matériel avec ce vaisseau que par la concentration de source présente en un  même point.
Cette réunion soyez en sur sera un tournant de l'histoire. Il nous faut décider aujourd'hui de l'orientation que nous voulons donner à tout cela. Vadran marque une pause pour souligner l'importance de ce qui va suivre.


Je compte bien explorer l'univers, puisque la chance m'en est donné. Et je compte participer au projet de l'Orikan de développement de la race humaine et de toutes les races alliées.
Aussi je compte réunir dans mon équipage des représentants de chaques peuples rencontrés, dévoiler nos trouvailles aux humains et par cet équipage leur démontrer que la cohabitation est possible.
Je voudrais créer une station d'échange, une ambassade géante intergalactique ou chacun peu se rencontrer en paix et en sécurité afin de créer les alliances de demain.
Réouvrire les portes de galaxies lointaines !!!

Pour ça vous devez savoir qu'après la galaxie du chien, nous en avons trouvé une troisième, que je compte faire de ce vaisseau une astéroide champignon, aller rechercher la station dans la mer d'Umlaba et...Vadran qui a accompli un effort surhumain pour rester calme et concentré jusque là, n'en peux plus et recommence à partir dans tout les sens en parlant à toute vitesse.

C'EST BON !! On a compris, tu es impatient mais calme toi, on ne comprend plus rien.

Euh oui pardon, désolé, je m'emporte...
Bien, maintenant que tout le monde à les mêmes informations, si vous avez des questions, remarques, suggestions avant de passer au plan plus détaillé je vous écoute. Et Jason si tu peux faire le lien avec Jake par télépathie s'il te plait, Merci.
Puis il laisse le silence s'installer et l'assistance digérer le flot d'information.



Bien, on dirais que j'ai était clair. Pour accomplir ce plan j'aurais besoin d'aide.

Je compte transformer ce vaisseau, lui ajouter des moyens de défenses et de dissimulation. Pour cela je comptais utiliser Jason et zacharius.

Zeccharius.

Oui. Des plantes vivantes à l'intérieur et des champignons qui donnent un look d'astéroïde à l'extérieur.

Je peux faire mieux que ça, mais la surface est énorme, ça va prendre du temps.

Je compte également aller chercher la station spatiale tombée sur Umlabah. La réparer, ça c'est pour Jason aussi, et la remettre en orbite quelque part dans la galaxie du  noyau afin qu'elle serve d'ambassade.

Plusieurs raison à cela : d'abord, la galaxie du noyau se situe entre celle du chien et celle d'andromède, elle est donc géographiquement pratique. Il faudra, une fois cela devenu officiel, installer des téléporteurs pour la station sur différents points stratégiques, avec des sécurités, verrous psychiques ou télécommandes à distance.... Ça ce sera pour les scientifiques.

Woah. Ca représente plus de travail qu'on ne peut en fournir seuls. On va devoir se faire aider.

On trouvera. La deuxième raison est qu'on doit récupérer les affaires de Compor, étudier son atelier, récupérer du matériel et savoir ce qu'il voulait/veut à Mia. Nous manquons d'information sur lui.

Une fois la station réparée, j'ai pensé à y installer un champ de force énorme tout autour, que l'on remplirait d'eau. Elle ressemblerait à une mini planète aquatique et notre station à l'intérieur ne serais atteignable que par téléporter, les nôtres, et le professeur Vells pourrait se charger de gérer les moyens de défenses aquatiques en construisant tout un écosystème.

Pendant que nous faisons tout cela, il faudra aussi mettre en route le nouvelle équipage. Voir ce que chacun sait faire, trouver des moyens de communiquer, voir comment nous organiser.Il faudra continuer à recruter. Je pense que Mis et Tildy pourrais se rendre chez les Nekos. Ce sera plus facile pour elle de tisser des liens, permettra à Mia de découvrir son peuple et à Tildy d'autre planète Neko et la technologie. De plus peux être en apprendrai vous plus sur vos origines....étranges.

Je compte de mon côté partir avec Jake pour réati. De la je contacterais l'ange et Atridés pour leur expliquer le plan, je pense que l'ange déclinera pour le moment mais que nous pourrons con aincre Atridès... qui partira embaucher à Theopolis.
Je devrais ensuite aller en espace séclanti, qui n'est pas très loin de réati, trouver le surfeur sur Accadia, revoir Aram Keating, aller voir sur l'explorer Bêta ce qu'il est possible de mettre en place...

Bref comme vous le voyez un énorme projet et j'ai besoin de vous.
Êtes vous avec moi et ce plan vous semble t'il réalisable, notamment pour tout les trucs à réparer, fabriquer, je n'y connais rien ?

Mia reste silencieuse dans le fond de son siège pour le moment. Elle a écouté d'une oreille le discours de Vadran, mais un autre phénomène monopolise une bonne partie de son attention. En effet, depuis quelques minutes, elle commence à voir des choses étranges, des phénomènes visuels incompréhensibles centrés autour des personnes présentes. Chacun a le sien. C'est comme une aura. Soit elle est claire, soit elle est sombre. Celle de Mia, quand elle se regarde, est dorée, plus que tous ici, mais l'aura de Vadran a un certain éclat et Jason aussi. Celle de Tildy est grise, comme celles de Vells ou de Zeccharius.

