Voyager NG Le space opera nouvelle génération |
| | Le High Noon | |
| | |
Auteur | Message |
---|
Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Le High Noon Sam 11 Mar - 1:12 | |
| Dans le fin fond de l'espace intersidéral, à l'ouest du quadrant ouest de la fédération, on ne trouve rien. Excepté Atridès et Mia, ou plutôt leurs cadavres gelés flottant, harnachés à un bout de carcasse d'appareil. Au loin flottent depuis un bon temps déjà leurs amis et leurs affaires. Un long moment se passe, et puis le seul mouvement qui vienne troubler ce calme est l'apparition pure et simple d'une lueur violette et verte pour l'oeil humain. Un disque bardé de lumière est là lorsque la lumière s'éteint.
Plus il s'approche de nos amis, et plus il ralentit. Il se met à pivoter, masquant les rayons du soleil pour les remplacer par une tiède lueur bleutée, qui happe les débris et le amène à bord de Shussler, le vaisseau parlant de L'Ange. Les débris ont été épurés, monsieur. Vous pouvez déplacer les sujets au module d'infirmerie. C'est encore à moi de me salir les mains, en somme. Je n'ai pas de mains, monsieur. Belle excuse ! L'Ange va vers les corps, sort son couteau et commence à découper les sangles, puis emmène Mia ailleurs. Il revient quelques minutes plus tard, et souffle comme un boeuf en se plaignant. Vous vous plaigniez de votre solitude, mais vous ne faîtes rien pour changer les choses, monsieur. C'est faux. J'ai fait une chose, récemment. J'ai donné mon adresse à ce type-là. Il semble que c'était fort judicieux. Oui, ça m'a semblé la chose à faire. Mais j'aurais cru qu'il l'activerait plus tôt. Ou pas du tout. Tu as pu analyser le reste ? Oui. Ils ont subi deux tirs, de deux origines différentes et de deux appareils différents. Ou de drones. Deux tirs très précis : moteur arrière et systèmes d'alimentation. Des militaires. Et il a la fille avec lui... Elle l'a rejoint à une vitesse... Ecoute, Shussler, on se remet en route de suite, direction High Noon. Aucune ligne disponible à proximité, monsieur. Nous allons devoir voyager normalement quelques jours. Maintenant que j'y pense... Donne-leur le temps de se refaire une santé. Allons d'abord chez Tatie Fein. Quelques jours s'écoulent. Atridès, après un rêve empli de femmes de toutes les couleurs, ouvre les yeux dans de l'eau aux teintes vertes. Il est dans une cuve remplie de cette eau, et il flotte dedans avec juste un appareil sur la bouche qui lui donne de l'air. La sensation est paniquante au départ.
Mia est face à lui, équipée des mêmes appareils. La voix caractéristique de Shussler résonne à travers l'eau : Bonjour, monsieur. Veuillez garder votre calme, ceci est une unité de... guérison. Vous allez rapidement pouvoir en sortir. La demoiselle suivra sans doute sous peu, d'après mes analyses. Je ne suis pas un bon médecin, mais ces machines fonctionnent à merveille. Quelques minutes plus tard, la voix tient promesse et la machine s'ouvre après avoir vidé son contenu. Il faut que je vois l'Ange. Tout de suite. Du calme, monsieur, s'il vous plaît... L'Ange est indisponible actuellement. Vous avez été cliniquement mort pendant plusieurs jours. Vous avez activé votre balise il y a cent-dix heures environ. Entre temps, nous nous sommes posés sur Razem, dans la bordure de la fédération du Noyau. Très loin de l'espace humain. Oh... Il semble que votre amie soit sur le point de s'éveiller. Mia est là, très bien. Mais Jake, le chien ? Et pas de survivants, dans l'épave ? Votre chien est sur la route ; il ne voulait pas quitter le vaisseau, mais j'ai placé sa nourriture ailleurs pour qu'il ne reste pas à longueur de temps à vous observer. Pour le reste de vos camarades, je crains qu'ils soient tous morts ; seul votre immortalité pouvait vous sauver d'un sort pareil. Monsieur l'Ange se demandait justement : qui vous a abattus ? Je ne sais pas. Deux tirs. Par l'arrière, je crois. Soit les Démopoliens, mais j'en doute, soit les "amis de Mia". Et je mets les guillemets. Soit... Je ne sais pas. Atridès s'assoit dans un coin. Effondré de la mort de Thomas. Mais plus encore, de la réaction de Mia, lorsqu'elle l'apprendra.Et c'est précisément à ce moment que le liquide de la cuve de régénération de la jeune fille commence à se vider. Mia reprend lentement conscience. Mmmm... Que... Atridès ? c'est toi ? Je... On est où ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Bienvenue, mademoiselle. Je suis Shussler, le vaisseau de l'Ange. Nous vous avons récupérés dans l'épave de votre vaisseau. Votre chien arrive, je crois. Et en effet, Jake arrive, sautillant, ravi de retrouver enfin ses amis. Warf ! Warf ! Warf ! Warf ! Viens ici, mon gros. Atridès lui grattouille la tête.Et viens aussi, Mia. Il ouvre un bras comme s'il proposait un câlin.On est sur le vaisseau de l'Ange. Il m'avait donné une balise pour l'appeler en cas de problème. Je l'ai activé quand notre navire a coulé dans le vide entre les étoiles... Tu as réussir à t'en faire un ami ? C'est... Surprenant, mais c'est une chance, je suppose. Elle regarde autour d'elle, plus réveillée.Où sont les autres ? Ils dorment encore ? Atridès se lève pour s'approcher de la gamine. On a passé cinq jours dans le vide de l'espace. Il n'y a plus que nous... Les autres ne s'en sont pas sorti. Je suis désolé, Mia. Que... Tommy ? Et les autres ? Ils sont... morts ? Tous ?!? Le souffle coupé, Mia recule pour s'appuyer à la paroi. Quand enfin l'air daigne pénétrer à nouveau dans ses poumons, le cri de désespoir qu'elle pousse doit s'entendre dans tout le vaisseau.Et Atridès vient la prendre dans ses bras sans rien dire. Parce qu'il n'y a rien à dire...
Dernière édition par Xavier le Dim 12 Mar - 6:40, édité 5 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Lun 13 Mar - 0:02 | |
| Après dix-sept minutes, temps qui semble acceptable au vaisseau pour laisser quelqu'un faire son deuil, Shussler reprend : Mademoiselle, monsieur. Des vêtements vous attendent dans le poste de contrôle. Ce sont des vêtements appropriés à cet endroit, mais une certaine variété est proposée. (Monsieur l'Ange n'est pas très efficace au niveau de la mode. avec l'aide se Shussler, trouver les chambres est assez simple. Une foule de vêtements repose sur le lit simple dans la chambre épurée digne d'un hôtel premier prix. Mais le genre des vêtements est peu commun : robes à baleines, chapeaux, ceintures cuir, vestes sans manches......Aussi Mia va-t-elle s'habiller docilement, dans un état second. Elle n'a plus prononcé un mot depuis qu'elle a appris la terrible nouvelle. ... Atridès a revêtu un pantalon de cuir, une chemise de lin blanc et un veston de cuir. Il trouvé un bandana rouge qu'il a noué sur sa tête. Puis il vient s'asseoir sans un mot aux côtés de la fille-chat. ... Au bout d'un moment, Mia finit ouvrir la bouche. Comment est-ce que je vais annoncer ça à Lucy ? Je ne sais pas, ma puce. J'y ai réfléchi, mais je ne sais pas comment l'annoncer non plus. C'est moi qui m'en chargerai, tu veux bien ? C'est moi le responsable de tout ça, pas toi... Et je suis désolé.Un bras autour des épaules de Mia. Je suis aussi responsable que toi, sinon plus. Toi, tu n'avais rien demandé. C'est moi qui ai voulu partir à ta recherche et qui ai entraîné tommy et les autres là-dedans. C'est moi qui ai laissé Traum et Sinn m'utiliser... Et c'est à moi que Lucy avait demandé de veiller sur Thomas.Après un nouveau silence, elle se tourne de nouveau vers son ami. On sait qui nous a tiré dessus ? Non, peut-être que l'Ange a l'information. Tout ce que je sais, c'est que ça a frappé à l'arrière du vaisseau. Je ne sais pas qui. Mais si je l'apprends, ils vont payer très très cher pour ces tirs. Oui. Très cher. Cette fois, il y a dans les yeux de Mia une lueur qu'Atridès n'y avait jamais vu. Une lueur inquiétante.
Dernière édition par Xavier le Lun 13 Mar - 14:59, édité 1 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Mar 14 Mar - 16:30 | |
| Après un long silence, et une fois le tri fait dans les vêtements, Shussler les informe qu'il y a aussi tout un set de chapeaux, et que la chaleur à l'extérieur est prenante ; Razem, la planète sur laquelle ils se sont posés, est une planète semi-désertique, appropriée pour la vie mais aux conditions rudes.
A côté de ma sortie se trouve un large bâtiment entouré de voyageurs et d'ivrognes, qu'affectionne monsieur L'Ange. En attendant votre réveil, il y joue certainement au Zabac. Si vous souhaitez le voir, allez-y. J'ai préparé deux nouveaux communicateurs, au besoin, vous pourrez m'appeler. Peut-être votre animal devrait-il en être aussi équipé ? J'ai entendu dire que son intelligence pourrait être moins limitée que celle d'autres spécimens de son espèce. Warf. Ainsi tout le monde se voit-il équipé. Si je puis me permettre, messieurs-dames, je tiens à vous présenter mes voeux. La perte de proches est un événement traumatisant, et si je peux vous aider d'une quelconque façon, sachez que je m'y appliquerai dans le cadre de mes moyens. Si tu veux nous aider, machine, trouve qui a descendu notre vaisseau. En attendant, je vais voir ton propriétaire, dit Mia en se levant d'un air décidé. C'est censé être un des meilleurs traqueur de la galaxie, oui ? Alors j'ai du travail à lui proposer. Bonne idée, Mia. Si on a assez pour payer... Atridès se met en route pour rejoindre le hangar où se trouve l'Ange......Mais pour une fois, c'est la fille-chat qui mène la marche d'un bon pas.
Elle découvre les corridors du vaisseau, arrive dans la salle de commandes, et de là, la sortie s'indique d'elle-même ; des lumières leur montrent le chemin.
Shussler n'avait pas menti : le vaisseau est posé en plein soleil, et l'air climatisé fait place à la lourdeur d'un paysage qui semble fait de terre battue aussi loin que les yeux puissent voir. A proximité, un seul énorme bâtiment sur la devanture duquel figure une enseigne clignotante aux couleurs de l'arc-en-ciel. Mais les lettres qui composent les trois mots sont inconnues de nos deux amis.
Sur le devant, Cinq marches sur lesquelles est allongé un type avec une grande choppe à moitié vide ; il semble dormir. Il est aussi couvert d'une fourrure verte, et arbore sur son visage une trompe qui descend jusqu'au nombril. Ensuite, trois grandes arches amènent vers deux portes qui débouchent sur une large entrée. On peut déjà percevoir le brouhaha d'une foule bigarrée qui aime parler fort en écoutant de la musique alien.L'hésitation que ressent Mia en pénétrant en territoire inconnue ne dure pas longtemps. Après tout, elle est une alien aussi, bon sang ! Et puis Atridès est avec elle, ce qui la rassure, alors elle allonge le pas et se dirige vers l'intérieur à la recherche de l'Ange.Alors, forcément, le jeune théopolien presse aussi le pas afin de ne pas perdre de vue Mia.A l'intérieur, l'Ange n'est pas bien difficile à trouver : C'est le seul humain ; les autres sont des créatures cornues, ou colorées, parfois ailées, où à tentacules. Et parfois, tout ça à la fois.
A leur approche, plusieurs personnes se retournent sur les nouveaux, et à chaque fois, finissent par se tourner vers l'Ange pour comparer les espèces, à priori. La barmaid (une jeune femelle d'espèce inidentifiable mais aux traits humains, si ce n'est les cheveux flottants et les lueurs qu'elle émet) n'a pas la réserve des clients, et lance clairement à travers la salle : Oh, l'Ange, tu nous amènes encore de pâles sélucéens ? Hein ? Oh ! Les voilà ! Et je t'ai déjà dit que je ne suis pas Sélucéen, Fein ! Mais bien tenté. Mais tu ne nous a pas dit ce que tu étais, encore ! J'ai l'impression que tu vas perdre de l'argent ! Pffff, vous ne devinerez jamais, et je les vois mal me trahir alors qu'ils peuvent eux aussi se faire de l'argent sur votre dos ! Venez, les gars. Leur lance-t-il. Je vous ai gardé la table. Forcément, les regards alentours s’appesantissent sur les trois sources, mais ne vont jamais jusqu'à croiser leurs regards. ... Merci d'être venu, l'Ange. Un contrat est un contrat. En échange, tout ce que je vous demande, c'est de garder le mystère sur nos origines. La première règle de l'Ange quand on se ballade près du noyau : on ne mentionne pas nos origines, ni le nom de nos races. La plupart de ces ploucs n'ont aucune idée d'où je viens, et il aiment parier. Ça me paie tous mes séjours et ma boisson depuis pas mal d'années. J'imagine que vous devez avoir une faim de loup ; On va vous commander un truc mangeable pour nous. En d'autres circonstances, Mia aurait écarquillé les yeux et se serait émerveillée devant tant de cosmopolitisme et elle aurait eu mille questions à poser, seulement elle a pour l'instant d'autres idées en tête plus importantes. Oui, merci, dit-elle d'un ton un peu sec.On peut parler ? le visage de l'Ange se renfrogne. Aie aie aie. Qu'est-ce que ce vaisseau à la noix a bien pu vous raconter.... Vas-y petite, envoie... D'abord, une chose : Est-ce que vous avez aussi récupéré les corps de mes compagnons ? J'imagine que c'est le cas au moins pour Tommy, puisque vous aviez un contrat sur lui... Je sais que ça ne vas pas vous plaire, mais Shussler n'est pas si grand que ça et je n'ai pas le matériel pour conserver des corps. On pourra retourner les chercher, mais vous étiez ma priorité. Vous savez ? Les vivants d'abord ? D'accord. Je comprends. Ça ne change rien pour eux, de toute façon, dit-elle en serrant les dents.Là où je voulais en venir, c'est que vous aviez un contrat sur Tommy, et que vous allez pouvoir collecter votre prime immédiatement, alors que vous lui aviez promis cinq ans... Donc ce serait normal que sa femme, Lucy, hérite de ces cinq ans supplémentaires, non ? L'homme rougit. Euh.... En fait... Comment dire. J'ai déjà collecté la prime. Et c'est mignon, ce que tu essaies de faire, mais j'ai... Enfin, comme tu es là, tu sais, je me disais que tu pourrais la revoir et lui dire que... Eh bien, que je l'ai déjà tuée.
Si elle se fait discrète.Mia est un peu surprise, et un peu soulagée aussi. Je... D'accord. Merci, dit-elle avec sincérité. J'essaierai de lui faire passer le message. Finalement, le chasseur de prime impitoyable a un cœur, on dirait. Rassurez-vous, je garderai ça pour moi.Bon, venons-en au fait, alors. Il paraît que vous n'êtes pas mauvais pour retrouver les gens, où qu'ils se cachent... Alors je veux vous engager pour retrouver ceux qui ont détruit notre vaisseau, qui que ça puisse être. Je vois. Mais vous ne savez pas qui c'est. Vous n'avez même pas une idée, on dirait. Et puis, jeune fille... Je doute que tu aies l'argent. Mais je vous aiderai comme je peux. Par contre... Si j'ai raison et que l'argent vous manque, on peut peut-être négocier un autre genre d'arrangement. Mais pour le moment... Tatie ! Trois sashimi akrenniens, on meurt de faim, ici ! Contre trois essais, j'imagine ? Ca me va ! Mia se demande ce qu'il entend pas "essais", mais décide qu'elle le découvrira bien assez tôt. Vous avez raison, on ne sait pas qui nous a attaqué, et je ne saurais pas par où commencer à chercher. C'est pour ça qu'on a besoin de vous. C'est votre métier, après tout. Et en effet, je n'ai pas d'argent. La seule chose qui ait un peu de valeur que je puisse offrir en paiement, c'est... moi, dit la jeune fille en écartant les bras.
