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 Jorgen : La petite histoire

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Eric
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MessageSujet: Jorgen : La petite histoire   Jorgen : La petite histoire Icon_minitimeJeu 26 Fév - 11:42

Jörgen (né à Oslo en 1991) est le fils de Ingrid et Jan Herulf, couple
de chercheurs Norvegiens de la base Antarctique Troll [72°00,12′ S
2°32,03′ E] ( Nom véridique ! ).


1997: (6 ans) Une météorite tombe sur le campement Troll, lors d'une forte tempête. L'integralité de l'equipe de géologue et de zoologues qui y etaient refugiés meurent sur le coup. Jorgen se réveille au milieu des décombres, et se trouve être le seul survivant, perdu au milieu de l'Antarctique. Son premier réflexe, et de libérer les chiens attachés à quelques centaines de mètres des ruines de la base pour les sauver. Au cours des premiers mois, ces derniers lui apportent de la nourriture, le réchauffent, et contribuent ainsi grandement à sa "survie" (plusieurs mort par hypothermie que Jorgen assimile à des évanouissement). Début d'une empathie "animale" et d'une affinité avec le froid. Il se passe plusieurs semaines avant que Jorgen trouve un étrange refuge dans ce qui semble être une grotte dans les montagnes. Il s'agit en fait de la base Sélénite Antarctique. Avec l'aide des chiens, il transvase tout ce qui est récupérable des ruines de la base Troll jusqu'à sa nouvelle "maison".

1998: Jorgen trouve une carte, et détermine très vaguement le lieu de la ville la plus proche de lui (noté sur cette carte): Ushuaia.
Il bricole alors un radeau de fortune, prépare son expédition et fait ses adieux aux chiens. Le radeau, une fois mis a la mer, se révèle tres vite quasiment inutile, et c'est la rencontre avec un groupe de Marsouins (les dauphins, pas les soldats!) qui va permettre à Jorgen d'être jeté sur la côte la plus proche, celle de Patagonie, au lieu de finir au fond de l'océan Antarctique. (Toujours grâce a cette empathie animale...)

1999: Arrivée sur la Terre de Feu. 1er contact avec des humains depuis la perte de ses parents lors de la chute de la météorite, sous la forme de descendants d'indiens Tehuelches. Ces derniers travaillent en tant que docker à Ushuaia. La communication s'avère difficile, mais accueillent le jeune garçon dans la famille. Cela prendra plusieurs mois pour determiner la langue et l'origine de Jorgen, et se mettre a rechercher sa famille avec l'aide des autorités Argentines. Cette période est à l'origine de l'attrait qu'éprouvera plus tard Jorgen pour les ethnies "primitives" et le shamanisme.

2000: Aboutissement de la recherche de l'ambassadeur de Norvège en Argentine pour retrouver la famille de Jorgen. Départ et retour en Norvège. Accueil par sa tante Martha. Cette dernière, férue de psychologie enfantine, fait tout pour permettre à Jorgen de reprendre une vie normale (s'oppose à la médiatisation de ce sauvetage miraculeux, le rescolarise, essaye de retisser des liens familiaux). S'ensuit une période douce-amère, ou le bonheur de se retrouver parmi les siens est gâté par ses rapports difficiles avec ses camarades de classe. Son vécu différent (!) engendre d'énormes incompréhensions.

2001: (10 ans) Inscription a un club de ski alpin, où Jorgen se révèle vite excellent. Il continuera les sports de glisse, bifurquant vite vers le snowboard, ou il effectuera de la compétition en junior. On notera plusieurs gamelles extrêmement impressionnantes, heureusement sans séquelles (!), qui ont faillit causer des arrêts cardiaques à son entraineur...

2002: Premières vacances en "famille", dans un camping de la côte d'Azur. [Pffff... J'ai cherché une idée pour 2002 pendant 1 semaine. Et rien, page blanche, désolé!]