Euh... Oui, alors au moins tu vois grand. Ca va prendre du temps pour la première partie, mais c'est faisable. Pour la suite... On verra après, hein ?


Oui, oui, tout cela va prendre du temps. Je vous donnes les grandes lignes pour que vous sachiez dans quoi vous vous embarquer SI vous voulez vous embarquer. Tout est soumis a amélioration, changement etc.
Et comme je le disais, il faut déjà commencer par avoir une bonne base avant de se révéler au grand jour, chaque chose en son temps.

Accompagner Tildy chez les nekos ? fait Mia avec un temps de retard. Oui, bonne idée...

La fille-chat doit avoir l'air un peu bizarre à regarder tout le monde puis ses propres mains d'une étrange façon.

Vadran ne dit rien et regarde Mia qui n'a pas l'air inspiré par la réunion.
...


Tout va bien, Mia ? Vadran a lair inquiet. Tu n'es pas obligée de faire ce qu'on demande, tu sais ? Si tu n'as pas envie de retrouver les Neko, On peut comprendre.

Oh si, j'aimerais bien. C'est juste que... je ne sais pas si je suis prête pour ça. Je ne parle même pas leur langue ! Même si, sans le savoir, Mia la parle. L'échange télépathique avec Vadran aura suffi pour ça, aussi fou que cela paraisse.

Et moi je peux. Je dois même pouvoir te dire les mots au fur et à mesure.

C'est pour ça que je suis ok pour y aller, mais tant que je suis avec Tildy.

Alors super : J'aurais pas pu choisir meilleure partenaire !

Oui, on va faire des ravages !

Vadran, tu nous envoies juste en éclaireuses, alors ? Ou  alors tu veux qu'on fasse quelque chose de précis ?

Et bien... Je compte bien que vous fassiez un ravage justement. Prenez du bon temps, découvre ton peuple, ses coutumes. Amusez-vous et si vous trouvez des recrues prêtes à nous rejoindre et à découvrir l'espace tant mieux. Nous cherchons à en réunir six de chaque peuple... Pour le moment.

Je ne sais pas le fonctionnement la bas, mais si vous rencontrez des dirigeants, vous pourrez également savoir s'il veulent créer des liens avec les humains. Et dans tout les cas, ça ne sera pas un voyage inutile puisque tu vas en profiter !

On va en mission de.. recrutement. Bizarre. Mais d'accord.

Vos idées sont... intéressantes. Mais comment comptez-vous sortir une station spatiale de la mer ? Elle ne doit plus pouvoir voler, dans son état actuel. Et je nous vois mal la réparer dans l'eau.

En fait, je pense que c'est une bonne utilisation de nos grappins gravitiques. Et cet appareil a les rayons tracteurs pour, il faudra modifier quelques appareils, mais on a largement ce qu'il faut. Et on ne les a pas utilisés à plein régime jusque là.

Mais que dira le Sélénium en nous voyant débarquer en plein espace Terran ?

Oooooh, c'est pour ça que tu veux que je déguise l'appareil en roc ? Ca va prendre des mois !

Pas nécessairement. Dans les bonnes conditions.... C'est un calcul de surface simple. Mais je crains que ce ne soit quand même qu'une facade : les senseurs sauront que nous ne sommes pas un roc géant. Ce qui, en soi, est déjà étrange. D'où mon interrogation : Comment comptez-vous procéder ?

... Tu comptes utiliser les balises. On amène une balise sur la planète. Et Hop. Tout le vaisseau se téléporte d'un coup en orbite, on prend la carcasse et on disparaît. Ca va prendre une heure, à peine. C'est ça ?

 Tu as tout compris Jason, c'est l'idée que j'avais. Mais même une heure, ce sera surement suffisant pour que le Selenium nous repère. On sera loin avant qu'il ne comprenne mais bon...
D’où la réunion afin de préparer tout cela au mieux. Au cas ou ils arrivent à nous suivre et nous concidèrent comme des ennemis, il faut que les défenses du Sigma soit prêtent, il nous faut d'on organiser les priorités à venir.
Et comme l'a justement souligné le professeur Vells, la station ne volera plus, cela sous entend donc que nous transportions et réparions prise dans des rayons tracteur où amarrée à l'aide de grappin... cela retardera la remise en état, pour sur. Je ne sais même pas si cela est faisable ?

On l'amènera dans l'espace, et je créerai des robots juste pour la remanier. Ca va prendre du temps, mais avec l'usine de production et les faiseurs... C'est faisable. Je propose qu'on travaille par groupes, en attendant. Un groupe scientifique composé de moi et du docteur gérera les travaux avec les nouveaux. T'as raison ce vaisseau est lugubre, on va lui donner de la vie. De l'intérieur et de l'extérieur.

Il nous faudrait aussi récupérer votre ami. Vadran, c'est ton travail, prends quelqu'un s'il le faut, mais d'après vos histoires, c'est un gars bien, ne le laissons pas tomber.

Zeccha, Mia et Tildy, vous voulez partir vite ou rester aider un temps à bord ?

Je ne sais pas si je serais très utilse ici, alors... autant ne pas perdre de temps, non ?