L'Ange lève un sourcil et le coin opposé de sa bouche. Puis il regarde vers Atridès, attendant une réaction. En fait, le théopolien réagit de la même façon que l'Ange : un haussement de sourcil, et son regard plutôt froid fixé dans celui du chasseur de prime. Un léger silence s'installe avant que l'Ange n'éclate de rire...Très vite suivi par Atridès. Enfin, Mia, tu ne sais pas faire la cuisine, tu ne sais pas coudre, tu t'attires toujours des ennuis... Tu ne dois pas valoir bien cher ! Bon, d'accord, tu danses bien, mais tu es trop jeune pour les autres services que proposent les "danseuses". En plus, t'es toute maigrelette...Sérieusement, on parle de quel type d'arrangement ? On peut te faire une reconnaissance de dette... D'accord... Je ne vaux pas grand chose, hein ? Je le sais bien, fait Mia, un peu vexée quand même.Mais j'ai des talents qui pourraient vous être utile, et je suis prête à me mettre entièrement à votre service, pour plusieurs années si il le faut. Et c'est quoi, ces "autres services" que proposent les danseuses, au fait ? En voilà une bonne question, Atridès. Que voulais-tu dire par là ? Le sourire de l'Ange est de plus en plus large. Bah, les danseuses... Les "danseuses", quoi ! Il n'y a quand même pas que sur ma planète qu'il y a des femmes qui se font payer pour danser juste à côté des clients dans les auberges et qui ensuite les emmène "à l'étage" ? Pffff... Mais on s'écarte du sujet... Et puis, c'est quoi cette manie de vouloir se mettre au service de gens, comme ça, Mia ? Et plusieurs années ? Non, mais t'es complétement folle ? Le Cirque, ça ne t'a pas suffit ? Tu ne préfères pas te balader librement parmi les étoiles, avec moi ? Pour l'argent, je vais nous en trouver, s'il le faut... C'est pas comme si c'était compliqué. Je peux faire des combats dans l'arène. Ça va vite, c'est facile et ça rapporte pas mal... Atridès parle avec beaucoup de gestes de la main, semblant plutôt mal à l'aise quant à la tournure que prend la conversation.D'ailleurs, au lieu de te foutre de moi, l'Ange, tu pourrais nous expliquer à quoi tu pensais avec ton "arrangement" ? L'Ange remet son couvre-chef et les regarde tous les deux, les détaille comme s'il les voyait pour la première fois. On le dirait hésitant. Je me disais que si vous avez besoin de travail, pour avoir de l'argent... Eh bien de l'argent, j'en ai. Vous pourriez travailler pour moi. Et puis vous n'avez rien à craindre, donc je pourrais faire une exception à ma règle de voyager solo. Franchement, au pire, vous me dîtes non, je vous laisse quelque part -ou ici, après tout - et on se quitte bons amis. Et Mia, ton ami n'a pas tort. Ne te vends pas. Tu sens le désespoir, les gens vont en abuser. Et trois Sashimi Arkanniens qui roulent ! la femme dépose des assiettes rectangulaires, emplies de choses vertes en forme de vers qui se meuvent lentement, accompagnés d'une sorte de féculent blanc. Alors... Cleese demande si tu es un entosien géant. Gillima pense que tu es d'une autre galaxie. Et moi... Je vais tenter ma chance : tu as été créé, tu n'as pas de race à proprement parler. Alors ? Trois essais ratés, mais merci pour les Sashimi. Qu'est ce que tu veux dire par créé ? Tu vois bien que le petit et moi, on est du même coin... Pendant que l'Ange discute avec la serveuse, Atridès se penche vers Mia et lui chuchotte l'oreille : Qu'est-ce que tu en penses ? 'Faudra demander quel genre de boulot, pour combien de temps, mais... Ça me semble bien, non ? Mmmm... Oui. On pourrait faire comme ça. Mais à une condition : Si un de vos contrats implique un assassinat, vous me laissez en dehors de ça. Désolé, poupée, mais quasiment tous mes contrats sont des assassinats. Je ne vous demanderai jamais de les terminer à ma place, mais... C'est l'offre. Techniquement, vous aurez surtout à vous occuper de Shussler, à me guider à distance, et à faire des recherches jusqu'à ce qu'on mette la main sur la cible. Je me charge du reste. De toute façon, on travaillerait pour te payer un service que tu nous rendrais plus tard... Donc, si le boulot que tu nous demandes ne nous va pas, on ne le fait pas, et on se dit au revoir. Je pense quand même qu'il faudrait retourner assez vite sur le site de notre vaisseau, avant que les pistes ne se refroidissent. Vos conditions sont acceptables. Quant à y retourner, ce sera aussi pour aller chercher les corps, alors d'abord je vais faire amarrer une soute mobile. On a déjà récupéré un morceau de carlingue, par contre. Et Shussler a effectué des analyses. Un missile vous a heurtés et un autre tir vous a pris de revers, à moins que le même vaisseau ne vous ait tiré dessus avec une autre arme, à énergie celle-là, pendant que vous tourniez. En tous cas vous avez pris deux coups. Et l'un comme l'autre peuvent en attester : ils se souviennent du premier impact. l'autre était en fait l'air qui s'échappait de façon explosive après qu'on ait coupé la paroi de l'appareil. Ce qui tend à laisser penser que ces gens sont bien armés, méthodiques, et qu'ils vous voulaient morts. Ou alors ils savaient que vous survivriez et ils en voulaient aux autres passagers. Rrrr... On était à peine à un quart d'heure de Démopolis. Et je pensais que c'était un endroit secret... Comment ça se fait qu'il y avait un vaisseau ? Et que ceux qui s'y connaissent ne l'aient pas vu arriver ? Je ne sais pas... Vaisseau furtif ? Télépathe puissant ? Chance ? En tous cas, les démopoliens surveillaient l'espace alentour. Ils ont dû voir qui nous a descendu... SI ce n'était pas eux. On devrait peut-être retourner les voir. Peut-être... On verra après le vaisseau. Et puis, il a aussi Lucy qu'il faut aller voir. Mais, en attendant, cet endroit... D'ailleurs c'est quoi cet endroit ? Pourquoi tu es venu ici, l'Ange ? Hein ? Oh, je pensais que vous auriez besoin de changer d'air. Ici, personne ne vous trouvera : on est trop loin des intérêts de euh... il regarde de droite et de gauche... notre peuple... Bref. Cet établissement est un repaire de vauriens, mais la plupart ont tellement besoin de cet endroit qu'ils n'oseraient pas lever la main sur autrui. C'est qu'on y trouve du travail, 'voyez. Toutes sortes de marchandises doivent être déplacées en secret, certains cherchent à trouver une gachette à louer... Des trucs comme ça. Ah. Oui, c'est vrai que ça "change d'air". On doit aussi pouvoir y acheter de quoi manger et boire de la vraie nourriture et de vraies boissons pour les voyages entre les étoiles. C'est bien aussi. Il faudra prendre des épices et des herbes aromatiques. C'est de la merde, ce que tu manges sur ton vaisseau. On dirait la bouffe de la cantine du régiment. Même quand c'était mon pote Akylinos de corvée de cuisine, c'était meilleur... Et si tu es ici pour le travail... Je peux aider. Laisse Mia se reposer un peu. Elle en a besoin. En se retournant vers la gamine :... Enfin, je crois. Tu fais ce que tu veux, ma puce, bien sûr. Gentil sourire. T'inquiète pas pour moi. Je... J'ai vu pire. Je prends. Un cuisinier, ça ne me ferait pas de mal, il faut bien l'avouer... Et ne vous en faîtes pas, je vous trouverai bien quelque chose. Puisqu'il semble qu'ils soient arrivés au meilleur accord envisageable, Mia s'intéresse enfin à son environnement. C'est vrai que cet endroit est... surprenant. Je ne savais même pas qu'il y avait autant d'espèces dans la galaxie ! A vrai dire, ici, personne n'est réellement choqué de voir de nouvelles espèces. La moitié d'entre eux ne savent pas le nom de l'espèce de l'autre. Et puis mon fournisseur de Bérillium devrait arriver sous peu. Shussler ne fonctionne pas sans, et je ne pourrais pas revenir à un autre type de vaisseau. Je ne suis pas fan des I.A. Mia comprend bien de quel genre d'endroit il s'agit. Elle sait donc que poser trop de questions ici pourrait ne pas être apprécié, aussi elle les garde pour plus tard. Bon, et on fait quoi, en attendant ? Vous nous apprenez le... zabac, c'est ça ? Peut-être à bord, mais plus tard. Non, on va passer la nuit ici, et avec un peu d'espoir mon gars arrivera demain. J'ai réservé deux chambres pour vous ; dormir dans un vrai lit, rien de tel. J'imagine que vous en aurez besoin. Une fois qu'on aura le carburant et la soute, j'imagine qu'on retournera chercher vos compagnons. Et de là, eh bien... Ça dépendra du contrat qu'on aura dégoté. Shussler est en train de compulser les offres locales avec l'idée en tête de ne prendre que du "vif". J'ai cru comprendre que l'assassinat n'était pas vraiment votre tasse de thé. Pas vraiment, en effet. Tuer s'il le faut pour se défendre ou défendre les miens, ça ne me dérange pas. Mais ce n'est pas la même chose. Après, le responsable de la mort de Thomas, je te jure que s'il me tourne le dos, même s'il ne m'a pas vu, je lui enfonce un pied d'acier dans le torse...
Dernière édition par Xavier le Mar 21 Mar - 18:54, édité 17 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Mar 21 Mar - 20:32 | |
| Leur affaire conclue, les trois sources mangent leurs assiettes, avec plus ou moins d'envie ; cependant, il faut avouer que le goût est au rendez-vous. L'après-midi sera longue avant que la nuit ne tombe, aussi l'Ange occupe-t-il de son mieux ses invités.
Il commence par raconter aux jeunes gens ce qu'il sait de chaque espèce présente, et l'histoire personnelle de certains ; Tatie Fein, par exemple, raconte qu'elle a été une autre personne avant de tenir cet endroit. Probablement une criminelle d'un genre ou d'un autre. Elle est Vaderienne, une espèce haute en couleurs, bien sûr, mais dont la planète a été mise à sac par la Fédération du noyau. Les siens se font rares, désormais, et sont chassés pour leurs cheveux et leurs organes en général.
D'autres gens ont des histoires assez baroques et croustillantes : celui-ci est un trafiquant de drogues, celui-là se revendique comme une sorte de robin des bois. Un autre est un tueur reconnu, mais n'a jamais sorti son arme dans cet établissement, qui lui sert en fait de repaire quand il doit se faire discret.
Et puis on finit par s'ennuyer malgré tout, car toutes les histoires ont une fin. Mais l'Ange avait visiblement une autre idée en tête en commençant à parler : Et votre histoire, à vous, alors ? Bah, commence, Mia... Après tout, j'ai déjà parlé à l'Ange pendant le trajet vers Démopolis. Je lui ai un peu parlé de ma vie avant de te rencontrer, donc... Eh bien... D'accord, mais tu nous raconteras la tienne après, alors, dit-elle à l'Ange.Je... J'ai été élevée dans un cirque, la troupe de Galactico le Magnifique. Déjà entendu parler ? J'ai fait mon enquête avant d'arriver sur Uhmlaba, on les mentionnait. Si j'en crois ce qu'ils m'ont raconté, ils m'ont achetée à un marchand d'esclave, quand je n'avais que trois ans. Après ça, ils m'ont formée pour que je devienne une artiste de cirque... Mais surtout une voleuse. J'avais des dons naturels, à ce qu'il paraît. C'est que le cirque n'était qu'une couverture, en fait. La vérité, c'est que leur principale source de revenus, c'était le vol sous toutes ses formes : Vol à la tire, cambriolages, kidnapping, chantage et extorsion, etc. L'autre vérité, c'est que ce n'étaient pas des gens biens. Pas parce que c'étaient des hors-la-loi, hein ? Mais parce qu'ils étaient vraiment mauvais. Par exemple, ils n'auraient jamais fait ce que tu as fait pour Lucy. La plupart d'entre eux prenaient plaisir à voir souffrir les autres. Ouais. C'était vraiment des sales cons... Ils ont même tué le gamin sans défense qui voyageait avec Jake. Et sa mère. J'en ai vu des salopards, mais eux... Le genre de types qui ne méritent pas de vivre. Et si on chassait ces types-là, vous seriez d'accord pour les tuer, à ce que j'entends. On pourrait peut-être faire ça : trouver de riches emmerdeurs, et répartir leurs biens entre nous et leurs victimes. Ce serait agréable, pour une fois, de voler ceux qui le méritent. Mais on n'est pas forcé de les tuer, hein ? Euh... Je crois que l'idée, c'était de les tuer pour récupérer leurs biens, Mia... Voler quelqu'un qui a suffisamment pour vivre confortablement, ça ne me dérange pas. Tuer un sale type qui ne m'a rien fait, eh bien, je préfère ça que de tuer un type bien qui ne m'a rien fait, mais ça reste quelque chose qui me déplaît. Mais s'il faut passer par là pour retrouver les meurtriers de Thomas, je veux bien me forcer un peu... Encore faudrait-il que vous ayez une idée de qui ça pourrait être. Vous ne m'avez toujours pas dit ce qu'il s'est passé sur cette station. Vu comme ils voulaient te voir, j'imagine que ce n'est pas l’œuvre des gens de Démopolis.... Oui, c'est vrai, ça...Je croyais que tu étais prisonnier, mais pas du tout, en fait. Qu'est-ce qui s'est passé dans ce...heu... "château" ? Et puis "Démopolis", ça a un rapport avec la police ? Non. Démopolis, c'est un nom qui vient de ma langue. Ça veut dire "la Cité du Peuple". En fait, je suis pas sûr d'avoir tout compris à ce qui s'est passé... Là-bas, ils ont une sorte de "haut conseil"... Des gens vraiment impressionnants, d'ailleurs ! Il y en a même un qui venait de la même ville que moi ! ... qui dirigent des mutants. Enfin, "dirigent", ce n'est peut-être pas le bon mot. Les gens là-bas ont l'air plutôt content d'y être, l'ambiance est excellente. 'Fin, le point important, c'est que ce qui les unit, c'est un profond ressentiment contre les Dieux. Certains d'entre eux ont perdu des membres de leur famille à cause d'eux, où du moins à cause de leurs prêtres. ... Et ils pensent que je suis une sorte "d'élu", destiné à détruire tous les Dieux, et rendre leur liberté au mortels. Atridès se gratte un peu la nuque, et fait un petit sourire gêné. C'est pour ça qu'ils m'ont fait venir. Pour me rencontrer, et que je les aide. Mais... Ils croient que tu dois détruire les dieux alors que tu es le fils d'un dieu ?!? Ce n'est pas un peu... heu... idiot ? D'après ce que m'a dit leur chef, l'Intuition, en tant que demi-Dieu, je suis proche des Dieux, ce qui est un atout pour m'occuper d'eux, et j'ai aussi le libre-arbitre des mortels. En plus, en tant que Source, on peut modifier des trucs. Les probabilités, je crois. Et puis, il y a aussi des histoires de prédictions qui ont été faite quand j'étais bébé. Des histoires de destin de l'humanité qui ne va pas dans le bon sens, et que les Sources doivent changer... J'ai pas tout compris... ... Hé ! Tu y crois, maintenant, que je suis un demi-Dieu ? Ne mens pas : j'ai vu ta tête la première fois que je te l'ai dis ! Ben... Oui, bien obligée. Ton père est venu me parler dans mes rêves. En plus, quand je me suis réveillée, j'avais toujours le cadeau qu'il m'a offert pendant que je dormais, dit-elle en sortant le collier de sous sa tunique. Vous déconnez, les enfants, pas vrai ? Je veux dire... Les gens qui croient en des dieux, okay, ça existe. Mais même si les dieux aussi existaient pour de vrai, ça se saurait, non ? Alors de là à faire des gosses... Et puis bon, tu peux être une bonne voleuse, mais de là à voler un collier dans un RÊVE... mais devant le visage des deux jeunes, l'Ange se renfrogne. Vous êtes très sérieux, pas vrai ? Putain. J'en ai vu des trucs louches, mais vous, vous vous posez là. Atridès ne semble pas avoir écouté un mot de ce que dit l'Ange. Les yeux dans ceux de Mia. Sur le collier. Dans le vague. ... Atridès regarde de nouveau le collier, éberlué. Mais après quelques secondes :QUOI ? ... L'ordure... Il m'abandonne... Je ne sais même pas à quoi il ressemble, qui il est... Et c'est à toi qu'il se montre ? PµT@!N ! ... C'est... Mon père, c'est qui ? Pas ce coureur de jupon de Zeus ou ce psychopathe d'Arès, j'espère ? Non... Je veux pas savoir... Connard ! Atridès semble complétement perdre les pédales.Au moment où... Ils veulent encore m'utiliser... Et... Ils t'utilisent, toi, pour m'atteindre ! Les salauds !Il abat son poing sur la table de toutes ses forces, et se lève pour quitter la salle à grande enjambées, complétement déstabilisé, écartant sans ménagement quiconque se trouve sur son passage. Il en pleure de rage, et il ne veut pas qu'on le voit pleurer... Surtout Mia. Oups, fait Mia à l'Ange. Je crois que j'ai gaffé.Visiblement, la hausse de ton a alarmé les clients, et jusqu'au plus ivre pose la main sur son arme, au cas où la situation dégénérerait. L'ange lève la main, et lance à l'assistance : Tout va bien, messieurs-dames, tout va bien, juste une euh... mauvaise nouvelle, on se calme. Je ne comprend plus rien à ce qui se passe, mais on se calme ici aussi, okay ?Atridès est déjà à plusieurs mètres, et s'apprête à quitter la salle. Il a été gentil ! crie Mia. Vraiment ! Pas comme Traum. Elle se lève pour courir après le théopolien. Lorsqu'elle le rejoint, il vient de s'assoir sur les marches, à l'extérieur.Et il ne peut pas venir te voir, comme avec moi, parce que tu es spécial... Personne ne peut entrer dans tes rêves, je crois. Atridès a les yeux humides. C'est pour ça que je ne me suis pas endormi comme les autres, là-bas, c'est ça ? ...Ouais... Il a été gentil avec toi. Heureusement pour lui. Tu sais, Traum m'a été présenté comme ton ami. Et maintenant tu changes d'avis. Je ne sais pas... Et si mon père, lui aussi, t'avait menti ? Je voulais simplement qu'on me laisse tranquille. C'est pour ça que je suis parti de chez moi. Et on me poursuit. Je ne sais même plus à qui faire confiance. A part toi, bien sûr. Et Jake, aussi.... Dis, Mia... Il s'appelle comment ? Heu... Heph. Enfin, son nom complet, c'est Hephaistos, si je me souviens bien. Et puis c'est Traum et les siens qui ont dit qu'ils étaient mes amis. Pas moi. Mes seuls amis c'est toi et Jake. Warf ! wwwwaoooofii... Oui, je sais, Jake... Atridès prend dans ses bras la fille-chat et le chien. Et il les serre contre lui. Un peu trop, peut-être. Puis il reprend, l'air songeur.Hephaïstos... Sérieusement ? Bon, ça aurait pu être pire. C'est plutôt un chouette Dieu... Si j'avais dû choisir un père dans le Panthéon, ça aurait été lui. Mais qu'est qu'il a été faire avec ma mère ? Son épouse est la plus belle femme... 'Fin, Déesse... qui existe. Aphrodite. Pour un handicapé, il bouge beaucoup, je trouve. ... Ah, oui, Héphaïstos, c'est le Dieu des Forges, vous savez. Et de l'artisanat. Mais il partage ça avec Athéna Pallas. Peut-être que c'est pour ça que j'aime bien travailler de mes mains... Pris dans ses explications, puis ses pensées, il en oublie qu'il serre toujours un peu trop ses amis contre lui. Il finit par s'en rendre compte quand il réalise que le chien ne semble pas avoir d'os. Il est intégralement mou. Peux... plus... respirer... Oh. Désolé... Atridès relâche la pression.Vous pouvez retourner à l'intérieur avec l'Ange, vous savez ? Je vous rejoins. Juste le temps de me calmer un peu... D'accord. Je te raconterai ce qu'il m'a dit plus tard, alors... Quand tu en auras envie. Merci, ma puce. Et Mia s'en retourne à l'intérieur alors qu'Atridès reste à l’extérieur, plongé dans ses pensées. Ce moment serait parfait s'il n'était pas gâché par la présence du poivrot odorant qui cuve sur les marches depuis avant leur arrivée.
Dans le ciel, siègent à présent deux soleils, dont l'un se déplace si vite que c'en est visible à l'oeil nu. Pas étonnant que cette planète soit si chaude. L'air est à peine respirable. Une ombre se dessine alors sur le plus rapide des deux astres, et Atridès peut voir un gros vaisseau, comme une large tige bordée de sphères sur les côtés, comme une grappe de raisin trop régulière. Il semble qu'il descend vers eux. N'ayant pas l’habitude de ce genre de spectacle, Atridès s'allonge sur les marches et observe l’atterrissage du vaisseau. Et puis, il n'a pas volé ses cinq minutes de calme...
Le vaisseau-grappe grandit à mesure qu'il descend. Il va probablement se poser sur l'une des aires d'atterrissage autour du saloon. Dans un silence relatif, c'est ce qu'il finit par faire. La poussière s'élève et retombe autour de lui, heureusement assez loin pour que ça ne pose pas de soucis pour l'établissement.
La porte se baisse pour former un escalier...
Atridès, toujours allongé nonchalamment, observe ceux qui vont sortir. Le monde semble si grand... Sûrement des non-humains. Il en a vu tellement, en si peu de temps. Il essaye d'imaginer comment ils seront. Avec des jambes ? Oui, sûrement, vu qu'il y a un escalier... Mais de quelle couleur de peau ? Est-ce qu'ils auront de jolies petites oreilles pointues comme Mia ? Combien d'yeux ? Il sourit en pensant à la vacuité de ses pensées.
Dernière édition par Xavier le Mar 28 Mar - 2:37, édité 10 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Lun 27 Mar - 16:20 | |
| A l'intérieur ... L'ange sirote un alcool si fort que Mia peut le sentir avant même de se rasseoir. Il relève le bord de son chapeau et pose son verre, puis se rallume un cigare qui semble sorti de nulle part. Alors ? Il va savoir se calmer ou il faut le surveiller ? Je ne comprends déjà trop ce qu'il se passe entre vous, mais là... Il va falloir m'expliquer, même dans les grandes lignes. Ben... D'accord. Si on doit bosser ensemble, autant que vous sachiez tout. Mia lui raconte alors comment elle a rencontré Atridès sur la station, puis comment le clown a volé son corps en même temps que celui du maître de Jake, et aussi comment Ellon compor a voulu utiliser ledit corps pour devenir immortel.
Elle enchaîne sur le crash de la station, le fait qu'ils n'aient été que trois survivants, et comment ils sont ensuite tombés sur Lucy et tommy, comment ils ont échappé aux ravageurs, puis comment lui-même, l'Ange, les a retrouvés.
Elle raconte ensuite comment le Sélénium a voulu l'embaucher, avant de se raviser en jugeant qu'il était préférable qu'elle reste une "indépendante" et avant de l'envoyer à la recherche d'Atridès.