2003: Une bagarre a la sortie du collège avec deux des "grands de 3eme" dégénère quand un chien errant choppe la main de l'agresseur. Il est a deux doigts de perdre sa main (haha!). Jorgen en profite pour prendre sa revanche sur ceux qui l'avaient racketté plusieurs fois, en en remettant une couche (et quelques coups de poings). Intervention du Directeur, qui se retrouve avec un chien groulant devant lui. Résultat: Exclusion pour agression sur élève, et utilisation de chien "d'attaque" (Si l'on considère que cet animal ne ressemblant à rien et haut de 50 cm au garrot est un chien d'attaque...). Après avoir pensé très fort, et très souvent qu'il "emmerde le dirlo", notons que sa magnifique Volvo fut recouverte de fientes d'oiseaux. On peut dire que la scolarité de Jorgen prend un tournant à ce moment, en transformant un élève plutôt discret en "petit anarchiste en puissance" (Citation du Directeur). Ceci inquiète Tante Martha, qui change en fin d'année son neveu de collège.

2004: Nouveau collège, nouveau amis, même comportement. Un professeur de mathématique répond aux provocations de Jorgen, en lui prédisant un "avenir de SDF", et affirmant que "lorsque l'on voit le comportement du fils, les parents ne doivent pas être brillants". Le jeune garcon est pris d'un accès de rage, décoche un coup de poing à l'infortuné fonctionnaire, et prend la fuite. Jorgen entame ainsi une fugue qui durera 2 semaines, avant d'être retrouvé par la police. Tante Martha est contrainte de déscolariser son neveu, et cherche une solution alternative, qu'elle trouve en la personne de Bjorn Herulf, le grand-père paternel de Jorgen...

2005: Envoyé à son grand-père au Groenland, ethnologue a la retraite, qui prend en main son éducation en devenant son "précepteur". Elle convient bien mieux que celle du collège, et le "cancre" se révèle être un élève relativement doué. Au cours de cette année, et jusqu'en 2008, Jorgen fréquente énormement une famille d'Inuit, les Ayurutak (Traduc: Arc en ciel), amis de son grand-père. Leur demeure deviendra sa deuxième maison, et il commence à apprendre leurs coutumes ancestrales.

2006: Première petite amie, Atsanik (traduc: Aurore boréale). Il s'agit de la plus jeune fille de sa "famille inuit". Physiquement, elle est l'exact opposée de Jorgen: De petite taille, peau et yeux foncés, longs cheveux noir de jais. Son caractère calme et introspectif va influer grandement sur le sien, pour la plus grande satisfaction des deux familles.

2007: (16 ans) Au cours d'une partie de chasse "traditionnelle" (Harpons et arcs), la petite expédition composée de Jorgen, Bjorn, ainsi que d'Atsanik et sa famille, est bloquée par une tempête dans l'igloo venant d'être construit. La soirée se passe entre chants, histoires et repas traditionnels. C'est au cours de cette nuit que Jorgen vit sa premiere experience shamanique.

2008: Obtient l'équivalent du Bac. Durant cette année, Jorgen se décide pour le choix de son futur métier: Il suivra les pas de son grand-père en entamant un cursus d'ethnologie. Il choisit également de prendre une année sabbatique, pour rencontrer des peuplades ayant une tradition shamanique. Dans son idée, cela doit lui permettre de se préparer a ses futures études universitaires, en apprendre plus sur ses "dons", tout en voyageant. Un seul point le fait hésiter: quitter Atsanik pour de longs mois, alors qu'ils viennent juste d'expérimenter des rapports plus "intimes".

2009: (18 ans) S'engage dans une ONG pour la protection des peuples tribaux, pistonné par son grand père. Il rejoint ainsi la forêt équatoriale, et rencontre des indiens amazoniens, surnommés "Gardiens de la Forêt des Ombres". Si l'ONG s'occupe plutôt d'effectuer un bilan de santé de ces tribus primitives, Jorgen essaye surtout de découvrir leurs traditions mystiques et culturelles. Il s'initie ainsi a leur langue, connaissances en médecine et botanique, sur les animaux-totem (notion qui le fascine), et utilise pour la première fois l'Ayahuasca, plante permettant de communiquer avec les esprits. Il passe ainsi 10 mois en complète autarcie avec ethnologues, botanistes, indiens et shamans, au sein de la Forêt d'Emeraude.

