Repas de famille

Zibbarit, l'ancienne planète de vacances...


Il n'aura fallu que trois jours à Atridès pour renverser un monde, ruiner son économie et provoquer révoltes et émeutes.

Après que les événements commencent, après que le Théopolien ait expliqué à un maximum de gens comment profiter du système, les choses sont un peu devenues incontrôlables.

Des centaines de gens passèrent le mot, et des milliers affluèrent avec une raison plus ou moins (souvent moins) valable pour se plaindre et demander des ristournes. La faiblesse physique des administrateurs, leur peur de l'affrontement, et l'arrivée soudaine, des tréfonds des sous-sols de la planète, de millions de zibarrans libérés mentalement de leurs contraintes, a un peu renversé l'ordre établi.

Aussi, quand Vadran et L'Ange arrivent en orbite après près d'une semaine, le spectacle qu'offre la planète a pas mal changé. Des centaines de vaisseaux arrivaient tous les jours ; aujourd'hui, plusieurs centaines la quittent aussi vite que possible.

Atridès s'est vite retrouvé seul avec les Zibarrans, car la situation a même fait fuir les trois soeurs, le laissant avec une horde de fidèles qui scandent désormais son nom dans les rues.

Dans un bar désormais vide de touristes, Atridès se sert une bouteille, autour des Zibarrans.

Ouais, mais non, les gars... Je suis content que vous soyez contents, mais il va falloir se calmer. Là, ça fait un peu "secte" de scander mon nom partout dans les rues.

Et puis, il va falloir trouver un truc à faire pour vous, ici, parce que la planète-vacance, c'est fini. Ou vous pouvez relancer ça, mais sous votre contrôle...

Et faire attention d'être capable de vous défendre, pour que vous ne soyez plus jamais sous le joug de quiconque.

Et comme à son habitude, son interlocuteur répond dans un gargouillis incompréhensible. Au moins, la statue qu'ils ont faite de lui est assez peu ressemblante.

Et puis, soudain... Un disque de lumière apparaît. Les nains se reculent, effrayés. Ils savent que quand on voit ça, des éclairs et des choses étranges surviennent.

Mais de la lumière n'émergent que l'Ange et Vadran.

Howdy.

Tchuss man ! C'est qui qui t'a pas oublié ? C'est bibi !

Salut Vadran ! Salut, l'Ange ! J'suis bien content de vous voir, tiens !
Mais... ? Jake et Mia, ils ne sont pas là ? Ils vont bien ?

De ce que j'ai compris, ça a l'air d'aller. Mais... Je t'ai laissé moins d'une semaine, qu'est-ce qui s'est passé, ici ? On a croisé des dizaines de vaisseaux qui nous ont suggéré de vite faire demi-tour !

Au dehors, Vadran peut apercevoir des centaines de Zibbarrans, terminant une statue d'un être humain, juste vêtu d'un short, d'une chemise et d'un bandana.

Hahaha ! Eh bien... Atridès se gratte la tête, l'air un peu gêné.
Je vais t'expliquer ça, mais un petit bourbon, avant ? Le jeune homme sert les trois verres généreusement.

Ça a commencé après l'attaque de la déesse. Vu que le bateau était en pièces et que j'avais la flemme de faire vingt kilomètres à la nage, j'ai appelé les secours. Ils ont pensé que c'était la foudre, et que notre accident était donc la faute des techniciens météo. Des zibbarrans. Je suis allé au QG, et j'ai demandé à voir les images de surveillance.
Ce qui a innocenté les petits bonhommes. A partir de là, ils ont commencés à me vénérer. Ils avaient un prophétie comme quoi un gars comme moi viendrait les libérer de leur oppresseurs.

Comme ils sont sympa, j'ai juste donné un petit coup de main ! Là, ils sont libérés de l'oppresseur, tu vois...

Ouais. Je vois que t'as pas juste ruiné mes vacances. T'as aussi ruiné toute les vacances de tout le noyau. Pour toujours. Merci, Atridès. Vraiment. Quel héros !

Soit il ne s'en rend pas compte, soit il s'en moque, mais beaucoup de Zibbarrans se lèvent à présent,
un air mauvais sur le visage, que jamais Atridès ne leur avait vu prendre...

Vadran qui écoute le récit d'Atridès, n'a rien remarqué non plus.

Ouahh Tu veux dire que ce n'était pas eux qui avaient fait de leur planète un paradis pour vacanciers ? Et tu les as libéré ? Eh bien, je ne te voyais pas aussi... Altruiste...

Bah, c'était pas compliqué. Leur liberté, ils l'ont récupéré eux-même. J'ai juste lancé la petite étincelle. Et puis, je suis altruiste quand on ne m'emmerde pas !
Demande à Mia et Jake...

Et justement, l'Ange, "toutes les vacances de tout le Noyau" ne sont pas ruinées à jamais... Je discutais justement avec eux, avant que vous arriviez, de reprendre le concept, mais à leur compte cette fois-ci.
Après tout, les infrastructures sot en place, et c'est eux qui faisaient le plus gros du boulot.

Il va juste falloir un petit temps d'adaptation...

Ah, mais je ne vous ai pas présenté aux Zibbarrans ! Se tournant vers eux : C'est Vadran et l'Ange. Des amis !

Howdy.

Ecoute, grand, c'est bien beau tout ça, mais on vient pour te récupérer. Tu viens ? Les zibarrans, un peu remontés contre l'Ange, semblaient se calmer, mais principalement pour Atridès. Maintenant qu'on sous-entend leur retirer leur sauveur, ils commencent à tous se regarder les uns les autres, cherchant quoi faire...

Oui... Mais on va où ?

Ailleurs, pour commencer. Du coup Vadran, tu comptes nous expliquer une fois à bord ?

Nous expliquer quoi ? Oh, une seconde, avant de partir, je vais dire au revoir aux zibbarrans.

Ce qu'il fait, en leur expliquant en substance qu'il va essayer de revenir les voir quand il pourra.

Oui dis au revoir et je vous expliquerez après, on aura le temps sur la route.

Une fois les aurevoirs terminé, Vadran leur explique pour le Voyager Sigma et ses projets pour l'avenir, à savoir son "Ambassade intergalactique", pour la galaxie du chien et celle d'andromède.

Eh donc je te parlais d'une proposition l'ange car si tu veux changer de vie et nous rejoindre, tu es le bienvenue,  même si je ne me fais pas d'illusion.
Quand à toi Atridès, je me demandais si tu voudrais bien m'accompagner sur Théopolis. Quand on y va pour nouer un premier contact, c'est toujours bien d'avoir un local pour connaître les coutumes et ne pas faire d'impair.


Si tu veux. Je connais les coutumes, mais le coup de "ne pas faire d'impair", c'est pas mon fort ! Vu le sourire du grand gaillard, Vadran peut se demander si c'est de l'humour ou la réalité.
Par contre, je comprends pas trop pourquoi tu veux nouer des contacts avec mon peuple...


Et bien trouvons un moyen de regagner shussler et je te donnerais les détails.
Bon l'autre fois quand tu étais inconscient, je t'ai fais passé dans le portail.... Dis moi l'ange, tu n'a pas un petit quelque chose anesthésiant par hasard ?
Puis à l'ange.


Ou au pire un flingue, c'est violent mais il va s'en remettre...

Tu n'es quand même pas sérieux ? On ne va pas le rendre inconscient juste pour passer un portail. Au pire, Shussler l'amènera.

Et c'est au contraire une bonne occasion de comprendre ce qui s'est passé quand vous avez fui sans lui. Essaie d'ouvrir un de tes machins, là. Que je puisse voir ce qui se passe.

Ou alors, mais mon idée était plus marrante.

Et Vadran œuvre un portail direction Schussler.

Vas y Atridès, passe le voir comment il réagit.

Vadran fermé les yeux et se concentre sur son portail et les énergies mystiques pour essayer de comprendre ce qui le perturbe.

Alors donc, j'avais Jake mort sur une épaule, et Vadran inconscient sur l'autre. Pour la reconstitution, on se contentera de Vadran puisque je n'ai pas de chien crevé sous la main... Atridès soulève donc le garçon et le pose comme un sac de patates sur son épaule, avant de courir dans le portail. Il pousse Vadran dedans, mais le portail implose. Il ne reste plus à Vadran qu'à demander à Shussler de le ramener à nouveau.

Mais pendant ce temps...

Ce n'est clairement pas Vadran le problème, gamin. C'est toi qui fait exploser ce bidule. A mon avis, on a eu de la chance que crins blancs le passe en entier.

Vadran est télépathe, je vais lui demander de te montrer ce que je vois, moi. Je pense que tu devrais comprendre.

Je pense que j'ai déjà compris : la magie ne fonctionne pas sur moi. Les éclairs de l'autre déesse rouge me picotaient à peine, alors que Jake a été séché net...

Si tu dis vrai... Ça expliquerait bien des choses. Ton histoire de prédictions. Pourquoi les dieux s'intéressent à toi. Cette pellicule autour de ton corps... Ce serait bien que tu affines ce talent. C'est franchement un don unique.

Sur quoi, un autre portail s'ouvre, et Vadran en émerge.
Il entend donc la réponse à l'Ange.


Ouais... Mais si les dieux s'intéressent à moi, c'est surtout qu'ils ont la trouille. Si tu avais vu la déesse rouge, celle dont Vadran a massacré des milliers de fidèles. Elle l'a caché, mais elle chiait dans son froc face à moi...
Ils savent que je suis dangereux pour eux, mais ils ne savent pas ce que je vais faire. Ils veulent tous m'avoir dans leur camp.

Et ça, ça va m'attirer des ennuis... Ça m'casse les couilles.

Mais ouais, 'faudrait que j'arrive à mieux gérer ce truc de "pellicule".

Alors, ça a donné quoi ? C'est en lien avec ton aura étrange ?

Ça doit être ça. Je pense que la magie ne fonctionne pas sur moi. Donc la tienne non plus. Ce qui est chiant, vu que ta magie est pratique...

Heureusement, les balises de téléportation fonctionnent. Je t'en ai ramené une nouvelle. Allez, filons d'ici.

Bien, on fait ça... A plus les potes, dit-il en s'adressant aux Zibbarrans. Chaque Zibarran présent fait une vague avec la main.


OooooooOoOo

OooooooOoOo

OooooooOoOo

OooooooOoOo

OooooooOoOo.....

Chaque Zibarran reprend alors le chant, et cela se propage à l'extérieur, jusqu'aux dieux seuls savent où.

Atridès n'arrive pas vraiment à rationaliser tout ça, aussi préfère-t-il prendre la balise de Shüssler avant de partir. Vite.

De retour sur le vaisseau de l'Ange, Les trois sources se concertent sur la suite des événements.

C'était pas au programme, tout ça. Atridès, tu veux faire quoi, toi ? Parce que moi, je dois aller revendre cette cargaison. Et j'ai une nouvelle, aussi. Je ne sais pas si elle est bonne ou mauvaise.

Quand j'ai contacté le numéro de ton amie Lucy Meenie, j'ai été rappelé dans l'instant. Pr un officiel du Sélénium, qui m'a demandé, si jamais j'avais le moindre contact avec elle, de lui donner un numéro à rappeler d'urgence. J'imagine qu'en ayant pas de nouvelles de vous, elle... Aura agi.

Eh bien, justement, je devais m'occuper du corps de Tommy avec Mia. C'est ce qui était prévu.
Mais vu que Mia est partie, je vais m"en charger. Je lui avais dit que je m'en occuperai de toute façon. Mais si on ne sait plus où est Lucy, ça va être compliqué...

Et j'aimerai bien qu'on m'explique ce qui s'est passé pendant ces quelques jours.
Parce qu'à la base, c'était clair. Et maintenant Jake et Mia ne sont plus là, et je ne sais pas où ils sont, Vadran parle d'aller sur Théopolis, je suis un peu paumé...


Bah en fait c'est que... A la base c'était pas clair du tout pour moi.
Vous aviez bien parlé de Tom, et de Lucy, et de casser la gueule à des sources, et de retrouver Laurelson, et vendre la cargaison pour devenir riche et plein de trucs dans le genre qui avaient l'air super urgent quand je vous ai rencontré mais.... Après vous avez décidé que finalement il n'y avait pas d'urgence et que des vacances c'était bien aussi !

Du coup, quand j'en ai eu l'occasion et que comme cela tombait sur vos "vacances" bah j'ai lancé mes plans pour le futur de l'humanité qui me paraissaient urgent.
On a fait un conseil des sources sur l'Explorer Sigma pour savoir qui ferait quoi et Mia à décider de partir avec Tildy dans la galaxie du Chien...
Moi je suis venu te chercher par ce qu'on s'inquiétait... et j'ai fais appel à l'ange parce qu'il a un moyen de transport rapide et que ça me permettait de parler du projet avec lui et de lui proposer de nous rejoindre.

Mais si Lucy redeviens une prio... Moi mes urgences sont gérées pour le moment.

Attends... C'est quoi ces conneries ? Mia est partie dans une autre galaxie, comme ça, sans me dire au revoir, alors que vous m'avez laissé seul avec une Déesse folle de rage ?

Et tu montes "tes" plans pour le futur de l'humanité, comme ça, à la fraîche ? Un putain de conseil des Sources... Dirigé par qui ? Par toi ?  

Tu te fous de ma gueule, là ?


Vadran regarde Atridès droit dans les yeux un petit moment avant de lui répondre.

Alors, d'abord, on t'a pas laissé. C'est toi qui m'a jeté dans un portail en sachant que tu ne suivrais pas. et ensuite je suis là donc...

T'avoir jeté dans le portail en sachant que je ne suivrai pas ?
Pas du tout... J'ai essayé de passer avec Jake et toi sur mes épaules. Comment j'aurai bien pu savoir que ton truc ne marche pas sur moi ?
En tout cas, merci d'être venu pour moi. Je crois que je me serais assez vite fait chier ici. Il n'y avait pas beaucoup de jolies filles...

Pour Mia, oui elle est parti découvrir ses origines, sans toi, entre Nekos et entre filles. je crois que s'est une affaire qui les regardes. Je suppose qu'elle était rassuré par le fait que je vienne te chercher, qu'elle te retrouverait à son retour et qu'elle ne voulait pas perdre encore des semaines alors qu'elle avait l'occasion d'y aller. Ou bien elle est encore choqué par ton explication sur le sexe. J'en sais rien moi je suis pas dans sa tête mais elle en tout cas, elle est parti.

Bah, elle a bien fait... Si elle ne s'attire pas trop d'ennuis et qu'il y a quelqu'un de confiance avec elle, ça va aller !
Par contre, je ne vois pas pourquoi elle aurait pu être choqué par mon explication sur le sexe. J'ai pas parlé des pratiques bizarres... Juste la base.

Et pour ce qui est du conseil, il n'est dirigé par personne. C'est justement le principe de faire un conseil.
Ecoute Atridès, je sais que tu veux qu'on te foute la paix mais que tu le veuille où non tu as des pouvoirs ! c'est un fait ! Et tu en aura de plus en plus alors un jour ou l'autre du Devra faire un choix.
Nous sommes arrivé à une nouvelle ère, il va bientôt y avoir des sources partout. Certain utiliseront leur pouvoir pour faire le mal, s'enrichir et diriger.
D'autre profiteront de leur dons pour aider les autres, faire grandir l'humanité et tout les peuples qu'ils rencontreront.
Et il y à ceux qui ne voudront pas rejoindre de groupe. Juste faire ce qu'ils veulent, quand ils le veulent et ne pas faire profiter de leur pouvoir le plus grand nombre.

Moi j'ai choisi d'aider les autres. J' ai proposé à toute les sources que j'ai croisé de me rejoindre pour le faire, certaines sont venus d'autres non. Chacun est libre.
Mia à choisi de nous rejoindre et elle est parti chez les Nekos, persuadé que tu ferais de même car elle sait que tu as bon fond.

Écoute, je n'ai pas vu beaucoup de "conseils", mais suffisamment pour savoir qu'il y a toujours un chef, dedans. Celui qui donne les grande orientations. Et les autres qui suivent ou font des remarques à la marge.
Repense à ta dernière réunion : je suis presque certain qu'il y avait un gars qui parlait beaucoup, qui a dit ce qui aller se passer et tout le monde a dit oui à la fin. Je me trompe ?