J'ai le droit de partir en balade ?

  Eh bien, la dernière fois tu commençais à maîtriser tes pouvoirs, alors je suppose que ça ne pose pas de problème répond Vadran avec un regard interrogateur vers Vells.
Tu  veux aller oû Zeccha ?

J'irais bien avec les filles. Découvrir une nouvelle galaxie, c'est le must du tourisme, non ? Je veux faire ça. C'est faisable ? Ca ne vous embête pas que je vienne, les filles ?

Heu... Ben... C'est que forcément, on sera tout de suite moins discrètes. Tu ne ressembles pas vraiment à un néko.

Et puis pas besoin d'un garçon dans nos pattes... et en plus, t'es vraiment trop bizarre, toi.

Regard désespéré de Mia vers Tildy. A l'évidence, elle espérait partir uniquement entre filles.

Mais tu ne dois pas recouvrir tout le vaisseau de champignons ? Ca va te prendre du temps, elle a raison. Tu viendras une autre fois. Viens, Mia, on va préparer tes affaires ! Vite, sinon ils vont argumenter.

Oui, mes affaires ! Allons-y ! fait Mia avec une mauvaise foi totale dans la mesure où ses seules possessions tiennent sur son dos et dans un petit sac.

Et prenant Tildy par la main, elle l'entraîne vers la sortie.


Elles n'ont pas tort, tu sais. On va devoir quadriller le vaisseau avec des spores auto-répliquants. ça va prendre du temps.

Oui, mettons-nous au travail. Ca ira pour ta tâche, Vadran ?

Oui ça va aller, je m'occupe d'Atridès, ne t'inquiète pas. Et Zech, On fait un deal, dès que tu as fini avec le vaisseau, On va se faire un road trip sur la planète de la galaxie de ton choix, deal ?
Jake tu veux aller où ?

Zibbarit, au café de l'Arène.

La foule des gens se presse aux carreaux ; "Le Loup Blanc" est une célébrité. Malheureusement, après sa rencontre, impossible de remettre la main sur Grenat ou sur ses soeurs. C'est pourquoi ils ont fini par revenir ici, là où les gladiateurs se reposent sous les yeux des badauds mais séparés par des murs et une ambiance sonore décontractante, même si la musique du Noyau est bizarre.

Désolé pour ta triple prise, Gamin. Mais les races humanoïdes ne manquent pas, va. On t'en trouvera d'autres. Alors, raconte-moi encore tes aventures, veux-tu ? Elles sont folles et j'aime entendre un accent de chez moi.

Si tu veux.

Je peux commencer par mon départ de Démopolis. Je suis sûr que vous n'avez pas tout compris.
En fait, je traînais avec Mia, la fille-chat, avant ça. L'Ange est venu me chercher sur vos ordre. Alors forcément, Mia a cru que j'étais sous la contrainte, et elle venue m'aider. Avec l'aide d'autre Sources. l'une d'entre elle l'a rencontré et lui a parlé dans ses rêves. Ils voulaient nous récupérer.
Mais vu comme ils ont agit chez vous, on a préféré leur fausser compagnie. Et ils ont détruit notre vaisseau. Le problème, c'est que nous avions des amis mortels, dedans...
En tout cas, j'ai prévenu l'Ange juste avant ça. Et il a récupéré nos corps.


QUOI ? C'est le jour de mon départ, ça ?

C'est ça. Tu n'as pas été averti ?

Non ! Non, je n'ai pas eu de contact depuis ce jour là... Ecoute, je suis désolé pour tes compagnons, mais comment cela s'est-il terminé pour la cité ?

Ça a été pour la Cité. La Main s'est bien fait démolir mais il pourra être réparé, et j'ai peur que l'Intuition ait été blessée.

Les Sources qui se sont ramenés, les Sinn, Ausbund, Traum, Stark et tout ça ont plongé la plupart des habitants de Démopolis dans le sommeil quand ils sont arrivés. Et la plupart de ceux qui sont restés éveillé ont été euhhh... manipulé mentalement, je crois, pour éviter le combat.

En tout cas, les Sources ennemies sont reparties en même temps que nous, donc ils n'ont pas du causer plus de dégâts. J'ai fait tampon.

Mais j'ai cru comprendre que vous aviez d'autres planques, et j'imagine que Démopolis n'est plus au même endroit.

Oui, il y a une série d'endroits où la base peut se transporter en cas de souci. Je crois que je vais devoir y rentrer ASAP. Tu es certain que tu ne veux pas rentrer ? On vient vraiment te chercher ?

J'espère. C'est ce que l'Ange a dit. Et peut-être que Jake et Mia arriveront à convaincre Vadran de refaire un portail vers moi, je ne sais pas...
En tout cas, reviens sur cette planète d'ici un an ou deux, au cas où. Je n'ai pas envie de moisir ici comme l'humain qui est resté ici des dizaines d'années.

Et il faudra que tu reviennes m'expliquer où se trouve Démopolis, pour le jour où j'y retournerai.

En tout cas, j'ai de quoi faire ici. Retrouver les trois sœurs, éventuellement prendre ton relais dans l'arène, et aussi... Il y a un truc qui me chiffonne avec les "faces de poulpe". Comme s'il y avait un truc malsain derrière tout ça. Mais sur ce sujet, tu en sais visiblement plus que moi...

