Voyager NG Le space opera nouvelle génération |
| | Le chat d'Atridès | |
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Auteur | Message |
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Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 44 Localisation : Lille
| Sujet: Le chat d'Atridès Dim 4 Sep - 3:51 | |
| La semaine dernière, Artidès fuyait l'îre du marchand-aux-tois-filles, sa toge dans une main et son glaive dans l'autre, tentant de tenir sa bourse en cachant ses bourses. Il se souvient avec un petit rire en coin qu'il était tombé, quelques centaines de mètres en contrebas, dans une mare de cochons sauvages. Il était nu et couvert de boue, en train de ramasser ses affaires lorsqu'il entendit un rire cristallin venant des arbres, plus loin.
Il était Théopolien de naissance, et on lui avait toujours déconseillé de se rendre à Astropolis. La ville des étoiles, où la magie n'a pas cours. la porte vers la galaxie. Et le rire était celui d'une fille étrange, une fille des étoiles. Il s'était empréssé de l'avertir qu'il fallait fuir le marchand qui allait arriver avec ses hommes d'armes et le prêtre Tibérius. Elle l'avait aidé, ils avaient couru, et comme Artidès était très en forme à cause de la nuit précédente, plus la sueur, la situation et les étranges cheveux violets de Joidichicarella sur le fond vert de la forêt des murmures, éclairé simplement par le soleil du matin...
Bref, tout s'était très bien encastré.
Même la discussion qui s'était ensuivie. Elle lui avait dit au revoir, et c'était la pemière fois qu'une fille avec qui il prenait du plaisir ne voulait pas l'épouser ou lui faire fuir le courroux paternel.
Joidichicarella, l'égérianne. la fille des étoiles aux cheveux violets qui peine à marcher droit sur la terre ferme à cause de la "gravité". La fille qui n'avait jamais mis le pied sur le sol d'une planète avant Théopolis. Joidichicarella l'amante, l'amie et l'aventurière. Il n'avait pas pû s'empêcher de vouloir la suivre, tant sa vie semblait palpitante.
Elle voulait voir le pays, et ils passèrent quatre jours à marcher ensemble. Il lui montra les auberges et les routes, les fêtes et en un menu larçin, lui trouva une toge de femme pour arpenter plus calmement le pays. Elle avait des objets technologiques endormis. mais très finement ouvragés. Très lisses.
Et puis il la ramena vers Astropolis et voulut faire demi-tour. Mais elle lui suggéra de partir avec elle pour une courte période. Il pensait ça impossible, mais elle le persuada de teindre ses cheveux en vert pour passer pour l'un des siens, et embarquer dans la barge égérianne. C'était comme une ville, mais flottant dans l'espace.
Tout Théopolis était terne en comparaison avec Astropolis. leurs fameuse "technologie" fournie à Théopolis n'était rien face à ce qui fonctionnait là bas. leurs cartes brillaient dans l'air, leurs chaussures pouvaient les faire voler, parfois, et le sol se mouvait seul à certains endroits.
Mais depuis deux jours, celle qui demandait à être juste appelée "Joie" l'avait promené sur la Barge, lui avait présenté de manière très intime maints et maintes des ses amis, et il avait vidé des bouteilles de tous leurs hydromels aux fruits. Comme il lui fallait travailler pour la communauté, elle lui trouvé une place comme accompagnateur d'un marchand local. Il devait justement le rencontrer plus tard, pour savoir s'il accepterait de veiller sur l'homme en question. Si oui, il avait été conclus que l'homme, un nommé Ellon Compor, s'occuperait de son acceptation sur le vaisseau et de lui fournir un train de vie aisé contre quelques heures de travail certains jours. Mais il lui restait deux heures à tuer en attendant, et le vaisseau devait faire escale à une station en orbite de Umhlaba, une planète quelconque aux yeux d'Artidès.
Finalement, il était devant un nouveau choix. Rester et payer son trajet en travaillant pour cet homme, ou descendre sur umhlaba. Une planète dont il ne savait rien, si ce n'est qu'elle était peuplée de nubiens des légendes et que les océans la recouvraient, excepté pour quelques grandes îles.