Elle lui parle aussi des rêves, ceux avec Traum, puis ceux avec Heph. Voila. Ma vie a vraiment été très bizarre, ces derniers temps. Marrant... Enfin non, tragique. Mais tous les noms de tes "pas si amis que ça" sont allemands. Sinn, ça veut dire "sens". Traum, c'est "rêve". Ausbund.... C'est quelque chose comme "le meilleur". Et Stark, c'est "fort". Dans un registre moins drôle.... Autant te le dire, je travaille parfois pour Compor. Mia hausse les épaules en signe d'indifférence. Bah... Vu pour qui moi je travaillais, je serais mal placée pour juger. Pour qui tu bosses n'a rien à voir avec qui tu es. Mais tu dis que tous leurs noms sont allemand... mais c'est quoi, "allemand" ? Une langue alien ? Oh non, au contraire. C'est une langue de la planète des origines. On la parle encore sur certaines colonies. S'ils l'utilisent pour leurs noms de codes, ça doit avoir un sens pour eux. Je ne connais pas tous les endroits où on la parle, mais ça doit pouvoir se trouver, et c'est probablement par là qu'il faudrait commencer à chercher, j'imagine. Mais qu'est-ce qui les empêche de continuer à pourrir tes rêves ? Ton "dieu", là... il ne pourrait pas t'aider ? A moins que vous ne lui fassiez pas confiance non plus ? Plus qu'à Traum, en tout cas. Il est censé revenir me voir bientôt, alors je lui demanderai. Et moi ? Je dois aussi me méfier de mes rêves ? l'Ange détourne vite fait le regard vers la sortie : Atridès revient, et il parle à un alien nu et frippé. Oh, voilà justement Changlifoo ! Eh, mon ami, comment va ?
Dernière édition par Xavier le Jeu 30 Mar - 14:20, édité 3 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Mar 28 Mar - 14:29 | |
| Trois alien, dont les visages sont de strictes copies les uns des autres, descendent du vaisseau-grappe. Leurs têtes ressemblent à des prunes séchées, et Atridès réalise qu'il a probablement des envies de fruits quand cette pensée lui parcourt l'esprit.
La seule différence entre ces êtres nus, c'est en fait leur taille. D'ailleurs, le plus petit semble donner des ordres au grand et au gros. Ces derniers s’attellent à détacher un des "raisins" de la grappe que constitue le vaisseau, ce qui semble impossible : ce sont des soutes qui doivent faire huit ou dix fois leur taille. Cependant, tout se passe comme prévu, et leur force doit être phénoménale car ils portent l'objet de métal géant comme s'il s'agissait vraiment d'un fruit.
Pendant ce temps, l'autre homme-prune s'approche de l'entrée du Saloon. En arrivant près d'Atridès, ses yeux se plissent un instant alors qu'il le regarde, et il dit alors : Blug Nahr Nahr. Booger pren vather. Zog kalladar, nip. Oh, te fatigues pas, mon pote, je comprends pas un mot à ce que tu racontes... Mais si tu viens pour la soute de l'Ange, il est à l'intérieur. Un signe du pouce pour lui indiquer l'entrée. L'alien met ses quatre doigts dans sa bouche, tripote un peu, et fait pareil avec ce trou qui lui sert d'oreille. Excuses. Traducteur éteint. Mieux maintenant. Ange, nous apprécier changement apparence. Chapeau être ridicule. Livraison arrivée. Soute et Bérillium. Attendre paiement. Euhhh... Non, je ne suis pas l'Ange. Je travaille avec lui. Mais je suis d'accord, son chapeau est ridicule... En tout cas, c'est lui qui paye. Il est à l'intérieur. Tu m'accompagnes, ou je vais le prévenir ? Excuses. Ressemblance. Étrangers tous pareils. Aller vers Ange. Remerciements. Manifestement, ne partant pas, il attend probablement qu'on le guide. Allez, c'est parti, je t'y emmène, mon pote. Atridès se relève, s'étire un peu, et ouvre le chemin vers l'intérieur du bar.Vous venez d'où, vous ? 0.1 : Point origine. Vous sélucéen, oui ? Non, mais je n'ai pas le droit de dire le nom de mon espèce pour que l'Ange, Mia et moi puissions continuer à boire des coups gratis... En tout cas, vous avez des têtes de prunes... J'aime bien les prunes. 'Faut pas en abuser, bien sûr, sinon après quant on va au toil... Euh... Mais qu'est ce que je raconte ? Bon, vous venez ? Incompréhension. Traducteur parfois incohérent. En avant. Quelle dénomination, sujet Non-Ange ? Dit l'alien à tête de prune en suivant le pas. Atridès, mon pote, Atridès...
Dernière édition par Xavier le Jeu 30 Mar - 14:09, édité 4 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Jeu 30 Mar - 14:28 | |
| L'alien Changlifoo hausse légèrement la main, dans un salut maladroit qui ne lui est manifestement pas coutumier. L'Ange se lève et se dirige alors immédiatement vers lui. Ange, commande prête. Métal disponible ? Oui, bien entendu. Ai-je jamais manqué à mes engagements ? Vous connaissez ma réputation. Venez, j'ai laissé ça en sécurité à mon bord. Vos porteurs sont là ? Affirmatif. Vous être reproduit ? Dit-il probablement à l'intention d'Atridès. Oh, non, notre mode de reproduction est sexué, pas par Scissiparité. Oh. Il se séparent en deux pour se reproduire ? On doit se faire chier sur leur monde...Mia réalise alors que depuis qu'elle est libre, elle n'a pas pris la peine de se renseigner sur une question qui la taraude pourtant depuis longtemps : Comment diable fait-on les bébés ?!? Mais elle se dit aussi que ce n'est pas le moment de demander, aussi elle reste en arrière, silencieuse. On va aller voir Shussler, les enfants. Vous venez si vous voulez. Puis à l'alien : Venez, on va aller récupérer le paiement.
Dernière édition par Xavier le Jeu 30 Mar - 18:55, édité 1 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Jeu 30 Mar - 19:51 | |
| Le paiement en question, c'est de l'or. Après avoir réceptionné le carburant et la soute, l'Ange fournit simplement huit lingots d'or. Les aliens repartent très satisfaits après avoir déchargé la lourde sphére de minerai dans les soutes du Shussler, et à ce moment, le cow-boy finit par s'expliquer : En fait, l'or est super rare, dans cette partie de la galaxie.Chez eux en particulier, à cause d'une sorte de bactérie bizarre, mangeuse de métal, qui a détruit leurs stocks il y a longtemps. Du coup, il a une valeur démesurée pour eux. Et j'en profite largement, bien entendu. La soute ne coûte pas cher, mais la sphère de Bérillium vaut un bon million de nos crédits. Avec ça, Shussler peut assurer pendant quelques années. La base de mon métier, c'est surtout l'échange. Les contrats permettent juste d'acheter les bonnes choses au bon endroit. Maintenant, on va pouvoir s'occuper de nos affaires. Il retourne au poste de contrôle, et Shussler affiche plusieurs contrats potentiels. L'Ange maugrée un peu à leur lecture, et puis s'arrête sur un dossier en particulier. Mmm on doit pouvoir se faire les dents là-dessus, dîtes-moi ce que vous en pensez. Ce n'est pas vraiment mon genre de contrats, mais si la petite est douée, on peut peut-être s'en tirer à bon compte. Le client est un dénommé Niklos Haarkon. Il s'est fait voler des plans pour un nouveau type de moteur. Enfin... Nouveau dans l'espace de la fédération humaine. Un truc qui tord l'espace et rend les voyages interstellaires plus rapides et moins coûteux. La société qui lui a volé les plans est un géant de l'industrie qui travaille pour le Sélénium, leur réputation est irréprochable. Du coup, la seule solution pour faire régner la justice, ce serait de voler les plans. T'es douée, petite, pas vrai ? Oui ! Mais... heu... douée ou pas, un vol comme celui-là demande de la préparation. Et un pirate informatique. De fausses identités.... WArf ! WArf ! Et peut-être bien un chien, ma foi ! Et puis je dois reconnaître que j'ai plus l'habitude des bijouteries, des musées ou des maisons de collectionneurs, ce genre de choses. Une entreprise, ce serait une première. C'est bien sécurisé, ce genre de choses ? Oui. Tout a une faille, mais oui. Et si on se fait prendre, c'est les problèmes assurés. D'où le besoin d'un hacker. Et un bon, tant qu'à faire. Mais tout est là-dedans, et le client dit qu'il a pensé à tout. Il lui faut surtout des muscles, et un voleur discret et habile. Alors avant d'y répondre, il va falloir que tu me montres ce que tu sais faire, sinon on prendra un autre genre de job. Et le muscle, c'est moi ? Je veux bien, mais pour le vol, je suis mauvais. Quand je dois voler à manger, mon truc, c'est de prendre et de courir vite. Sinon, il faut se battre, et vu que je viens déjà de les voler, ça me fait mal au cœur de les blesser en plus, les propriétaires... Une démonstration, alors ? Je veux bien. Je commence par quoi ? Je n'en ai aucune idée, en fait. Tu parlais de vol à la tire, c'est déjà un truc. T'es une pickpocket, en fait ? une voleuse des rues ? Ou tu t'y connais en systèmes de sécurité ? En euh... funambulisme ? Tu as bossé dans un cirque... Tu saurais marcher sur une corde, ou ce genre de choses ? Mia a un petit rire. Hihi ! Oui, bien sûr, et les yeux fermés si il le faut ! Sinon, oui, je connais un peu les systèmes de sécurité, et je suis plutôt bonne pour faire les poches des gens. L'ange lève un sourcil. D'accord... Je pense qu'on va aller voir ce type, celui qui a lancé le contrat. C'est visiblement un industriel Séclanti, basé sur Eastern. Dans la fédération, quoi. Je pense que là-bas, on aura de quoi faire une démonstration. Ici... si tu voles quelqu'un, et qu'il s'en aperçoit, ça va mal finir.
Dernière édition par Xavier le Ven 31 Mar - 16:59, édité 4 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Sam 1 Avr - 1:24 | |
| C'est ainsi que nos amis quittent l'auberge de tatie Fein pour repartir vers l'espace humain. Dans deux jours, on y sera. Atridès, j'ai fait livrer des épices du coin, et de la viande et des légumes. Tu vas devoir les goûter et faire des recettes à partir de ça, mais la cuisine t'appartient. Rassurez-vous, on passe d'abord chercher vos camarades et vos affaires là où je vous ai trouvés. Mia n'en a pas conscience, mais Atridès lui, a vu des cartes de l'espace. Joie avait beau être une fille de peu de vertu, elle lui aura au moins montré ça, et expliqué comment fonctionnent les vaisseaux des étoiles.
Et atteindre en deux jours l'espace humain à partir du centre de la galaxie, c'est vraiment peu.
L'Ange explique avec fierté que son vaisseau a été créé peu de temps après l'exode, par une "magicienne de la technologie", et que le vaisseau, unique en son genre, est en fait un mélange de science et de sorcellerie. Il leur montre comment chaque composant est manufacturé et gravé de symboles, derrière les panneaux, on observe des câbles gravés de runes, et les panneaux eux-mêmes le sont et se replacent d'eux-même lorsqu'on les lâche plus de dix secondes. Certaines de ces runes, Atridès les a déjà vues. Il y en a sur les parois du temple d'Athéna. "Shussler", le nom, semble être une obscure référence littéraire. C'est pour ça que j'ai commencé à me faire appeler l'Ange. Le livre était fourni avec l'appareil, vous imaginez ? Enfin bref, Shussler capte des flux d'énergie "tellurique" qui circulent autour de nous, sans qu'on les voie. Et il les suit. Il n'y en a pas partout, et parfois les routes sont biscornues, mais ça peut vous faciliter la vie de savoir se rendre dans le noyau en deux jours, donc... C'est plutôt bien. C'est vrai que normalement il faudrait des mois pour faire ce trajet ! Et ainsi se passent deux jours pendant lesquels Atridès doit se familiariser avec une cuisine inédite : aucun des aliments ne lui est familier, vu que tout vient de planètes alien.
Puis lui et l'Ange, une fois arrivés, sortent en combinaison pendant que Mia reste à bord (elle ne rentre pas dans les combinaisons, mais Atridès a des proportions plus acceptables. Ils récupèrent les corps des agents du Sélénium, leurs affaires perdues, et la boîte noire du vaisseau. Shussler va s'y connecter, et on aura de plus amples informations sur ce qui s'est passé. Ange ? Est-ce que je... heu... Est-ce que je peux voir les corps ? Ouais, chérie... Je sais pas si tu veux vraiment faire ça. Ton pote n'a pas desserré les mâchoires depuis qu'on les a ramassés. Ils sont surement méconnaissables. Je ne savais pas que la mer entre les étoiles faisait ça, quand on entre dedans sans combinaison... Ne va pas voir, Mia, c'est pas joli... Le fait que les yeux aient explosé et que les cadavres se soient vidés de leur fluides à beaucoup impressionné le théopolien. Je... Oui, c'est sûrement atroce, mais... Tommy a au moins eu le temps de m'apprendre une chose : Il faut faire face aux conséquences de ses actes... Et c'est moi qui les ait entraînés là-dedans. Je veux les voir. Dans ce cas, je t'accompagne. En fait, je passe devant. Atridès passe la main dans sa poche, et en sort deux pièces de métal. Il faudra les mettre sur les yeux de Tommy. Ça servira à cacher ce triste spectacle d'un homme énucléé à Mia, et à passer le Styx...
Mia et Atridès entrent dans la soute par la sortie du vaisseau, et se retrouvent avec les corps, allongés sur une grande caisse de métal plate. Leurs traits déformés et leurs dernières crispations les ont placés dans des poses torturées ; leur mort était indigne de leur qualité en tant qu'individus. Thomas ne profitera jamais de son pécule de retraite. Et il n'avait repris du service que pour les aider. ... Mia est horrifiée, mais elle prend son courage à deux mains et s'approche de ce qui reste de tommy et des autres. Merci, Thomas. Je n'oublierai jamais ce que tu as fait pour moi... Et tu seras vengé, c'est promis.Elle reste silencieuse encore un moment, puis... Atridès... Tu crois qu'ils sont dans un endroit meilleur, maintenant ? Je ne sais pas. J'espère... Chez moi, lorsque l'on meurt et que l'on rejoint le royaume d'Hadès, il y a des lieux différents selon les fautes et les qualités du défunt. Si ce que l'on dit est vrai, Thomas ira aux Champs Elysées. Et c'est un endroit agréable. Ce serait bien. Il l'aurait mérité... Bon, on n'a plus qu'à leur donner des funérailles... Mais je n'ai aucune idée de ce qui conviendrait. Tu as une idée, toi ? Je ne suis pas prêtre ! Mais j'ai déjà vu qu'ils nettoyaient les corps, puis ils leur plaçaient une pièce sous la langue, avant de les incinérer ou de les enterrer... Et on fait venir des femmes pour pleurer pendant la cérémonie. On peut faire comme ça... , annonce un Atridès pas très convaincu par sa propre proposition. Peut-être que l'Ange saurait, lui ? Allons lui demander. Dont acte. Tous deux retournent à bord, trouvent l'Ange en train d'attendre au poste de commandes, et lui posent leur question. Les enfants... On ne peut pas leur rendre les derniers sacrements. Il faut les rendre à leur famille, s'ils en avaient une. Mais j'apprécierais de ne pas être mêlé à ça... Et Lucy Meenie, alors ? Elle a le droit d'être présente, non ? C'est à elle de faire ça, pas à vous. Oui... Vous avez raison, mais on est trop loin pour... Oh, c'est vrai : Rien n'est trop loin pour ce vaisseau, pas vrai ? Il faut que je prévienne le sélénium, aussi. Et puis ils sauront quoi faire. Peut-être même qu'ils peuvent nous aider à retrouver leurs assassins. Euh, monte pas trop vite sur ton cheval, chérie. Je suis l'huile et le sélénium est l'eau : on se mélange mal. Ils ont tendance à m'en vouloir quand un contrat leur tombe dessus. Je pense que Mia n'a pas envie de parler de toi au Sélénium. Juste qu'on fasse une pause sur leur planète. Oui, je ne parlerai pas de vous, bien sûr ! Alors on ira sans Shussler, plus tard. Enfin, VOUS irez. Mais n'oublie pas : tu m'as promis de persuader Meenie de se retirer du jeu et de se faire oublier. Si ça tombe, elle voudra nous accompagner pour venger son mari. Après tout, c'est ce que Mia et moi voulions faire, et pourtant on le connait et on l'aime beaucoup moins que Lucy... Non. Hors de question de l'impliquer. Je ne veux pas avoir aussi sa mort sur la conscience. Et vous avez raison. J'avais oublié, mais si on veut que Lucy soit tranquille, on ne peut pas tout dire au Sélénium. Il va falloir se débrouiller sans eux. Donc, il faut joindre Lucy directement... Mia connaît un numéro où laisser un message si jamais il arrivait quoi que ce soit à Thomas, mais elle n'aurait pas pensé devoir s'en servir un jour. Vu la façon dont il le présentait, c'est une ligne directe que Lucy peut consulter. Heureux qu'on se comprenne. Et vous voulez faire ça en premier ? Moi, je n'ai pas d'urgence, vous savez... ...A part les corps qui vont se décomposer dans votre soute, vous voulez dire ? Non, mais Mia... Je ne crois pas que ce soit de l'ironie ! Je crois que l'on peut faire ce que l'on veut en premier. C'est bon, gamin, j'ai compris le message. Shussler, mets Mia en communication privée avec les coordonnées de son choix, veux-tu ? Le vaisseau vivant acquiesce, et fournit des écouteurs et un pad à Mia. Elle tombe sur un message qui accueille les visiteurs "sur la messagerie de la Petite Laiterie, qui répondra à votre demande aussitôt que possible". Mais avant de laisser son message, Mia se tourne vers leur hôte. Heu... Ange ? Il y a un moyen pour qu'elle puisse nous recontacter ? Leur hôte souffle un temps, puis reprend d'un air gêné : Pas vraiment ; c'est compliqué, avec nos déplacements. Mais on doit pouvoir utiliser son système et trouver un numéro auquel elle pourra laisser un message, quand on ira sur.. bah, sur n'importe quelle planète, en fait. Mais si tu te trouves un communicateur, n'importe quelle planète de la Fédération disposera d'un relais, et tu pourras lui donner ton numéro. D'accord. Elle enregistre alors son message.Lucy, c'est Mia. Ecoute bien ce que je vais te dire. C'est très important. Tu dois disparaître, complètement, et au plus vite. Tu es en danger, et j'ai... de mauvaises nouvelles, mais je préfère t'en parler de vive voix. Je laisserai un numéro auquel tu pourras me contacter dès que je le pourrai. On se fixera un rendez-vous. Fais attention à toi, surtout, et surveille tes messages. Mia coupe la communication. Je... Je n'ai pas pu lui annoncer sur une messagerie. Je ne sais pas ce que c'est qu'une "messagerie", mais tu as bien fait de ne rien dire si tu ne le sentais pas. En plus, je t'avais dit que je m'en chargeais. Bon, en attendant une "planète de la fédération", on fait quoi ? L'Ange lève les mains comme s'il se rendait, puis croise les bras et attend. Dans ce cas là, je peux proposer plusieurs choses... S'occuper de la boite noire. Si l'analyse n'est pas finie, on peut se boire un verre pour célébrer les morts, mais aussi pour fêter notre association. Sinon, je peux aussi aller dans les cuisines pour réfléchir à ce que l'on peut faire pour ce soir... Avec tout ces ingrédients que je n'ai jamais vu. Bonne idée. Enfin... idéeS, je veux dire, dit-elle en appuyant sur le pluriel.