Pas vraiment, je t'ai répété ce qu'on m'a dit à mon arrivée, la première fois. Tu peux me trouver ici si tu as le programme des combats. C'est une dizaine de jours, chaque année. La paie qu'ils me donnent est incroyable. Je peux te faire participer l'an prochain, il faudrait juste que je te présente l'amiral. Mais on se retrouverait face-à-face. Tu souhaites ça, mon garçon ?

Hahaha ! Non... Ce ne serait pas une très bonne idée. Je respecte les anciens, tu sais ? J'ai pas envie de t'humilier, surtout devant tout ce public !
Évidemment, Atridès fait le malin. Il se souvient parfaitement qu'il n'avait pas le dessus lors de leur petit échauffement sur Démopolis...

Hahahaha ! Ca arrivera peut-être un jour, qui sait ! En attendant, j'avais prévu des bains rajeunissants Magorréens cet après midi. Tu me joins ou tu veux retrouver tes amies ?

Bah, le plus malin, ce serait de retrouver d'abord mes amies puis d'y aller avec elles, non ? Je pense qu'on pourrait facilement se les... Et il s'interrompt à l'approche du serveur.

On vient vérifier que personne n'ait soif. C'est un Zibarran. Il fait une sorte de bonjour en faisant une vague de la main, puis repart travailler. La nuque d'Atridès le chauffe de plus en plus. Il y a quelque chose d'étrange ici.

Qu'est-ce qu'il avait avec sa main, lui ?

Soudain, la présence du Loup, du Poing, ou de Riklès, peu importe, finalement, lui paraît plus dense. Il est divin, tout simplement. Et la vague... Serait-ce un genre de prière ?

Soudain, tout semble clair à Atridès. Son esprit va plus vite, son sang est plus chaud. Certaines choses sont communes. Certaines choses sont... des sources. Et maintenant, certaines choses sont de nature divine. Comme Riklès, le demi-dieu lycanthrope. Atridès le sait d'instinct, soudain... Et il sait qu'il est le seul à être les trois à la fois.

Je ne suis pas sûr pour son signe de main, Riklès.
Je ne sais pas si c'est un salut ou une sorte de question. En tout cas, ils m'intriguent, ces Zibarrans.
A chaque fois que je les croise, j'ai la nuque qui me brûle. Et j'ai l'impression qu'ils veulent communiquer, même si on les a empêché de se faire comprendre par d'autres que leurs maîtres.

Je vais donner mon communicateur à l'un d'entre eux. Au moins, je saurai ce qu'ils veulent dire... Mais pas ici. Je ne le sens pas.


Ohla, ne pars pas en croisade non plus. Rappelle-toi : tu mènes ta vie comme tu l'entends, mais tu as déjà un peuple qui a besoin de toi. Qu'est ce que tu vas accomplir à te poser en défenseur de l'opprimé ici ?


Partir en croisade et défendre l'opprimé, c'est bien mon genre, ça... Je suis pas un héros, tu sais ?
Et puis "mon peuple", comme tu dis, il se dérouille très bien sans moi.

... Non, je suis simplement curieux.

Et puis, sans communicateur, tu ne comprendrais plus que moi, ici.

Je me suis mal exprimé. Je compte en prêter un à un zibarrian le temps de notre conversation. Ma langue est programmée, donc s'il le porte, il pourra me comprendre et me répondre.
En plus, j'imagine qu'au pire, un traducteur ça ne vaut pas une fortune...

Alors vas-y, mon garçon. Demain je rentrerai, puis je reviendrai te chercher ici. Je vais payer une chambre pour que tu sois logé là où je peux te trouver si tes amis ne reviennent pas.

T'inquiètes pas, l'Ancien, j'ai de l'argent.
Je crois même que j'ai un bateau de croisière pour moi tout seul, ici, désormais. 'Faudra que je vérifie, j'ai pas trop fait attention à ça.

Donc on se dit à demain, ici, même heure ? Et il lui attrape le poignet pour le saluer à la lycopolienne.
Puis il cherche un zibarrian du regard et réfléchit à un lieu discret. En allant au QG, il s'est rendu compte que tout est surveillé, ici. Les toilettes, peut-être ? Surveiller les toilettes, impossible...

Prends soin de toi, guerrier. Que ta route mène à la grandeur.

Une fois dans les coursives, les deux filles-chats gloussent et médisent un temps. Puis Tildy passe aux choses "sérieuses".

Haha ouais, il est super bizarre, mais attends que le professeur parle... Meilleur somnifère que j'aie pu trouver sur deux galaxies.  Okay. Moi, je n'ai pour affaires que ce collier et ce que je porte. Et toi ?

Moi ? Juste les vêtements que Lapis m'a fabriqués dans le faiseur et quelques bricoles là-dedans, dit Mia en tapotant le sac qui pend à son côté.

Mmmm... On devrait peut-être emmener un peu plus de matériel quand même, non ? Des communicateurs, de la monnaie locale, ce genre de choses.