Mais c'est pas ça le problème. On a tous dix-huit ans ou moins. Qu'est ce qui te fait croire que tu es légitime pour décider ce qui est bien pour l'humanité ? Tu lui as demandé son avis, à l'humanité ?

Et les autres gens qui veulent faire la même chose que vous, c'est à dire choisir pour les autres : le sélénium, les Dieux, les salopard comme Haarkon et les autres Sources que je vais me faire, tu en as parlé avec eux ?

Aujourd'hui je vous fait la même proposition, a tout les deux. dit 'il en détournant son regard vers l'ange.
Si vous souhaitez aider les gens, vous êtes les bienvenus.
Je dois bien l'avouer, nous venons juste de commencer, c'était notre première réunion. Il y a un travail colossal à faire avant d'être opérationnel.
Il ni a pas de chef, chacun peux venir avec son projet, on se concerte pour les décisions importante. Notre premier projet et de faire le lien entre les galaxies et les peuples, éviter les guerres. Après nous verrons, nous ne savons pas encore.

Éviter les guerres ? Il y a eu des guerres depuis que les hommes vivent ensembles et savent se servir d'un bâton. Sûrement même avant...

Je suis curieux de savoir comment tu comptes faire ça, à part en obligeant tout le monde à t'obéir.

J'en ai vu, des généraux qui tenaient de grands discours pour la paix... Et je peux te raconter où ils nous ont mené, mes frères d'armes et moi. Je peux te raconter le nombre de villages qu'ils nous ont fait brûler, les gens qu'ils nous ont fait massacrer. Pour que les "méchants" de l'autre côté ne puissent pas se ravitailler, et donc ne pas gagner la guerre, ne pas brûler nos villages, ne pas massacrer nos citoyens.

J'en ai chialé comme un môme de toutes ces conneries, moi et les plus durs de mes frères de la phalange. En cachette, bien sûr...
C'est pour ça que j'ai déserté. Entre autre.

Mais je veux bien savoir ce que vous comptez faire. Et voir ton "conseil". Je me déciderai quand j'en saurai plus...


Chose très rare chez lui, Vadran s'arrête de parler. Il se concentre et remet ses idées au clair



Alors pour éclaircir les différents points, d'après ta description, c'est moi qui ai "dirigé" notre réunion puisque proposé le projet.
Pour ce qui me fais croire que je suis légitime pour décider ce qui est bien pour l'humanité... RIEN.  Je n'ai jamais dis que je déciderais de quoi que ce soit. Je veux juste construire un lieu, habité et géré par des représentants de chaque race, où des gens, venant de galaxie si éloignée qu'ils ne peuvent se rencontrer, pourront se rencontrer, échanger et créer des liens s'ils le veulent ! J'irais voir chaque gouvernement qui eux ont le droit de diriger pour savoir si cela les intéresses de rencontrer telle ou telle espèce.
Ce qui me fait penser que ÇA je peux le faire ? Et bien ça.Et Vadran ouvre un portail à côté de lui avec une sortie devant le frigo et passe le bras dedans pour prendre 3 bières et les poser sur la table. Car si tu penses qu'avoir de tels pouvoirs sert à prendre des bières au frigo sans bouger son cul, c'est dommage. Je peux faire de grande chose, je ne vais pas me priver.
Et donc oui si des races peuvent se découvrir et échanger avant d'être technologiquement capable de se rencontrer, cela peut eviter des guerres. De religion, de choc des cultures, de colonisation... je n'ai jamais dis que n'empêcherait l'homme de faire la guerre. Mais en favorisant le dialogue on en évitera peut être certaine.
Ce qui me fait croire que je peux réaliser cela ? Elle.
Ce coup ci, Vadran lève sa main devant lui. Elle et l'ADN qu'elle contient. Qui me permet d'utiliser le matériel des premières sources et donc d'aller ou d'autre  ne peuvent aller.
Je peux explorer, j'aime explorer, je ne vais surement pas me priver de le faire. Mais si en plus cela peut être utile, parfait.

Ce que l'on compte faire après cette "Ambassade interplanétaire" Putain faut vraiment que je trouve un nom à ce projet. Je n'en sais rien. Peut être un pont entre les galaxies avec un vaisseau taxi, peut etre rien de plus, peu etre que l'un de nous aura une super idée d'ici là. Peut que la guerre sera déjà là. Je n'en sais rien, nous aviserons une fois cela fait déjà. Construire un havre de paix sera deja bien assez compliqué pour un début.

Ça, d'accord. Un havre de paix, ça sonne bien... Je comprends mieux ce que tu veux faire, et ça sonne moins "mégalomane", "Dieu tout-puissant" qui veut tout gérer.

S'il y a de la place pour les gens qui s'en prennent plein la gueule partout dans la galaxie, c'est encore mieux.
Et si en plus il y a de la bonne bouffe, de le bonne boisson, et des jolies filles, ça devient parfait ! Et je suis partant.

Mais tu sais, je crois qu'il y a déjà une ambassade interplanétaire... J'ai vu ça dans les destinations en partance d'Astropolis. C'est Joy qui m'a expliqué... La station Babylon, je crois.

Allez, on va dire que je veux bien te filer un coup de main... Mais je te jure que si tu prends la grosse tête, toi ou tes potes, on reprendra cette conversation.

Je vais venir. Je ne sais pas si je vais me joindre à vous, mais je veux voir que vous ne faîtes pas n'importe quoi. Comment on y va ?

Aller où ? , demande Atridès en décapsulant la bière que lui a tendu Vadran avec son pouce.

"L'Explorer Sigma", dont il parle. Son ambassade.

Dis, petit... Je sais que t'es riche, mais je pensais pas que tu pouvais te permettre un vaisseau assez grand pour servir d'ambassade.  Tu parles toujours comme si on avait autant d'éléments en notre possession que toi, mais pour nous c'est rarement très clair. alors je redemande : comment on y va ?

Alors oui Atridès, plein de belle fille, alcool et bouffe à volonté, on a des Faiseurs.
L'explorer est bien assez grand pour contenir une Ambassade. c'est juste que l'on a peur que le selenium par exemple nous casses les bonbons en sachant que l'on utilise ce genre de chose alors on va en construire une autre et le garder en base secrète pour le moment.

Pour s'y rendre il faut prendre un téléporteur caché sur une astéroïde en orbite. Téléporteur qui ne s'active que si l'on est une source.
Mais nous avons récemment découvert la position d'un autre explorer, le Beta et d'une autre galaxie par la même occasion.
Comme vous le voyez, il nous reste beaucoup de chose à découvrir.

Vous voulez le visiter ?

Oui, si ça ne prend pas trop de temps... Il y a encore le problème "Meenie" et on a déjà trop retardé. J'aimerais pas que Lucy se mette en danger pour rien.


 Oh bah pour moi, pas d'urgence. On fait dans l'ordre que vous voulez, mais vu qu'on a mis une semaine pour arriver ici en venant de réati... je dirais qu'il en faut 2 environ pour aller sur d'astéroïde alors...

Moi, je n'y connais rien à la navigation entre les étoiles. Ces contingences là, c'est pour vous...
Est-ce qu'il y a une piste pour Lucy, ou tu ne sais rien, l'Ange ?

Tu sais tout ce que je sais, gamin. A ce stade, c'est ta connaissance de ta cible qui te diffère de moi. Sans nouvelles de vous ou de son mari, à ton avis, que ferait un ancien agent secret ? Elle attendrait sagement pendant des mois ? J'en doute.

Non, c'est certain. Elle a du essayer de remonter la piste.
Mais je n'ai aucune idée de l'endroit où elle pourrait être en ce moment.
Ni même comment Mia et Tommy ont bien pu me retrouver sur Démopolis, et quelles informations ils ont pu transmettre là dessus à Lucy ou au Sélénium... 'Fin voilà, simplement pour dire que je ne sais pas comment trouver Lucy, alors faudrait peut-être commencer par vos trucs... Il regarde Vadran et l'Ange, l'air désabusé.


Bah si t'es chaud pour une visite, moi ça me va, et je suppose que l'ange aussi. Dit-il en tournant la tête vers ce dernier.

Le vaisseau de l'Ange étant vraiment plus rapide que les appareils de transport Accadiens, le voyage ne dure que deux jours, temps qui est mis à parti pour entraîner Atridès, qui se sent plus étudié qu'autre chose.

Ils réalisent que, s'il approche lentement du portail, Atridès peut passer son doigt à travers, voire même son bras. Mais un mouvement brusque, et le portail se désagrège à partir du point agité, pour se dégrader progressivement jusqu'aux contours.

L'Ange finit par expliquer à Atridès qu'il leur faudrait une magie plus visible, plus palpable, pour savoir à quel point cette immunité pouvait être un outil ou une protection puissante. Cette phrase était une sorte de remise à plus tard, un aveu d'impuissance. Mais Atridès pensa de suite à son médaillon. Cette chose complexe, manifestement créée et léguée par son père.

S'il ne l'a jamais utilisé pour le contacter, était-ce sa faute... Ou celle d'Atridès ?

Aussi, il se décide pour faire ce qu'il envisageait déjà sur la planète des Zibbarrans : se renseigner sur cet objet qu'il porte autour du cou depuis ses plus anciens souvenirs. Et commencer par le commencement, ce qu'il a toujours remis à plus tard, l'ouvrir.
En compagnie de l'Ange. Il semble voir des choses que le théopolien ne discerne pas, et Atridès commence à lui faire vraiment confiance...

Pour Vadran et l'Ange, le voyage est tout aussi intéressant : il semble que Shüssler "surfe" sur des courants d'énergie mystique pour se déplacer si vite - bien que l'Ange persiste à dire que ce n'est pas là son unique moteur - et par conséquent, il dispose de cartes spatiales détaillant ces courants.

Le hasard veut que l'un d'eux, un courant majeur, aille directement vers la destination de Vadran : L'Explorer Sigma aussi semble suivre les lignes telluriques majeures de notre univers. Et il n'est pas inconcevable qu'ils réalisent, à leur arrivée, que ces courants relient aussi les deux galaxies entre elles.

Ce qui est intéressant pour l'Ange, car il peut ainsi étendre sa carte des courants telluriques. Vadran, lui, a eu le temps d'effectuer quelques tirages, mais surtout, il a fini par créer une carte à Atridès, l'Ange, Zeccharius et le docteur Vells.

Une fois arrivés à destination, Atridès regarde au dehors. Le paysage est vide. Les étoiles se font rares, et seuls quelques débris spatiaux ornent l'horizon infini.  

Nannnnn... Ils ont déjà eu le temps de finir le camouflage ? C'est fou !

De son côté, Vadran se concentre sur sa balise a bord du Voyager pour savoir s'il est dans le coin et camouflé où si il a bougé. Mais l'appareil n'est nulle part, il faudra se rendre sur l'astéroïde pour le faire rappeler. Logique, après tout : ils doivent être entre les deux galaxies, à l'abri, ou du côté Neko. Mais la balise est joignable plutôt aisément, aussi Vadran mise-t-il sur l'abri intergalactique, au milieu de la ligne de balises de téléportation.

Dans le salon, à bord de Shüssler, l'Ange et Atridès sont attablés pendant que Vadran, en tailleur, mesure les distances.

Oh. Tu as déjà une bonne idée de comment l'ouvrir, Atridès. J'imagine que ça fait ça quand on a eu un casse-tête autour du cou toute sa vie.

Mais pourquoi ne jamais l'avoir ouvert auparavant ? S'il s'ouvre.

Je n'ai même jamais essayé de l'ouvrir.
Et pourquoi ça, c'est compliqué a expliquer mais je vais essayer.

Tu te souviens, je t'ai raconté que j'ai eu des problèmes avec les prêtres. Une histoire de prophétie cachée, de Dieux, tout ça...
Et j'ai très vite compris que mon médaillon était lié à ça. Du moins dans l'esprit des oracles. Alors, j'ai voulu essayer d'oublier ça, de ne pas m'en occuper. De faire comme si ça n'existait pas. En fait, j'ai voulu le balancer plusieurs fois.

Mais comme c'était le seul truc qui me venait de mes vrais parents, je me suis toujours ravisé...

Et là, maintenant, avec Mia qui a récupéré le même genre de collier, après qu'elle m'a appris pour mon père...

Si tu le dis. Je ne vois pas le rapport avec Mia : elle a le sien depuis longtemps et tu ne t'en es jamais soucié.

Si, tu ne t'en es pas rendu compte, c'est tout. Et elle ne l'a pas depuis si longtemps que ça. Juste quelques semaines. Je suis du genre un peu lent à prendre des décisions, tu sais ?

 En tous cas le médaillon en lui-même est magique. Je ne pense pas qu'il soit actif, par contre ; c'est un conteneur.

Alors que Vadran revient pour leur faire part de la suite des événements, Atridès fait basculer le dernier levier, et la boîte s'ouvre dans un "clic" sonore. Vadran parle derrière eux, mais aucun son ne s'échappe plus. Une lumière aveuglante traverse leurs mains et leurs paupières, et le seul son qui reste est une voix rocailleuse et profonde qui résonne dans le vide blanc :


Soudain ,leurs yeux fonctionnent à nouveau, mais ils ne sont plus dans la mer de l'espace : ils sont assis sur des rochers, plus sur des chaises, et Vadran est en contrebas. Face à eux se trouve une petite montagne, et derrière eux, l'océan et quelques îles perdues à sa surface.

Mais pour Atridès, c'est bien différent : il est devant le mont Olympe. Chaque édifice, chaque pic, chaque détail le ramène à une légende. Et de temps en temps, la foudre frappe le sommet, alors que le ciel est bleu. La foudre que Zeus met dans des jarres pour la réutiliser plus tard.

Ohhhh, la boulette... Désolé, les gars. Je crois que j'ai merdé avec mon médaillon...

Et le jeune théopolien reprend à très haute voix :

Qui est là ? Qui me parle ? C'est toi, Héphaïstos ?


Aucune réponse. Les seuls bruits sont ceux du vent et de la foudre, ainsi que ceux des habitants, en contrebas. 

Vadran un peu plus bas, escalade quelques rochers pour les rejoindre.

Euh... Il se passe quoi là ?

 On dirait bien qu'Atridès nous emmène, cette fois. Comment ça fait, Vadran, de ne pas être l'initiateur des ennuis ? Vadran sait bien comment ça fait : ça fait comme quelqu'un qui n'a plus accès à ses balises, voilà ce que ça fait ! Le Réatien sent bien que quelque chose cloche : il n'est pas dans un espace normal.

Oui, et ça, c'était un ennui qui me pendait au bout du nez, ou plutôt du cou, depuis à ma naissance...

Bienvenue au mont Olympe, royaume des Dieux. Vous connaissez un peu le panthéon, histoire de ne pas dire trop de conneries ?

Ça m'arrive de lire.

Oui, je suis pas expert mais j'ai un peu étudié ça à l'école et le panthéon grec on en fait bien le tour.

Bah, on verra ça en chemin. Il y a des gens, là-bas. Autant aller voir. Et Atridès se met en route.

Et Vadran, qui n'a rien de mieux à faire coincé ici, emboite le pas d'Atridès

Ah, oui, un truc quand même... Même si tu connais bien mon panthéon, un petit rappel :
Méfies-toi surtout des Déesses... Ce sont les plus vicieuses, celles qui ont provoqué les plus grands drames, les plus grandes guerres. Héra et Aphrodite en premières. 'Faut pas rigoler avec elles...

Ça a l'air cosy, ici. Alors on est sur Théopolis ? C'est ça ? Ton médaillon était comme une sorte de moyen de rentrer chez toi ?

Non, on n'est pas sur ma planète. Je crois que l'on se trouve dans le royaume des Dieux. On en saura plus en parlant aux habitants...

Faisons donc ça...

Nos amis décident donc de laisser derrière eux le palais olympien et descendent la côte vers les masures. Leur construction est simple et antique, même du point de vue d'Atridès, mais la pierre blanche qui les compose tranche nettement avec le bleu du ciel et elles sont tout simplement magnifiques.


Alors qu'ils descendent, ils peuvent voir des gens étendre du linge, des enfants jouant avec des poupées de bois, et des bergers dont les moutons semblent gros comme des vaches. Ici, personne n'est réellement chétif, chacun est de très bonne constitution.