Dernière édition par Xavier le Mer 5 Avr - 11:42, édité 10 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Mer 5 Avr - 20:05 | |
| Après un repas sucré-salé succulent (dont Atridès aura gardé la recette), mais très silencieux et solennel, Shussler annonce qu'il a pu retirer l'historique - assez court - du vaisseau, ainsi que des enregistrements vidéo ; il semble que le pilote ait eu le temps d'activer une balise de détresse sub-spatiale du Sélénium avant que le vaisseau n'explose.
Sur les enregistrements, on voit juste une déformation des étoiles, très légère : Shussler explique que c'est caractéristique d'un camouflage optique qui fait passer le décor derrière un vaisseau sur l'avant de celui-ci, créant un effet caméléon. Il ne faut que quelques minutes à l'appareil vivant pour définir, selon la forme de la déformation, qu'il ne peut s'agir que de trois vaisseaux, tous de la classe Geïst, et tous fabriqués par la société MiG, acronyme de "Made In Germany", une société aérospatiale allemande pré-exode et toujours en activité.
L'image d'un des vaisseaux est clairement celle des alliés de Traüm. Le sang de Mia bout, et avant qu'elle ne s'emporte, l'Ange prend la parole. Calme-toi, fillette. On ira pas venger tes amis maintenant. Vous allez faire de la merde si vous agissez à chaud. Et vous voulez mon aide, alors je vais poser mes conditions tout de suite. Dans l'état des choses, vous m'êtes redevables. Alors on fait un boulot pour être quittes. Et ensuite vous aurez les moyens de mettre votre vendetta en branle. Même si ça reste une très mauvaise idée de s'attaquer à d'autres immortels. Ça vous retombera dessus un jour où l'autre. Techniquement, ce sont eux qui se sont attaqués à nous. C'est une mauvaise idée d'attaquer des Immortels, on est d'accord. Et je pense qu'il faut qu'ils le comprennent. Passer pour des faibles auprès de ses pairs, c'est aussi une mauvaise idée quand on est immortel, non ? Et d'accord pour le boulot, Ange... Oui, d'accord. Et puis on ne sait pas où les trouver pour le moment... Même si ils ont sûrement un lien avec cette compagnie. En plus, en se rendant sur une planète terranne, on pourra entrer en contact avec Lucy. C'est plus urgent, je crois. On est d'accord. Allez, direction Eastern. Allez dormir, quand vous vous réveillerez on sera arrivés. Moi, ça fait bien dix ans que je ne dors plus qu'une fois par mois, je peux tenir encore un bon moment. Et puis je n'ai franchement pas envie qu'un couillon s'infiltre dans mes rêves. Je vais demander à Shussler de te surveiller, si ça ne te dérange pas. Pas de problème, d'autant plus que je ne sais pas qui sera le prochain à me visiter... Traum ou Héphaïstos. Heu... Atridès ? Si c'est ton père, tu as quelque chose à lui dire ? Oui ! Que je... Je... J'aurais aimé le rencontrer, et que... Non. Laisse tomber, Mia. Je ne sais pas quoi lui dire, là, maintenant... D'accord. Je ne sais pas quand il reviendra, de toute façon. Je sais, ma puce. Le plus tard sera le mieux, pour mon père. Et si c'est Traum, fait attention... En fait... Si tu en as envie, tu peux venir dans mes rêves, tu sais ? Les miens, ce sont justes des rêves. Rien de plus. Personne n'y manipule rien. Peut-être moi, un peu. Mais pas beaucoup, c'est promis... Je ne sais pas entrer dans les rêves des autres toute seule. Jusque là, c'était Traum qui m'y emmenait. Enfin... il m'a fait entrer dans un rêve de Jake une fois, en fait. Mais d'une je ne crois pas que j'ai envie de le laisser encore m'emmener où que ce soit, et de deux il a répété plusieurs fois qu'il ne pouvait pas entrer dans les tiens. Comme Héphaïstos a dit la même chose, je crois que pour une fois il était sincère. Enfin bon, on verra bien... Et dans pas longtemps : Après tout ça, je suis épuisée, alors je vais aller dormir maintenant, si vous voulez bien. On verra bien ce qui arrivera.
Dernière édition par Xavier le Jeu 6 Avr - 0:31, édité 1 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Jeu 6 Avr - 19:05 | |
| Dans le jardin des faunes...Le petit Atridès était très bon à la course. Il pouvait rivaliser avec les jeunes faunes, ce qui créa rapidement une solide amitié avec Régus, de quelques années son cadet. Leur vitesse était similaire, mais Atridès ne l'emportait pas toujours.
Régus avait honte de son jeune âge, car les cornes sont un apparat qui rend les faunes fiers à l'âge des poils du torse, c'est connu. Et Régus n'avait pas de cornes du tout. Toi tu t'en fiches, tu n'en auras jamais, de cornes. Peut-être que je devrais aller vivre chez les hommes. Les grands ne se moqueraient pas autant de moi. Ouais, c'est ça, avec tes sabots, ça va bien passer chez les humains... Pourquoi tu veux partir ? Elles vont venir, tes cornes... Et puis, c'est bien ici, non ? Mais là-bas, il se passe tant de choses ! Et puis, toi aussi tu veux y aller. Je t'ai vu les regarder, de loin. J'étais là. On pourrait y aller ensemble. On resterait amis pour la vie ! Ici, on s'ennuie. Mouais, tu n'as pas tord... Mais si ça tourne bizarrement, on rentre, hein ? Elphillia a fait une tarte aux myrtilles. Je le sais, je l'ai aidé. Et tu sais qu'on a toujours les plus gros morceaux, alors faut pas être à la bourre ? La tarte ? La tarte ? Mais comment tu peux penser à de la tarte ? Les tiens sont là-bas, pas bien loin ! Tu auras l'âge des poils bientôt. Tu ne vas pas te marier avec un faune, Atridès. Avec un faune, non... Mais avec une nymphe, peut-être ? Il y en a quelques-unes qui m'aiment bien, tu sais ? Viens avec moi, à Lycopolis ! Imagine les aventures qu'on pourra y vivre ! Les femmes, les... les tartes humaines ! Bon... Je veux bien. S'il y a des aventures, alors d'accord... Bon, les aventures, il déteste ça, Atridès. C'est tellement fatiguant. Pourtant, il a vite compris que mener l' "Aventure" est un élément déterminant pour déterminer les mâles alphas. Et évidement, il veut être un alpha. Donc, s'il faut se taper une aventure pour ça, il le faut bien... C'est vrai ? Alors... Allons manger ta fichue tarte, et ensuite on pourra s'esquiver cette nuit ? Ça marche ! Il faudra prendre de quoi manger, parce qu'ils n’ouvrent les portes qu'à l'aube, à Lycopolis. Intrigué par les connaissances secrètes de son ami, mais rassuré par sa bénédiction, Régus repart avec Atridès, mange avec tout le monde et lui jette sans cesse des regards complices. Le soir venu, quand des pas discrets se font entendre près de la couche du jeune humain, il est assez surpris de voir venir Eionè la Néréïde, qui s'avance vers lui d'un pas lent, vêtue de quelques draps d'eau transparents. Elle lui sourit, ne quittant pas les yeux du jeune homme des siens, bleus, verts et profonds comme la mer... Tiens, tu ne dors pas, toi non plus ? Non, je me demandais si ton lit est confortable. On dit qu'il l'est. Ça oui ! J'ai changé la mousse il y a seulement deux jours. Et en dessous, il y a du thym, ça sent bon... En plus, même si je ne dormais pas, je l'ai réchauffé. Tu peux venir pour la nuit, si tu veux, je te le laisse. J'ai froid, la nuit, tu ne préfères pas rester ? Je ne prendrai pas beaucoup de place, promis... Bien sûr, que je reste ! Je ne vais quand même pas attendre au froid alors que je pourrais être sous mes draps ! Et il dit ça avec beaucoup de fierté : c'est le seul de la forêt à avoir des draps. Il en a passé du temps, à extraire les fibres du lin, à les brosser, les lisser, à filer et à tisser tout ça.Viens, il y a de la place... , dit-il en soulevant un morceau de tissu. Vraiment, il en est fier. Son "couchage", blotti entre deux grandes racines de chêne qui protège l'occupant du vent, est sûrement le plus confortable de tous. Eionè ne s'y est pas trompée...
La soirée avançant, la nymphe vient se blottir contre Atridès. Son corps est frais et doux comme rien de ce qu'Atridès n'a pu toucher jusque là, et elle se serre contre lui, évoquant en lui une chaleur agréable.
Une heure se passe et elle commence à embrasser son cou, quand Régus pointe le bous de ses sabots, bien moins discret qu'il ne le souhaiterait. Immédiatement, la nymphe se cache sous le drap, effrayée qu'on puisse la prendre sur le fait.
Atridès ! Tout est prêt, tu viens ? Oui, Régus, j'arrive ! Je cherche juste un truc... Passant la tête sous le drap : Je te laisse le lit pour ce soir. Et tu reviens quand tu veux, j'aime bien quand tu dors avec moi ! Quoi ? Tu t'en vas ? Tu ne veux pas rester... ? Si, si, je voudrais bien rester, promis... Mais j'ai donné ma parole à Régus que je l'accompagnerai ce soir. Donc, je n'ai pas le choix... En plus, il sait que je ne suis jamais malade, je ne peux pas lui faire ce coup-là. On se revoit bientôt...J'arrive, j'arrive ! Et Atridès sort la tête de sous les draps. Pas trouvé... Pas grave. On y va ! Et il sort entièrement de sa couche, d'une manière assez bizarre, il faut bien le dire, car il tente de dissimuler au mieux la présence de la nymphe.
Comme dans son souvenir, le rêve continue jusqu'au moment où, arrivés près de la frontière avec le "royaume des hommes", Régus finit par prendre peur.
En effet, ce jour-là, leur excursion nocturne fût interrompue par des lueurs au loin : les hommes étaient en lignes, tous équipés d'une torche et d'une épée et, persuadés qu'ils étaient l'objet de cette battue, les deux partenaires décidèrent que faire demi-tour serait plus sage. Après cela, Régus fût calmé de ses envies de voir le monde.
Et Eionè ne lui parla plus jamais, vexée pour une raison que seules les femmes, ou les nymphes, doivent pouvoir comprendre.
A son réveil, Atridès se prend à se demander ce qu'ils sont devenus, puis revient dans le présent.
Dernière édition par Xavier le Mer 12 Avr - 19:09, édité 9 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Jeu 6 Avr - 19:07 | |
| 20 000 Lieues sous les mers de la Terre... Ah, Miss Mia, vous tombez bien. Il parait que vous vous y connaissez, en Pieuvres géantes ? Comme vous pouvez le voir, la situation risque de chavirer d'un moment à l'autre. Bien sûr, capitaine. En, fait, c'est même ma spécialité. C'est pour cela que je suis à bord, non ? Vous avez bien embarqué de la nourriture pour chat, comme je l'avais préconisé, n'est-ce pas ? Ces octupus gigantis en raffolent. Si on leur en fait passer par le sas, elles nous laisseront en paix. Formidable, je vais demander à l'équipage de s'y atteler avant que nous ne mourrions tous. Il prend un téléphone filaire, discute un instant, et pâlit soudainement. Oh, non... Ils ont oublié les ouvre-boîtes ! Nous sommes perdus ! Ah, en effet, c'est très balot. Vous avez pensé à emmener les scaphandres, au moins ? Mais j'y pense... Vous mangez bien de la nourriture pour chats, vous, non ? Soudain, l'ambiance du rêve change... Et Mia sait que ce n'est plus vraiment son rêve. L'ambiance est dense et pleine de sous-entendus malsains. Elle peut sentir la présence de Traum, désormais. Il n'y a pas à en douter, c'est lui qui est derrière ça : Sa source envahit complètement le rêve, et elle le ressent, de la même façon qu'elle ressent Atridès ou L'Ange. Si elle ne le sentait pas auparavant, c'est sûrement qu'elle ne l'avait pas encore croisé dans le monde éveillé.Elle se compose alors une attitude et se force à continuer à sourire. Ah ! Monsieur Traum, vous êtes là ? Elle tourne la tête, et soudain, ils sont là, lui et l'odeur de sa cigarette. Oh, je suis monsieur, maintenant ? Tu n'avais pas tant de respect quand j'ai risqué ma vie pour venir te sauver. Quand vous avez attaqué ces gens, qui en fait n'étaient pas nos ennemis, et ce malgré que je vous aie supplié de ne pas le faire, vous voulez dire ? dit Mia d'un ton badin et sans se départir de son sourire, même si elle est à la fois en colère et un peu effrayée. Tout ce que vous avez fait, c'est de mettre inutilement des vies en danger... mais pas les vôtres. Vous êtes immortel, mon cher, non ? Du thé ? dit-elle en se servant une tasse. Ca ne m'a pas plu plus qu'à toi, mais si vous aviez obtempéré, on aurait pu partir avant qu'il n'y ait d'affrontement. Tu sais à quel point c'est douloureux, d'exploser ? Je ne suis pas fan, personnellement. Et puis, les ordres sont les ordres. Frau Williams sait ce qu'elle fait. Tu en es vraiment sûr ? continue Mia en sirotant son thé. C'est pourtant elle qui a attaqué la première, il me semble. Si elle avait laissé le temps à Atridès d'expliquer à ses hôtes qu'il voulait partir avec nous, l'affrontement dont tu parles n'aurait jamais eu lieu. Et puis exploser ne doit pas être très agréable, j'en conviens, mais mourir en étant exposé au vide de l'espace quand on est un humain normal, ce n'est pas très joli non plus, parvient à articuler la jeune fille, non sans un petit tremolo dans la voix. C'est ce qui est arrivé à mes compagnons de voyage. Tu ne saurais pas qui a pu détruire notre appareil, par hasard ? Les ordres à ce sujet étaient clairs. Tu as compromis leur sécurité en refusant de respecter ta part du marché. On espère tous que la leçon a porté : Personne près de toi n'est à l'abri, désormais. Si vous venez nous rejoindre, on pourra discuter de la suite. Sinon, Frau Williams détruira son âme, qui elle, est encore intacte. Mia ne sait pas vraiment ce qu'est une âme, et donc encore moins à qui elle est censée appartenir, mais baisser la tête et pleurer, elle a fait ça toute sa vie, sans compter qu'elle n'a pas vraiment à se forcer pour que les larmes lui montent aux yeux. Oui, j'ai compris. Je ne veux pas que quelqu'un d'autre soit blessé à cause de moi... Alors dis-moi juste ce que je dois faire. Qu''est-ce que tu es en train de faire ? Lentement, l'eau semble s'écouler par tous les hublots ; Némo, qui n'est plus qu'une ombre, ne bouge même plus. L'air se réchauffe, alors qu'il devrait se refroidir, si bas dans l'océan. Arrête-ça, arrête tout de suite ! Tu ne comprends donc pas ? L'eau se répand, mais elle semble couler autour des pieds de Mia, qui est la seule qui reste alors sèche ; Et Traüm, ayant visiblement perdu tout contrôle, commence à paniquer. NON ! Je ne comprends pas ! Je suis triste, et en colère ! Mais je ne veux plus que quelqu'un d'autre souffre à cause de moi... Alors dis-moi ! Qu'est-ce que tu veux de moi ?!?L'eau monte en même temps que la température, et commence à fumer. Derrière les hublots se lève un volcan, à une vitesse faramineuse ! La lave en jaillit, si chaude que l'eau peine à la refroidir. Le sous-marin remonte alors très vite, et tout est plaqué au sol, tombe à la renverse, Traum compris.
Mais pas Mia. L'eau ne l'atteint pas, la chaleur ne la gène pas, et l'ascension soudaine ne la fait pas bouger d'un centimètre. En fait, la chaleur lui semble même agréable.
Et dans un grand crissement de métal déchiré, la moitié supérieure de l'appareil se voit déchiquetée, comme une coquille qu'on ouvre pour en révéler la noix. L'extérieur est une grotte sombre et colorée à la fois.
Ils sont dans la main d'un géant difforme et borgne, qui ressemble à une version adulte de Héphaïstos. QUI ES-TU, PARASITE ? COMMENT OSES-TU MENACER LA PROTÉGÉE DES DIEUX ? Heph... Mia ! Comment est-ce que tu fais ça ? Arrête, je t'en prie, tu ne te rends pas compte ! Frau Williams va détruire l'âme de ton ami si tu continues. J'ai compris, d'accord ! Tu maîtrises les rêves mieux que moi, je ne reviendrai pas ! ARRÊTE ! TU MENS. TA MAÎTRESSE A UN OTAGE ?
MAINTENANT, NOUS AUSSI. Mia n'y comprend plus grand chose. Que... Un otage ? Qu'est-ce qui se passe, Heph ? Explique-moi, s'il te plait... JUSTE UNE PETITE MINUTE, MIA... Le géant difforme détache un bout de son médaillon, et vient poser la demi-sphère sur Traum, qui est simplement paralysé par la peur. Il soulève le tout, et rattache la demi-sphère au médaillon. C'est un énorme objet fait d'or gravé et d'ambre. D'un coup, la lumière naturelle de la grotte revient. Heph rapetisse jusqu'à être quelques têtes au-dessus de la jeune fille, et on peut encore apercevoir Traum se débattre, tout petit, dans le pendentif. Tiens, Mia, c'est ton cadeau. Il a fallu que j'attende qu'il vienne pour pouvoir le piéger ici. Je ne sais pas de quoi il parlait, mais tu auras tout ton temps pour l'interroger. Si vraiment il a capturé l'âme d'un de tes amis, tu as maintenant une monnaie d'échange. Rassures-toi, il n'entend rien de ce que nous disons. Si tu poses la main sur lui et que tu le souhaite, tu pourras lui parler. Mais le reste du temps, il est incapable de faire du mal ou de t'espionner. Je... Merci d'être venu, Heph. Prise d'un élan soudain, Mia vient serrer Héphaïstos dans ses bras. Mais... C'est quoi, une âme ? Ah, tu es une personne rafraîchissante, Mia. Lorsque quelqu'un meurt, par exemple, son corps périt ; mais son âme, non. Elle voyage, ou retourne à ses dieux. Parfois, elle est punie et dirigée vers l'enfer, où elle souffrira pour chaque pêché qu'elle a commis. Si l'âme de ton ami a été capturée après sa mort, ce pendentif pourra la garder à l'abri en échange de celle du parasite. Mais ça signifie que tu as affaire à une sorcière de la pire espèce. Ça je m'en doutais. Mais, son âme, alors, c'est un peu comme son esprit ? Et si on la récupère, ça veut dire que... On pourrait le ramener ? Oh, mon enfant... Ce ne serait pas une vie naturelle... Il y a peu de chances que ça arrive. Mais tu pourras surement lui en parler, si tu le récupères. Je ne suis pas un humain, mais même si ceux que j'ai rencontrés auraient aimé revenir, il faut parfois savoir accepter la mort. Ton immortalité, comme la mienne ou celle de mon fils... Ce sont des dons et des malédictions à la fois. Allons, maintenant, il va te falloir dormir un peu. Prends soin de mon fils, Mia. Promis. Merci pour tout Heph... Et repasse me voir bientôt, d'accord ? Je le ferai. Tu sais, il y a un moyen simple de m'appeler sans te demander si je vais venir ou non : Atridès le connaît certainement. Il se peut qu'il n'arrive pas à l'employer, mais tu devrais pouvoir le faire. Il faut que tu croies en moi, mais je crois que nous avons dépasse ce stade, n'est-ce pas ? Alors, quand tu le voudras, allume un feu. Et prie. Tôt ou tard, j'entendrai ta prière, et je ferai de mon mieux pour y répondre. Vas en paix, Mia. Alors, Mia s'éveille, et son, premier réflexe - vérifier si le pendentif est bien là - est validé : Elle a maintenant un médaillon d'or, très semblable à celui d'Atridès autour du cou, mais au centre du sien, une forme se meut dans une sphère d'ambre...