L'équipement scientifique, c'est toi. Je n'y comprends rien.  On va explorer le reste des territoires Neko, et à ce qu'on m'a dit je viens du seul endroit où vos machins ne marchent pas, mais la magie si. Alors finalement, on découvrira toutes les deux...

Vendu ! Allez, viens, allons retrouver Lapis. elle va pouvoir nous aider avec le faiseur et pour le reste.

On aura besoin de quoi ? J'ai un communicateur, mais c'est un truc humain. Jason a du très bon équipement : s'il rend vivant des affaires, moi, je peux leur parler. On devrait définitivement prendre de l'équipement à Jason. Tu sais que Vadran, il a des disques de métal, gros comme une grosse pièce de monnaie, et on peut y ranger des choses ? Elles disparaissent, et elles tiennent dans sa grosse pièce. Il nous faut ça.

Puis elles arrivent dans les quartiers habités. Lapis n'est pas chez elle, mais elles la trouvent vite : l'équipage et les nouveaux ont été assignés à une sorte de décoration du plafond des coursives. Ils accrochent une structure métallique, comme une échelle, mais qui longe le plafond.

Eh, les filles ! Ça a été votre réunion ? Il paraît que vous allez déjà partir ?

C'est vrai ! En exploration chez les nekos !

Tu t'y connais, en équipement, toi ? Tu nous aiderais à nous préparer ? Il nous faut la totale !

Avec moi, tu auras toujours la meilleure des trousses de soin. Mais oui, j'ai aussi accès à de l'équipement Eolien, qui est de première qualité. Je sais que le Capitaine Corwin a de l'équipement vivant. Mais il faut être télépathe, ou ingénieux.

Moi je suis les deux.

Alors je vous conseille ça. Il parait que son pistolet monte la garde sur son bureau. Si quelqu'un entre et n'est pas connu du pistolet, pow ! L'arme tire toute seule. Mais sinon, pour toute mission, l'important c'est la préparation. La base, c'est des communicateurs, une arme qu'on dissimule près des lieux de l'opération, et de quoi se procurer de la monnaie locale. Mais je ne sais pas quelle approche vous tentez, en fait... discrète ? Oh c'est excitant, c'est une mission secrète !

Elle est marrante, elle, mais elle parle beaucoup.

Moi ça ne me gêne pas. J'aime bien Lapis comme elle est.

Alors va pour les objets vivants, aussi bizarre que ça paraisse de dire ça. On ira voir Jason avant de partir.

Sinon, vous avez des trucs qui nous seraient utiles et qui sortent de l'ordinaire ?

Mon peuple est très fier du vaisseau de Jason et de celui de Vadran. J'ai entendu dire qu'ils vous en laisseraient un, et c'est le top de la technologie gravitique Eolienne... Que nous tenons des anciens Neko. Je sais que notre équipement médical vous surprend toujours. Le restructurateur, surtout. Il anesthésie et répare les chairs. Mais allons voir Jason ou Vadran.

JE vous laisse, les gars, je reviens tout de suite !

Oui, allons-y.

Au fait, Lapis, tu sais quel genre de monnaie utilisent les nékos ? Du genre qu'on peut produire en masse dans le faiseur ?

Parce qu'en arrivant là-bas, pense-elle pour Tildy, on commence par s'habiller localement... et ça veut dire shopping !!!

Après avoir vidé son verre, Riklès s'en retourne vers sa distraction, et Atridès envisage les toilettes. Les toilettes alien, c'est quelque chose. Pour gérer tous ces organismes si différents, leurs "salles d'évacuation" sont automatisées, dix blocs de quelques mètres carrés disposant de plusieurs dispositions. Celle de départ est juste un trou avec un écran en face, ça lui va très bien. Après en avoir profité pour aire son affaire, Atridès se demande comment faire venir un tentaculaire ici. Tout est automatisé, donc le nettoyage doit l'être... Pour s'en assurer, il sort, et en effet la salle émet des bruits : elle est totalement lavée dès que les occupants en sortent.

C'est alors qu'il remarque le bouquet de fleurs qui a été déposé devant sa porte, et pas une autre.


AAAHHHH PUT@!N ! C'est quoi cette merde !

Déposer un bouquet de fleur à la porte des toilettes que j'utilise, c'est glauque ! Même moi, j'ai jamais fait un truc aussi glauque à une fille !

...

En fait, si, ça a dû arriver...

En tout cas, Atridès ramasse le bouquet, l'air très mal à l'aise, jette un regard au alentours et sort rapidement des toilettes pour voir s'il peut voir quelqu'un s'en éloigner.
Et il se promet mentalement d'envoyer son poing dans la figure de quiconque se moquerait d'un grand gaillard comme lui qui tient un bouquet de fleur en main.

Plus loin sur son chemin, il croise des dizaines de gens qui se rendent par petits groupes vers le contrebas du plateau,
où un second plateau naturel, plus petit celui-là, accueille les événements de la nuit, à savoir des concours de danse.
Déjà, la musique emplit la zone et plus il s'approche, plus l'ambiance se réchauffe et les gens se laissent aller. Des étrangers font connaissance, des races se découvrent, autour du thème universel de la musique des Sphères. Et de l'alcool, et de trucs qui se fument. l'air sent la foule.