Ils finissent par arriver en bas de la côte, et le village s'offre à eux. Quand il voit de près l'un de ces hommes, Atridès est immédiatement déçu. Il sent en lui une étincelle divine, toute petite. Mais rien d'humain : ces gens ne sont pas réels, ce sont des constructions.

Vous le sentez aussi, pour les habitants, Vadran, l'Ange ?
Je suis quasiment sûr qu'ils ne aideront pas beaucoup.
On va bien finir par devoir aller au temple...

Pourquoi ? Ils ont l'air bien ces gens. Le seul truc qui me semble louche c'est qu'ils ne nous dévisagent pas tant que ça.

Et en effet, la plupart d'entre eux restent éloignés, voire détournent le regard.

Bah oui. Moi non plus je n'ai rien remarqué.

Je ne crois pas que ce sont des vrais gens. Plutôt comme des marionnettes qui bougent toute seule, pour faire un joli décor... Bah, autant vérifier !

Monsieur ! Hé, monsieur ! Atridès interpelle le plus proche. En terran. Puis en grec, car il n'a pas l'air de comprendre.

 <Salut à toi, voyageur. Tu parles grec ? Quelle sorte de malédiction afflige ton ami ? Est-ce un ennemi des dieux ?>

Il montre les cheveux blancs et les yeux rouges de Vadran, qui, certes, sont assez déconcertants au départ.

< Non, non... Il vient juste d'au-delà d'Astropolis. Les gens ont des couleurs de cheveux et d'yeux bizarres, par là bas... On est où ici, l'ami ? Et c'est un temple en l'honneur de qui là-bas ? >, dit-il en pointant du doigt le bâtiment qu'ils avaient en face d'eux en arrivant.

Évidemment, Atridès prend le temps de traduire tout ce qu'il dit et entend à ses deux amis.


 <Un temple ? Tu veux dire... Le Palais des dieux ? C'est le domaine de Zeus et des siens. Ainsi vous venez des étoiles. Avez-vous faim ?>

Le palais des dieux, la classe !!!!! Faut vraiment qu'on aille y faire un tour Atri, dit Vadran, qui comprend tout par télépathie.

Vraiment ?

Atridès soupire profondément.

Bah, c'est pas comme si on avait le choix... Parce que là, on est coincé. Et c'est un spécialiste de l'esquive des problèmes qui vous le dit. Désolé de vous avoir embarqué là-dedans, je ne savais pas... Et il revient vers le villageois.

< Merci pour la proposition, l'ami, mais on va aller directement au palais des Dieux. On reviendra peut-être ici plus tard...>

 <Ton chemin semble épuisant. Puis-je te demander ce que tu attends de Zeus ? >

<... Rien.

Je crois que c'est lui qui veut me voir. Ou du moins un de ses fils.

En fait, je viens voir mon père.>

 < "Et par sa main tomberont les dieux de l'Olympe".>


Euh, il parle de ton père ou de toi ? Ça a à voir avec les prédictions des prêtres que tu détestes tant ?


J'en sais rien, Vadran... Mais je crois que tu as raison. En tout cas ils ont dû se sont passés le mot entre Dieux, parce que ta déesse rouge ma appellé "anti-dieu" et ceux de Démopolis veulent que je les rejoignent pour ça.

Ton père... Il ne vit pas là-haut, si ? Mia m'a parlé d'une grotte sous-marine. Et qu'on l'aurait jeté de ce palais, petit. Ça doit être dans le coin.

Ah ? Mia ne me l'a pas dit...
De toute façon, ça ne doit pas être facile à trouver une grotte sous-marine. S'il est bien là-bas, j'imagine que les autres au temple sauront nous indiquer le chemin.

C'est qui ton père ? En cherchant dans mes souvenirs de cours de mÿthologie je trouverais peut être un indice pour le trouver. demande Vadran en prenant le chemin du palais. Et Dionysos, il vit ici ? J'aimerais bien voir sa bougie, Jason doit bien lui ressembler un peu.

Mon père, c'est Héphaïstos, d'après Mia... Et normalement, il vit dans un volcan ou à l'Olympe.

Quant à Dionysos, j'imagine que oui, il doit sûrement vivre ici. Mais je ne vois pas de quel bougie tu veux parler...  

Oh, juste une expression. Héphaïstos... Ça me parle mais je ne sais pas où est le volcan. Allons dire bonjour ils pourront sûrement nous renseigner.

Exactement !

L'ascension vers le palais, sous le soleil, est pesante, mais au moins l'odeur des oliviers égaie-t-elle les narines.

Il doit rester moins de quarante grandes marches sur les cinq cent menant au palais à gravir, quand le tonnerre permanent s'arrête net. Et le silence se fait. Leur ascension s'achève, et leurs pas résonnent alors sur les pierres dès qu'ils entrent.

Je vais quand même éteindre mon cigare...

Bah, je ne pense pas que la fumée les dérange...
En tout cas, si ça se passe mal, ne prenez pas position. Je me suis foutu dans cette merde tout seul, au final !

Putain... ! Ça fait dix-sept ans que j'esquive ce problème, et il a fallu que cette conne de déesse rouge, les zibarrians et Mia me refassent penser chacun leur tour à ce pendentif !

Ou alors c'était ton destin de ne l'ouvrir qu'aujourd'hui. On va vite être fixé.

Mouais...

Et les trois sources entrent alors dans une salle à ciel ouvert, large rectangle bordé de colonnes, donnant sur un trône de pierre, surélevé de quatre marches. On est si haut que de la brume se dépose sur les dalles. Et l'endroit est aussi vide que le crâne d'un mort.


HOUHOU ! Y'A QUELQU'UN !?

Oh, ça va... Finissons-en. Inutile de te gausser : Les olympiens vont tout perdre sans même le savoir.
J'ai essayé de les prévenir, mais non. Fait une voix puissante, mais triste, dans le ciel.

Je pensais que je pourrais au moins partir devant un public. Qu'importe. Qu'importe le public, tant que je pars dans la foudre et le sang.

Je suis prêt, Atridès. Auras-tu besoin de tes sbires ? Hein ? N'as-tu donc aucun honneur, aucun respect pour l'Arbre dont tu viens, espèce de petit gland ?

Houla ! Je crois qu'il y a méprise !
Moi, je venais juste dire bonjour !
... Faire connaissance, discuter un peu, aussi.

En tout cas, l'Ange, Vadran, je vous présente Zeus. Zeus, je vous présente Vadran et l'Ange. Ce sont plus des amis que des sbires, d'ailleurs...

Et il reprend plus bas, à l'oreille de Vadran :

Je rêve ou le Roi des Dieux m'a appelé "petit gland" ? C'est trop mignon ! C'était le petit nom que me donnaient toujours mes tantes, les Dryades, quand j'étais gamin...

Mouais. Je voyais pas ça comme ça mais bon... Tu lui présenteras mes hommages. Il est trop loin pour que j'utilise la télépathie. Et puis sur un dieu...

D'accord. D'ailleurs, j'ai oublié de te traduire ce qu'il a dit et ce que j'ai répondu : Il pense que je veux le tuer, et qu'il va mourir en combattant. Je lui ai dit que je passais seulement dire bonjour.

Se retournant vers Zeus :

D'ailleurs, Vadran vous présente ses hommages.
Et moi aussi.


... Tu n'es pas là pour tout détruire ? Mais... Les prophéties ?

Peuvent être déjouées ! Pardon ça m'a échappé, continu.

Bah, j'en sais rien... Déjà, je ne sais pas trop d'où elles viennent à la base, ce qu'elles disent précisément, ni si l'oracle ne s'est pas trompé. Ça doit arriver, non ?
Sinon, ils sont où, tous les autres Dieux ? Une fois de plus, Atridès traduit pour l'Ange et Vadran.

Ils vont et viennent, menant leurs projets.
Ils reviennent peu à cet endroit. La plupart veulent fonder leur propre panthéon, de nos jours. Le reste complote. Les vrais dieux... Il n'y en a plus beaucoup à qui l'on peut faire confiance.

Mes filles se croient mes supérieures, ma femme est une harpie, mes frères préfèrent leurs conseils de dieux de partout. Est-ce que je fais des réunions de dieux de la foudre avec le gosse de Wotan, moi ? Ridicule.

Mais peut-être que j'ai méjugé ton père. Je lui avais pourtant tout interdit. Depuis le début. Je lui avais bien dit que cette femme ne lui apporterait rien de bon. Mais lui aussi, comme les autres, ne pense qu'à l'avenir. Pas aux lois, pas à la fidélité. A ce qu'il y aura après. Comme si nous allions disparaître. Nous sommes des légendes, même sans compter cette planète entière qui croit en nous.

Mais non, il a fallu que tu naisses, et que cette femme prédise que tu pourrais nous tuer tous. A partir de là, tout est allé trop vite.

Mais laissez-moi me changer.

Zeus, dans le ciel, géant, rapetisse petit à petit, puis flotte doucement jusqu'à son trône. A ce moment, un plafond apparaît,
et le temple sobre se couvre de dorures. Des tentures se déroulent seules, et l'ambiance change drastiquement. Derrière eux, une table recouverte d'un festin digne... eh bien, digne des dieux.

Prenez place, je vous prie. Inutile de traduire, Atridès. Ici, je parle toutes les langues à la fois. Qui donc sont tes amis, pour que tu les emmène en cet endroit ? Présentez-vous, s'il vous plaît.

Ils m'appellent l'Ange, mais devant vous, ça perd du sens.

Peu importe. Pourquoi vous nomme-t-on ainsi ?

C'est un raccourci pour "l'Ange de la Mort", m'sieur. Je suis un mercenaire. Je ramène mes proies mortes ou vivantes.

Vous n'êtes pas un mercenaire, mon ami. Vous êtes un chasseur.

UN chasseur ou LE chasseur....

Okay...

Et moi c'est Vadran. Aussi connu sous le nom de l'Eclaireur. Heureux de vous rencontrer.

Et où mène votre chemin, éclaireur ?

Houla, dur à dire. Si je devais choisir où je vais, je dirais à l'Orikan et aux saints. Je rêve de les rencontrer et j'ai plein de questions pour eux.
Certains m'ont donné d'autres directions.
Mais la vérité c'est que je n'en sais rien. Très loin j'espéère vu que j'ai du temps et je veux voir le plus de chose possible dans ma vie...
Pour être franc... J'espère que mon chemin me mènera vers des découvertes extraordinaires qui pourront aider le futur de l'humanité.

Derrière Vadran, Atridès se dirige vers la table emplie de nourriture. Tout en suivant la conversation, bien sûr. Il est presque soulagé de ne plus être le centre de l'attention. Mais il réfléchit à beaucoup de choses, entre autre à cette femme dont Zeus vient de parler. Serait-elle sa mère ?

Eh, grand-père... Atridès croque un fruit. Une poire.
Je voulais savoir qui est ma mère. Et où est mon père...

Ta mère. Oui. Je ne sais pas. Peut être ton père pourra-t-il mieux t'en parler.

Bien sur qu'il l'aima. Elle était presque l'égale des dieux. Moi-même, je pensais qu'elle m'aurait préféré. Je n'aurais pas dit non. Cette audace, qu'elle avait... Savais-tu qu'elle avait organisé un challenge dont elle serait le prix ?

La température monte sensiblement à mesure du récit de Zeus.

Froncement de sourcil.

Non. Je ne sais pas qui elle est.
D'où ma question... Mais en fait, je ne suis pas certain de vouloir en savoir plus. Elle, elle n'a pas voulu en savoir plus sur moi...
Et je ne suis pas sûr d'aimer les femmes qui s'offrent en prix. Mâchoire qui se serre encore un peu plus, tout comme la température.

Soudain, Vadran se sent légèrement mal. Il sue tant que ses vêtements commencent à suinter.

Oh, un drame familial sans femmes. Mes favoris. Viens, fils. Rencontre le fruit de tes entrailles. Un homme apparaît, ou une parodie d'homme. Boîteux, difforme, son visage est à la fois étrange et couturé de brûlures et de cicatrices. Ses jambes ne sont pas droites et des renforts de métal l'aident à marcher. Pourtant, il émane de lui une force qui rivalise avec celle de Zeus, qui emplit l'intégralité de ce monde.  

Atridès ? Mon fils, c'est vraiment toi ! Par la barbe de ton grand-père, viens ici, que je te voie ! Que se passe-t-il ici ? Lequel...
Il faut peu de temps pour passer de la confusion à la certitude : Héphaïstos regarde Vadran et l'Ange un court instant, puis tend les bras vers sa progéniture. C'est toi, n'est-ce pas ? Oh, comme je suis content. Tu ne me ressembles pas du tout. La voix du nouveau venu est bien la même qui était contenue dans le médaillon, à leur arrivée.

Euh, non, c'est sûr... Atridès avance vers Hephaïstos pour ne pas paraître impoli, mais on le sent gêné par la proposition de câlin. Ça va un peu trop vite à son goût.
Donc, voilà, me voici... Il a l'air un peu perdu. Tu voulais me voir, je crois.

De leur côté, se faisant discrets en se remplissant la panse, Vadran et l'Ange assistent à un spectacle inédit ; mais pendant qu la réunion de trois générations de dieux se côtoie, Ils ne peuvent s'empêcher d'analyser la situation.

Tout d'abord, Vadran est persuadé que les dieux ne sont pas télépathes. Cependant, leurs esprits sont des titans, en simples termes de densité et de taille. Un assaut mental contre une de ces choses équivaudrait à un suicide de moustique sur un pare-brise. Et puis il y a les énergies mystiques : Pour faire simple, c'est comme si Zeus était tout. La table, la nourriture, l'air, le temple, les villageois peut-être... Tout est Zeus,
sauf depuis que le père d'Atridès a fait irruption : Il emplit un espace considérable et fait monter la température.

Crins blancs, je ne sais pas si tu m'entends, mais il y a un truc avec Atridès... Je sais qu'il est là, mais avec les énergies des dieux qui prennent toute la place ici, il a l'air d'un trou, je n'arrive presque plus à sentir sa source, avec ces parasites.

Et i l y a autre chose... Je ne sais pas si tu le sens, et ce n'est pas le cas, mais Zeus... Il n'a pas l'air d'avoir toute sa tête, si ?


Oui effectivement,
avec les énergies des dieux, on le sent à peine ! Ils sont impressionnants. Par contre rien remarqué pour Zeus, qu'est ce qui te fait dire ça ?

Je ne sais pas. Il est difficile à voir, tant il est énorme. Mais il ressemble à celui d'une personne dont la psyché a déjà été fracturée. En comparaison, l'esprit d'Héphaïstos est un roc. Imperturbable.

Vadran continu de suivre la conversation en restant concentré sur Zeus quand tout à coup...

Wouaaah ! Sa mère c'est la sorcière ! Sérieusement ?

Ne dis pas de conneries. Elle a accouché il y a dix-sept ans, ça ne colle pas niveau dates.

 Bah je sais pas moi, peut être que les sources sont venues chez les dieux après leur disparition. Pour ce qu'on en sait, elles peuvent être n'importe où !

 Ah bah nan, tu avais raison. Zelda, ça colle pas.
En tout cas quelqu'un qui combat les ennemis des hommes et fait des prophéties, je serais curieux de la rencontrer !

Je ne sais pas. Cette femme a l'air d'êtr eun puits à emmerdes. Je veux dire, non seulement elle met un tueur de dieux au monde chez les dieux, et puis elle part après avoir fait encore empirer la situation ?

Pas mon genre de femme, elle te ressemble trop.

Eh je suis pas un nid à emmerde !!

Plutôt que de le caliner, Le vieux dieu se met à tourner autour d'Atridès. Il semble mentalement prendre ses mesures.

Mmmm Oui... Ce nez, typique. Et aucune force n'émane de toi, c'est époustouflant. Tu sais... Ils ont dit des choses horribles sur ton compte. Mais je n'ai jamais voulu y croire. Et je t'ai cherché ! Que j'ai pu chercher. Je ne t'ai trouvé que parce que tu t'es échoué loin, sur une des sphères planétaires... Quand tu as perdu ton médaillon, et qu'un intrus l'a touché, j'ai sur où tu étais. Ça m'aura pris dix-sept ans... Quel gâchis...