Dernière édition par Xavier le Mar 11 Avr - 21:14, édité 20 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Le High Noon Mer 12 Avr - 18:42 | |
| Mia pose alors la main sur le médaillon, cherchant un contact. Traum ? Mia, laisse-moi sortir du rêve ! Comment-as tu fait ça ? Tu n'as pas besoin de savoir. Maintenant, si tu veux pouvoir espérer sortir de là un jour, tu vas me dire tout ce que tu sais, en commençant par qui vous êtes et où vous trouver. Si je fais ça, autant mourir pour de bon. Frau Williams... Elle ne déconne pas. Elle a un plan, et je sais pas ce que c'est. Mais tout le monde la suit sans poser de questions, parce que... Je ne sais pas. Elle sait motiver les gens. Elle va changer le monde, Mia. Tu devrais la rejoindre, plutôt que d'encourager le Sélénium. Qu'est-ce qu'ils ont fait pour les gens, finalement ? Hein ? Bon, je vais te laisser le temps de réfléchir. Salut. Mia rompt le contact, sort de son lit et s'habille avant de sortir.Un peu plus loin dans le vaisseau...... Atridès s'étire dans son lit. * bâillement à s'en décrocher la mâchoire* Bon, bon, bon... J'imagine que je vais devoir préparer le petit-déjeuner. Et donc il se dirige vers le coin-cuisine, faisant juste une pause dans la "salle d'eau" pour se rafraîchir le visage. Et aussi devant la cabine de Mia, pour déterminer si elle est réveillée.
Éveillée ou non, on l'entend à travers la porte, et elle parle. Peut-être à Jake. Peut-être en dormant. Intrigué, Atridès colle son oreille à la porte, qui rapidement s'ouvre. Les voici face à face. Heu... Qu'est-ce que tu faisais ? demande Mia, un peu surprise de tomber nez à nez avec le théopolien. Euhhh... Commence-t-il en se grattant l'arrière du crâne. J'allais à la cuisine, et je t'ai entendu parler. Comme tu es censée être seule dans ta cabine, j'étais curieux, et... Je voulais savoir avec qui tu discutais. Désolé. Ok. Je parlais avec Traum. Allons retrouver l'Ange, d'abord, et je t'expliquerai. Traum ? Mais il... Euh... OK. Tu m'expliqueras plus tard. J'en conclue que tu n'as pas très bien dormi ? Ça ne s'est pas si mal passé que ça finalement. Tu verras. Sur ces mots, ils prennent la direction du poste de pilotage. Howdy, vous deux. Shussler dit que ça a été tendu dans ta nuit pendant à peu près dix-sept secondes, et que tout est revenu à la normale. Tu te souviens de mon prénom ? Mmmm... L'Ange, c'est bien, non ? Moi j'aime bien. Héhé, ça marche. On arrive dans une dizaine d'heures, alors tenez-vous prêts. ...Nouveau collier ? Et en effet, Atridès peut le remarquer, Mia a un pendentif autour du cou, qui ressemble étrangement au sien ! ... Et nouvelle histoire à raconter, peut-être ? Atridès sort son propre pendentif de son sa tunique, pour que chacun puisse le voir et constater la ressemblance. Oui, en effet. Alors ça va peut-être vous sembler bizarre, mais... Et Mia fait le récit de son rêve, sans rien omettre, puis de son échange avec Traum au réveil. ...donc il va falloir trouver un moyen de le convaincre de parler. Voilà, c'est tout. Vos vies sont tellement compliquées... Mais au moins, on a plus à se soucier d'être chopés dans nos rêves. Et ça nous laisse du temps, pas vrai ? Oui. Quant à la convaincre de parler... Moi, à sa place, j'aurai très peur d'être abandonné dans l'espace. Et c'est facile à faire... Il est immortel, mais passer plusieurs milliers d'années seul, dans le noir et le froid de la mer entre les étoiles... Je crois que j'y réfléchirais à deux fois. Mia approuve du chef et pose la main sur le médaillon pour entrer en contact avec Traum. Tu as entendu, Traum ? Ça te plairait ? Entendu ? Entendu quoi ? Mia, ne me laisse pas, je ferai ce que tu veux, s'il te plaît ! Ne me laisse pas comme ça, je suis là dedans depuis trop longtemps, je t'en prie, je ferai ce que tu veux, okay ? Je... J'ai compris la leçon. Tu es sûr ? Parce que si tu ne réponds pas à mes questions, tu ne nous es plus d'aucune utilité, et si tu ne nous sers à rien... Atridès suggérait d'abandonner ta prison dans l'espace, loin de tout. ... J'ai compris. Qu'est-ce que tu veux savoir ? Du point de vue des garçons et du chien, Mia parle seule, mais dans son médaillon, la forme arrête de se mouvoir. A y regarder de plus près, elle semble presque humanoïde... Ça y est, il semble d'accord pour parler, dit Mia à Atridès et à l'Ange.Je veux que tu me dises tout ce qu'il y a à savoir à votre sujet, en commençant par qui vous êtes et ce que vous nous voulez, continue-t-elle avec Traum. Une guerre couve, Mia. Le Sélénium est allié avec des races Alien malsaines, ils retiennent des informations technologiques capitales, qui empêchent l'humanité de progresser... Et leur politique d'expansion n'aurait jamais dû s'arrêter. Ils ne savent pas gérer toutes les colonies, et ils ne sont pas prêts à recevoir les ennemis qui nous feront bientôt face. Tout ce qu'on veut, c'est réunir les Sources comme vous et les préparer pour l'âge de grandeur qui pourrait arriver. Eux ne font que cacher et nier notre existence. Et je ne te parle même pas des télépathes ! Ou des trafiquants de mutants !
A terme, tu verras, nous ne serons plus que des pions sur leur échiquier. Frau Williams est clairvoyante à ce sujet. Elle est brusque, elle est dure, mais elle a raison : On doit se préparer. Sans elle, tu crois vraiment que j'aurais déjà la maîtrise de mes pouvoirs ? Ce n'est pas une femme méchante, mais elle a plus de cent ans, elle a l'expérience, l'intelligence, et la technologie qu'il faut pour nous préparer. Mais on a peu de temps, et parfois il faut savoir forcer un peu les choses....
Vois-la comme un professeur de sources. Quelques mois avec elle, et tu serais au maximum de ton potentiel... qui a l'air impressionnant, d'ailleurs. Vous avez fait tout ça pour que je vous rejoigne ? Et vous pensiez réussir à me convaincre en assassinant mes amis ?!? Vous êtes fous à lier ! C'est tout à fait logique, au contraire. Ils t''empoisonnaient l'esprit, et tu avais besoin de perspective. Tu es "née" il y a si peu de temps, tu ne peux pas comprendre qu'on est une race supérieure. Tu dois arrêter de penser en esclave, et surtout, tu dois arrêter de penser en mortelle ! On est des dieux vivants, Mia ! Il est temps de réagir comme telle. Lui allait vieillir et mourir, et surtout, il t'embrouillait la tête avec ses âneries. C'est toi qui a l'esprit empoisonné si tu crois que ce que vous avez fait est bien ! Bon, et où est-ce qu'on trouver ta maîtresse ? Tu me laisseras partir, pas vrai ? Après tout, ce n'est pas MA faute si tout ça est arrivé, je ne prends pas les décisions, tu sais ? Frau Williams a un vaisseau qui nous sert de base. On est constamment en mouvement, mais j'ai les coordonnées d'une balise-relai qui lui transmet nos messages. Ok, je prends. Une fois qu'il lui a donné l'information, elle continue de le questionner, en particulier sur ses partenaires : Qui ils sont, quels sont leurs pouvoirs, etc. Elle veut aussi en savoir plus sur cette "Frau Williams".
Quand elle estime en savoir assez, elle partage ses trouvailles avec l'Ange et Atridès.
Dernière édition par Eric le Dim 16 Avr - 21:15, édité 14 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Dim 16 Avr - 20:49 | |
| Après l'interrogatoire de Traüm, Atridès et les autres discutent à table de leurs trouvailles ; puis Shussler leur fait un récapitulatif des choses à savoir sur leur destination : Eastern est une "planète-cité" comme l'on en trouve finalement peu dans la Fédération. La nature y est présente et préservée à 75%, mais New Mexico et Daisy Town, les deux plus grandes villes de la planète, prennent à elles seules 17% des 25 restants. Le territoire occupé par les hommes est donc centré sur ces deux géantes, et elles sont séparées seulement par six cent kilomètres de désert et de toundra. Le reste de la planète est donc peu peuplé et très sauvage.
Les températures y sont assez hautes, et l'industrie règne en maître : sur les mers d'Eastern se trouvent deux plate-formes géantes qui fabriquent les vaisseaux de ligne et de commerce de la Fédération. Elles sont respectivement possédées par les entreprises Volkschiff et Ford.
Leur destination est donc New Mexico, surnommée Nuco par les habitants, et Haarkon, leur client, s'est donc fait voler ses plans par des espions industriels de chez Ford. A leur arrivée, ils peuvent observer le réseau lumineux qui entoure la planète : il s'agit d'un ensemble de télécommunications gérées par lumière, ce qui, semble-t-il, illumine souvent le ciel la nuit, et il faut se retirer loin des villes pour ne pas être "pollué" par la luminosité. Direction Nuco, Shussler. Je te laisse te charger des formalités avec le spatioport. Et pense à préciser qu'on a un animal de compagnie, je voudrais pas que Jake doive rester ici. Merci d'y penser, Ange. Comment dois-t-on s'habiller, par ici, pour passer inaperçu ? Oui. Et je suis pas sûr d'avoir bien compris comment je pourrais aider pour un vol... Si j'ai bien compris on va devoir s'infiltrer ; il faudra quelqu'un qui sache se battre sans armes à feu, pour éviter de se faire remarquer. Si j'ai bien compris, tu sais faire ça, non ? Comme je n'avais jamais vu une arme à feu il y a deux mois, tu m'étonnes... Et pour les vêtements, on va aller faire quelques courses, ça permettra à la petite de faire une démonstration de ce qu'elle sait faire avant qu'on se lance dans une entreprise criminelle... Les formalités se passent sans que personne n'ait à s'en préoccuper ; et les courses sont moins attrayantes que lorsque Mia est allée faire les siennes au centre du Sélénium, pour sur.
Après avoir reçu de faux papiers fabriqués dieu sait comment par le vaisseau, les trois compères et le chien sortent sur le tarmac et quittent l'astroport pour se rendre dans les magasins de la ville, toute de verre et de métal.
L'ange lui sélectionne une tenue à la fois pratique et passe-partout, et un couvre-chef pour cacher ses oreilles, une chose importante selon lui. Il trouve aussi un costume trois-pièces avec cravate et tout le tremblement pour lui-même et pour Atridès, ce qui choque particulièrement le Théopolien, pas habitué pour un sou à ce genre de vêtements étriqués.
Mia sait qu'elle est censée faire ses preuves comme voleuse en ville, aussi tout le temps pendant lequel ils faisaient les magasins, elle s'est fait une petite collection qu'elle révèle à la fin de leur périple. Devant Atridès et l'Ange, elle étale des créditubes, bijoux, clefs de voitures, et même un insigne de police. Voilà. Si j'avais eu des poches plus grandes, j'en aurais pris plus... Ah oui, quand même... Je savais que tu étais douée pour ça, mais pas à ce point ! Ho ho ho ! C'est à l'agent de tout à l'heure ? Je ne t'ai même pas vue faire ! Je crois qu'on va pouvoir passer à l'étape suivante, petite. Dingue...Vous voulez venir avec moi au rendez-vous ? Si oui, j'appelle de suite, je pense que le mec n'attend que ça. Bah oui. Vu qu'on va participer à l'opération, autant aller au rendez-vous, nous aussi. Alors souvenez-vous : on est des professionnels, donc on répond la plupart du temps par le silence et un regard appuyé. On est toujours sûrs de nous, on est méfiants par principe et on déteste qu'on remette en question nos compétences. On essaie jamais, one ne doute jamais. Nous, on fait. D'ailleurs, si vous voulez vous faire un nom dans le métier, trouvez-vous un surnom... L'Ange c'est bien, mais si vous ne voulez pas être considérés comme mes sbires, vous devez aussi vous démarquer. Même si ça me gène pas que vous soyez mes sbires...Après quelques précisions, L'Ange sort un communicateur. Son visage change et redevient celui, plus dur et froid, de l'homme qui avait kidnappé Atridès par la seule force de sa parole et de son noir charisme. Et voilà. On a rendez-vous dans un troquet en bord de mer, près des docks marchands. Le gars n'a pas envie d'être reconnu, on dirait. Normal, quand on lance ce genre de contrat, je suppose. Les clients de mes anciens maîtres étaient du même genre, en général. Bon, plus qu'à me trouver un surnom, moi... Oui, le surnom, ça ne va pas être facile... Moi, je suis juste un ancien hoplite de Lycopolis, élevé dans une forêt, et demi-Dieu. Puis j'ai quitté tout ça. D'ailleurs, pourquoi tu as choisi "l'Ange" ? Ça pourrait nous aider a trouver un surnom qui correspond à l'idée, non ? J'ai trouvé ça dans un livre ancien. Une histoire. L'un de vous pourrait être Santiago. Et l'autre, la reine vierge, ou l'oiseau chanteur. Mia, tu me ferais plus penser à Frisson-de-lune, et toi à Homme-Montagne Bates, en fait. Quand j'y pense, on se dirige peut-être vers le Vagabond, ha ha. Le Vagabond ? C'est parfait, ça ! Oui, ce sera ça :"Le Vagabond". J'espère que c'était un chouette type, dans ton livre. Euh... C'est un trafiquant d'art esclavagiste qui finit assez mal. Parce qu'iul le mérite. Un peu comme l'Ange, d'ailleurs... Et l'Ange baisse légèrement les yeux, juste assez pour indiquer qu'il pense réellement à ce concept. Bon, puisqu'on en est à s'inspirer de livres... "Arwen", ça irait ? Je ne le connais pas, celui-là, mais pourquoi pas ? Ça serait donc l'Ange, le Vagabond et Arwen. Eh bien, pensez à vous appeler ainsi, désormais. Quelques vingt minutes plus tard, les quatre compagnons ont arpenté une partie de la ville, sur l'extérieur du centre. Du spatioport au port, il n'y a qu'un pas. Les bâtiments y sont plus simples et moins hauts, et après les magasins se trouve un quartier résidentiel par lequel ils coupent pour déboucher sur une allée de promenade ; pleine de gens et de touristes, la plage contraste avec la vue des bâtiments titanesque qui s'élèvent de l'autre côté, dans les terres.
C'est au bout d'encore quelques kilomètres qu'ils arrivent près des Docks, et des aéroglisseurs basse altitude, utilisés communément par les citoyens, sont parqués en masse sur une étendue grillagée à côté de leur point de rendez-vous : un bar nommé le "Lonesome Boy". Jake va s'allonger devant l'établissement.
Ils passent la porte battante, et L'Ange cherche un peu du regard. Il tapote sur son communicateur, et regarde vers un homme qui détonne légèrement dans le décor, à une table au fond. Il est accompagné d'une belle femme, la trentaine, l'air apprêtée et sûre d'elle. Peut-être un peu stricte. Ange ? C'est moi. Monsieur Haarkon ? Le seul et unique. Et vos compagnons sont... ? Des spécialistes, que j'ai amenés pour l'occasion. Vous parliez bien d'une opération coopérative, pas vrai ? Eh bien, voici les meilleurs que vous puissiez vous offrir. J'aime votre style, Ange. Je m'attendais à autre chose. L'ange reste debout près de la table. Eh bien, j'imagine que vous êtes du bon côté du chèque. La vue y est plus confortable. J'imagine. Bien. Venons-en au fait. On m'a volé l'équivalent de cinq ans de recherche ; mais je sais exactement comment et où retrouver mes biens. Seulement, il faut faire vite. Je peux engager quatre personnes, pour un total de quatre millions de crédits, pour ce job. Ce n'est pas dans mes habitudes, mais je n'ai pas d'autre recours.
Dernière édition par Xavier le Mar 18 Avr - 16:40, édité 11 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Mar 18 Avr - 21:19 | |
| C'est un travail pour quatre personnes, de toutes façons. J'ai déjà engagé Laurelson, le pirate. Il me faut un coordinateur, du muscle, et une personne capable de s'infiltrer physiquement à l'intérieur par des moyens plus... subtils. Mais si vous avez sélectionné ces deux-là, c'est que vous avez lu l'annonce. J'attends des résultats d'ici à lundi. Paiement après réception des plans et preuve que mon concurrent ne possède plus les plans. Sur ce disque, vous trouverez les coordonnées temporaires de Laurelson ; c'est un grand malade de la sécurité. Il ne voulait pas se déplacer pour cette opération, ce qui m'a troublé parce que je lui ai bien précisé qu'il lui faudrait infiltrer l'intranet local de Ford et donc, s'y raccorder physiquement, mais il insiste sur sa capacité à opérer de loin. Bref, j'ai fini par lui expliquer que l'argent ne venait pas sans conditions. Vous vous arrangerez avec lui pour vous organiser, moi, je ne peux pas être vu trop longtemps ici, et deux fois en une semaine, ça ne passe pas inaperçu sur mon emploi du temps. Ce qui nous amène aux derniers détails. Qui sont ces jeunes gens et les conditions vous vont-elles ? Mia, qui a déjà participé à ce genre de négociation, reste à sa place, silencieuse et concentrée, laissant faire l'Ange. Arwen est votre experte en infiltration, et Le Vagabond ici présent est les muscles. Croyez-moi, ils sont largement rentables. Je serai l'opérateur. Si les choses devaient s'aggraver, je les sortirai de là sans laisser de traces. A bientôt, Monsieur. L'ange prend le disque de données ; Les trois collègues repartent derrière lui alors que la femme, restée silencieuse, toise le physique des garçons. Une fois dehors, Jake leur emboîte le pas. Bon. Plus qu'à appeler le hacker. Vous voulez aller quelque part en particulier ? Pas vraiment. Ton vaisseau, ce sera bien pour se mettre au point. D'accord. Mais on peut faire des courses, avant ? demande innocemment Mia. Bah tiens... Comme par hasard ! Mais oui, c'est une bonne idée. Il nous manque plein de choses, et ici, c'est un monde humain... Si je vous laisse me rejoindre au vaisseau, vous pouvez vous arranger pour que rien de fâcheux n'arrive, pas vrai ? J'hésite, là... Ah ah ah ! Mais non, ça va aller ! Comme si on s'attirait toujours des ennuis, pffff...Et puis, je serais là, donc tout va bien ! Et on ne dépensera pas trop, promis ! Bah, c'est votre argent. Appelez-moi quand vous aurez fini, je vais appeler notre gars. Et sans demander son reste, L'Ange se dirige de nouveau vers Shüssler.Un peu plus tard... Bon, qu'est-ce que tu en penses, de l'Ange ? Finalement, il parait plus sympa que ce que l'on pouvait imaginer... Et tu as besoin de quoi, au marché ? Oh, rien d'extravagant. Des vêtements, surtout. Faisons ça, alors... Moi, il faut que je trouve des amphores de vin digne de ce nom. Des olives, de l'huile d'olive, du fromage de brebis, du raisin, des figues. Du bœuf séché. De l'ail, du thym et de la ciboulette. Beaucoup de farine, et des œufs, aussi.
Dernière édition par Xavier le Jeu 27 Avr - 16:01, édité 5 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Dim 23 Avr - 16:28 | |
| Comme escompté, Atridès trouve toutes sortes d'ingrédients humains, et se réjouit de la possibilité de cuisiner décemment des plats bien humains. Et même des mélanges jamais inventés, en y mêlant des saveurs extra-théopoliens !