Et dans la foule, marchant pliée en deux pour parler à un Zibbarran, Grenat avance en se couvrant les oreilles.

Atridès se sent doublement verni. Peut-être même triplement. Il voulait retrouver Grenat, trouver un zibbarran, et communiquer avec lui. Là, il lui semble que Grenat le comprend. Aussi, il se dépêche de la rejoindre.

Hé, Grenat ! Je t'ai cherchée partout, dans l'arène !

Atridès ? Alors c'est toi, "le sauveur" qui veut me rencontrer ? Pourquoi portes-tu des végétaux ? C'est à manger ?

Non, c'est... Je crois que c'est un cadeau. Pour toi. C'est simplement joli et ça sent bon. , dit-il en lui tendant.

Et "le sauveur" ? Je... Et là, les pièces s'assemblent dans son esprit. Les zibbarrans doivent certainement vouloir le remercier d'avoir empêcher leur chef de les punir. Et ils comprennent ce qu'il veut, essayent de tout lui apporter sur un plateau...

Ah noooon... Pas encore...

Tu arrives à parler avec eux ?

C'est une langue comme une autre. Oui, je la comprends. Sa grammaire est simple.

Et tu voudrais bien servir d'interprète ? J'aimerais bien savoir pourquoi ils pensent que je suis un "sauveur". Et ce qu'ils me veulent...

Mais on pourrait faire ça plus au calme ? On ira danser après !

D'accord. Eh ! Reviens là, petit, dit-elle en attrapant le Zibarran qi s'en allait justement. Allons plus loin.

Sur un contrebas de la facade rocheuse, face à la mer, la musique est moins forte.

Alors, zibarran, tu as un nom ?

....

Il dit qu'il s'appelle Oude 137.

D'accord.

Salut Oude 137. Je voulais parler avec vous. Je voulais savoir pourquoi vous m’appeliez "sauveur". Ah, et je peux te passer ce traducteur si tu veux éviter un intermédiaire...

OooOod Nasdilshrip. Lobok tbar tra.

Merci de ce que vous faites. Mon peuple est patient grâce a vous. Nos caves racontent votre venue. Vous êtes le sauveur tardif.

D'aaaaaacord... , annonce un Atridès qui ne semble pas vraiment convaincu.
En aparté vers Grenat : Tardif, c'est parce que je suis souvent en retard, j'imagine... Mais le reste, je ne suis pas sûr de comprendre !

Mais comment vous savez que celui que vous attendez c'est bien moi ? Et elles sont où vos caves, histoire de vérifier ?

En guise de réponse, le Zibarrien montre Atridès. Ou plus précisément, son médaillon. Puis il articule des bruits avec ses tentacules qui remuent.

Vous en sauvez deux. Vous êtes le seul qui se soit dressé contre l'oppresseur. Le seul puis le premier. Quand vous passerez le mot, nous serons libérés. Demandez, et j'exécuterai.

Eh bien, il est tout excité, maintenant.

Oui, je vois ça... Mais à la base, c'est pas lui que je voulais voir tout exci... Ouais, non. Bon. Reprenons... Et après, on ira danser, Grenat.
Donc... Atridès prend son médaillon dans la main.

S'il te plaît, demande lui quel mot ils veulent que je passe.

De nouveau en aparté pour Grenat : Ils ont l'air sympas et d'être exploités, ici. Pourtant, vu leur nom, ils semblent être la race originale de cette planète. Si je peux aider...

Attends. Tu t'es levé contre l'oppresseur et tu en as sauvé quelques-uns. C'est vrai, ça ? Raconte-moi ta version.

Je crois que la traduction est un peu approximative.
Se lever contre l'oppresseur, c'est beaucoup dire. En fait, mes amis et moi avons été euh... attaqués par un phénomène "magique" quand nous étions sur notre bateau. Phénomène qui ressemblait à de la foudre.
Vu que les zibbarians sont sensé gérer la météo, ils allaient se prendre un sacré savon. J'ai simplement demandé à leur chef de regarder les images, et ça les a innocenté. J'ai aussi peut-être un peu bousculé leur chef quand il commençait à prendre la confiance avec moi...

Je ne sais pas si c'est ce qu'ils entendent par "sauver". Mais puisqu'ils parlent de "sauver deux", et qu'ils étaient quatre, ils parlent peut-être de mes amis. J'en ai pris deux sur mes épaules pour les mettre en sécurité...


Vol duk Barrhan...

Il dit.. "Mais tu as trouvé leur peur".

Que s'est-il passé quand tu as confronté leur bourreau ?

Rien du tout. Il a reculé quand j'ai commencé à m'énerver. Mais ça, c'est normal : je fais trente centimètres et sûrement cinquante kilos de plus que lui...
Je crois qu'il a toujours résolu ses problèmes avec des papiers et des signatures. Alors il a du avoir peur de s'en prendre une dans la tronche.

C'est peut-être de ça que parle Oude 137. Qu'est ce qu'il a fait, après, cet homme ? Quelle a été sa réaction ?

Eh bien, il m'a fait signer un contrat qui stipule la non-responsabilité de Zibbarit dans ce qui m'est arrivé. Et il m'a offert une carte me donnant accès à tout ce que je veux dans la station. Plus un nouveau bateau. Sans que je ne demande quoi que ce soit.