Et tu m'as cherché pour quoi ?
J'ai vraiment beaucoup de questions... Mais on peut peut-être commencer par le début. Qui est ma mère, c'est quoi cette histoire de "prix" dont parlait Zeus, pourquoi j'ai été abandonné, et c'est quoi cette histoire de prophétie qui me pourrit la vie ?

Pourquoi je t'ai cherché ? Mais... Tu es mon fils ! Tu méritais l'éducation d'un dieu, ou du moins l'affection d'un père.

Et je peux tout te dire sur ta mère. Elle était décidée, libérée et indépendante. Et lorsqu'elle désirait quelque chose, elle trouvait moyen de l'obtenir. Toujours. Sa ruse n'avait d'égal que sa connaissance.
On l'appela de bien des noms. La reine des ombres. La voyante. La Sorcière.

Elle avait décidé que le père de son fils, enfin, ton père, serait un dieu. Pourquoi ?

Bonne question... Ses pensées m'étaient accessibles, mais même un dieu pâlit devant l'ingéniosité de ma Sorcière. Elle venait d'un peuple de gens qui ne restent pas en place. Elle venait de la Terre. Elle arriva un jour ici même, par magie. Et elle retourna la tête de tous les dieux, ici, en leur donnant ce qu'ils voulaient. Elle leur lit l'avenir.

Et donc, c'est elle qui a inventé ces prophéties ? Et c'est elle qui a voulu que je sois abandonné aux nymphes ?

Eh bien, oui et non...

Techniquement c'est exactement ça.

Père, tu n'aides pas. Ta mère -Son nom était Zelda, d'ailleurs - était une femme qui avait passé sa vie à œuvrer contre les ennemis de l'homme. Elle fréquentait les personnes influentes, celles qui tirent le ficelles depuis les ombres. Quels qu'aient été ses plans pour toi, ce qui s'est passé n'est PAS ce qu'elle voulait.

Mais elle l'a quand même abandonné pour que tu ne le retrouves jamais, brisant sa promesse, avant de repartir. Sans l'enfant, visiblement.

Je vois.

Je vois... Je suis un outil abandonné... Dont les Dieux ont peur, ou qu'ils veulent récupérer. Vous avez une idée de combien de personnes veulent me récupérer ? Vous avez de la chance, je ne veux de mal à personne, et je ne serai récupéré par personne... , dit-il en haussant les épaules comme s'il s'en moquait. Ou en éprouvait un peu de fierté ?

Putain...

Cette mère, Zelda, et toi, Père, je me dois de vous remercier. J'ai eu une bonne enfance, chez les Nymphes, les Faunes et les Dryades. Tout le monde m'aimait, et je me suis bien amusé dans les lacs et les forêts...
Et même après ! Lycopolis est une belle cité où j'ai beaucoup appris parmi les Hommes... et les femmes. Les Étoiles, c'était bien aussi. Et Mia, Jake, l'Ange et Vadran, ce sont de chouettes amis... Surtout mon petit chaton et mon gros chien qui ont risqué leurs vies pour moi.

Parlez-moi de tout ça. Les promesses de ma mère, ce qu'elle voulait, ce que vous, vous vouliez, et de ces putains de prophéties à la con...

Tout a commencé quand elle arriva ici, il y a vingt ans, avec ses cadeaux. Elle révéla leur avenir à plusieurs d'entre nous,
en échange de faveurs ou gratuitement. Elle devint comme une sorte de conseillère, ici, durant un temps.

Et tout est parti à l'eau, alors que nous avions été en paix depuis la fusion. 

Vraiment, père ? En paix ? Notre famille continue de manipuler et de torturer, de mettre à mort les Théopoliens, même sans intervenir !   

Les hommes sacrifient ce qu'ils veulent en notre nom, ou est-ce l'inverse ?  

Bref. Certains dieux se sont ouverts à de nouvelles idées. Ce fût le second choc, avec l'exode Terrien, et la seconde vague de départs. Quant au concours, c'était juste un stratagème de ta mère. Elle savait qu'un challenge de ce genre motiverait les olympiens à participer, et les forcerait à accepter le vainqueur à tout jamais, sans qu'il ne reste d'équivoque. Elle me voulait, moi. Et j'ai gagné le tournoi. Notre union était alors non seulement légitime, mais elle était aussi enviée.

Les dieux comme les Théopoliens venaient nombreux voir Zelda, qui avait décidé de vivre près d'une ouverture vers l'olympe, mais sur Théopolis. Et un jour, une autre sorte de voyante lui fût envoyée. Par ma mère. La pythie arriva chez Zelda durant sa grossesse, après que mère m'ait envoyé au loin. Elle était complètement envoutée par les effets de sa brume, et elle vient avec une prophétie qui te déclarait destructeur des dieux.

Même Héra regretta son acte, car une fois qu'une prophétie est énoncée, elle prend du pouvoir et fige le futur.

C'est vrai. Après ça, Zelda et d'autres voulurent vérifier la prophétie. On appela tous les spécialistes, jusqu'au dernier liseur de bonne aventure. Tous étaient d'accord. Tu serais un démon qui détruirait, non seulement les dieux de l'Olympe, mais l'Olympe elle-même, puis d'autres panthéons. Un silence règne même dans la discussion télépathique des sources, à côté.

Mais Zelda n'allait pas se laisser faire par le Destin. Elle décortiqua les prédictions, mit au point des plans... Fit probablement des arrangements obscurs, pour ce que j'en sais.

Et elle trouva un moyen de te donner un libre-arbitre. De te soustraire à avenir noir, si tu le voulais. Elle troqua une source de vie à je ne sais qui, contre je ne sais quoi. Ces sources sont réputées pour dénouer l'avenir et le changer. Pour donner à leur porteur un libre-arbitre.

Et regarde-toi.  

"Et regarde-toi" ? Qu'est-ce que ça veux dire ? Que je ne ressemble pas tellement à un démon ?

Oui, tu es en effet libre de faire ce que tu veux. Tu es même immunisé contre nous. Pourtant, tu n'as pas d'intention belliqueuse. La prophétie est caduque ! Dès que tu as eu reçu la source de vie, aucune prédiction n'a plus été possible. J'en sais quelque chose, c'est un des moyens que j'ai utilisé pour retrouver ta trace.

Il y en a qui en seront peut-être déçus. Vous connaissez Riklès, le Loup de Lycopolis ?

Qui ?

Un héros récent ? Le nom ne me dit rien...

C'est un demi-Dieu. Qui a vécu à l'époque de la fondation de la Cité de Lycopolis, il y a neuf cent ans... Ryklès Lycos, le Tueur de Loup, le Fondateur ? Ça ne vous dit rien ? Moi, j'en ai entendu parlé, alors que j'étais encore sur Théopolis ! Et je l'ai croisé plus récemment.

Parmi les résonnantes voix divines, celle, tout à fait humaine, de l'Ange ressemble au piaillement d'un oisillon. Pourtant, soudain, sa source semble jailir, et Atridès réalise seulement qu'ils sont là depuis le départ.

Hey. Tu es certain que c'est le lieu et l'heure ? Aussi, j'apprécie l'hospitalité, mais nous étions attendus quand ton médaillon nous a amenés ici.

Ah, cette babiole était supposée être ouverte par un enfant. Et, ignorant totalement le mortel, Héphaïstos reprend : Et pourquoi nous parles-tu de ce Riklès ?

Oh, je sens qu'on ne va pas s'entendre.

Et surtout, qui l'a mis au monde ?

Par les titans, je ne sais plus les compter tant j'en ai. Tous ces descendants...

Euuuhhh... Je ne sais pas qui l'a mis au monde. Si j'en parle, c'est surtout parce que c'est le premier demi-dieu que j'ai rencontré.
Mais l'Ange a raison. On ne fait que parler de nous et de nos histoires de famille.

Je crois que Vadran voudrait savoir si Dionysos est dans le coin.
Et l'Ange savoir comment nous pourrons repartir d'ici...

Euh sans vouloir vous couper, c'est pas faux. On étais en train de faire un truc alors si ya un moyen de partir et revenir pour finir la discussion, ça serait cool... Sinon bah... On attendra...

Vous pouvez partir. Je vous montrerai le chemin. Mais pour revenir, il faudrait qu'Atridès apprenne. Reste un peu avec moi, mon fils. Laisse-moi apprendre à te connaître. Il sera toujours temps de rejoindre tes amis.

Ok. Bon bah Atri, à toi de voir. Et si tu as besoin de nous on reste. Sinon je vais reprendre la visite avec l'ange. Je suppose que tu vas gérer ton truc de famille ?

Oui. Je vais gérer ça. Vous pouvez partir. Je ne sais pas trop comment on pourra reprendre contact, par contre...


Si tu leur prêtes le médaillon, je pourrai les repérer.


comme tu le sens. Et je pense que l'ange pourra envoyer Shussler te chercher si besoin une fois que tu es revenu.

Bien. Atridès retire son collier et le confie à Vadran, l'air un peu tendu tout de même.

Tu emplis mon coeur de joie, mon seul fils. On sent que le dieu voudrait prendre son fils dans ses bras, mais s'en empêche pour une raison ou une autre.

Je... Tant mieux. Je suis revenu un peu soudainement. J'imagine que je vous ai pris par surprise, non ?

Mieux que ça. Tu viens prouver la réussite de Zelda, ton innocence... Et prendre ta place parmi les tiens. C'est un grand jour.
Y a t'il une chose que tu aimerais voir ? Une personne que tu voudrais rencontrer ?

Eh bien, je ne sais pas... Moi aussi, je suis pris par surprise.
Quand j'ai commencé à trifouiller le médaillon, je ne savais pas que je serais amené ici !
J'imagine que j'aimerais bien me présenter aux autres. En particulier à celles qui pourraient voir ma présence ici d'un mauvais œil, comme Hera, ou ma belle-mère, Aphrodite...

Humains, suivez donc cette femme. Elle vous mènera jusqu'au monde des hommes.

Merci Zeus. À plus tard Atridès. Profite de ta famille.

Ex nihilo, une femme apparaît alors, les mains serrées l'une dans l'autre. Elle se penche pour une révérence, et regarde uniquement le sol. Dès qu'il cesse de la regarder, Vadran réalise qu'il en a oublié les traits. Elle les emmène malgré tout vers la sortie du palais.

 Trop étrange cette femme, il faut à tout pris que j'essaye de retenir sa tête !

Malgré  l'inutilité de la chose, Vadran ne peut s'empêcher d'essayer de retenir le visage de la femme. Il prend sa comme un entraînement pour son esprit. Il la suit gentillet sur le perron et doit bien admettre qu'il n'est pas au niveau.

Bon bah on repart chercher l'Explorer Sigma alors ? C'est trop fort son pouvoir à elle.
Super pratique en infiltration.

Elle n'a pas de visage, c'est tout dans ta tête. En fait, elle n'existe probablement pas, comme les "gens" d'en bas, ou les cailloux.

Je crois que cet endroit, c'est Zeus. Tout ici est Zeus.


 C'est fou la puissance d'un dieu. Je me sens comme une fourmi sous une chaussure ici. Pas fâché de rentrer. L'Ange montre son crâne de l'index.

Et je suis certain qu'il apprécie ce commentaire. Il sait tout ce que l'on dit, je crois. Et ce qu'on disait depuis qu'on est arrivés ici. Il y a quelque chose de louche ici, et je ne sais pas mettre le doigt dessus, mais ça ne me plaît pas, Vadran.

Ah il n'y a pas que moi qui suis super mal à l'aise. Ça pue. J'ai l'impression qu'il y a une tension énorme entre Zeus, son fils et Atridès et que dès qu'on aura claquer la porte, il va se lâcher... Tu préfères qu'on reste ? Mais si comme tu le dis tout ici est Zeus, impossible de passer inaperçu.

Comme pour confirmer leurs pensées, alors que la femme les fait descendre un col de montagne sur lequel un escalier est taillé, Ils peuvent voir la foudre tomber massivement sur le palais, peut-êtr edans le palais. Rien à voir avec l'incident de Cirké. C'est un déferlement qui amène là-bas des dizaines d'énergies si intenses que Vadran peut les sentir de si loin !

Vous savez quoi ? Je crois qu'on regretterait de partir si tôt. La femme ne semble pas réagir.

Et merde ! Tu vois qu'il ni a pas que moi qui attire les emmerdes. Grouillons nous ! Dit Vadran en commençant déjà à courir vers le palais.

Qu'il en soit selon les désirs de l'enfant. Je m'en vais convoquer le panthéon complet.

Quoi ? Non, père, je vous en conjure, pas encore. Laissez-moi expliquer à Atridès, laissez-moi une journée, juste une journée, avec mon fils.

Tu l'as entendu, Dieu du feu. L'enfant veut voir sa grand-mère et sa famille. Qui serions-nous pour le lui refuser ?

Non, mais mon père a raison... Je viens d'arriver, il faut bien que je m'installe, qu'on m'explique le protocole, et tout ça...
Ça peut attendre demain. Je préférerais, en fait.

C'était simplement pour répondre à ta question, Zeus, hein ?

Le Père Des Dieux a parlé ! Sans plus attendre, Zeus Lève le bras, et l'abat vers le sol, comme s'il frappait l'air. Dans les secondes qui suivent, La foudre tombe de dizaines d'endroits pour se concentrer vers le sol, de part et d'autre de la table.

Et tous les dieux de l'Olympe apparaissent, ébahis de surprise pour la plupart. Une cinquantaine de dieux, peut-être plus, peuplent une salle qui semble presque petite désormais ! Tous sont jeunes d'apparence, ou presque.

Immédiatement, les questions fusent les plaintes commencent : certains étaient occupés à des affaires qu'ils considéraient urgentes.

SILENCE !

Et le silence se fait.


Je vous présente mon petit-fils, Atridès.   Puis Zeus part d'un sourire qui met tout le monde assez mal à l'aise ; les dieux ne savent pas quoi penser, semble-t-il. Leurs regards se portent successivement sur le père de tous, puis sur le nouveau venu. Certains mettent la main à leur glaive, d'autres l'estiment... Et Atridès se retrouve encore au centre d'une attention indésirée.

Mais cette fois, c'est différent.


Euhhh... Salut à vous !
Enchanté de rencontrer la famille... Atridès fait un signe de la main, et tente un sourire qui se révèle un peu tendu. Quand Arès fulmine, glaive à la main, c'est normal. Il reconnait Pallas Athéna, Apollon, Hermès... et certains qu'il ne remet pas vraiment.

Arès
Qu'attendez-vous, père ? Finissons-le ici et maintenant ! Sauvons-nous en le sacrifiant tant qu'il n'est qu'un frêle demi-dieu !

Hohohoho ! Ce freluquet ? Dit un homme, absolument pas divin, habillé à la mode Terran. Atridès ne l'avait qu'à peine remarqué, et les autres n'y prêtent apparemment guère attention non plus. J'en mange quatre comme ça au petit déjeuner. Dit-il en renversant un peu d'ambroisie.

Athéna
Nous pourrions savoir ce qu'il en pense, peut-être. C'est un membre de notre famille, père ? Dans ce cas, il a le droit de nous éclairer avant son jugement.

Hera
Qu'il parle donc.

Quoi ? Un jugement ? Mais je ne vous ai rien fait ! Je ne vous ai même jamais vu !
On se calme, grand-mère, les cousins, les cousines, les oncles, les tantes et tous les autres !

Moi, je venais ici pour...

...

... Bon, d'accord, je suis arrivé ici par hasard, je n'avais aucune idée que j'allais atterrir à l'Olympe. Il y a une heure, j'étais sur un vaisseau spatial.

Mais merde, quand j'ai appris que j'allais voir ma famille, je m'attendais à un truc un poil plus sympa... Genre on se fait une bouffe en discutant, on picole un peu, on se raconte nos histoires, quoi ! Non ?

Sers-toi, Atridès. Mange, si tu veux manger. Puis raconte ton histoire. Tu peux boire. Nous ne sommes pas des Mortels, notre "jugement" signifie notre "opinion". Mais peut-être ton grec est-il émoussé par la fréquentation des races moins nobles de ce monde ?