Après avoir fini son verre à cette auberge d'où on peut voir les étoiles et la station orbitale, où elle lui avait fixé rendez-vous, Joie vint le rejoindre. Il ne savait plus dire le jour du soir. Mais il nétait pas levé depuis bien longtemps. Ah, parfait Atridès, tu es là. On a deux bonnes heures avant de rencontrer Compor, tu veux aller faire un tour au marché Umhlabais ? Il y a un cirque qui y séjourne, en ce moment. [En recherche d'avatar] Hummm ? Ah oui, ça peut être sympa. J'aime bien les marchés, il y a toujours de bonnes odeurs et de l'animation. Tu comptes acheter quelque chose ? Oh, tu sais, mon truc à moi c'est plutôt de marchander les compétences et les informations. Alors... on verra, j'imagine. Les gens du cirque sont fascinants. On a les meilleurs marchés et les meilleures fêtes mais les terrans et leurs cirques, ou leurs théâtres, ça me passionne. Tu as déjà vu le lanceur de couteaux aveugle ? Il peut tirer des couteaux super vite alors que sa cible est accrochée à une roue volante qui tourne sans cesse sur elle-même. Et leur clown... Oh, tu ne me croirais pas sans l'avoir vu. Oui, il faut vraiment qu'on y aille. [En recherche d'avatar] Bon, alors on y va ! J'en profiterai pour acheter de la nourriture. Parce que votre barge est sympa, mais la cuisine, c'est une catastrophe. Et tu me montreras le cirque qui t'excite tellement ! Il ne leur faut pas longtemps pour arriver dans la zone centrale donnant sur tous les vaisseaux. La foule est assez dense, aussi doivent-ils ralentir et se retrouvent parfois séparés de force. A un moment, cependant, Atridès ne trouve plus Joie, et en la cherchant, finit par apercevoir cette drôle de petite fille à oreilles de chat. Elle a aussi une queue, et le tout est doté de longs poils de la couleur de ses cheveux. Elle se fait plus petite qu'elle ne l'est déjà et s'approche d'un petit garçon en pleurs.
Mais pas signe de Joie.[En recherche d'avatar] Bah, elle vit sa vie. On se retrouvera bien. , pense Atridès en s'intéressant à la fille-chat et au petit garçon. Et en allant nonchalamment vers eux, d'ailleurs. Des femmes-oiseau, des femmes-jument, des femmes-serpent, il a déjà vu. Mais des filles-chat, jamais.
Dernière édition par Xavier le Dim 4 Sep - 22:07, édité 2 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 44 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Dim 4 Sep - 16:22 | |
| Au même moment, sur la même station, la troupe de Galactico le Magnifique, dont le vaisseau était amarré depuis trois semaines déjà, vaquait à ses diverses occupations. Leur vie les emmenait jouer à toutes sortes d'endroits, et pour eux, la station orbitale d'échanges était l'endroit idéal pour les activités... secondaires. Une fois sur la planète, ils seraient en vacances : entre les prestations, il n'y avait qu'à apprécier la compagnie et les paysages locaux, et c'était un paiement suffisant.
Pour le moment cependant, ils comptaient rester se produire ici, au centre des arrivées et des départs, ce qui leur permettait de drainer un public quasi-constant. Dans les couloirs de la station, Miao, la mascotte, revenait voir Astley, le lanceur de couteaux. Elle n'avait pas le droit de se ballader seule, jamais. Elle devait rester à distance de vue. Et Astley, son gardien du jour, était un habile lanceur, découpeur, et pickpocket.Il avait l'oeil. Tout ce qu'elle savait, elle le lui devait. Il le lui répétait assez souvent pour qu'elle s'en souvienne.