Je crois que si j'avais demandé son caleçon, il me l'aurait donné...

Et là, le Zibarran s'excite carrément. Impossible de comprendre quoi que ce soit, même si ils parlaient sa langue. Il montre Atridès des doigts et sautille dans tous les sens en articulant à peine.

J'avoue n'y rien comprendre, mais on dirait que tu tiens quelque chose, de son point de vue.

On dirait bien...

Calme-toi, mon grand, on ne comprend rien. C'est la carte, qui est importante ? Un endroit où tu veux aller ?
Ou tu veux que je le force physiquement à faire quelque chose ? Je préférerais éviter d'en arriver là...

Sois plus clair, Oude 137. Calmes-toi, si tu veux que l'on comprenne.

Ej akenarteh, OooooOd Kanet. Cocolisha nimutteh. Nimmutteh !

Il dit que si tout le monde faisait comme toi... Leur opération ne serait plus profitable. Je ne comprends pas bien, il dit qu'ils perdraient...de la valeur ? Non, c'est un concept qui m'est étranger.

Mais certains signes sont universels, et quand Atridès voit le Zibbarran frotter son pouce à son majeur et son index, il comprend vite qu'on parle d'argent, là.

Ooooohhh, d'accord ! Je comprend l'idée.

Oui, je peux faire ça pour aider. Passer le filon, pour que d'autres fassent pareil.

Mais il va falloir un peu de temps pour que ce ne soit pas trop louche. Et s'assurer que ce ne soit pas dangereux pour vous !
S'il y a trop de réclamations, les faces-de-mante pourraient faire des représailles contre vous...

Sur l'Explorer Sigma, tout le monde a laissé Vadran pour s'occuper de ses projets ; cette réunion s'est bien passée, et il est satisfait d'avoir pu se faire comprendre, lui qui craignait tant de s'emmêler les pinceaux. Mais le voilà à devoir aller chercher Atridès... Comment va-t-il bien pouvoir procéder ? La balise est si loin qu'il n'arrive pas à maintenir le portail.

Bon tout d'abord, se rapprocher. Se faire téléporter sur la balise astéroïde la plus proche de l'espace humain.
Ensuite ouvrir un portail vers sa balise la plus proche, celle de réati. Ça limitera la distance et donc la dépense d'énergie.
Finalement, joindre l'Ange et Atridès Via l'hypernet pour savoir où ils en sont et trouver un moyen de les rejoindre.

Vadran vérifie ses disques, vérifie une dernière fois que tout est en ordre et se prépare à partir. Après avoir lâché Mia et Tildy, l'Explorer se téléporte à nouveau le long du pont entre les galaxies... Et reparaît à la surface de la nôtre. Vadran se fait transporter dans le faux astéroïde qui sert de "bouton d'ascenseur", et les systèmes de survie s'enclenchent. Heureusement, il a remis Scaph, son scaphandre vivant, au cas où. C'est, tout bien considéré, son meilleur allié quand il se téléporte au hasard.

Arrive la partie plus difficile : concentrer assez d'énergie pendant assez longtemps pour que le portail trouve le chemin. Ça va faire des étincelles devant lui pendant pas mal d'heures, et l'Oracle seule sait ce que ça fait à l'autre bout.

Au bout de deux heures, Vadran réalise comment il peut mettre son oeuvre en attente, pour pouvoir récupérer : l'énergie requise est plus grande qu'il ne l'aurait pensé. Mais il peut maintenir l'ouverture sans trop d'efforts, tant qu'i lreste focalisé sur sa tâche.

Au bout de sept heures, la lumière est fixe. On pourrait y passer la main. Maintenant, il s'agit d'écarter l'ouverture. D'habitude, c'est le moment le plus simple, mais avec ce degré de fatigue, l'effort demandé est intense.

Finalement, à bout de forces, Vadran décide de se jeter dans l'ouverture avant qu'elle ne soit terminée, sinon il risquerait de devoir tout recommencer. Par chance, il passe avant la fermeture... Mais Scaph lâche un petit "Aïe !"télépathique quand le talon du scaphandre se voit coupé par la fermeture du passage. Une coupure nette. Et le voici dans la bibliothèque des Archives de Réati. Les couloirs de pierre ocre, l'odeur des parchemins, le calme monastique. Dans la salle qu'il a marquée, personne. Et tant mieux, parce qu'il lui faut quelques minutes pour se remettre debout.

Pfff Sacré aventure hein Scaph ? Va falloir trouver une solution, je vais pas faire ça à chaque fois. Pas trop mal mon grand sinon ?



Ca peut aller, Vadran. Je monte la garde quand tu ne me portes pas, alors avec le scaphandre de Jason, on joue aux cartes. Il faudra qu'on se fasse une partie un de ces jours. Quel est le programme, alors ?

Entend-t-il, directement dans son esprit, cette fois. Avant il lui fallait utiliser les écouteurs.

Premiers signes de vie à sept mètres. mais je crois que les portes menant ici sont fermées.
On va en ville pour envoyer un message à l'ange et Atridès. Ensuite on avisera.
Et il avance vers la porte, qui est fermé bien sur.  Il est bien trop vidé pour ouvrir un nouveau portail, aussi il frappe.