C'est possible. D'un autre côté, le grec que l'on pratique dans la garnison ou les petits villages, c'est pas le même qu'à l'Olympe !

À ce moment, un éclat de lumière apparaît derrière Atridès , puis s'agrandit de façon à former un disque. En émerge un adolescent au cheveux blanc et un homme plus âgé avec un sombrero. L'adolescent tape dans le dis d'Atridès en disant :

Haha ! Je savais bien que tu aurais besoin de moi pour t'éviter les ennuis ! Tu es un sacré aimant à emmerde !

Je suis pas sûr que c'était le bon moment pour une arrivée fracassante, mec...

Merde ! J'ai cassé l'ambiance ?

Tiens donc, des mortels.

Non, Héra. Je ne connais que trop bien ce genre de créature. Ils ne sont pas divins, mais ils sont bel et bien immortels.

Il fallait s'attendre à ce qu'il en amène ici.

Vadran exècute une courbette pour saluer l'assistance.


Oh Héra. C'est un honneur que de vous rencontrer. Et vous devez être Athéna je suppose ? C'est un divin plaisir également !
Je suis désolé en voyant tout ces éclairs, ça m'a rappelé un mauvais souvenir et j'ai eu peur pour Atridès. Mais si je dérange je peux toujours repartir.

Non, votre présence, bien qu'inattendue, n'est pas une gène. Voyons quels individus Atridès est parvenu à s'attacher.

L'un est éclaireur, et celui au chapeau est chasseur.

Un éclaireur ? N'aurait-il pas dû arriver ici en premier ? Hahahahaha !

Nous perdons un temps précieux, avec ces bavardages. Père, revenons-en à l'intéressé.

Qu'il en soit ainsi. Allez tous vous attabler.

Atridès. Dis-nous qui tu es. Tu es certes l'enfant de Zelda, et celui d'Héphaïstos. Mais tu ne les as pas connus. Alors, dis-nous : Quelle route empruntes-tu ?

Mais je n'en sais rien ! Je suis pas le genre de gars à faire des plans, je vis au jour le jour, moi...

J'ai quitté la forêts des Nymphes parce que j'avais envie de découvrir les humains. J'ai découvert Lycopolis, et c'était plutôt pas mal. J'ai appris plein de trucs.
Puis, j'ai déserté la phalange parce que les prêtres faisaient chier, et je me suis baladé de village en village. C'était pas mal non plus. Plein de jolies filles. J'ai encore appris plein de choses !
Et après, j'ai rencontré une égérianne, ce qui m'a permis de partir vers les étoiles.

Ce qui m'a fait rencontrer des immortels qui ne sont pas des Dieux. Des gens biens.

Et où mène donc ton avenir ? Qui seras-tu ? Dieu ou héros ? Comprends-nous, Atridès; Tu n'es pas totalement un dieu. Ni un homme. Ni un mortel. Tu n'es pas uniquement une source de vie. Et tu es toutes ces choses, à la fois.

Que feras-tu ? Nous rejoindras-tu pour influer sur les hommes ? Préféreras-tu le monde des mortels ? Choisiras-tu celui des hommes immortels ? Seras-tu corrompu ?

Tes cousins et ton père pensent peut-être que la prophétie est caduque. Mais seul l'avenir le dira. Pour moi, tu es peut-être toujours le destructeur de l'Olympe.

Tu es encore dure, Héra.

L'inverse peut être vrai. Comme vous dîtes, nous n'en savons rien.

Laisse-donc ton cousin s'exprimer, Artémis.

Pour ce qui est d'influer sur les hommes, je ne crois pas. Déjà que j'ai du mal à prendre des décisions pour moi, je me vois mal en prendre pour les autres...

Et quel "monde" choisir... Il y a une règle qui dit qu'on doit choisir ?


Non, point de règle. Mais notre survie reste en jeu. Que ferais-tu, à notre place ? Sais-tu à quel point l'annonce de sa mort peut être troublante pour un dieu immortel et inatteignable ? Circé a quitté l'Olympe, nul ne peut la joindre. Certains ici ont des plans pour leur propre sauvegarde, d'autres ont décidé de repartir dans le monde matériel pour répandre à nouveau la foi dans le coeur des hommes, un par un. Et puis il y a le plan d'Héphaïstos...

Alors dis-moi, à ton avis, doit-on prendre le risque de mourir en te laissant libre lorsque tu es là, jeune et faible, à notre merci ?

Ou doit-on accueillir l'un des nôtres, au risque qu'un jour il en profite pour saper nos forces de l'intérieur ?

Quelle est ton idée là-dessus, Atridès ?

Woooo... Je n'avais jamais réalisé à quel point vous avez peur pour penser des trucs comme ça...

Si on suit ce raisonnement, les soldats de Lycopolis devraient massacrer tous les bébés de Théopolis, et inversement. Peut-être qu'un jour ils deviendraient de grands guerriers qui menaceront la Cité ? Ce serait pitoyable, non ?

Soyez sérieux. C'est moi qui devrait avoir peur, ici, pas vous !

Mon idée, c'est que c'est peut-être en vous défiant de moi que vous me pousseriez à vous combattre dans le futur. Alors que si on s'était juste assis pour boire un coup, rien ne serait arrivé... Et Atridès s'assoit pour saisir un verre. Il ne montre aucune peur, et pour cause : il n'en ressent aucune pour l'instant.
Qu'en pense la déesse de la sagesse ?

C'est un début. Mais rien ne garantit que ce n'est pas le début de la fin. Elle s'attable, et plusieurs dieux en font autant.

L'Ange aussi. De son trône qui surplombe la table, Zeus aprouve.

Mangeons. Prenons une heure pour manger, boire et parler. Mais la mort des dieux ne doit pas être mentionnée. Qu'il soit écrit qu'en cette heure, nous sommes une famille.

Suis-je clair ?



Oui, père.

Bien sur, l'ambiance est étrange, mais Atridès peut sentir que certains dieux sont étrangement peu concernés ; d'autres semblent fascinés, et Artémis semble avoir pris sa défense... Peut-être y'a t-il de l'espoir.

C'est l'Ange qui, le premier, rompt le silence.

Vous êtes un dieu, vous ? Je vous ai entendu appeler Zeus "père", mais je n'ai pas saisi votre nom.

Je suis Dyonisos, mon garçon. Dieu du vin et des repas tendus, visiblement.

C'est bien ce que je pensais. Quand Atridès a mentionné une égérianne, il a eu des réactions inattendues.
Vadran, tu as trouvé ta cible. Atridès nous entend ?

Je ne sais pas, je vais essayer de l'inclure mais il est un peu loin je pense.
Atridès, tu nous entend ?
Dyonisos hein... Je connais quelqu'un qui aurait été heureux de pouvoir vous rencontrer. Quand je vais lui raconter ça !

Vous m'en voyez ravi. Du vin ? Je le fais moi-même, vous savez. On ne boit pas n'importe quoi à la table de Zeus. Héhé. Alors, et votre ami, que pense-t-il de moi ? Si c'est une bouteille  qu'il veut, on peut s'arranger...

Avec plaisir, on ne goûte pas tout les jours un vin divin !Répond Vadran en tendant sa coupe. En fait, je ne sait pas ce qu'il pense de vous, il n'y connait rien en divinité, mais si l'archiviste n'a pas menti, il s'avère que vous êtes son père.

Uhn... je suis le père de tant de gens. Qui était sa mère ?

Abigail Corwin. Une egerians aux cheveux vert. Elle est devenue ma belle mère dernièrement alors techniquement, pour les loi humaine, vous êtes mon beau pere.

De son côté, Atridès ne peut s'empêcher de reluquer les jolies déesses présentes. Impossible pour lui de se tromper sur l'identité d'Aphrodite, par exemple. Mais il passe vite de l'une à l'autre. Héra, mariée à son grand-père. Athéna et Artémis, des déesse "vierges"... Mais il se tourne vers cette dernière :

Et les autres, Artémis, ils ne sont pas là ? Poséïdon, Hadès...

Non, les oncles ne sont pas soumis aux mêmes lois que nous autres, descendants de Zeus. Hadès a son propre domaine, et Poséïdon passe le plus clair de son temps on ne sait où.

Dis-moi... Qui est ce chasseur qui t'accompagne ? Est-il un bon chasseur ? Prie-t-il ?

Je n'ai aucune idée s'il prie ou pas. J'ai pas posé la question. 'Faudra lui demander...
Par contre, c'est un excellent chasseur. Le meilleur que j'ai rencontré ! Et pourtant, j'en ai vu pas mal !

Mais sa spécialité est peu commune : c'est la chasse aux humains. Il sait les traquer, les pister, et les retrouver comme personne.
Il tire bien, aussi. Et... Là, Atridès baisse la voix et s'approche d'Artémis. ... Il fait son méchant mais en fait, il est gentil comme tout si on respecte sa parole et qu'on ne le fait pas trop chier. Mais il n'aime pas parler de lui...

Alors, c'est un bon chasseur. Un soudain sourire illumine alors le visage de la déesse de la chasse. Il faudra que je m'entretienne avec lui. Ou mieux, que je te l'emprunte un temps. S'il n'y voit pas d'inconvénient.

Oh, il fait ce qu'il veut, tu fais ce que tu veux...

Si je peux te filer un conseil, cousine, l'Ange, c'est un solitaire qui en a marre d'être solitaire. Qui aime bien se sentir être le plus malin, mais qui a envie que des gens sachent ça. Tu fais ce que tu veux de ces informations.

En parlant de solitaire... Il y a des filles à cette table qui sont... Heuuuu... Seules ? 'Fin, Tu vois ce que je veux dire ?

très bien. Tu es certain d'être le fils d'Héphaïstos ? Tu devrais peut-être faire comme tes amis, et plutôt parler à Dyonisos. C'est celui qui passe le plus de temps chez les hommes, après tout. Et il la un culte "secret" hors de Théopolis, chez les terran, depuis des milliers d'années. Si... Enfin si quelque chose arrivait, il serait probablement épargné...

ARTEMIS !

P... Pardon , je ne voulais pas...

Non, grand-père, c'est de ma faute ! J'ai lancé le sujet ! Artémis n'a fait que me répondre...
Oh putain... Et ouais, je t'entends, Vadran.


Ah cool. Je nous ais mis en contact tout les trois. Ça nous permettra de discuter librement. Ça se passe bien dans ton coin ? Vous avez énervé papi !

Ouais, ça se passe super bien, Vadran ! Ils sont juste en train d'essayer de se décider sur le fait de me détruire ou pas... Je suis super serein !
Et grand-père, j'ai l'impression qu'il faut pas grand chose pour l'énerver... , pense Atridès en buvant un peu de vin.

C'est ce que je disais à Vadran : Il a l'air de ne pas avoir toute sa tête. Ses pensées virevoltent dans tous les sens ; j'ai déjà vu des esprits forts et sains et ça n'y ressemble pas du tout, je vous assure. Quand il prend une décision, il doit avoir très peu de temps avant de... de penser à autre chose, j'imagine. Ca doit le rendre assez bipolaire.

La télépathie est plutôt bienvenue, dans le sens où peu de gens parlent, à présent, et Artémis a la tête dans son assiette, et ses yeux fuient la scène. C'est la sorte de clochard décevant qu'est Dyonisos qui finit, le premier, par couper en deux le silence.

Père, entendez-vous ça ? Atridès connaît un de mes fils ! Quelle beauté, que le destin, n'est-ce pas ?

Euhh... En fait, j'en ai simplement entendu parler. En fait, ton fils, Dyonisos, c'est l'ami de mon ami, Vadran. Mais c'est vrai que c'est une sacré coïncidence !

Nul dieu ne croit aux coïncidences.

Mais bien sur que j'y crois : je vis chez les hommes, moi. Et vous pouvez en dire ce que vous voulez, toutes leurs actions et tous les événements de l'espace ne sont point le fruit de vos plans, ou des miens.

Même pendant vos fêtes soi-disant païennes ?

Que veux-tu, je suis aimé à travers les mondes. Là où va la vigne, on trouvera un de mes fidèles.

Pendant ce temps, Artémis s'est rabattue sur l'Ange et ils entament une conversation sur le thème de la chasse. Même si le cow-boy semble hésitant, il finit par sourire, aussi Vadran et Atridès assument que tout se passe bien. Arès ne quitte pas Atridès des yeux, comme Athéna et Zeus, qui n'a pas besoin de regarder pour voir.

Au final, Dyonisos semble être un ivrogne joyeux, Héra une vieille femme dans un corps de déesse, qui surveille ses possessions. Héphaïstos est reclus, personne ne lui adresse la parole.

Dans l'heure, Appolon joue de la harpe avec des muses, on fait apporter du raisin et l'ambiance tendue laisse malgré tout la place à des célébrations.




De son côté, Atridès va vers Héphaïstos et lui adresse la parole :

Bon, ça ne se passe pas si mal que ça, n'est-ce pas, père ?

Oui, cette heure est bénie des dieux. Qu'en sera-t-il de la prochaine ?

Tout ce que je voulais, quand j'ai fait ce médaillon, c'était garder un oeil sur mon fils. Et lui permettre de rentrer une fois qu'il serait en âge. Je ne pensais pas que toute ma famille perdrait la tête sur le coup d'une divination. Je suis désolé.

Une cloche retentit alors, et la plupart des naïades dansantes disparaissent littéralement. Arès arbore un sourire carnassier, les autres un visage fermé. Dyonisos se rassied, à bout de souffle, débraillé, couvert de vin. Les autres divinités se regardent les unes les autres, incertains du protocole à suivre.

L'heure est achevée. Nous avons été une famille normale.

Tu nous as vus, attablés. Tu vois ce qu'est une réunion des Olympiens. Atridès, toi, le seul dieu ayant le pouvoir de vie et de mort sur tes pairs, dieu de la sentence qui attend ton jugement...

Quel est ton jugement à notre propos ? Devons-nous disparaître de cet univers ? Sommes-nous dépassés ? Sommes-nous nuisibles ? Ou sommes-nous l'espoir secret de l'humain ?

Ah non... Vous n'avez toujours pas compris ce que j'essaye de vous dire depuis que je suis arrivé ?

Je ne juge personne, c'est pas mon genre. Si j'ai un problème avec quelqu'un, je lui dis, et on s'arrange. Au pire, si on n'y arrive pas, on se tape dessus et on voit.

J'ai pas de problème avec vous. Je ne vous connais que depuis une heure ! A part avec le dernier des connards, c'est compliqué de se brouiller en aussi peu de temps !

Mais pour répondre à tes questions, Zeus...
Je ne sais pas si l'on doit disparaître de cet univers. Comment je pourrais savoir ça ?
Dépassés... Oui, sur certains points, pour certains d'entre nous. Mais on peut tous changer, non ?
Nuisibles... Peut-être certains Dieux. Pas tous, j'imagine. Et même, selon quels critères ?

Vadran donne un coup de coude à Atridès.

Je préférais les naïades, l'ambiance rafraîchit.

Tu m'étonnes... Ils ne veulent pas me lâcher la grappe. Franchement, j'ai une gueule de Dieu de la sentence ?

Tu dois juger. Ca a toujours été ton destin de détruire les dieux... Ou de leur donner un nouvel âge d'or.

A leurs réactions, aucun des dieux, sauf peut-être Héphaïstos, Zeus et Athéna, ne peut retenir un sursaut de surprise.

Tu devras choisir, quoi qu'il advienne. Que désires-tu donc ? Du temps supplémentaire ? Tu as l'âge d'être père, par ma barbe ! Tu passes ton temps à parcourir le cosmos parmi les mortels ! Se serait-on trompés sur ton compte ? Es-tu comme Dyonisos ? Un hédoniste, ne souhaitant rien que de prospérer alangui au soleil toute sa vie ?

De rien, à ce propos, Fait Apollon.

Juste au cas où... Ce n'est pas le genre d'embrouille dont on se sort avec une balle, pas vrai ?

J'ai bien peur que non... Désolé de vous avoir entrainé ici.

Disgrace. Je ne souffrirai point deux idiots dans cette famille.

Je ne poserai plus ma question qu'une fois, et tu y répondras, Atridès. Mais comme tu refuses de répondre, je n'ai pas d'autre choix que de t'y contraindre. Un jour, tu comprendras.