2010: (19 ans) Apres avoir vecu cette expérience, Jorgen retourne au Groenland, où il retrouve Atsanik, et entre dans pour la première fois dans l'amphithéatre de l'université de Nuuk. La vie lui semble très rapidement bien fade au milieu de ces étudiants formatés. Seule la présence de son amie et les leçons de pilotage de petit avion biplace (offerte par son grand père, qui voit l'âme d'un barroudeur chez son petit-fils), lui permette d'échapper à une certaine monotonie...
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MessageSujet: Re: Jorgen : La petite histoire   Jorgen : La petite histoire Icon_minitimeJeu 26 Fév - 11:48

Vous constaterez que j'ai tendance à naviguer entre la troisième personne et le tutoiement lorsque je m'adresse à Nico. Veuillez donc être indulgent quant au style un peu "spécial" que cela entraîne.

Ces évènements commencent quelques semaines avant l'invasion de la Terre, telle que racontée dans l'historique de la campagne.

Tout commence au Groënland, lorsque le grand-père de Jorgen reçoit la visite des représentants d'une fondation scientifique. Ceux-ci sont venus l'inviter à participer en tant que chercheur à l'un de leurs projets. Ils évoquent une découverte unique dans le pacifique qui risque de révolutionner la vision moderne de l'archéologie mais ne ne veulent pas donner de détails pour le moment. Il est donc convié à se rendre sur place à leurs frais pour se faire une idée avant de prendre une décision.

Puisqu'il n'a pas l'occasion de beaucoup profiter de ta présence depuis que tu voyages de par le monde, il t'invite à l'accompagner. Quelques jours plus tard, vous voilà donc prenant l'avion pour Los Angeles en compagnie d'une charmante représentante de la fondation, Mlle Jones, puis un hélicoptère direction le large. La destination finale ayant jusque là été tenue secrête, vous êtes fort surpris lorsque, après quelques heures de voyage, vous apercevez au loin une flotte de navires de guerre. Il y a là un porte-avion de la Navy et toute son escorte de destroyers, de vedettes et autres.
Lorsqu'il devient évident que c'est là que vous amène l'hélicoptère, ton grand-père commence à grommeler que s'il avait su, il n'aurait sûrement pas fait le déplacement. S'ensuit une petite tirade contre les militaires et leurs sale manie du secret. Mlle Jones s'efforce de le calmer avec force sourires et l'assurance que l'armée ne fait que prêter son concours, mais le vieux scientifique ne décolère pas pour autant. Quand à toi, tu commences à ressentir quelque chose d'étrange et de tout à fait nouveau, comme si quelque chose au font de toi commençait à vibrer.
Alors que vous n'êtes plus qu'à quelques miles nautiques de la flotte, le pilote signale qu'il se passe quelque chose d'étrange. Vous remarquez en effet que l'atmosphère autour des navires commence à "luire"... C'est le seul mot qui te vient à l'esprit. Et brusquement, vous êtes éblouis par un flash. C'est comme une éruption de lumière "liquide" qui vient d'engloutir l'horizon et qui déferle vers vous comme un raz-de marée ! Lorsque la lumière attrape l'hélico, les instruments de celui-ci deviennt comme fous et vous décrochez immédiatement. Au même instant, tu ressens une extase explosive, qui te fais immédiatement perdre conscience.
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MessageSujet: Re: Jorgen : La petite histoire   Jorgen : La petite histoire Icon_minitimeJeu 26 Fév - 11:59