Il frappe pendant un bon moment. Il lui faut attendre encore dix minutes avant d'entendre quelqu'un venir. La porte s'ouvre enfin...

Qui va là ? Lance la nonne aveugle. C'est Atreya, la prédicatrice sans fin. On dit qu'elle vit en permanence dans le futur. Manifestement, non. Oh. Vadran Mordibal. Vous êtes là exprès ? Oh, je vois. Mais pensez à revenir bientôt. Votre formation doit se poursuivre. Quoi que.

Exprès pour quoi ? oui j'ai fait exprès de venir, bien sur. Mais je ne vais pas rester longtemps...
Bon en tout cas merci pour la porte, à plus tard.

Trop tard pour lui courir après. Tant pis.

Vadran sort de la bibliothèque, traverse le palais et se rend en ville pour Envoyé un Message à Atridès.

Bon Scaph, on envoie un Message et je vais dormir, je suis mort. Ensuite on tentera de le rejoindre, par portail si la distance le permet mais j'ai un doute.

Je contacte Shussler. C'est une personne très cordiale et serviable, je trouve. Ferme quand il faut l'être.

Laisse un message, ils ont un système de répondeur. Je le transmettrai.

[/url] Ok Merci.
Salut Shussler, c'est Vadran, j'aurais besoin que tu transmette un message à l'Ange.
Dis lui que nous avons eu un souci sur Zibarrit. On s'est fais attaquer et j'ai du me téléporter sur Réati. Pour Mia c'est ok, mais Atridès est resté là bas. Je vais essayer de venir au plus vite. Je sais pas encore si c'est faisable rapidement. Il fadrais soit que tu passe me prendre soit que tu retrouve Atridès, selon se qui est le plus rapide pour Vous.
Merci d'avance les gars, a plus tard. Je vous rappel dès que j'en sais plus.

Merci Scaph, tu saurais joindre Atridès aussi ?


Non, Vadran. On est bien trop loin. Atridès est dans le noyau de la galaxie. Même ce message, je ne le transmettrai que quand je trouverai un accès au réseau Terran. Et Réati n'y est pas incluse. Il va falloir voyager encore. Si tu veux dormir pendant que je t’emmène à destination... Je peux marcher à ta place.

Bonne idée, tout repos est bon à prendre. Direction l'île des mordibal alors. Je pourrai m'y reposer et peut être emprunter un vaisseau.

Tu es riche. Je peux te réserver un vol, ce serait sûrement plus simple. Repose-toi, je prends ça en charge.


 Pas faut. Je n'ai pas l habitude de voyager en transport en commun.
À tout à l'heure alors. Et Vadran se laisse aller. Ce n'est pas vendant de dormir dans une combinaison mouvante, mais vu sa fatigue, Vadran pense y arriver.

Vadran s'endort, et rêve qu'il marche. Il est réveillé par une voix :


Vadran, réveille-toi, nous recevons un appel.


Hein ? Euh oui ok... passe le !
Répond Vadran, encore comateux.

Vadran ? Un souci sur Zibbarit ? Ou tu t'es encore perdu ?

 Eh salut ! Nan sur Zibbarit, une vieille connaissance nous a attaquer. La déesse Cirkienne. J'ai fui avec Mia mais Atridès n'a pas suivi. Du coup je suis en route pour le retrouver.

Et à Scaph : On est Où là ? J'ai dormi longtemps ? Vadran regarde autour de lui ; il est dans une chambre. Dans un vaisseau, d'après les vibrations des moteurs. Pas vraiment grande, pas vraiment classe. Des murs vierges, un lit dur. Juste l'essentiel.


Vous l'avez laissé aux prises avec une déesse ? Mais... J'en ai pour des jours à retourner là-bas. Comment vous avez réussi à... Bon. Que veux-tu que je fasse ? Tu n'appelle pas juste pour me tenir au courant, n'est-ce pas ?

Et ben en fait si... un peu . Ee sachant pas où tu es, c'était pour que soit tu passe me prendre si tu es dans le coin, soit que tu commence à le chercher si tu arrives avant moi. J'en ai pour un moment aussi, et comme je sais que Shussler est rapide et que tu seras surement là bas avant moi, je te laisse commencer les recherches !
Et sinon j'ai une proposition à te faire, mais on en parlera de vive voix,quand on sera en route pour théopolis...

A priori ma réponse est non. Sauf si tu me paies. Bon... Je n'ai même pas eu le temps d'arriver dans la voie lactée, mais si tu as tes propres coordonnées, je peux... Oh. Ton communicateur vient de me les envoyer. Que je compare...

Je viens te chercher, tu n'es pas si loin. Je te rappelle dans quelques temps. Shussler, change de direction, va...

Puis il raccroche.


Scaph, tu as suivi ? Changement de plan, on attend l'ange. On ira plus vite que n'importe quoi avec Shussler.

Je leur ai passé le plan de route de ce cargo. Oh, au fait, nous sommes dans un cargo marchand. Ca n'était pas le plus cher, et pourtant c'était le plus rapide. D'après les données de Shussler, ils devraient nous rejoindre dans environ vingt-deux heures.