Zeus lève la main, et une chaîne d'éclairs jaillit du ciel, puis une seconde,et les deux se mettent à tournoyer autour de l'Ange, formant une cage mouvante.

Ca ne me retiendra pas, vieil homme.

Ignorant la remarque du mortel, Zeus reprend.


tu as sept jours pour me ramener celui qui se nomme Jason. Prends son ami l'éclaireur avec toi. A ton retour, nous parlerons de nouveau, et tu auras fait ton choix.

Quand je poserai la question, tu seras prêt.

Suis-je clair ?

Oui, très clair. Atridès vient de répondre d'une voix rauque, puis garde quelques secondes les mâchoires serrées. Un coup d’œil vers l'Ange, et il se lève, mains appuyées sur la table.

Que tout le monde ici soit témoin :

Je suis venu ici de mon plein gré. Je n'ai manqué de respect à personne. Je n'ai menacé personne, et je n'ai montré aucune agressivité.

Et l'on vient en retour de me traiter d'idiot, de me contraindre et de menacer. Si j'étais plus intelligent, je pourrais penser ici que Zeus recherche le conflit.

Ne fais pas l'enfant égocentrique. Il s'agit de la survie de toute notre famille. Sept jours.


Dans un fracas de tonnerre, tout devient blanc, et quand l'illumination cesse, Vadran et Atridès sont de retour à la table, autour du médaillon. Mais sans l'Ange.


Vadran ? Ça va ?

Ça va, mais ton grand-père m'a bien mis les nerfs !

Pourquoi tu ne leur dis pas que c'est les plus beau que tu leur fera jamais de mal et tout ça ? Même si c'est pas vrai, au moins tu as la paix.

Ouais... Mais j'ai jamais trop aimé m'écraser devant la force et l'autorité. Et puis là, de toute façon, c'est un peu trop tard.

En plus, je voulais me faire une opinion sur eux. J'étais parti sans a priori, mais je pense qu'il on réussit à me donner envie de leur rentrer dans le lard. Pas tous, hein ? Surtout Zeus... Ils ont tous peur de lui, c'est le chef, mais c'est aussi le plus débile du groupe.


Oh ! Tu as percuté sur Circée ? Ils ont dit qu'elle était partie de l'Olympe il y a longtemps. Vu le nom, ça ne pourrait pas être ta "déesse rouge", qui semblait me connaître ?

C'est probable. Ça semble coller. Il y a peu être une chance de la raisonner du coup. Peut être même sa position intéressera les dieux et pourra montrer notre bonne fois et les dérider la semaine prochaine.

En tout cas, ils veulent voir Jason maintenant. On a une semaine pour le rejoindre. On s'y met ?

Si tu penses que la meilleure solution, c'est de leur livrer ton pote, on y va...
Mais moi, je n'ai aucune idée de la façon de piloter ce vaisseau. Je veux bien aider, hein, mais bon...

Sur Shussler, donc.

je sais pas si c'est la solution mais il faut bien récupérer l'ange. On va lui demander s'il veut bien nous aider et on verra.
Shussler, si je te donne les coordonnées d'une astéroïde, tu peux nous y emmener ?

Bien sur, Vadran. Où est l'Ange, exactement ?

Il est retenu par mon grand-père... Qui veut qu'on lui ramène quelqu'un avant de libérer l'Ange. Et j'imagine que c'est vers cette personne que Vadran te mène.

Vous savez ce qu'il fera une fois libéré. Quelle est la destination ?

Oh oui... J'ai une bonne idée de ce que va faire l'Ange une fois libéré : il n'aime vraiment pas être capturé, je le sais bien...
Mais ce sera la faute de la décision stupide de mon grand-père. Je ne sais pas encore s'il faudra que j’intercède pour ma famille, ou s'il faudra que je me joigne à ses côtés à la mêlée. Ou un truc au milieu. Ou... Ou... 'Fin...

J'ai sept jours pour réfléchir.

Pour la destination, c'est Vadran qui gère.

pour la destination, c'est  17h 45m 37.224s, −28° 56′ 10.23″.  une petite astéroïde dans notre galaxie d'où on appellera l'explorer. Et ça te permettra de voir le vaisseau dont je te parlais et l'équipage Atridès.
Pour le plan on avisera une fois réuni.

C'est donc notre destination initiale. J'y suis arrivé durant votre absence. Cependant, je tiens à dire que je n'aime pas la tournure que prennent les événements. Je lui ai suggéré de vous aider parce qu'il avait besoin de contacts sociaux. Pas pour lui attirer d'ennuis.

On est d'accord là-dessus. Moi nous plus, je n'aime pas la tournure des événements, et moi non plus je n'avais pas envie de lui attirer des ennuis.
Pour les contacts sociaux, il a commencé. On va faire en sorte que ça continue, non ?

... Et donc, on est déjà arrivés ?

Tout à fait. Mes senseurs indiquent que cet astéroïde - Sur l'holo écran, une vue du vaisseau et de ses environs s'active. Des symboles et des cercles précisent et zooment sur un astéroïde. - émet sur des fréquences similaires à mes propres composantes. Mes scanners normaux ne verraient là qu'un astéroïde plein, mais il est creux. Je détecte aussi un système de balises de téléportation, de conception similaire à vos balises de rappel, que je fabrique...

Et je crois que je peux emprunter ses courants. C'est comme... une partie de moi ? Ou l'inverse ? Comme un hub... et un réseau de tunnels, superposés. Depuis que nous sommes ici, j'ai accumulé un énorme amas de données stellaires en provenance de ce simple objet.

J'attendais votre retour pour décider de la marche à suivre.

Wahou !!! tu as était fabriqué par qui et à partir de quoi rappel moi ?

Je l'ignore. L'Ange m'a trouvé, et m'a activé. Je n'en sais pas plus...

ouais ouais...
Bon s'y tu es connecté à l'astéroïde et que tu détecte le réseau de téléportation, tu y a accès ? Tu peux nous envoyer à l'intérieur pour appeler l'explorer ? Ou même tu peux peut être l'appeler directement en fait ?

Pendant que Vadran discute avec Shussler, Atridès va vers ses quartiers sans un mot. Récupérer son bouclier, son glaive, et un havresac qu'il compte bien remplir dans la cuisine de bouteilles d'eau et de nourriture non-périssables. Hors de question qu'on l'y reprenne à partir quelque part non préparé.


Il me serait plus rapide de m'y transporter avant de lancer une communication. Mais où aller ? Si vous voulez, je peux tracer une carte de la galaxie couplant mes données et celles de l'objet.

Aussitôt dit, aussitôt fait, les lumières baissent pour faciliter la vue de la carte holographique qui s'affiche maintenant au centre de la pièce. Toute la galaxie connue s'y trouve, et des points bleus la parcourent de ci de là, marqués "balise" et un numéro d'identification. On en trouve dans le noyau, à la périphérie proche de la galaxie du chien, et de celle d'Andromède, et près de chaque galaxie voisine. On en trouve beaucoup dans l'espace Terran, et même chez les autres peuples.

Je n'affiche pas les courants telluriques, mais sachez qu'ils coïncident parfaitement avec ces balises pour naviguer encore plus rapidement.


Oh si je pouvais je t'embrasserais ! Tu viens de faire en 3 secondes ce que je n'ai pas encore eu le temps de faire. On voit toute les balises, et le numéro de celle qui nous emmènera visiter Andromède, et tout les autres monde ! Oh je t'aime Shussler, je t'aime ! En plus avec toi, il suffit de parler, pas besoin de chercher dans des menus !
Ahah, maintenant que tu a accès à tout cela tu va t'éclater en voyage !!!

Et donc l'explorer c'est quel point la dedans ?

Je l'ignore. Je n'ai accès qu'aux points de téléportation, pas à cet appareil.

Vadran regarde fixement les points, il repère la ligne de balise reliant la galaxie du noyau à celle du chien.

Bon aux dernières nouvelles, l'explorer emmené Tildy et Mia chez elle. Il a donc du suivre cette ligne de balise. Je suppose qu'il est resté ici ! dit Vadran en montrant bètement du doigt la balise situé en bout de ligne dans la galaxie du chien. Enfin je veux dire sur la balise 32548.2929.

S'il est là bas et qu'on l'appel d'ici, il faut compter trois jours pour qu'il nous rejoigne, mais on est un peu en manque de temps et tu es rapide.
Si tu prenais cette direction en sautant de balises en balises, il te faudrait combien de temps pour arriver à cette dernière ?

Je crains qu'il soit impossible d'aller plus vite.


Ok, téléporte moi sur l'astéroïde, je les contacte et on avisera quand on aura leur position.

Vadran disparaît, et peu après, arrive Atridès avec son équipement, mais il n'y a plus que lui et le vaisseau.

Atridès cherche Vadran à droite et à gauche...

Ah, putain ! Encore lâché par mes potes sans informations...
Pfff...

Bon, Shussler, tu peux m'expliquer ce que fait Vadran en ce moment, ce qu'il a dans la tête ? J'ai rien suivi... La version pour les nuls, pour ceux qui ne connaissent rien à la "Mer entre les Étoiles", s'te plaît.

... Et en attendant, je vais préparer la popote. Mais je t'écoute, mec. Et donc, Atridès part vers la cuisine, pourtant armé de pied en cap.

Je pourrais vous y amener tous les deux. Mais je crois qu'il ne tardera pas à rentrer. Il passe juste un appel.

A bord de Shüssler...

Vadran réapparait dans un petit éclair de lumière ; une fois que le vaisseau a les coordonnées, il se met en route.


Il leur faudra moins de temps pour traverser notre galaxie que pour passer dans une autre, cependant, et en quelques heures, ils seront arrivés grâce à la magie de la téléportation.

Vadran se rend donc dans la cuisine.

Bon Atri, comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, je crois qu'on va encore avoir un plan pourri à gérer.
J'étais parti joindre et localiser le Sigma. Ils sont partie explorer une nouvelle galaxie que l'on vient de trouver. On est en route pour les rejoindre là.
Le problème est que je n'arrive pas à les joindres alors que nous laissons toujours un opérateur de transmission à bord. J'espère qu'ils sont inconsciemment parti visiter le beta sans base arrière mais je n'y crois pas. J'ai bien peur qu'il leur soit arrivé quelque chose.

Dans ce cas là, bah, on y va. Je me suis équipé...
Atridès érait en train de faire bouillir de l'eau et de couper des légumes. Mais Vadran a immédiatement vu qu'il avait son bouclier de hoplite posé contre le mur, et son glaive à la ceinture.
Il repose son couteau de cuisine, l’essuie et va mettre sa préparation au réfrigérateur.

Je te suis.

J'ai pris la liberté de me mettre en route. Vous devriez manger et vous préparer, ou vous reposer.

J'allais le dire Atri, on a quelques heures de route. Ce n'était pas pour te couper que je disais cela. C'est juste qu'on risque d'avoir encore un paquet de merde à gérer en même temps. J'espère qu'on aura pas besoin de se séparer... C'est toujours plus compliqué quand on ne travail pas en équipe.


Si tu le dis... Bon, le temps que je finisse la popote, dit-il en ressortant ce qu'il avait commencé à couper de la chambre froide, tu m'explique ce que je dois savoir de ton Sigma, avant de mettre les pieds dessus ?

Hé bien, à cela prêt qu'il est beaucoup plus grand, c'est un vaisseau classique avec une technologie de pointe. Il fait la taille d'une ville, peut utiliser des balises de téléportation qu'il sème sur sa route, a été créé par les saints et l'équipage comprend des extra terrestre d'une autre galaxie.
Ça c'est la version courte.
Vadran se saisi d'un couteau et commence à couper des légumes avec atridès.

Vu qu'on a un peu de temps, je te fais la version plus longue mais tu me coupe si ça devient du chinois pour toi. Alors à bord il y a Jason, lui a le pouvoir de donner la vie... Et Vadran commence à faire un topo à Atridès sur les sources, l'équipage et la vaisseau en lui même.

D'accord, je visualise mieux. Et ne fout pas tes doigts comme ça, en coupant les oignons : j'ai pas envie de manger un émincé de Vadran...

Quelques heures plus tard, à bord de Shüssler...

Nous sommes arrivés. Scan de la zone en cours.

Deux appareils détectés : l'un est massif et l'autre, titanesque, comparés à moi. Et je ne détecte aucun signe de vie biologique, si ce n'est des plantes. Un relais en forme d'astéroïde se trouve près des deux vaisseaux, qui sont reliés par un pont d'amarrage.

Du hublot, en effet, on peut voir au loin deux formes massives de métal, tubes géants de l'espace. Autour, des pierres flottantes par milliers, comme de l'autre côté. Si le paysage  au loin n'était si différent, il y aurait de quoi penser qu'ils n'ont jamais bougé.

Il semble que ceux qui ont posé ça là voulaient absolument des pierres flottantes pour y cacher leurs bases.

Donc, le gros vaisseau, c'est le Sigma, mais il n'y a plus personne à bord ?

C'est exact. A moins que quelque chose ne perturbe mes senseurs, il n'y a pas de vie humaine à bord.

 Ok. Merci Shussler. Au moins s'ils ont pris soin de cacher les vaisseaux, il n'a rien du arriver de grave. J'espère qu'ils sont juste inconscient.
Shussler, peux-tu nous téléporter sur le relais astéroïde ? De là on pourra consulter les dernières téléportation sur dans le journal de bord.

Un éclair sans répnse plus tard, et Voici Vadran sur le bord de l'astéroïde avec Atridès, qui découvre ce petit habitacle doté d'une seule chaise dans une pièce ovoïde couverte de machines et d'écanrs. Vadran s'installe et cherche, pendant qu'Atridès observe les lieux, replié sur lui-même : le plafond n'est pas bien haut.

Le réatien pianote et achève sa recherche, en vain : S'il a bien accès aux logs des Explorers, les dernières téléportations amenaient les balises des sources sur l'Explorer Béta, puis les ramenaient sur le Sigma. C'était avant-hier. Depuis, plus aucun log, si ce n'est un appel en absence... Émis par Vadran.

Atridès observe ce que fait Vadran, mais il a le regard de celui qui ne comprend pas tout.


Vadran remarque le regard vide d'atridès et soupire.


 En gros tout nos ordinateur sont connecté, un peu comme nos cerveaux quand je nous met en liaison télépathique.
Du coup d'ici j'ai pu vérifier le journal de bord. C'est un peu comme le journal intime du vaisseau. Cela permet de gérer ce genre de cas, entre autre.
Bref tout ça pour dire qu'ils ont aponté le beta. C'est un nouveau vaisseau, ils ont du aller le visiter puis sont rentré, depuis plus rien.
On se jette dans la gueule du loup ?

Ah bah ouais ! J'attendais que tu dises ça !
Atridès frappe deux fois son glaive sur son bouclier. Et puis, pour sembler plus raisonnable :
De toute façon, faut retrouver ton pote, donc faut y aller...

Vadran s'exécute et pianote sur l'un des écrans.

Après s'être préparés, les deux sources se font téléporter sur l'appareil le plus grand : le Sigma.

Vadran choisit une zone de l'appareil qui permette de se rendre dans toutes les autres zones facilement, tout en étant assez discrète : les toilettes du second étage. De plus, elles donnent directement sur les zones protégées par des plantes vivantes, et probablement les nouvelles protections mises en place par l'équipage.

Les toilettes sont prévues pour tout un équipage, et sont donc assez spacieuses.



Bon, notre mission de sauvetage commence ici. Déclare Vadran en regardant autour de lui. On peut dire que c'est une mission de chiotte ! ne peut s'empêcher de dire Vadran en arrivant, tout contant de sa blague.
Bon on commence par quoi ? La salle de pilotage, on pourra voir si il y a un journal de bord plus précis et peut être comprendre pourquoi l'officier de liaison n'est pas à son poste.