Jorgen reprend conscience lorsqu’une gifle vient lui cuire la joue. Il lui faut quelques secondes pour réaliser où il se trouve tandis qu’une voix de femme, complètement paniquée, l'implore de se réveiller. Il est toujours dans l’hélicoptère qui se trouve maintenant sous l’eau. Celle-ci s’infiltre à gros bouillons dans l’habitacle tandis que Mlle Jones, qui est passée à l’arrière, s’efforce d’ôter la ceinture de sécurité de Herulf qui git sans réactions au fond de son siège. Le pilote semble lui aussi dans les vapes.
« Ça y est, crie Jones, on va sortir ! Respirez à fond ! » Et elle ouvre la porte de coté, et l’eau s’engouffre brutalement. Tu parviens à sortir en soutenant ton grand-père et en luttant contre les remous, tu vous fais remonter vers la surface qui, heureusement, ne se trouve qu’à quelques mètres. Lorsqu’enfin tu émerges, tu parviens à maintenir Bjorn la tête hors de l’eau et tu t’assures qu’il est toujours en vie, même s’il porte une vilaine coupure au front. Tu as l’impression qu’il se passe une éternité avant que la tête de Jones sorte enfin de l’eau. Elle aspire avidement une goulée d’air avant de te chercher du regard. « Je n’ai rien pu faire pour Mitchell… Trop profond… » dit-elle d’une voix tremblante. « Comment va-t-il ? ». Tu lui réponds que Bjorn va mal, et qu’il a sûrement une commotion.
Vous passez un petit moment à tenter de surnager. De ton coté, malgré le fait que la santé de ton grand-père t’inquiètes, tu commences à te sentir un peu étrange. Tu ressens plus intensément ton environnement que jamais, à tel point que ça en devient presque « agressif ». Ce doit sûrement venir de la décharge d’adrénaline… Et là, vous entendez puis voyez arriver vers vous un petit bateau de pêche.

Ellipse

Le soir même. Vous êtes maintenant à l’hôpital, où vous avez été emmenés après que les pêcheurs vous aient ramenés jusqu’à la côte. Tu es assis au chevet de ton grand-père, qui n’a toujours pas repris connaissance. Les médecins t’ont dit qu’il souffrait d’une fracture du crâne et d’une grave commotion, qu’ils ont heureusement pu résorber. Pourtant, malgré leurs efforts, il s’est enfoncé dans le coma.
Erika Jones et toi avez été examinés et avez été déclaré en bonne santé… Enfin, surtout toi à dire vrai. Pas la moindre trace de contusion ou d’hypothermie. Quand à ta légère désorientation, les docteurs l’on mise sur le compte du stress. « Une bonne nuit de sommeil, voilà ce qu’il vous faut » qu’ils t’ont dit. Mais tu doutes que ça soit ça. Tu t’es peu à peu habitué à ces perceptions nouvelles, du moins dans une certaine mesure, et ce n’est sûrement pas un effet du stress. Tout d’abord, tu peux sentir la présence des gens. Tu ressens littéralement la force de cet imposant infirmier, par exemple, même s’il se tient dans le couloir devant ta chambre, et tu sais quand des gens passent dans le couloir ou pas. De la même façon, tu peux sentir la faiblesse de Bjorn allongé dans son lit d’hôpital. Et tu peux aussi sentir Jones… et sa présence éclipse toutes les autres quand elle est là, comme si elle était… plus vivante ?!
« Un café ? » te propose Mlle Jones qui vient d’entrer, vêtue comme toi d’une chemise d’hôpital. Elle te tend un gobelet de cet affreux breuvage que les américains osent appeler café. « Je… Je ne voulais pas vous déranger, mais j’ai pensé que… Enfin peut-être… Vous voudriez un peu de compagnie ? On n’est pas obligé de parler, vous savez. » Et en effet, vous ne parlez pas beaucoup ce soir-là. Jones finit par aller se coucher, et une infirmière tente de t’obliger à suivre son exemple un peu plus tard. Jorgen la renvoie d'un regard glacial, et, dans le silence apaisant de la nuit, à peine troublé par le grésillement du poste de radio de l'accueil, il s'affale sur un fauteuil pour revivre le cours de cette sale journée...

Mais qu'est ce que je fous là? Un vieil ethnologue et son petit-fils, qui l'accompagne pour la première fois sur le terrain. Une expedition archéologique. Une superbe scientifique représantante d'une fondation inconnue. Des batiments militaires. Une explosion de lumière. L'hélicoptère qui s'écrase en pleine mer. Un putain de petit bateau de pêche qui vient nous chercher... Mais merde! Je suis en plein dans une aventure d'Indiana Jones? Ou de James Bond?
Arrêter de penser. Voila, c'est ça qu'il me faut. De toute facon, je ne peux rien y faire: Bjorn est pris en charge par les médecins, et c'est un solide.
Mais le coma? Et si "l'âme n'arrivait pas a rejoindre le corps", comme disent les hommes-médecine?
Aucune idée de ce que je dois faire... Si. Dormir. Arrêter de penser à de vieux films sans aucun rapport avec la situation. Faire confiance aux médecins. Demain, telephoner en Norvège.
Et surtout, ne pas oublier de faire attention aux nazis et aux communistes... Qu'est ce que tu peux être con, mon pauvre Jorgen...