De son côté, Mia est à son aise un moment, puis parfois lui revient à l'esprit qu'elle ne reverra peut-être plus jamais Thomas Meenie, et ses conseils sur l'argent parfois, la paralysent un instant en plein achat. Mais sa nature la rattrape vite, et Atridès réalise qu'il sera bientôt difficile de porter tout ce qu'ils veulent. Aussi décident-t-ils de rentrer dépose tout ça.
Au vaisseau, l'Ange n'étant pas là, ils décident de le contacter via son communicateur. Il semble avoir rencontré Laurelson; et se dirige à présent vers eux avec ses plans en tête. Eh ben, vous faîtes pas semblant ! J'ai vu notre gars, et en effet il préfère travailler de son côté. Mais il a un plan qui me plaît bien. Tout en aidant les deux jeunes à ranger les victuailles au frais, il leur explique : Il y a un match de gravball, ce soir. En fouillant un peu sur les vigiles, Laurelson a réalisé qu'ils étaient presque tous des inconditionnels de ce truc. Ils regarderont le match de la finale, ce soir. Et ça pourrait crééer une fenêtre pour nous. Il m'a donné trois exemplaires d'un dispositif qu'on devra placer à deux endroits précis pour prendre le contrôle de leurs installations. Il faudra commencer par le système de surveillance, qui heureusement est équipé d'un relais qui sert de hub. Il regarde Atridès un moment, et son visage semble se rappeler de quelque chose. Ils ont des yeux dans tout l'immeuble, qui leur permettent de voir sur des écrans tout ce qui se passe dans le bâtiment . Le hub, c'est un endroit où on réunit les images des yeux (des caméras, on dit) avant de leur amener. Bref, ça permettra à notre hacker de leur montrer seulement des images innocentes et de se promener incognito. Sauf si vous tombez sur quelqu'un, et là il faudra le neutraliser. Le second sera moins aisé : il faudra le placer dans leur système central de données, qui est gardé par une société de protection indépendante ; et il y aura peut-être des employés. Voilà les plans qu'il a pu récupérer, ajoute-t-il en les affichant via Shussler. c'est dans ce bâtiment là. C'est le plus haut du coin, et c'est pas franchement une forteresse, et comme il est très grand, leurs hommes doivent être concentrés aux endroits stratégiques. La salle que nous visons en premier est peu surveillée, et se trouve en haut du bâtiment, ici, sur la droite. L'autre est au sous-sol, et c'est là que ça se complique, forcément. La meilleure façon de faire, c'est de prévoir notre itinéraire à l'envers en partant de la destination, et ce qui compte, ce sont les points d'accès. Combien d'entrées dans ces deux pièces ? demande Mia en commençant à déchiffrer le plan. Et par entrée, je veux dire les portes mais aussi les conduits d'aérations, les espaces entre les cloisons, voire même les gaines électriques si elles sont assez larges. Si ont peu accéder à un endroit discrètement, c'est habituellement la meilleure solution. L'autre option est de s'y faire inviter, mais ça peut être compliqué. Elle détecte deux entrées plutôt aériennes. Une façon de faire serait d'utiliser une fenêtre des bureaux du 39ème étage (le bâtiment en compte 40) ou les conduits d'aération qui semblent d'un diamètre réduit, mais praticable. Seulement, elle ne pourrait pas y rester bien longtemps à cause de la répartition des filtres à air qui seront longs et difficiles à contourner et à démonter. Au mieux, ça permettrait d'entrer dans le bâtiment sans avoir à affronter les détecteurs de vibratoins aux étages de bureaux.
Mais leur première cible est dans un couloir au sous-sol, et le problème serait les rondiers. Mais une fois le hub piraté, il serait possible de faire entrer quiconque sans qu'il soit enregistré, les systèmes des portes étant joints à ceux des caméras.
C'est ensuite que "les muscles" serviront, à moins de pouvoir s'inviter dans la salle des archives numériques. Dans ce cas-ci, une seule entrée possible, au 37ème, et le chemin le plus censé lui semble être l'ascenseur. Pas facile, mais peut-être faisable. Après, il reste l'option de la complicité interne. Enfin... Je ne me suis jamais occupé de ça avant, et je n'ai pas vraiment envie de commencer à menacer la famille d'un employé comme le faisaient mes anciens maîtres. Humhumm... Je vois... Atridès écoute avec attention se que raconte l'Ange et Mia, observe de façon studieuse la carte, mais en fait... Eh bien il n'y comprend pas grand chose.Et sinon, il n'y a pas de portes avec, vous savez, des clés et des verrous ? Il semblait n'y avoir rien qui puisse encore plus laisser Mia et l'Ange sans voix que le discours d'Atridès. Mais soudain, Jake part dans un étrange monologue comme il n'en avait jamais tenu : Warf ! wafaf waf, waf ! Wharf wifi. Et il pose alors la truffe dans la projection du bâtiment, vers la sortie des cuisines. WAf waf woowal. Warf ? Oui, c'est sûr. C'est une bonne entrée. Plein de livreurs et de cuistots doivent passer par là... Il ... comprend ce qu'on dit ? Vous comprenez ce qu'il dit ? Moi, je ne suis pas sûr de comprendre. Mais je crois... C'est bien ce que tu voulais dire, Jake ? ... En tout cas, ce qui est certain, c'est que lui il nous comprend. Jake approuve en hochant la tête. Mais pour être certain, il ajoute : Woof. Eh bien, c'est pas vraiment un plan, mais c'est utile. Je crois. Bon, tout dépend de Mia, donc on partira de ton opinion pour s'organiser. On a jusque demain soir pour s'organiser. Demain soir, ça reste court. Mais bon... Laissez-moi le temps d'étudier tout ça un peu plus longtemps, d'accord ? Pour moi, ce contrat, c'est l'occasion de faire vos preuves. Je compte me reposer sur vous pour quasiment tout, et comme je le disais au client : moi je suis la cavalerie. J'arrive pour vous tirer d'affaire si ça part en vrille. En attendant, je vais aller préparer du matériel et siester. On a tout ce qu'il faut pour l'escalade, des perceuses fines au laser, des capsules de gaz soporifique... et je vous envoie le numéro de Laurelson. Vous savez où me trouver. Bon, donc je vais t'aider à monter un plan, Mia. Mais en fait, je ne sais pas trop comment faire ça...Et L'ange se retire, avec un sourire en coin.
Dernière édition par Xavier le Lun 24 Avr - 20:23, édité 7 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Le High Noon Lun 24 Avr - 21:20 | |
| Bon, voyons ça... Mia étudie les plans et les informations à sa disposition pendant un moment. Bon, j'ai peut-être un plan. Regardez, et dites-moi ce que vous en pensez. Il faut commencer par entrer dans la salle du hub, qui est au 39ème étage. Le mieux est de passer par l'extérieur. Leur immeuble est le plus haut aux alentours, mais celui-là est assez grand pour ce que je veux faire, dit-elle en montrant la tour voisine sur le plan. C'est un hôtel, donc le toit sera facilement accessible. En tirant un câble depuis le toit en question, on doit pouvoir arriver jusqu'aux fenêtres du bon étage, ajoute la fille chat en omettant de préciser que cela implique de marcher sur un fil à près de cent-cinquante mètres du sol. La pente devrait être praticable. Ensuite je fais une découpe dans une fenêtre pour entrer. C'est du plexi classique, pas du plastacier de sécurité, donc ce sera rapide et discret. Ensuite, c'est là que ça se complique... Et que tu interviens, Atridès. Pour entrer dans la salle du hub, je peux passer par la gaine de ventilation, mais si je veux éviter les filtres à air il faut d'abord que je pénètre dans cette autre salle, juste à côté. Le problème, c'est que je vais devoir passer devant plusieurs caméras... les "yeux", tu sais ?... et que si les gardes regardent leurs écrans à ce moment-là, c'est fichu. Ça veut dire qu'il va falloir distraire ceux qui ne regardent pas le match et qui se trouvent dans la salle des écrans, en leur offrant un spectacle plus intéressant que des couloirs vides. Tu pourrais faire ça en créant une distraction devant une des caméras qui donnent sur la rue à l'extérieur... Mais là, j'avoue que je ne sais pas quel genre de spectacle pourrait les captiver suffisamment pour être sûr qu'ils ne regardent pas ailleurs pendant que je me glisse dans la pièce et que je mets en place le dispositif. Il faudrait que ça dure au moins deux minutes. Tu as une idée, toi ? Euuuuh... Oui, j'ai bien une idée... Par contre, je ne m'en chargerai pas moi même. Je ne vais quand même pas te laisser aller dans ce bâtiment toute seule, n'est-ce pas ? En fait, on a plus de chances d'être repérés si tu es avec moi. Désolée, dit Mia, un peu gênée. Si tu dois entrer, c'est que ça ne se passe pas comme prévu et que j'ai besoin d'une seconde diversion pour détourner les gardes. Bon, je reprends... Une fois que j'ai placé le premier dispositif sur le hub, on attend que les caméras et les systèmes d'ouverture soient piratés. Un fois que c'est fait, je descends jusqu'au sous-sol par la cage d'ascenseur. Rapide et dicret ! Notre pirate devrait pouvoir m'en ouvrir la porte, mais je prévoirai un moyen de secours au cas où. Une fois au bon niveau, il faudra encore aller jusqu'à la pièce sécurisée où nous devons placer le second dispositif. Là, le seul problème restant, ce sera les rondes. C'est là que Jake intervient. Atridès, il faudra que tu fasses entrer Jake dans le bâtiment pendant la journée, en passant par les cuisines. Toi, Jake, tu resteras caché jusqu'à ce que t'appelle. Ensuite, tu m'aideras à éviter les gardes. Oui ? Wiff ! Ensuite on va jusqu'à la salle des archives et on place le second dispositif. Il ne nous restera plus qu'à sortir. Pour ça, deux possibilités : La première, c'est l'évacuation des déchets puis les égouts. Ça a l'avantage d'être accessible depuis le sous-sol. Si ça s'avère impossible, il faudra faire tout le chemin inverse par la cage d'ascenseur pour repartir par où on est arrivés. Si tu es sûre de toi... 'Fin, ça m'embête un peu quand même de rester à l'extérieur. S'il se passe quelque chose et que je dois venir, ça va me prendre un temps fou de te rejoindre ! En tout cas, je me charge de ta diversion. Et de faire entrer Jake dans la journée. Ce qui va être le plus compliqué, en fait.Il faudra juste que l'on me montre comment chercher les informations que je veux sur vos trucs, là, avec les écrans et les petites touches en plastique... Je vais t'aider, si tu veux. Et puis il faut que je fasse la liste du matériel.
Dernière édition par Eric le Lun 24 Avr - 23:10, édité 4 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Mar 25 Avr - 0:47 | |
| Plus tard, alors que la soirée s'assombrit, les quatre membres du groupe se rendent sur place pour observer leur cible et ses alentours. La ville est magnifique et sale à la fois. Sombre et lumineuse, aussi.Alors qu'ils se promènent "innocemment", une voix résonne dans tous leurs communicateurs. Une voix modifiée par la technologie, grave et résonnante. L'Ange met le doigt à son oreille.Eh bien, il était temps. Vous faîtes un repérage ? On vous voit arriver de très loin. Heureusement que je contrôle les caméras de sécurité du quartier... Tu m'étonnes que tu nous vois. On est venu ici en partie pour que tu y arrives enfin... En fait, Atridès s'est souvenu de ce qu'avait dit l'Ange : ne jamais laisser quelqu'un remettre en question ses compétences. Ça, il a l'habitude. C'était déjà comme ça dans les phalanges. En tous cas, il semble avoir coupé la chique à la grosse voix. Bon, voilà l'hôtel. Ange ? Tu es sûr de pouvoir atteindre l'autre tour au bon endroit depuis le toit avec le lance-câble ? Ouaip. Viser, c'est ma spécialité. D'ici, Mia peut déjà repérer les fenêtres, les bons étages, et en faisant le tour du bâtiment, ils peuvent apercevoir des grillages, un parking, et les fameuses bennes à ordure et un emplacement marqué "livraisons", près des cuisines.. Je vais faire un tour du côté de la sortie des cuisines... Pour pisser, c'est une bonne excuse... Jake, tu accompagnes Atridès ? C'est par là qu'il va te faire entrer demain, alors autant que tu repères l'endroit toi aussi, d'accord ?Le chien opine du chef et s'élance pour précéder Atridès. Ce dernier s'approche du grillage près d'un mur, sort son pénis et commence à se soulager, tandis que Jake renifle les bennes à ordures. A cet instant, Deux personnes sortent, dont une femme habillée de bleu et équipée d'un tablier blanc et d'une toque, et un homme vêtu de la même manière. SAuf que son uniforme à lui est tâché de partout comme si une tomate lui avait explosé au visage.
La femme est confuse et passe son temps à s'excuser, et l'homme tente de la calmer en lui expliquant qu'il y a des changes dans l'entrée, et qu'il va juste se changer et prendre une douche quand le service du soir sera terminé. Il se débarrasse de son uniforme et jette les vêtements dans une benne avant de rentrer, expliquant bien que désormais, elle va devoir "fermer le mixeur avant de l'activer".
Les grillages ne sont pas bien épais ni hauts, mais la porte du bâtiment semble épaisse.
Soudain, Jake saute sur une benne, puis par delà le grillage. Une fois de l'autre côté, il regarde Atridès en agitant la queue, et entreprend de rentrer dans la benne à l'intérieur... Mais... ? Psssst... Qu'est-ce que tu fous, Jake ? Reviens !Le chien farfouille, sort les vêtements sales de la poubelle, puis replonge la tête, et la ressort couverte de sauce tomate et de miettes. Il agite un moment la mâchoire pour finir ce qu'il vient d'y trouver. C'est dégueulasse, Jake, mange pas ça ! Je te donnerai des croquettes plus tard, j'en ai acheté... Allez, reviens. Et rapporte la tunique, en passant. Le chien prend les vêtements tâchés, et les amène au grillage, où il sera facile de les attraper. Mais il commence alors une série de gestes étranges à interpréter : il a gite la queue, aboie en tournant sa tête du côté des bennes, et s'allonge en posant ses pattes sur ses yeux. Puis il se rend dans un coin où il est difficile de le voir, derrière les bennes, et se rallonge. Oui, j'avais compris l'idée, Jake, je ne suis pas complétement stupide... Mais tu vas pas rester tout seul dans ce coin pendant une journée ? Et puis, pour passer la porte ? Pour savoir quand tu dois y aller ? Bon, si j'arrive à rentrer, je pourrais toujours ouvrir de l'intérieur. Mais bon... Warf. warf warf. l'animal intelligent semble ennuyé, mais décidé. Quelque part, s'il reste là, il aura une idée plus précise de ce qui s'y passe. Comme tu veux, mon grand. Je t'apporterai ton repas plus tard... Et Atridès récupère donc la tunique de cuisinier avant de repartir vers la rue, pile au moment où l'Ange et Mia décident de pénétrer dans un hôtel. Ils lui font signe de les rejoindre. Ce qu'il fait pour leur annoncer qu'il a encore une petite chose à faire en ville, leur expliquer ce que fait Jake, et déterminer un point et une heure de rendez-vous.
Puis, il repart, les mains dans les poches. Direction les quartiers de la ville qui vivent la nuit afin de préparer la petite diversion que Mia lui a demandé. En fait, il cherche des catins...
Les pas d'Atridès l'amènent là où les gens sont le plus nombreux. Il se serait attendu à trouver des filles de joie près des bars et terrasses, mais n'est pas vraiment certain de pouvoir identifier les catins de ce monde. Ni même s'il en possède vraiment.
Alors, il se dit que le plus simple c'est de demander... Atridès rentre dans un bar, en évitant ceux qui ont l'air trop luxueux, salue le tenancier et commande un verre de vin. Puis il engage la discussion, dans laquelle il glisse : Au fait, patron, si je cherche une fille ou deux pour la nuit, je dois aller où ? Je ne connais pas trop la ville... Le barman, a l'air patibulaire et aux yeux fous, a un rat qui siège sur son épaule. Il astique un verre, comme s'il voulait incarner un stéréotype universel du barman typique. Son épaule fait la taille d'une tête humaine, et sa taille est impressionnante. Le genre de type qui pourrait égaler un centaure. Si tu n'es pas difficile ni riche, tu vas près du port, ou autour du spatioport. Sinon, tu vas sur escort.pl.ea avec le terminal du réseau local, là-bas. C'est un crédit la minute. Tu veux un verre ? Oui, vin rouge. Je ne vais quand même pas te demander des renseignements sans consommer, quand même... Et il est mignon ton rat. Un grand balaise comme toi, je l'aurais plus vu avec un molosse comme animal de compagnie ! Dis, si j'ai pas mal d'argent, que je cherche une très jolie fille, et que je déteste utiliser le... réseau local, tu me conseilles quoi ? Je peux le faire pour toi. Mais tu prends une bouteille, pas un verre. On fait ça, alors. Et tu m'aides à finir la bouteille. Je ne bois jamais d'alcool. Quelqu'un doit nettoyer, à la fin de la soirée. Le géant sort un large verre à pied très bien pensé pour le vin, et une bouteille étiquetée, marquée d'or et de noir. Allez, viens choisir ta pute. Mais ne l'appelle pas pute, elles aiment "escort-girls", ou "accompagnatrices". T'as pas l'air riche, si tu me permets. Ni d'un amateur de vin. Je te voyais plus dans la Vodka. Je n'ai jamais gouté de "vodka". Faut voir... Bon, allez, je te paye tout de suite, je vois bien que tu te demandes si je peux régler l'addition... Et ouais, montre moi les "femmes d'une nuit". C'est comme ça que je les appelle, moi. J'en veux deux. Genre jolies mais pas vulgaires, qui ne ressemblent pas à des professionnelles. Pour demain soir. Le gaillard s'étonne sincèrement de l'ignorance d'Atridès en matière d'alcools issus de la Terre.
Après une ou deux blagues qui font dire "héhé" au géant, mais sans qu'il émette vraiment un rire, et puis un choix entre des photos de filles qui semblent toutes plus belles les unes que les autres, le courant semble passer, et le serveur décide alors d'offrir une "vodka-glace" à Atridès, pour qu'il puisse savoir ce qu'il manque. Mais il lui faut la boire d'un trait, parce que "c'est comme ça qu'on fait". Ça marche, mon pote ! Et le théopolien avale son verre. Ohhhhh ! Putain, c'est fort ! On dirait de l'alcool pour désinfecter, mais avec un bon goût ! Ehhh... Elle ! , dit-il en regardant l'écran, elle a un drôle de visage, mais elle est trop mignonne. Elle ! Il désigne une magnifique asiatique. Ethnie qu'il n'a jamais vu. Et elle... Wooohh. Une jolie blonde plutôt "classe". Les blondes sont tellement rares sur Théopolis !Pfff... C'est presque du gâchis de les envoyer seulement à deux devant "les yeux". Je devrais tellement en profiter... Mais si on me voit, ce ne serait pas bon.