Les deux sources sortent des commodités pour arriver dans un couloir métallique de vaisseau classique, sans goût et sans saveur. Mais au plafond, sur une structure métallique, poussent des lierres qui donnent un aspect surprenant à l'ensemble. La température est normale, donc les systèmes principaux fonctionnent. Les lumières automatiques s'allument à leur passage, allongeant le couloir jusqu'au moment où quelque chose n'est pas normal :  



Au centre du couloir, les lumières s'allument sur un énorme cristal bleu. Il est là, près du couloir de gauche menant au sas. Aucun bruit n'émane du vaisseau, si ce n'est celui des aérations et des machineries. Avec toute la précaution du monde, Atridès et Vadran approchent, et découvrent, enfermée dans le cristal, le visage d'une jeune femme ; sa peau est bleue elle aussi. Son expression, figée depuis l'oracle seul sait combien de temps, est plutôt surprise qu'effrayée.

C'est la pauvre Lapis, l'officier médical.

Mais c'est quoi cette merde !?!

Atridès avance prudemment, bouclier brandi, vers le cristal et la femme qu'il contient. Elle a son plateau repas dans les mains, avec des restes encore intacts.

LAPIS !!! hurle Vadran en tapant sur le cristal ! Atridès, il se passe quelque chose ! Puis il s'élance vers la salle de contrôle voir s'il y a d'autre personne dans le même cas.

Atridès, resté légèrement en retrait, réalise alors une chose : La dénommée Lapis peut bouger les yeux. Ils passent d'Atridès à la gauche, sans cesse... Et s'écarquillent à mesure. Dans le reflet de ses yeux de saphir, il aperçoit une silhouette, flottant dans les airs, comme une toute petite femme. Il se retourne juste à temps pour esquiver une lueur bleue qui vient percuter le cristal de Lapis, le faisant grossir au passage. La petite femme, bleue elle aussi, a une énorme gemme incrustée à même la peau.

Peux-tu arrêter de bouger ?

Je veux bien. Mais toi d'abord ! Atridès déploie le champ de force de son hoplon, garde ses distances et se met à faire jouer son glaive de la main droite.

Vadran ! Je crois que j'ai trouvé la responsable ! C'est une petite femme qui vole !

Pourquoi tu as emprisonné cette fille ?

Ces spécimens attendent leur sort. Ce bâtiment appartient à l'agglomérat. Accepte ton sort, toi aussi.

La fille semble changer son bras en lumière, qui vient se solidifier sur le bouclier, créant un cristal sur le champ de force. Puis son bras se reconstitue, mais lentement. Elle ne peut pas faire ça aussi vite qu'elle espérerait.

Vadran arrive à la salle de contrôle, pour y découvrir trois membres de l'équipage, des éoliens, cristallisés eux auss. Avec horreur, il réalise que tous sont bel et vien vivants ; leurs yeux se meuvent et ils sont tout à fait conscients de sa présence...

Vadran pose la main sur le cristal, le tapote, en fait le tour...

Bon voyons si on peut découper ce truc. Atridès, tu peux essayer d'en couper un bout avec ton épée ? Demande Vadran en se retournant. Atrdès ? Mais où est-il passé encore ? ATRIDES ! TU T'ES PERDU ?crie t'il.

Bah, il arrivera bien à trouver son chemin. Commençons les tests.

Et Vadran tente d'ouvrir un portail sur une partie vide du cristal afin de déterminer s'il peut le découper. Le cristal est fendu immédiatement, et Atridès commence à hurler dans le couloir :

"Vadran ! Je crois que j'ai trouvé la responsable ! C'est une petite femme qui vole !"

Ok j'arrive !

Et tout heureux de savoir que son portail peut l'aider, Vadran se remet à courir vers Atridès.

Je comprends rien de ce que tu racontes...

Atridès arrête le champ de force pour le réactiver peu après : le cristal s'est solidifié sur celui-ci et va se briser au sol faute de lien avec le bouclier quand le champ disparaît, puis le jeune homme en génère un nouveau.

Mais on n'est pas venu attaquer ton vaisseau, tu sais ?
Moi, je préfère qu'on s'arrange plutôt que de d'étriper...

Je n'ai pas le temps pour ces sornettes. Ha !

Son bras, le gauche, cette fois, se liquéfie à nouveau pour illuminer la pièce d'une lueur bleue. Atridès a juste le temps qu'il faut pour la contrer. Il décide alors de contre-attaquer. D'après ce qu'il a vu la première fois, il faut un peu de temps à la "fée" pour préparer une nouvelle frappe. Aussi, il lui envoie un coup du plat de son glaive. Il essuie la rafale de lumière liquide sur son bouclier, et n'a aucune difficulté à faire voler la petite chose contre un mur. L'espace d'un instant, son corps semble avoir les mêmes défauts qu'un hologramme, puis elle reprend sa contenance. Mais elle n'a plus de bras, même si le premier commence à reprendre forme.

C'est le moment que choisit Vadran pour faire son entrée : Atridés entent hurler " ELLE EST OU LA FEMME BLEUE ?", avant de voir un Vadran débouler avec une glissade contrôlée au bout du couloir.

Elle est là !

Et il lui remet un coup du plat de l'épée. Moins fort, cette fois. Mais il décide de la harceler pour qu'elle n'ait aucune chance d'être en état d'attaquer à nouveau.

Arrête d'essayer de me pétrifier, et j'arrête de te taper dessus !

En guise de réponse, la petite femme bleue clignote puis disparaît, exactement comme un écran qui s'éteint ; sa gemme tombe au sol, inerte, alors que son corps cesse d'exister.

Oh merde, c'était quoi ça ? Demande Vadran en s'approchant du crystal, hésitant à le ramasser.
Tu as déjà rencontré une de ces créatures ?

Jamais.
... Mais j'ai vu Lapis bouger les yeux. Elle est vivante, donc les autres aussi, normalement.

Oui, ils y en a en salle de commande aussi. Ils ont l'air tous vivant. Mon portail découpe cette merde, on va pouvoir les sortir sans les blesser mais... Ça va être long et me prendre beaucoup d'énergie.
Ou alors on va faire un tour dans les labos, il doit bien y avoir des outils pour faire ça, voir des robots.
Tu me suis ?

Je veux bien.
Mais tu es sûr que c'est une bonne idée de laissr ce truc-là ici ? Je pense pas que je l'ai tué.
J'ai plutôt eu l'impression qu'elle est rentré dans sa gemme comme un bernard l'hermite dans son coquillage...

Tandis que les deux sources évaluent la gemme, Vadran réalise que beaucoup de choses ici sont dotées d'un esprit conscient. Les plantes du plafond, par exemple. Et aussi le poste de commandes. Jason a donné la vie au processeur central de l'Explorer, probablement pour le faire bouger sans avoir besoin de Vadran.

Pendant qu'il évalue la situation, il réalise qu'Atridès a raison : la gemme a un esprit, mais il est endormi.

Non tu ne l'as pas tué. Elle est assumée, ou endormie. Elle a peut être consommer toute son énergie. On va profiter de ce répis pour en savoir plus et comprendre ce qu'il s'est passé ici.
J'espérais qu'à son réveil elle sera plus à même de discuter.

Tout en parlant il s'approche du bloc contenant Lapis, pose la main dessus et tente d'entrer en contact avec elle.

J'espère qu'elle voudra discuter un peu plus. J'ai essayé d'engager la conversation, tu sais ?
Sinon, bah, je lui retaperai dessus jusqu'à ce qu'elle comprenne...

Et aussi, je pense que je peux couper ces cristaux avec le champ de force de mon bouclier. C'est pas chirurgical, mais bon, pour le plus gros...

Lapis, tu m'entends ? Tu peux me répondre ?

Oh par les anciens, merci ! Merci !
J'ai essayé de prévenir votre bel ami, mais je ne pouvais pas ! Vous allez me sortir de là ? Je n'entends rien d'ici !

Oui ne t'inquiète pas, on va tous vous sortir de là. Ça va bien se passer mais il me faut des informations. D'où vient cette chose, ou l'avez vous trouvé ? Savez vous ce qu'elle veut et surtout : est elle seule ?



Atridès j'ai établi le contact pour avoir des infos, je t'ajoute. Deux cerveaux valent mieux qu'un.

J'étais dans la cantine, et j'allais prendre mon repas dans la salle de contrôle, quand elle m'a gelé avant que je puisse réagir et est passée à la suite !

On monitorait les communications avec l'équipe du capitaine. Ils sont partis avec  les Egérians sur l'autre Explorer, le Beta. Il faudrait demander à Mistral, il aura plus communiqué avec eux.  

Bon, on va commencer par te sortir de là. Je peux faire le gros œuvre avec mon bouclier. Lorsque j'arriverai plus près de ta peau, il me faudrait un marteau et un burin. Vous avez ça, ici ?
Et Atridès commence déjà par calculer un angle d'attaque pour le champ de force du hoplon. Tranquilement au départ, pour tester, au plus loin de Lapis.

 Bon je te laisse commencer le.gros œuvre Atridès, je vais chercher de quoi faire les finitions sans blesser les gens emprisonnés à l'intérieur.

Et Vadran va ramasser la gemme sur le sol ; il prend bien garde à laisser son esprit connecté à la créature afin de prévoir son réveil. Qui sait, peut-être voudra-t-elle parler après cela. Puis il se dirige vers le laboratoire pour trouver un outil adéquat.

Il leur faut vingt bonnes minutes pour trouver la meilleure méthode : le bouclier est finalement jugé dangereux,
alors que le portail fait une coupe nette. Chaque fois que le cristal est entamé, il se met à luire et une partie disparaît, ce qui leur facilite grandement la tâche. La suit est assez simple.

Atridès réalise que la fille dans la gemme ne semblait pas bleue à cause de la couleur du cristal : elle est naturellement bleue de peau, comme plusieurs membres de l'équipage qu'ils doivent libérer. D'autres sont des hommes et des femmes plus conventionnels. Il y a au moins une égériane, à en juger aux cheveux roses.


On leur explique que Jason, Zeccharius et le docteur sont partis, ont rapporté avoir trouvé des pierres précieuses partout sur la coque de l'appareil puis dedans. Ils pensaient à une sorte de système de protection magique. Et là-dessus, l'équipage a été gelé dans un cristal de lumière solide, coupant net les conversations.


 Bien il semble que l'urgence soit gérer pour le moment, il n'y a plus qu'à régler le problème à la base et nous pourrons reprendre nos affaires.Je vais aller faire un tour sur le beta voir si en ramenant leur amie chez elle, il y a moyen de discuter. Je ne risque rien avec mon portail. Si quelqu'un veut m'accompagner.

Je viens avec toi. Si ce truc de "piège de cristal" est magique, je pourrai être utile. Et aussi s'il y a de la bagarre et qu'on s'en prend plein la gueule...

Ils se font donc téléporter à bord de l'explorer beta et Vadran essaye de contacter la fille dans la gemme,
en espérant qu'il puisse la réveiller et régler le différent.

  Bonjour Madame.
Excusez moi de vous réveiller mais il semblerait que mes amis ai commis une erreur, ce qui a provoquer un quiproquo. Nous venons d'arriver chez vous ou je souhaite vous rendre au votre et si vous êtes d'accord, j'aimerais discuter.  

Atridès lui, reste vigilant. Comme s'il était en train d'investir une place-forte ennemie...


Je n'arrive pas à la réveiller. Mais à première vue il y avait beaucoup de gemme, on trouvera bien un interlocuteur.

... Et c'est à ce moment que Vadran comprend ce qu'ont dû vivre les autres membres de l'équipage. Une fois téléportés sur l'appareil Beta, ils se retrouvent dans une coquille de métal sans vie. La poussière forme des structures solides  et larges par endroits. Mais ce n'est pas le pire. Vadran n'a pas réussi à contacter l'esprit dans la gemme, mais il peut en sentir des dizaines d'autres, maintenant. Heureusement, elles semblent aussi endormies.

Mais ont-elles le sommeil léger ? Parce que chaque pan de mur est incrusté de dizaines de gemmes de tailles, de formes et de couleurs différentes.

Au sol, des traces de pattes et des traces de bottes dans la poussière alertent Atridès : ils sont partis par là, où que ce couloir mène, avant de croiser qui que ce soit.

Atridès attire l'attention de Vadran sur les traces en pointant son glaive dans leur direction, mais sans prononcer le moindre mot. Puis il se met en marche, en les suivant lentement, sans bruit, s'arrêtant parfois pour mieux écouter ou regarder.

Après le couloir, ils sentent des énergies régulières, mécaniques, émaner de derrière une cloison ; ils approchent du "cerveau" du vaisseau, ou d'un système important. A force d'évoluer auprès de centaines de gemmes vivantes, les sources réalisent qu'ils peuvent les sentir à moindre distance ; et leur signature énergétique est vraiment différente des humains : il n'y a rien d'organique chez eux. Ils sentent aussi des sources, et Atridès en reconnaît au moins une sur les quatre : C'est Jake !

Pour Vadran, les autres sont connus. Jason, Zeccharius et le docteur. Leur immobilité laisse à penser qu'ils doivent être captifs.



Ils sont derrière cette cloison. Je jette un coup d'oeil avant d'y aller.

Et Vadran ouvre un portail par lequel il passe la tête pour voir ce qu'il y a de l'autre coté. Dans la salle,
derrière un mur d'une épaisseur impressionnante, se trouvent les puissants moteurs hyperspatiaux, et toute la machinerie qui les anime remplirait aisément une usine.

Entre les poutrelles métalliques et les chambres pneumatiques, gelés dans le cristal comme des moustiques dans l'ambre, les sources perdues sont là, immobiles. Aussitôt, Vadran sent l'esprit de Jason se poser sur le sien :

Enfin ! On Commençait à douter de votre arrivée.

Ne soyez pas ridicule, mon rêve était très clair. C'est juste que nous ignorions à quel moment ils viendraient. Vous manquez de foi en mes dons, Jason.

Désolé, Doc.

Vadran, surtout, ne traîne pas : Ces trucs sont des malades. Ils ont squatté l'Explorer pour envahir notre coin, et chaque gemme contient une personne. Ils ont l'air de s'être rassemblés dans le poste de commandes, mais les endormis sont partout.

Ton pote Jason est dans le tas ? Et tu peux dire à Jake qu'on va vite le sortir de là ? Il aime pas trop rester enfermé...

Ok on fait vite, ajouté Jake dans la discussion, je partage avec Atridès.[/color]

Ils sont tous là mais il faut faire vite. C'est une invasion consciente à première vue. Et sans bruit si possible.

Ouais, bah s'ils sont si nombreux, 'faut commencer par libérer nos alliés.
Tu vas plus vite avec tes portails que moi avec mon bouclier pour démolir ces cristaux. Dépêches-toi, je sécurise la zone.

On te sors de là très vite, Jake.

Ok. Je prend le portail et je commence, fais le tour.

Atridès, je ne sens rien d'ici, mais tu dois savoir qu'ils sont très forts. Plus forts que nous. Et on ne peut pas les tuer en leur mordant la gorge, pas la peine de viser. Ils ne saignent pas non plus. Ils disparaissent dans leur coquille, comme un escargot.

C'est noté. Merci pour l'info, Jake.

Je crois que c'est pour guérir leur corps. En plus ce machin est déjà vivant, je ne peux rien faire non plus. On vient de trouver une super parade contre nos pouvoirs. Zeccharius ne peut pas non plus produire de spores, et le doc pouvait juste nous dire que vous finiriez par arriver...

Comme Atridès écoute la conversation télépathique des autres, il longe le couloir, dos au mur, le glaive et le bouclier prêts à frapper, quand il entend un vrai bruit. Un bruit de pas, lourds. Alors comme ça, ils ne flottent pas tous dans les airs.

Les pas se rapprochent d'un angle en "T". Soit la chose a quatre pattes, soit ils sont deux, juste au détour de ce couloir. Et il est hors de question de faire demi-tour...  

Atridès s'arrête net pour rester hors de vue, et met un genou au sol silencieusement. Il positionne son bouclier pour se donner une couverture maximale, mais sans activer le champ de force pour l'instant. En fait, il se prépare à couper un jarret par surprise. Après, on verra...

Deux humanoïdes de fortes statures passent alors soudain sous ses yeux, sans même se détourner. Elles sont hautes, larges et parlent une langue inhumaine, mais le ton ne semble pas agité.





Elles passent devant Atridès, qui se trouve partagé : saisir l'opportunité d'une attaque parfaite, ou rester discret ?