C'est sur les coups de 2H du matin que Jorgen se rend à pas trainant vers sa chambre, et s'effondre dans son lit.
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MessageSujet: Re: Jorgen : La petite histoire   Jorgen : La petite histoire Icon_minitimeVen 27 Fév - 13:32

Le lendemain. Après être passé prendre des nouvelles de Bjorn, dont l’état est toujours stationnaire, tu as tenté de joindre le Groenland. Malheureusement, une tempête de neige ayant coupé les lignes, impossible de joindre qui que ce soit là-bas. Dommage, tu aurais vraiment aimé parler à Atsanik. Tu téléphones ensuite à ta tante Martha, pour l’avertir de l’état de son père. A ta grande surprise, car tu ne pensais pas que leurs rapports s’étaient autant dégradés, elle te répond sèchement que « ce vieux fou n’a que ce qu’il mérite, avec la vie qu’il mène ».
Un moment de surprise. Le sol qui se dérobe sous ses pieds. Tout un discours soigneusement répété qui part en fumée.
"Tante Martha, je... je ne comprend pas. Ton père a une commotion cérébrale! Comment peux-tu réagir comme cela? Qu'est ce qui se passe à la maison, tu ne vas pas bien? Je ne connais pas tout de votre relation, mais tu ne m'avais jamais parlé de lui sur ce ton, avec ce genre de mots! Et je ne pense pas que ce soit le bon moment pour commencer. J'aimerai bien que tu m'expliques, mais si tu ne le veux pas, c'est avec lui qu'il va falloir parler. De toute façon, dès que j'aurais l'autorisation des médecins, je le fais rapatrier en Norvège.
Je te rappelle dès demain pour te donner des nouvelles fraiches... si ça t'intéresse. Je t'embrasse fort, Tante Martha." "Ne te fatigue pas Jorgen. J'ai autre chose à faire que de m'occuper de ce vieil imbécile, et je suis sûr qu'il est très bien soigné là où il est. Ah, au fait, inutile de rappeler." Et elle raccroche.

Alors que tu reposes le téléphone, Mlle Jones, qui a l’air fatiguée de celle qui a mal dormi, vient t’annoncer que puisque les médecins vous ont autorisés à sortir tous les deux ce matin, elle s’est arrangée avec la fondation pour vous trouver des chambres dans un hôtel juste à coté de l’hôpital. « Bien évidemment, la fondation prendra en charge tous les frais »

. Jorgen passe sa journée près de Bjorn, à le veiller et à lui parler parler, dans l'espoir de le voir reprendre conscience. Le reste du temps est mis à profit pour éplucher les journaux afin d'essayer d'en savoir plus sur l'accident de la veille. A sa grande surprise, il constate alors que la disparition de navires américains n'est mentionnée nulle part. Seul leur accident d'hélicoptère figure en troisième page du quotidien local. Ceci dit, il ne serait guère surprenant que l'armée ne tienne guère à ce que l'on apprenne qu'elle a "perdu" une escadre entière.
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MessageSujet: Re: Jorgen : La petite histoire   Jorgen : La petite histoire Icon_minitimeSam 28 Fév - 22:59