Dernière édition par Xavier le Jeu 27 Avr - 0:48, édité 13 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Mar 25 Avr - 18:43 | |
| De son côté, Mia a pû repérer ses points d'entrée, ainsi que les plaques d'égouts praticables. Elle et l'Ange ne font que passer et jouent une petite comédie pour observer sans en avoir l'air, mais soudain une jeune personne, très androgyne, d'à peine treize ans d'apparence, vient à leur rencontre. En fait, il ne leur parle que quelques secondes avant de continuer son chemin. Eh, salut ! Ravi de travailler avec un Ange pareil. petit clin d'oeil, et puis il rabat ses lunettes et continue de sa démarche chaloupée. Puis la grosse voix modifiée reprend sur leurs smartcoms :Moi je reste pas là, mais je voulais que vous sachiez que je suis sur place. J'ai un van à deux blocs d'ici. Il y a une grosse fleur de peinte dessus, vous ne pouvez pas le louper. Heu... C'était un garçon ou une fille ? demande à l'Ange une Mia encore sous le coup de la surprise. Aucune idée. C'est un professionnel, c'est tout ce qui compte. Mâle, femelle, taille, poids, âge... Aucune importance. Pourquoi, il te plaît si c'est un garçon ? Me plaire ? répond Mia, qui ne comprend pas bien le sens de la question. On ne l'a vu que dix secondes, alors j'en sais rien. Il, ou elle, a l'air sympa, mais bon... Bon, nous il faut qu'on vérifie si le toit de l'hôtel est facilement accessible. On y va ? Tu veux sûrement rentrer dans un des autres bâtiments ? Je te suis, en fait. Après tout, c'est toi la pro. Je veillerai à ce qu'on ne te dérange pas. Mia et l'Ange prennent donc la direction de l'hôtel en question, un haut bâtiment voisin de leur objectif. Une fois entrés, L'Ange se dirige vers le comptoir d'accueil, leur donne un coup de chapeau en guise de bonjour, et demande une chambre du dernier étage. Le prix en est exorbitant, mais sans de démonter, il paie et subit les regards étranges du personnel qui semblent les juger tous les deux.
Une fois arrivés en haut avec l'ascenseur, ils peuvent pénétrer dans leur chambre, qui donne directement sur The Ford Tower. L'Ange pose son sac, et en sort le matériel pour demain, plus des jumelles. Il pose le tout sur le lit, et sort un spray du sac désormais presque vide. Il en barbouille les vitres, visiblement sans effet.
bombe à effet miroir sans teint. Tu le voudras où, ton grappin ? Mia utilise l'holo-cam de son smartcom pour viser la Ford Tower et zoomer sur le 39° étage, en centrant l'image sur la fenêtre par laquelle elle compte entrer. Juste ici. L'ange sort un revolver équipé d'un viseur, et repère l'endroit précis, puis regarde le reste du bâtiment. Ça marche. Ca n'a pas l'air de te faire peur, tout ça. C'est bon signe. Un tas de choses me font peur, tu sais, mais ça non. Ce n'est pas ma première fois... Et honnêtement, j'adore faire ce genre de choses. C'est comme faire de la voltige sans filet : Tu oublies tout le reste... Et tu donnes tout ce que tu as. C'est enivrant. Mmmm. Je t'avoue que "sans filet", dans ma profession, c'est synonyme d'imprudence. Il nous faut toujours un plan de secours. C'est la base. Oui, désolée, je ne suis pas très douée avec les métaphores. Rassures-toi, moi aussi j'essaie... Et je commence toujours par repérer les sorties ! Je suis plus douée pour fuir que pour me battre, alors... Tu sais où est Atridès ? Il est revenu sans chien, et puis il est parti dieu sait où... Oh, sans doute préparer la diversion. Je lui ai demandé de faire en sorte que les gardes qui seront devant les écrans aient quelque chose d'assez captivant à regarder sur les caméras qui donnent dans la rue pour ne pas s'intéresser à celles devant lesquelles je vais devoir passer. Je me demande ce qu'il a trouvé comme idée. Il n'a pas voulu me le dire. Peut-être un clown ? Ou des jongleurs ? Mmmm. C'est plutôt ton truc à toi, ça, j'imagine. Atridès est plus au courant de ce qui intéresse les mâles. Ah ? Qu'est-ce que c'est ? demande Mia en toute innocence. Des femmes nues, je pense. Pourquoi ?!? répond Mia, sincèrement surprise. Mais... Je voulais une vraie diversion, moi ! Ça ne marchera jamais ! Comme je disais : il connaît mieux les hommes que toi. La plupart PAIENT pour voir des femmes se dénuder, tu sais. Tu as dit avoir quel âge, déjà ? Tu m'as l'air bien innocente...
Dernière édition par Xavier le Jeu 27 Avr - 1:16, édité 11 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Jeu 27 Avr - 1:19 | |
| Finalement, Atridès rentre assez tard. Il dort très bien, et assez longtemps. Mia, le lendemain, s'éveille comme d'habitude, et l'Ange, de son côté, est en train de monter un fusil à lunette assez imposant.
La Neko est assez surprise de le voir faire un truc inattendu : une fois son arme montée, puis chargée, il accroche les munitions, des sortes de petites seringues, sous son poncho et ensuite... Il pose la main sur l'arme, qui disparaît dans une petite gerbe de lumière, comme si elle était numérisée et absorbée dans un ordinateur invisible ! Et Atridès, les bras et les jambes en croix sur son matelas, ronfle. Il s'est couché très tard, ou très tôt, selon la façon de voir. Après avoir contacté et négocié avec les prostituées, il est retourné au vaisseau, légèrement éméché, pour prendre prendre les croquettes et de l'eau, puis les apporter à Jake. Mais le chien était introuvable à l'arrivée d'Atridès. Quelle que soit la manière dont il s'y est pris, il est soit parti, soit entré. Alors Atridès est simplement reparti se coucher.
Il est bien le genre de garçon à dormir longtemps, mais aussi à se réveiller facilement quand il y a du mouvement autour de lui. Aussi, dès que Mia et l'Ange commencent à s'agiter dans le vaisseau, il grommelle, se retourne sur son oreiller deux ou trois fois, puis se lève en se grattant les cheveux. Hey. C'est le grand jour, alors j'espère que ta gueule de bois passe vite. Ton haleine empeste. J'imagine que c'était nécessaire pour tes prévisions, mon gars. L'Ange ne semble pas être certain d'approuver ou de désapprouver. Ça va, je n'ai pas la gueule de bois... Et de toute façon, je n'ai rien à faire aujourd'hui, moi. Jake est sûrement déjà rentré dans la cuisine, et j'ai préparé la diversion que voulait Mia. C'est bien. C'est très bien. Mais... C'est quoi cette histoire de gueule de bois ? demande la jeune fille en dévisageant Atridès avec curiosité. Son visage est tout à fait normal, non ? C'est une expression, Mia. Ça veut dire avoir mal à la tête au réveil, après avoir bu trop d'alcool du soir. C'est pas mon cas. Et toi, tu es prête ? Tout à fait. Impatiente, même !
Dernière édition par Xavier le Jeu 27 Avr - 16:04, édité 2 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Mer 3 Mai - 20:42 | |
| Et ainsi, L'Ange, Mia, Atridès et Laurelson se retrouvent en fin d'après-midi. Laurelson leur explique qu'il (ou elle) a piraté leurs communicateurs il y a bien longtemps. Hahahaha ! Leurs codes de prog sont teeeeeellement vieux ! Ceci mis à part, Laurelson leur explique aussi qu'il devra, à son grand regret, les accompagner. Il a eu beau essayer, il peut contrôler les caméras et les portes de l'extérieur, mais les archives des blueprints sont dans un réseau différent. Et s'ils ne veulent pas être pris la main dans le sac ou laisser des copies derrière eux, il va devoir analyser toute l'infrastructure. Oh, si vous voyiez vos têtes ! Eh ouais, je viens avec vous ! Alors, on fait comment ? Toi, t'es un tueur, toi... t'es la distraction, et toi... D'ailleurs, pourquoi j'arrive pas à trouver d'infos sur vous deux ? Peut-être parce qu'on s'arrange pour que rien ne filtre à notre sujet ? Sinon, comment vas-tu faire pour suivre Arwen ? D'après ce que j'ai compris, je ne suis pas capable de l'accompagner vu sa façon de faire, alors toi... Ma taille me permet d'aller à plein d'endroits. Et puis... J'ai ça. Totalement légit'. L'enfant sort une carte de travail d'un groupe d'assistance informatique. Je bosse avec leur boîte de maintenance informatique. J'en ai fait une pour tout le monde, au cas où... On se dirait que je suis trop jeune. C'est une mauvaise idée. C'est une super idée ! Sauf que je n'y connais strictement rien en informatique. En fait, Atridès progresse très vite : hier, il a appris à se connecter au réseau local. Et à comprendre le principe des écrans "tactile", et des petites touches pour écrire dans l'écran. Ah, aussi, que "l'informatique", c'est la science associée à ces trucs là... D'accord avec l'Ange. Et puis on ne change pas un plan à la dernière minute sans bonne raison. Moi j'aurai préféré dicter ce qu'il faut faire et rester au chaud, mais je ne vois pas comment. Ou alors il faudrait que je trouve un moyen de prendre le contrôle à distance... Dans ce cas, je vais aller préparer un boîtier. Je te dirai comment le brancher, si vous ne pouvez pas me faire entrer. Mais ça va prendre un certain temps et on ne pêut pas le laisser branché. 'Faudra le reprendre. Moi je préfère ce plan là. Moi aussi, même si ce ne sera pas moi à l'intérieur. Ça parait plus... Propre ? Okay. Je reste dans mon van. Prenez les communicateurs d'oreille. Et je suis tes mouvements avec, minette. Hihihi.
Dernière édition par Xavier le Ven 5 Mai - 0:41, édité 5 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Ven 5 Mai - 0:47 | |
| La nuit tombée, Mia et l'Ange se sont postés dans la chambre d'hôtel. Atridès a rejoint ses "employées" dans une ruelle de l'autre côté du bâtiment, et est actuellement attablé à une terrasse adjacente.
De son van jusque dans les écouteurs Laurelson, de nature bavarde, se tait enfin. L'ange ouvre la fenêtre, appuie le lance-grappin modèle longue distance au dessus de son épaule, arme, et tire en un instant.
Tchoc. La pointe se fiche dans le rebord de cérabéton. Les turbines de l'appareil vrillent, et le câble se tend. N'oublie pas de me prévenir cinq minutes avant que tu aies besoin de ta diversion, Arwen. , dit-il discrètement dans son communicateur, pour que les catins ne l'entende pas. En attendant, il discute tranquillement avec elles devant un verre. Qu'il leur a offert. C'est rare, d'avoir un client de votre genre. Vous devez avoir une famille aisée, pour vous permettre nos services, si... jeune. Eh bien mon père, il... Il dirige un monde. Avec mes oncles et mes tantes. Mais j'en suis parti, et je vole de mes propres ailes, maintenant. Bien, vous vous souvenez de ce que je veux ? Vous regarder... Faite ça bien. Sensuel. Comme si vous étiez pressées de rejoindre la chambre de l'une d'entre vous, et que, au coin de cette rue, vous ne pouviez plus vous retenir. J'aime bien les scénarios de ce genre. Et je suis tellement blasé de ne pas pouvoir en faire partie... Bien reçu, lui répond Mia.Joli tir, Ange. Pile au bon endroit. A moi de jouer, maintenant, ajoute-t-elle en enfilant son sac à dos avant d'enjamber le bord de la fenêtre.Et c'est pieds nus que Mia commence à marcher sur le fil. Sereine, elle sourit, se sentant exactement à sa place.
Elle marche d'abord, et peut voir "la danse des petites choses", en bas, alors que les hovercars parcourent le clair obscur de la rue dans des flashes de lumières colorées. Les passants vaquent à leurs occupations, et la police ne regarde pas en l'air. Elle se permet une accélération significative: maîtrisant déjà la tension et la résistance de la corde, de petits doigts de pied d'acier s'agrippent à celle-ci de plus en plus aisément à mesure qu'elle prend de la vitesse.
Elle arrive d'un bond félin de l'autre bout de la corde, sur la façade des bureaux inoccupés. Ses griffes s'enfoncent dans le béton synthétique aisément. Elle penche alors tout son corps, à la force de ses doigts de pied, se plie vers l'arrière, et pose ses griffes de la main, synthétiques celles-là, sur la vitre. Avec son électro-aimant, elle fait pivoter la poignée de la fenêtre, pousse de la main, et lâche le mur des pieds pour s'accroupir sur le rebord de la fenêtre.
A l'autre bout, de la fenêtre de l'hôtel, le grappin se rétracte. L'Ange finit de ré-enrouler le câble, fait un signe du chapeau, et lève le pouce.Mia répond d'un hochement de tête puis vérifie que son oreillette fonctionne bien avant d'envoyer le signal à Atridès. Tu peux envoyer le spectacle. Dis-moi quand c'est bon.Elle descend ensuite lentement dans la pièce et chausse ses lunettes avant de scanner l'étage à travers les murs. C'est moins simple qu'il n'y paraît : Pour le moment, elle n'est à peu près sure de l'utilisation que de trois des dix lentilles : La première cache tout ce qui n'est pas vivant, et permet effectivement de voir les corps nus, mais dans une teinte bleue. Regarder au travers de ça équivaut à se croire dans le vide et les murs deviennent invisibles sur dix mètres. La seconde permet d'afficher toute matière dans un dégradé qui les rend transparents, permettant de voir à travers les murs sans trop s'y perdre. Elle sait aussi qu'une troisième permet de voir la chaleur, mais c'est tout pour le moment.
Deux gardes se croisent dans le couloir adjacent, à dix mètres d'elle environ. Ils s'arrêtent et se mettent à contempler un écran portable. Elle peut les entendre émettre des bruits de surprise et d'excitation. Très bien, mesdemoiselles, montrez-moi ce que vous savez faire. Et, quelques secondes plus tard : Lancé. Diversion dans moins de deux minutes.Les filles commencent à s'embrasser tout en allant vers l'arrière du bâtiment, à l'ombre des autres. Ils arrivent tous trois dans la ruelle grillagée, assez sombre à part pour quelques spots ici et là, maintenant. Comme convenu, les filles se lancent dans des ébats et des caresses tandis qu'Atridès s'occupe de les regarder, pour le moment . Tu es certain que tu veux juste qu'on s'exhibe pendant que tu regardes ? On a assez de clients moyens, quand on a un type bâti comme ça, ne pas pouvoir y toucher, c'est... Chuuut... Peut-être après. Faite comme si je n'étais pas là, pour l'instant. Ne me regardez pas. Évidemment, le théopolien est hors du champ de "l’œil".Ça marche ?
Dernière édition par Xavier le Ven 5 Mai - 14:18, édité 3 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Le High Noon Ven 5 Mai - 21:32 | |
| Oui, ça marche. J'entre en piste.Mia enfile son masque et s'approche de la porte. Un dernier coup d’œil à travers le mur pour s'assurer que les deux vigiles sont toujours absorbés par leur écran, puis elle se faufile à l'extérieur, dans leur dos, sans le moindre bruit. Elle a dix mètres à parcourir jusqu'à un coude du couloir, qui la placera hors de vue des deux gardes, puis encore vingt jusqu'à la pièce où elle doit s'introduire, celle juste à côté de la salle du hub.
Il y a deux caméras sur le trajet, une dans chaque couloir. Elle ne peut totalement sortir de leur champ de vision, mais longe tout de même les murs pour minimiser tout ce qui pourrait attirer le regard, tout en masquant ses lunettes d'une main : C'est la seul chose qui puisse envoyer un reflet, le reste de sa tenue étant mate et aussi neutre que possible.
Ensuite, il n'y a plus qu'a espérer que la diversion organisée par Atridès soit effectivement divertissante... Il se passe quelques minutes avant que ça ne prenne, et Mia commence à s’inquiéter, mais finalement un appel retentit et les gardes rangent vite leur appareil pour se diriger à l'autre bout de leur couloir, vers les fenêtres.
En bas, les cuisiniers sont sortis vider les poubelles. En voyant le spectacle, ils se sont mis à siffler et s'approcher du grillage. Atridès n'a eu qu'à faire comprendre aux femmes qu'il aimait qu'elles se montrent à tous, à l'abri du grillage, et le spectacle a commencé. Les fenêtres de plusieurs bureaux contenant des gens curieux du bruit, se sont ouvertes, les employés nocturnes se sont appelés les uns les autres... Et Atridès réalise que sa stratégie n'était pas très bien chronométrée, et de fait trop efficace ; maintenant, pensait-il, il ne rentrerait jamais par cette face du bâtiment.
Mais Jake se mit à aboyer : L'animal attendait derrière une cloison de grillage sectionné, avec un uniforme de gardien gris avec une casquette, et un de leurs appareils de communication attendant dans un sac en papier plein de bave. A l'abri des poubelles il put se changer et entrer sans qu'on lui porte attention. Maintenant maître-chien, il découvre l'entreprise Ford.Il passe les cuisines, débouche par erreur dans le restaurant de l'entreprise, et doit en ressortir par l'entrée pour enfin arriver dans le couloir central amenant aux ascenseurs. Et personne ne lui a jeté un regard, si ce n'est une vieille femme de ménage qui lui a regardé les fesses pendant un temps troublant.Atridès se balade donc, équipé des deux systèmes de communication : celui de Ford et celui de Laurelson. Il écoute ce qui se dit sur le premier canal. Il ne prend qu'un peu de temps pour gratter la tête de Jake. Il prend l'ascenseur, et le chien se met debout, et appuie sur le bon étage. De la musique joue pendant la montée. C'est un bon chien, ça ! Mia se faufile, et la voix modifiée de Laurelson reprend : Tu devrais arriver dans le petit couloir en "U" qui n'est qu'un accès partagé entre ton bâtiment et l'adjacent au vôtre. De ton côté, la maintenance et du leur, les laboratoires et les pontes. Tu auras des tas d'armoires métalliques et des tonnes de disques durs. Tu cherches le numéro P2148C.S51. Tu l'ouvres, y'aura deux cables plats, tu les vires du disque dur et tu me branches sur les trous. Et tu attends. Mia arrive en effet à cette porte, mais elle a un code. D'après le modèle, un code à huit chiffres. C'est là que le kit de piratage pour serrures numériques entre en jeu. Mia pose les électrodes sur le boîtier et allume son écran. Huit chiffres, ça ne devrait pas être trop difficile. Mais le boîtier est étrangement vieux, et le démonter serait long et bruyant. Tu t'en sors ? Le modèle de serrure est trop vieux pour que je le pirate. Je vais devoir improviser.Mia glisse ses doigts sous le meuble informatique et les ressorts pleins de poussière. Elle souffle ensuite ladite poussière sur les touches du clavier.Essaie 36732122.Les chiffres apparaissent, et ce sont 3 6 7 2 et 1. Mia tente le coup, et la serrure s'ouvre. Elle arrive dans une grande pièce de huit mètres sur trois, bardée de banques de données. Elle trouve aisément le bon, et branche l'appareil de Laurelson. Bien joué. Dis-moi dès que tu auras le contrôle des caméras, dit Mia en rangeant son matériel. Au même moment, l'ascenseur s'ouvre pour Atridès. Un garde le voit au moment de sortir de la cabine... Salut. Et Atridès continue son chemin. Eh, qu'est ce que tu fais là, viens voir en bas ! y'a deux pauvres filles en chaleur qui s'exhibent, Pat a appelé les flics ! Des filles en chaleur qui s'exhibent ? Tu m'étonnes que je vais aller voir ! Ça sera la meilleure intervention de sécurité de ma carrière ! Mais pourquoi Pat a appelé les flics ? Je me charge de la sécurité extérieure. Et en plus, je suis sûr qu'elles ne font de mal à personne...Dis lui de les rappeler, qu'ils ne viennent pas et que l'on gère. Comment on justifie notre salaire, sinon ? On va passer pour des cons... Oh c'est que deux filles en chaleur qui finiront la nuit en dégrisement, ça ne leur fera pas de mal. Et puis on est pas autorisés à sortir sauf en cas de poursuite. T'es nouveau ? Je savais pas qu'on avait des chiens en intérieur... Atridès va donc vers la fenêtre, comme pour voir ce qui se passe dans la rue. Et il repense au conseil de l'Ange : ne jamais laisser quiconque remettre en cause ses capacités, ou ses attributions. Moi, j'ai le droit d'aller à l'extérieur. Maître-chien... Et pour l'intérieur... Allez, on a le droit de se mettre au chaud cinq minutes pendant sa ronde, non ? Tu ne vas pas me balancer, quand même, mon pote ? Atridès n'y connait rien en informatique, mais la façon de penser des plantons, ça, il sait. Il a été sur les murs si longtemps...Oh putain ! Elles sont canons ! , dit-il en regardant les filles de son perchoir.Mec, on peut pas faire ça... Elles ont l'air bien éméchées, mais aussi de passer une bonne soirée. On va pas les laisser finir en cellule ? T'as jamais été dans leur situation, à tirer un coup tranquillement dans une ruelle ? T'aurais aimé finir chez les flics ? Il ouvre la fenêtre. Bah, trop tard, les voilà. Autant profiter du spectacle. Et puis c'est vrai qu'elles sont bien gaulées... A ce moment-là, une voix puissante résonne, et tous se redressent l'échine en cachant leurs mains dans leurs dos avant de se retourner. Les réflexes. Qu'est ce que c'est que ce bordel, messieurs ? Rien, monsieur ! Couché, Jake...Juste des filles dans la ruelle, monsieur ! Rien d'important, tout va bien, monsieur. Je veux tout le monde sur le qui-vive ! Et vous, Ajoute-t-il vers Atridès, Avec moi. J'ai un mauvais pressentiment... Et le voici qui se dirige droit vers Mia, tandis que les gardes referment la fenêtre et repartent faire leurs rondes. Oui, monsieur ! Je vous suis... Du côté de Mia, les chiffres défilent sur le pad du hacker.J4ai le contrôle des caméras depuis belle lurette. Y'en a une vicieuse qui t'aurait chopée sinon, ma belle. Oh, tu es beau toi mais Laurelson l'implaccable est après toi... Tieeeeeeens.... Oh.