Voyant que leur chemin les éloigne de ses amis, Atridès décide de rester immobile. Après tout, le but était de surveiller les abords afin permettre à Vadran de renforcer leur nombre tranquillement. Gagner du temps et sécuriser. Donc...
Néanmoins, le théopolien écoute attentivement leur dialogue inintelligible, et mémorise le chemin qu'ils prennent. Une fois les deux créatures hors de vue, Atridès s'engage dans le couloir, serein.


C'est alors qu'il tombe nez-à-nez avec une troisième créature !



Celle-ci ne touchant pas le sol, il ne pouvait l'entendre...

Immédiatement, il remet un genou au sol, se couvrant presque entièrement derrière son bouclier, glaive en arrière, prêt à frapper s'il le faut. Mais il a un petit sursaut...

Eh ! Mais... Tu ressembles à Grenat !

Oh. Un autre spécimen biologique. Comment pourrais-tu avoir rencontré un grenat...

Et que comptes-tu faire ? Me découper ? Et ensuite ? Pose ces armes, voyons. tu te ridiculises.

Je garde mes armes. Au cas où je serais obligé de te renvoyer en stase dans ton cristal. Atridès essaye de jouer à celui qui en sait plus qu'en réalité.

Mais j'ai vraiment rencontré Grenat. C'est une amie. Et j'ai aussi rencontré ses sœurs, Améthyste et Perle. Elle m'ont dit qu'elles venaient d'une autre galaxie...

Toi aussi ?

Une amie. Fascinant. Ce mot est nouveau comme tous les autres, mais son concept ne nous est pas familier. Nous n'avons que le devoir ; ton mot décrit un attachement illogique. Nous sommes tous faits dans un but spécifique, contrairement à vous.

Les grenats sont des guides et des explorateurs. Les améthystes, des guerriers et des outils. Les perles remplissent simplement les basses tâches. Je suis Onyx. Je trouve les problèmes, et je les purge. C'est pourquoi toutes ces gemmes sont ici. Et c'est pourquoi, quelle que soit ta force, il ne m'arrivera rien.

Rends-toi.

Atridès pose son glaive au sol, juste à côté de lui, mais garde son bouclier dressé. Un geste de bonne volonté pour tenter de gagner quelques secondes, mais qui ne coûte rien. Il en profite pour jeter un regard éclair dans ses six heures. Hors de question de se faire avoir par surprise.

C'est marrant, parce que moi aussi je trouve facilement les problèmes. Et parfois, je dois les purger...

Bon, sinon, c'est quoi ton problème, ici ? Si ça tombe, je peux aider... Et si c'est nous le problème, pas de soucis, on compte bien s'en aller rapidement.

Nous habitons ici depuis bien trop longtemps maintenant. Vos semblables venaient réucpérer l'engin. Mais tant que nous n'aurons pas d'alternative, il restera en notre possession. C'est chez nous.

Persuadez vos "amis" de cette réalité, et nous n'aurons pas de griefs.

Je peux faire ça... Mais c'est plus pratique s'ils sont en capacité de parler, moi aussi, et qu'on ne se sente pas trop en danger ! 'Fin, tu vois ce que je veux dire, Onyx ?


Je comprends que vous êtes venus ici chercher les vôtres. Pour repartir, vous devez abandonner le vaisseau. Si vous consentez à persuader nos prisonniers, je les laisserai repartir. Cette galaxie est énorme. Il y a de la place pour tous. Notre race n'a même pas besoin de vos pré-requis d'organiques. Nous pouvons habiter un lieu dépourvu de cet oxygène qui vous plaît tant, par exemple.

Mais sinon, je ne peux me permettre de vous renvoyer pour que vous rameniez d'autres organiques sans cesse.


Derrière deux murs, Vadran commence à faire tomber ses compagnons dans des portails qu'il redirige directement vers l'entrée de la salle des machines. Vu que son portail fonctionne, ils ne craignent rien. Autant se réunir et étudier tout cela ensemble En quelques minutes, il est revenu là où il avait laissé Atridès, mais le géant, lui n'y est plus..

Sors Jake en premier ! Il pourra se faufiler dehors plus facilement.


Ah l'idiot, il est encore parti dans son coin. Bon je m'occupe de vous en premier, vos pouvoirs sont inutiles contre eux. J'irais le chercher après. Je commence par Jake donc.

A l'aide de ses portails, Vadran place Jason et le doc de façon à ce qu'ils ai la vue chacun sur un côté du couloir et commence à découper le bloc de Jake. Le processsus est presque insonore ; Aussi entend-t-il Atridès parler au loin. Sa source aussi est aux limites de sa perception. En trois coups de portail bien ciblés, le cristal finit par se désagréger autour de la tête du chien, qui tel un serpent, glisse hors de sa prison comme si son cou s'écoulait vers le sol, avant de reprendre la consistance d'un chien "normal".

Et il se rue aussi sec vers le Théopolien.

Roh le con !  

Et Vadran se met à courir à la suite de Jake.

Ils arrivent derrière Atridès, face à une femme à la peau noire d'ébène, sans expression, qui le toise de derrière une grande visière minérale. Jake a les pattes tendues, les dents sorties et les oreilles en arrière : il est prêt à bondir.

A ce moment là, la femme répond et ils entendent :


Je demande une solution permanente. Nous ne pouvons pas sans cesse être envahis d'organiques.

T'inquiète pas pour ça, Onyx...
On peut même trouver mieux qu'ici. Je n'y connais rien en astrogation, mais mes potes, c'est des cadors dans le domaine. je suis sûr qu'ils connaissent une chouette planète tranquille où il n'y a personne !

Il vous faut des trucs en particulier, pour vous sentir à l'aise ?


Reste calme Jake.

Rrrr...

Et Vadran avance pour se glisser aux côtés d'Atridès.

Bonjour Madame...Onyx, c'est ça ? Vadran, enchanté. Je m'excuse de vous avoir interrompu mais continuez je vous en prie.

Topazes.

A ce simple mot, deux gemmes se détachent du mur et en tombent dans un bruit crsitallin. Deux topazes,
à la forme octogonale.

Dois-je conjurer d'autres de mes congénères à mon tour, homme au bouclier ?

Ça ne sera pas nécessaire, je pense.

Lui , dit-il en indiquant Vadran, c'est un de ceux qui connait la géographie de l'espace et qui pourra aider ton peuple. Et lui , ajoute-t-il en présentant le chien, il rapplique toujours quand il sent que je ne suis pas en totale sécurité.

D'ailleurs, moi, c'est Atridès. Lui, c'est Vadran, et lui, Jake.

Nous n'avons pas besoin de votre aide. Ce moment est important pour nous, ne vous en mêlez pas.

Derrière elle, les deux gemmes jaunes se mettent à flotter dans les airs. De la gemme, une sorte de lumière liquide est émise ; elle tisse des motifs jusqu'à ce que des bras, un torse et une tête appraissent sous la gemme, devenue une sorte d'oreille d'un côté ou de l'autre des Topazes.

...

...

Bonjour messieurs. Je ne sais pas exactement ce que vous faites et je ne compte pas m'en mêler plus que nécessaire. A dire vrai, je suis venu chercher mes amis qui semblait avoir besoin d'aide. Jake ici présent et maintenant sorti de sa gemme et j'aimerais faire de même avec les autres si cela ne vous parait pas trop demander.
D'ailleurs à propos de demander, d'ou venez vous et depuis quand êtes vous à bord de ce vaisseau ? y avait t'il un équipage quand vous en avez pris possession ?

La gemme retire sa coiffe, et ses yeux sont si clairs et luisants qu'ils en sont hypnotiques/

L'Aggrégat possédait cet appareil. Nous le lui avons pris. Quel droit revendiquez-vous sur lui ?

Dans le même temps, de Vadran à Atridès :

C'est moi ou ils sont parano ?

J'en ai bien l'impression... Et pourtant, j'ai été cool. T'as vu ? J'ai réussi à entamer une conversation, et je ne leur ai même pas tapé dessus !

... Oh, aussi, je connais leur race. J'ai rencontré des "gemmes" de leur peuple sur la planète-vacance. J'ai même failli me taper leur chef, Grenat. Mais le fait qu'elle avait trois yeux, ça m'a un peu refroidi...

Ah c'est cool ! Il y a donc moyen de négocier, ils sont sociable finalement.

Ouais, vite dit quand même... En tout cas, moins que les exploratrices que j'ai rencontré sur Zibbarit.

Alors ? Vous nous avez abordés par deux fois. Vous avez donc un moyen de pénétrer ici à volonté. Comment avez-vous fait cela ?

Et bien comment dire. Ce vaisseau fait partie d'une flotte connectée, en quelque sorte. Il était l'un de nos vaisseaux avant que vous n'en preniez possession. C'est presque pas un mensonge, ça. Et nous ignorions votre présence en arrivant à bord.Techniquement parlant ce n'est donc pas un abordage. Nous ne vous voulons aucun mal. Sans nouvelles de mes amis je suis venu les secourir et nous voilà. Mais je suis sur que nous pouvons nous entendre.
J'ai juste un peu de mal à comprendre votre but et ce qui s'est passé. Mes amis vous ont ils attaqué ? Pourquoi les avez vous paralysé dans vos gemmes et que recherchez-vous au juste ? On pourrait peut-être vous aider plutôt que de se combattre ?

Sans vouloir vous offenser, avant d'étudier vos amis, nous les avons considéré comme des nuisibles. C'étaient des intrus. Il nous a fallu un temps avant de réaliser qu'ils étaient doués de parole. Nous n'avions jamais vu d'êtres tels que vous. Par pure précaution, nous les avons isolés. Étudiés. Et ainsi, nous pouvons converser.


Au fait, je trouve dommage que vous ne soyez pas totalement honnête.


Mais je suis honnête, j'ai réellement envie que nous trouvions un arrangement !
A dire vrai, les propriétaires de ce vaisseau nous on permis d'y avoir accès et c'est ainsi que nous pouvons aller et venir, mais c'est la première fois que nous y mettons les pieds. D'après nos données il était vide, nous ne nous sommes donc pas pressé.

De notre point de vue, c'est un moyen de transport qui nous permet d'aller et venir et de découvrir le monde, des planètes, des peuples tels que vous. Nous cherchons à rencontrer de nouveaux peuples et à éviter les conflits. Aussi je suis fort heureux de vous avoir rencontrer et j'espère que nous resterons en bon termes.
En tout cas j'ai pu remarquer que vous n'aviez pas fait de mal à mes amis et je vous en suis reconnaissant.

Et vous, pourquoi êtes vous ici, que voulez vous ?

Je ne comprends pas tous vos mots. Mais nous devons le garder pour notre survie, nous sommes donc prêts à nous battre jusqu'à la fin s'il le faut.

Nous ne comptons pas partager nos désirs avec vous. Cependant, je suis ravie d'apprendre que vous n'avez pas d'intentions belliqueuses. Que faîtes-vous après avoir rencontré un peuple ?

Nous discutons, comme dans le cas présent. pour essayer de se comprendre. Que ce soit le vocabulaire, les coutumes, la mentalité, tout est souvent différent. Il est important de se comprendre.
Et ensuite si le peuple est d'accord et en a envie, nous pouvons mettre en place des échange d'idées, d'aide, de matériaux. De quoi nous faire grandir tout les deux en sommes. Si le peuple préfère ne plus nous voir, nous repartons.
Par exemple, je commence à comprendre votre fonctionnement je crois, j'ai bien compris que vous deviez gardé ce vaisseau pour survivre, mais pourquoi ? qu'est ce ou qui vous menace et en quoi vous aide t'il ?

Je crains que votre insistance à vouloir connaître notre passé ne nous mène nulle part. Cessez donc.

Vous dîtes vouloir nous aider, mais vous ne pouvez le faire qu'en nous laissant. Si vous refusez de partir, je devrai vous emprisonner avec les autres. Je suis navrée de devoir recourir à la menace, mais ma patience est limitée.


Oh, mais qu'avons-nous là !

Jaspe, reste en dehors de ça !

La nouvelle venue, qu'Atridès avait vue passer, semble plus grande que lors de son passage tout à l'heure. Ses yeux brillent d'un éclat fou, et elle commence à se replier sur elle-même. Mais ce n'est pas pour obéir à Onyx. Elle va leur foncer dessus !

Haaaaaaaaa !

Vadran ouvre donc un portail devant la nouvelle venue qui les charges avec une sortie juste devant une paroi du vaisseau. Il fait mine de continuer comme si de rien n'était, mais c'est difficile : sept mètres plus loin, Jaspe vient de traverser la paroi métallique dans un bruit assourdissant de métal déchiré. Sans son réflexe, Vadran n'imagine même pas dans quel état il serait. La poussière et des dizaines de gemmes volent un instant dans l'ambiance à nouveau silencieuse, et Vadran reprend.

Oh, je suis désolé de vous brusquer. Je ne voudrais pas abuser de votre patience, vous n'avez pas l'air d'aimer parler. Je veux bien partir mais... Ce vaisseau, vous comptez nous l'emprunter combien de temps ?

C'est donc ainsi que vous procédez. Fascinant. Jaspe, si tu tiens à rester chez eux, tu montreras désormais moins d'animosité envers les habitants de cette galaxie. As-tu retenu la leçon, troisième classe ?

[/url] Je pourrais te briser avec cette seule main !

Ce ne serait pas la première erreur que tu regretterais. Ni la dernière, si tu n'apprends rien. Pars, avant de briser autre chose que notre seule chance de survie.

.... La géante jette un regard meurtrier vers Atridès, la cible initiale de sa charge. Son visage se renfrogne et elle finit par repartir en balayant de la main les débris de la paroi. Elle part d'un pas si lourd qu'il laisse des traces dans le métal au sol. Onyx se retourne vers elle tandis que les deux topazes se regardent, circonspects. Eux-mêmes semblent intimidés par l'effusion de Jaspe.

Comprenez-vous que je ne puis assurer la sécurité de qui que ce soit dans cette ambiance ? Je serais ravie de vous parler. Mais pas ici, et pas aujourd'hui. Il n'y a plus de pureté initiale. Plus de dirigeant. Et nul ne saura où cela nous mène, tant que nous n'aurons pas trouvé un monde hospitalier.

Mes compatriotes détruiraient tout intrus tant qu'ils se sentent en danger. Et Jaspe a raison. Mon rang était supérieur au sien. Mais il n'y a plus de rangs, et elle est réellement supérieure à moi sur le plan physique.

Vous devez vite partir.

Très bien. Je ne voudrais pas vous attirez d'ennui, nous allons donc prendre congé. J'ai réellement été ravis de vous rencontrer. Quand vous en aurez le temps, faites moi signes. Vous êtes la bienvenue sur notre vaisseau, nous pourrons y parler librement. J'ai moi même beaucoup à faire en ce moment, mais je serais heureux de pouvoir discuter plus longuement et vous aider à trouver votre monde hospitalier si vous le souhaiter. J'ai bien quelque idée en tête mais nous verrons à notre prochaine rencontre. Jake, Atridès, on file.

Sur ceux Onyx, au revoir. Dit Vadran en faisant un signe de la tête. Il fait mine de partir, et au bout de quelque pas, se retourne.


Une dernière chose. Pouvez vous libérer mes amis ou je m'en charge sur la route du retour ?

L'effet n'est pas permanent. Je vous contacterai, lorsque nous pourrons parler sans danger. Je ferai ce que je peux pour vous rendre votre appareil, si vous nous laissez assez de temps.

Au revoir Vadran, Jake et Atridès.

A bientôt, Onyx. Et t'inquiète pas pour le temps, nous aussi on a des trucs urgents à faire dans l'immédiat.

Nos trois amis prenne font donc demi tour pour rentrer. Ils vont inévitablement recroiser leurs amis toujours serti dans leurs gemmes, aussi Vadran engage donc la discussion avec Atridès.

Je vais embarquer Jason quand même si tu es d'accord. On en a besoin rapidement pour sortir l'ange du pétrin. Laisser les autres en gage de bonne foi et on viendra régler les problèmes ici quand on aura fini sur l'olympe, ça te va ?

Tu ne préfères pas les rapatrier sur l'autre vaisseau ? Ce serait plus prudent... Et ça ne prendrait pas longtemps. Il suffit de les décoller du sol, après, je peux les porter.
Quand Onyx nous a dit de partir, ça comptait pour eux aussi, je pense.