Le soir, à l’hôtel. Alors qu’il s’apprête à monter à sa chambre, Jorgen croise Mlle Jones dans le hall. Surprenant comme elle peut rester séduisante malgré ses traits tirés et son air fatigué.
« Jorgen ? Bonsoir… Je… J’allais prendre un verre au bar, j’en ai vraiment besoin. Ça vous tente ? J’ai aussi besoin de parler, je crois. De ce qui s’est passé hier, je veux dire… Et puis, si vous voulez toujours savoir vers quelle genre d’expédition j’emmenais votre grand-père, c’est le moment ou jamais. »
Un peu plus tard, au bar vous avez une longue conversation devant un verre. Toujours un peu choquée, Erika (elle t’invite à l’appeler comme ça) avoue avoir un peu peur depuis les évènements inexplicable de la veille… Enfin, « inexplicables », pas forcément. En effet, elle finit par te révéler que la fameuse découverte était une épave métallique, découverte par hasard par un sous-marin américain il y a quelques semaines. Mais le plus étrange, c’est que cette épave a plus de deux mille ans, ce qui est théoriquement impossible ! Comme elle n’en sait guère plus pour le moment, puisqu’elle vous accompagnait pour voir cela elle aussi, elle ne peut guère t’en apprendre davantage. Mais cela pose un tas de questions. Votre discussion dure un long moment, sans que vous parveniez à trouver de réponses.
De ce fait, Erika laisse dévier la conversation vers des sujets plus personnels. Elle te parle de la peur qu’elle a eu quand elle a cru mourir hier. Elle te parle aussi, difficilement, de Mitchell, le pilote de l’hélicoptère, qui travaillait avec elle depuis plusieurs années. Elle parle de tout et de rien, les nerfs à fleur de peau, parfois même les larmes au yeux.
Jorgen essaye de la soutenir du mieux qu'il peut. Un intérêt pour sa vie. Un cocktail de phrases "fétiches" de son grand père ("Vois-tu, Jorgen, c'est grâce aux moments difficiles que l'on apprécie les moments de bonheur. Le yin et le yang... Rien n'existe sans son opposé), mais aussi un autre éclairage sur ce qui s'est passé: de la peur qu'elle dit avoir ressentie, le jeune Norvégien n'a vu que du courage. ("Tu sais, Erika, si je suis en vie, si mon grand-père est en ce moment dans un hôpital, et pas dans une carlingue d'hélicoptère au fond de l'océan, c'est grâce a toi... c'est toi qui m'a réveillé, c'est toi qui a tout de suite su ce qu'il fallait faire. En fait, je crois que je ne t'ai même pas remercié. Merci! Pour moi et pour Bjorn...). Jorgen, sans entrer dans les détails, converse également de son propre ressenti et touche quelques mots de son histoire personnelle: cette impression que tout s'effondre qu'il a connu à la mort de ses parents, revenu en mémoire avec le choc de l'accident.
Mais, et c'est le plus important, il écoute et compatit, essayant de purger l'âme d'Erika ses noires pensées.

« Eh bien il semblerait que j’avais besoin de causer plus que d’un verre, finalement ! » dit-elle en contemplant son verre de scotch, toujours intact depuis le début. « Merci Jorgen » Elle t’attrape la main. « Merci de m’avoir écoutée ». Elle avale son verre d’un trait et se lève. « Je crois que je vais aller me coucher, il est déjà tard » Et en effet, il est presque une heure du matin, et vous êtes parmi les derniers clients de l’hôtel encore au bar.

Un peu plus tard, dans ta chambre. Profitant du décalage horaire, tu as de nouveau tenté de joindre le Groenland, mais sans succès. Atsanik te manque. Tu t’es donc couché, sans parvenir à trouver immédiatement le sommeil. Trop de questions en tête, trop d’inquiétude pour ton grand-père, trop de nouvelles sensations étranges, de situations stressantes, trop du parfum de Jones, de sa peau si douce, trop de tout…
…Et on frappe à ta porte.
Tu sais qui est là.
Jones.
Erika.
Tu peux sentir sa présence.
Tu lui ouvres.
Vos regards se croisent.
Tu sais ce qu’elle veut.
Ses yeux t’implorent.
Elle en a besoin.
Plus que d’un verre.
Plus que de parler.
Et, sois damné Jorgen, tu en as sacrément besoin aussi.
Et envie.
Et… Jorgen se lève, se dirige en silence vers la porte de sa chambre, qu'il referme derrière la jeune femme.
Sa main se pose sur la nuque d'Erika, et remonte entre ses cheveux.
Un baiser, un soupir partagé... La nuit s'annonce encore plus courte que prévue.

Pour un moment ses pensées s'embrasent, jusqu'a être balayées. Plus de Bjorn, plus d'Atsanik, plus rien. C'est bien plus tard, alors que l'aube est proche, que Jorgen s'endort. Un regard pour Erika, déjà partie rejoindre Morphée. Et une phrase pour lui. Un phrase rendue inintelligible par la fatigue et la confusion.


"...plutôt James Bond, en fait."
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