Oh. Laisse-moi encore euh... trois ou quatre minutes, tu peux faire ça ? Bien sûr. Un problème ? demande Mia en remettant ses lunettes pour surveiller les alentours. Jake et Atridès ont rejoint les gardes. Des sirènes de police résonnent au loin. Moins un problème qu'un délai, vraiment, mais c'est du beau boulot, leur sécurité intégrée. Ça calcule, mais ils ont un process qui m'a ralenti. Malin. Mais j'ai coupé tout accès extérieur et notre ami sur le disque dur va aller se reproduire partout, effaçant du même coup les fichiers particuliers qu'on est venus chercher. Encore deux minutes. Pas de problème. On a toute la nuit.Mia remet ses lunettes pour surveiller les alentours. Atridès a l'air de maintenir les gardes à distance pour le moment. Et puis soudain, un cri retentit près des gardes : un autre homme vient d'arriver. Il rabroue les autres bruyamment. Au même moment, toute l'équipe peut entendre...Ha Ha ! Pas si fier quand je t'administre la méthode Pasteur, hein ? Je connais ton coooooode.... Plus qu'une quarantaine de secondes, collègues.Les silhouettes reprennent leur route alors que Mia est toujours en attente dans la pièce isolée quand deux d'entre elles, dont Jake, se mettent en route vers sa cachette. Elle peut entendre la voix d'Atridès, mais aussi celle, plus volumineuse, d'un homme sur les nerfs. Mia ne comprend plus rien : Pourquoi diable est-ce que Atridès et Jake sont ici ?!? Encore longtemps ? Dépêche-toi, il y a un truc pas normal, là ! Elle se tient prête à débrancher avant de refermer la porte de l'armoire informatique et de se cacher.
Dernière édition par Eric le Lun 8 Mai - 20:40, édité 6 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Lun 8 Mai - 22:34 | |
| A mesure que le chef de la garde approche de la porte, le coeur de Mia se serre. Allez... Alllez ! On est à la dernière barre de chargement, Arwen. Vingt secondes...Et pendant qu'elle parle, la silhouette des gardes et du chien s'approche de la porte... Ouvrez-moi ça, garde.Mia hésite : Elle pourrait se cacher dans la gaine de ventilation par laquelle elle est entrée, mais devrait alors laisser en place le dispositif de piratage Gagner encore quelques secondes... !Jake, gagne du temps ! murmure-t-elle juste assez bas pour que seul Jake puisse l'entendre. Oui, monsieur ! Atridès regarde la porte et le système d'ouverture. Putain, où est-ce que j'ai mis ma clé ? dit-il en fouillant ses poches.Mais vous savez qu'il n'y a rien d'important derrière cette porte, monsieur ? 'Fin, je crois, je n'y suis jamais rentré, en tout cas. Vous ignorez le code, n'est-ce-pas ?A ce moment-là, Jake lève les oreilles et commence A regarder de droite et de gauche avant de se mettre, soudainement, à aboyer en regardant en direction d'une porte proche ; il y met tout ce qu'il a : dos courbé, pattes déployées, comme s'il était prêt à bondir... dans la mauvaise direction. Bon chien... J'ai comme dans l'idée qu'on a un intrus, garde.Trois. Deux. Un.... C'est dans la poche ! Tu peux le retirer. Le perds pas, c'est la seule copie existante. J'ai effacé ce bébé de toute leur base de données, et je leur ai refilé tellement de virus qu'ils doivent déjà être en train de verdir.L'ange intervient à son tour :S'il devient un souci, amène-le près d'une fenêtre, Atridès. Ou utilisez vos soporifiques, s'il le faut. Maintenant, tout est bon pour sortir de cet endroit sans perdre quelqu'un. Oui, monsieur ! Je vais voir tout de suite... Atridès ouvre la porte, qui bien entendu donne sur une pièce vide. Jake continue de renifler le sol, frénétique. Mia peut les voit à travers la porte, dos tourné et en train d'inspecter l'autre côté du couloir. La marge de temps pour passer derrière eux avec les gardes qui ont repris leurs rondes est assez courte. Quelqu'un que Jake ne connait pas a du passer par ici, monsieur. Je me demande s'il y a "des caméras qui ont enregistré"... , annonce Atridès en récitant les termes qu'il a appris. Mais il met un petit accent dedans. Comme pour demander l'information auprès de Laurelson. Si c'est bon, l'endroit est parfait pour neutraliser le chef et repartir tranquillement.Quant à Mia, elle n'hésite pas. Elle ne prend même pas la peine de refermer la porte complètement derrière elle et se faufile rapidement vers la salle où elle a découpé une fenêtre, se fiant à ses lunettes et à son ouïe pour l'avertir du danger. Elle garde une main libre, mais l'autre est déjà glissée dans son sac, prête à sortir une fumigène si besoin.
Atridès suit le capitaine, armé de son taser, dans la pièce de bureaux vide, et lui saisit la bouche et le nez d'une main, l'immobilisant au cou et au bras armé de l'autre. Mia repart avec le butin après que l'Ange déploie à nouveau le grappin, et Atridès repart par où il était rentré, et le gang se retrouve dans le quartier des bars. Même l'Ange semble de bonne humeur, et le sentiment est contagieux : Mia se sent libérée de ses soucis pour un temps au moins, Jake est fier de lui, et Laurelson saute dans tous les sens. Oooooh yeah. Maintenant, on va lui envoyer ce bazar en le remettant à la poste, comme prévu. Et demain, ciao les poteaux, Laurelson va se faire dorer la pilule sur Trexa. Vous faîtes quoi avec votre part ? Moi, je vais vous inviter dans un bon restaurant pour fêter notre réussite ! Oui, toi aussi, Jake. Et le reste, je vais l'économiser. Je risque d'avoir des dépenses imprévues assez vite... Moi je ne sais pas encore. Je vais peut-être bien suivre les conseils de thomas et en mettre de côté au cas où... Après m'être fait un ou deux petits plaisirs. On va repartir dès qu'on aura été payés. C'était... marrant de travailler avec toi, Laurelson. Tu peux laisser un message à cette adresse si jamais tu as besoin d'un collaborateur. Cool, venant de l'Ange en personne. C'est mérité. Tu es vraiment douée dans ce que tu fais. C'était impressionnant ! C'est vrai. A part l'Ange et moi, qui avons un peu glandé, vous avez toutes et tous été impressionnants ! Bon chien. Bien joué !Après avoir dignement fêté leur opération, avoir posté leur colis, et s'être séparés bons amis avec le hacker, les quatre sources se rentrent au vaisseau. l'Ange, qui ne dort presque jamais, va nettoyer ses armes, et les autres prennent une pause méritée. Leurs rêves, enfin, ne sont plus que de calmes et amusants souvenirs étranges au réveil.
En fin de matinée, Shussler passe à l'Ange un appel de Niklos Haarkon, qu'il fait afficher pour que les trois autres puissent voir. M'sieur, comme promis, vous avez eu votre marchandise, et nos coordonnées bancaires. Nous attendons le paiement. Vous vous moquez de moi, j'espère. Il n'y a eu aucune marchandise. L'appareil était vide, et vous ne verrez pas un seul crédit ! Haarkon, ne faîtes pas l'idiot avec nous. Que Laurelson ait fait quelque chose à vos données APRES notre travail, ça ne nous regarde pas. Et si c'est le cas, vous voudrez l'attraper, auquel cas je vous suggère de rester en de bons termes avec nous. D'ailleurs, quelle que soit la situation, vous ne voulez pas de nous en ennemis. ... Bien. Rendez-vous dans l'entrepôt treize des docks sud. Je vous y rejoindrai avec votre argent, mais je veux des explications, et je veux mes plans ! Maintenant j'ai des rendez-vous, je ne peux pas rester sur cette ligne trop longtemps ! On verra ce qu'on peut faire. Mais la communication a déjà été coupée. Bon, finalement, on va devoir arrêter de glander, tous les deux. Parce que je suis pas "chasseur de prime", mais là, il y a une petite odeur de sang qui se profile. Warf ! Heu... Oui, j'ai le même sentiment qu'Atridès. Que ce soit juste un mauvais payeur, qu'il ait vraiment été roulé par Laurelson ou qu'une troisième partie ait intercepté le colis, il va falloir s'attendre à ce qu'il ne laisse pas couler comme ça. On doit y aller tout de suite, là, Ange ? T'as envie de laisser ça refroidir ? Les règles sont simples, et ce type est à un doigt d'apprendre pourquoi on paye l'Ange. Tu fais ce que tu veux. En disant cela, il fait disparaître les armes prêtes à l'emploi en passant son bras au dessus, et réajuste son chapeau. En route pour l'entrepot 13. Vous n'êtes pas obligés de venir. Arwoof ! Exactement, Jake ! Je viens aussi. Juste le temps d'aller chercher mon glaive et mon bouclier sur ton vaisseau. Oh, je ne dis pas qu'il ne faut pas y aller, juste qu'il va falloir être prudents. Nous trois, on doit se montrer, mais pourquoi ne pas envoyer Jake en éclaireur avant ? En se faisant passer pour un chien errant, il pourra peut-être nous dire si c'est une embuscade, non ? Et si on y va par la grande porte, il pourra être nos renforts. Enfin... désolée, Ange. Ça c'est plutôt ton rayon. Je ne veux pas avoir l'air de... enfin, tu vois ce que je veux dire. Il faut battre le fer tant qu'il est chaud, mais oui. Jake, tu veux bien faire l'éclaireur, mon pote ? Waif ! Et nous on retrouve le type, l'argent, et s'il est gentil et qu'il dit "s'il vous plaît", on envisage un supplément pour régler son problème. En avant, Arwen et Vagabond.
Dernière édition par Xavier le Dim 14 Mai - 23:45, édité 7 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le High Noon Dim 14 Mai - 23:50 | |
| De retour dans le quartier des docks, mais plus au sud, cette fois, les sources marchent côte à côte dans les larges rues de bitume désertées. Des tonnes de générateurs à micro fusion, alignés tous les six mètres, décorent le fond marin en dépassant des eaux. Et sur le sol, devant eux également, les entrepôts maritimes, dont l'entrepôt 13.
Jake en revient bredouille. Il semble vide. Moi j'y vais. J'arrive, mais... juste une seconde. Cette histoire d'entrepôt vide ne plaît guère à Mia. Elle se dit que si quelqu'un veut la peau de l'Ange, tout en connaissant sa réputation, il préfèrera un moyen indirect, aussi elle chausse ses lunettes pour scanner l'entrepôt, à la recherche de quelque chose de caché, comme des explosifs.
Sans les lunettes, il est déjà évident que la zone doit être réaménagée sous peu. Mais d'ici, elle ne voit rien de tel avec les lentilles qu'elle utilise. Ce sont de grands entrepôts vides, mais il y traîne toujours des restes. Une bombe pourrait avoir mille formes. Par contre arrive, de l'autre côté du bâtiment, une silhouette d'enfant à lunettes. C'est Laurelson, et il... ou elle est armé. Pistolet à la main, il se cache et va de mur en mur comme dans un film de policiers. Laurelson est là, de l'autre côté du bâtiment. Elle ne veut pas être vue, apparemment, et elle a une arme de poing. Je vais aller avec l'Ange dans l'entrepôt. Pour vous deux, dit-il à Mia et Jake, je pense que ce ne sera pas trop dur d'attraper discrètement Laurelson... Les garçons se rendent donc à l'intérieur via une légère pente. L'Ange a la main sur son revolver. Ils ne manquent pas de croiser Laurelson, qui ne les avait pas vus, occupé qu'il était à être "discret".
L'Ange grogne tout bas, et l'enfant sursaute. Vous, ici ? Vous avez du culot ! Où est mon fric ? C'est l'autre Arwen qui vous l'a mise à l'envers, c'est ça ? JE VEUX MON ARGENT ! Tu te l'es fait mettre à l'envers, c'est sûr. Mais pas par nous, ni par Arwen. On est dans la même situation que toi. On pensais que c'était toi qui avait effacé le... Le truc. Qui t'a dit de venir ici ? A l'extérieur, Mia a sagement suivi la consigne d'Atridès avec Jake et, puisqu'elle entend que les autres ont trouvé Laurelson à l'intérieur, elle décide de faire le guet. Fais attention, Jake. Il y a quelque chose de pas normal. Le chien, au repos, lève la tête et dresse les oreilles. Doucement, il commence à groûler en direction de la sortie des docks. Ça prend un certain temps, mais Mia finit aussi par entendre plusieurs véhicules arriver. Le client, bien sûr ! il a dit que je devais m'arranger avec vous, que quelqu'un devait bien avoir les plans ! Elle est où, la voleuse ? On est tous des voleurs, ici, kid. Calme-toi... La main de l'Ange vole plus vite que l'oeil de l'enfant, et le mercenaire se retrouve avec l'arme de ce dernier. Et pointe ça ailleurs. Il ne peut y avoir qu'une seule raison de nous réunir ici... Cours, Atridès ! Et il empoigne le hacker pour se mettre lui aussi à courir de toutes ses forces.
Mia et le chien les voient sortir au moment où, fatidiquement, l'entrepôt 13 explose dans un fracas de tonnerre. Les garçons sont projetés en avant, Mia est juste secouée et jetée au sol, mais avec Jake, ils n'ont rien. Atridès encaisse le choc mais s'abîme le bras dans la manoeuvre. Et l'Ange émerge de gravats et de fumée avec l'enfant, juste sonné.
C'est là que les véhicules de police allument leurs phares et leurs sirènes... Il faut se tirer ! J'ai pas envie de massacrer tous ces gardes qui ne font que leur boulot ! , Atridès vient de passer son bouclier au bras.Mia profite de la confusion et de l'écran de fumée pour se trouver une cachette. Schussler ? Tu m'entends ? On est dans la merde. Est-ce que tu peux téléporter cinq personnes à bord ? Je n'ai que quatre balises, mademoiselle. Et cet ordre appartient au capitaine. Jake, viens là. Tu sais rentrer au vaisseau tout seul, grand, pas vrai ? C'est bien. Rejoins-nous. Et toi, gamin, attrape. Shussler, téléporte tout le monde. Un éclair plus tard, et les voici dans le vaisseau. Atridès, reste avec notre invité(e), je dois parler à Mia. En tête à tête. Hahahaha ! On s'est téléportés ! Le trip ! Oh la vache, ce truc fait ça ? Mia s'écarte donc avec l'Ange, et ses vieux réflexes prennent le dessus. Je te jure, Ange, je n'y suis pour rien ! Je n'ai pas échangé les modules, ou quoi que ce soit de ce genre ! Hein ? J'espère bien que tu n'as pas fait ça. Non, ça c'est notre client qui a voulu nous baiser. Ce qui m'ennuie, Mia, c'est que tu ne peux pas aller partout révéler que j'ai un téléporteur intégré dans un vaisseau... magique. Laurelson est un pirate et un gamin, qui sait quels dégâts il peut causer ici ? On garde le secret. Ça va pour cette fois, mais sois discrète à l'avenir ! D'accord. Désolée, j'ai paniqué. Je ferai attention, promis. Et maintenant... On fait quoi ? On retourne à côté et on en parle avec les autres. Mais plus un mot de travers, ou on aura des ennuis ! Pendant ce temps de l'autre côté de la porte... Ohhh... C'est chez vous, ici alors ? Ou c'est juste chez l'Ange ? C'est chez l'Ange. Arwen et moi, on voyage avec lui pour un temps, donc on peut dire qu'on est co-locataires. Tu as un vaisseau, toi ? Non, je voyage en première classe, mais je paye double et je dois toujours trouver quelqu'un pour jouer mon oncle ou ma tante, c'est chiant. Tu veux ton propre vaisseau ? Ah ouais ! J'aimerai bien ! Mais je ne sais pas piloter. Arwen pas trop non plus, je crois. Nan, pour l'instant, celui de l'Ange, c'est très bien... On s'entend bien tous les quatre, donc c'est parfait. Tous les quatre ? Ah oui. Le quatrième... C'est un secret. Il ne se montre jamais, à part si l'on sait regarder... Et donc, tu voyages seul ? Mais Laurelson n'a pas le temps de répondre, juste de tiquer : les deux autres sont déjà de retour. Messieurs-dames, on nous a engagés. On ne nous a pas payés. Et on a essayé de nous tuer ET de nous faire arrêter. Juste la partie qui parle d'argent, ça m'irrite. Vaisseau, tu fais remonter ça au High Noon. Wooooh.... Tu bosses pour la Mafia du noyau ? Quelque chose à redire ? Non, il a merdé, le gars. Il le mérite. Je te le fais pas dire. Mais la prime qu'il y aura sur lui dans quelques heures, on va la récolter nous-même. Heu... et qu'est-ce qu'on doit faire pour ça ? demande Mia, un peu inquiète. On le choppe. Si on veut jouer, on accepte de perdre. Laurelson saura le retrouver, et nous, on saura l'attraper... Mort ou vif. Et s'il connaît ma réputation, il connaît aussi ma préférence. Woah woah woah, sans moi ! J'assiste de loin, moi, je fais pas dans les meurtres ou quoi, d'ailleurs ce flingue est un tranquillisant. Tant pis pour l'argent, je le mettrai sur une liste noire de hackers. Il recevra des virus. Tant qu'à faire, autant le chopper vivant. Ce sera plus pratique pour se faire payer. Ce qui n'empêche pas de tout faire pour qu'il salisse ses sous-vêtements... Moi non plus, je ne participerai pas à un meurtre. Je pensais plutôt à lui piquer tout son fric, lui faire perdre sa compagnie, ou le piéger pour l'envoyer en prison, ce genre de choses... Pauvre type. Je le plaindrais presque... Il va prendre cher ! Nous avoir tous ensemble sur le dos, plus les différents moyens de pressions que chacun d'entre nous avons sous la manche... 'Fin, moi j'en en ai aucun, mais la phrase a du style. Pas mal, mon grand.Mais, en fait... Il est vraiment complétement con, ce type ? Il embauche des pros de plein de disciplines complémentaires, avec un hacker, un assassin, une voleuse, un mercenaire, et... "un type mystère", et il décide de la faire à l'envers ? Sérieusement ?
Dernière édition par Xavier le Mar 16 Mai - 2:49, édité 11 fois | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Le High Noon | |
| |
| | | | Le High Noon | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|