Envoie ça au vieil aveugle. Tu commences avoir le coup du coupe-poche, petite. Dit-il en rangeant dans les poches de son manteau la monnaie et les effets récupérés par Mia dans les poches des passants. Changeons de zone de travail. tu as de bons yeux et du nez. Essaie de t'en servir. Trouve-moi des innocents. Je vais te faire voir quelque chose de nouveau. Allez, va me trouver un jeune spécimen, qui regarde partout autour de lui et qui a l'air perdu. Seul, c'est mieux. Pas quelqu'un de méfiant. Tu m'indiques, et si la cible me plaît, je te dirai quoi faire. Marchons, maintenant. Astley, en public et au spectacle, fait semblant de ne rien y voir. Elle sait qu'il n'en est rien, mais il trouve que ça ajoute du charme à son spectacle. Les lunettes, il ne les quitte jamais et elles sont d'un noir mat, et pourtant totalement transparentes. Il demande fréquemment son chemin, et son attitude de vieil homme sans défense est très convaincante. Miao a l'habitude de cet exercice et s'exécute aussitôt. Mieux vaut ne pas montrer d'hésitation quand elle reçoit un ordre. Trop petite pour bien voir si elle reste au sol, elle monte sur une rambarde, et observe la foule tout en avançant sur la pointe des pieds à la suite de l'"aveugle". Elle cherche une victime potentielle des yeux... Mais l'endroit est plein d'égérians aguerris, de Terrans sombres, et de marchands avides. Pas vraiment l'idéal pour l'innocence. Elle redescend pour rejoindre Astley, et lui dire qu'il faut aller bien plus loin dans la station, quand elle aperçoit un petit garçon, de pas plus de sept ans, qui cherche autour de lui et dont les yeux commencent à s'humidifier. Il est sur le point de pleurer. Mia hésite. Il a l'air tellement triste. Elle sait bien que si elle le désigne à Astley, il aura encore plus d'ennuis, mais si elle ne le fait pas... Elle essaie de repérer rapidement un autre pigeon, mais trop tard. Le lanceur de couteaux va le voir dans deux secondes, lui aussi. Le... Le garçon, là-bas, lui indique-t-elle d'un coup d'oeil.Désolée, petit. Ha ! Quand même. Tu ne devrais pas avoir de pitié, Miao. Il n'en aurait pas pour toi s'il savait qui tu es. Ses parents vont l'élever à te regarder de haut et à se sentir supérieur. Ils crachent sur nous rien que par leur mode de vie. Crois-moi, c'est juste une mauvaise herbe qui n'attend que de pousser. Et puis on va pas lui faire de mal. Tu vas aller le protéger et trouver ses parents. Et puis comme ce sont manifestement d'honnêtes gens, tu leur diras d'aller au cirque te voir ce soir. C'est tout... Allez, file, arrête de me regarder comme ça ! Et n'oublie pas : une fille qui réfléchit n'agit pas. Allez ! Miao est soulagée : Pour cette fois, elle n'aura pas à faire quelque chose qu'elle regrettera. Juste attirer ses parents au cirque... Quel mal y aurait-il à cela ? se ment-elle à elle-même. Hé, petit. Tu es perdu ? va-t-elle demander au garçon. Snif, sob... Ma maman... Elle... Huhuhu... L'enfant arrive à peine à parler entre deux sanglots, Et sent le sang, la poussière et la sueur, mais pas les siens.Miao se trouve assez dégoûtante d'abuser d'une telle détresse, mais ce n'est pas comme si elle avait le choix. Tu veux que je t'aides à la retrouver, ta maman ? Elle est là bas , arrive à dire l'enfant en pointant une direction du doigt ; entre quelques étals se trouve une petite ruelle où l'on entrepose les bennes à ordures. D'accord. Allez, je t'accompagne. Elle emmène l'enfant vers la ruelle, même si elle commence à avoir un pressentiment bizarre. Il y a quelque chose d'étrange autour du garçon, et puis... Elle sent juste qu'elle devrait se tenir sur ses gardes davantage encore que d'habitude.
Dernière édition par Xavier le Dim 4 Sep - 23:18, édité 4 fois | |
| | | Nicolas Source
Messages : 3314 Date d'inscription : 03/04/2008 Age : 43 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Dim 4 Sep - 23:17 | |
| Alors, c'est un très grand gaillard, costaud, à la peau bronzée. Il a (pour l'instant) les cheveux verts (ce qui ne m'aide pas dans ma recherche d'avatar ^^) même s'il est brun aux yeux noisette. Plutôt nonchalant, il est habillé d'un pantalon de lin, et d'une chemise égérianne bariolée. Rien sur lui, à part un glaive et un petit sac à la ceinture, ainsi qu'un pendentif ouvragé au cou.
Le premier, why not. Parce que j'oubliais, il a les cheveux mi-longs, mal coiffés, à la limite de former des dreads...
Dernière édition par Nicolas le Lun 12 Sep - 0:44, édité 1 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 44 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Dim 4 Sep - 23:20 | |
| Atridès regarde l'enfant et la fille-chat s'éloigner ; la foule est dense, et il doit se mettre sur la pointe des pieds pour voir correctement, mais il a assez de force pour se frayer un chemin. D'en haut, il entrevoit une chevelure violette : Joie parle avec un vieillard mal rasé, aux lunettes noires. Ils ont l'air de s'amuser.Au moins il sait où est Joie, qui de plus semble occupée. Autant suivre le "petit chat", comme il se le formule mentalement. Et puis, de ce côté, Atridès n'y a pas encore été. De plus, une bonne odeur de volaille rôtie semble venir de ce coin... Pardon ! Pardon. Pardon... dit-il en se frayant un chemin dans la foule. Il débouche près des poubelles, où l'odeur semble créer une zone libre de gens. La fille et l'enfant sont juste derrière et il peut les entendre : C'est elle, par terre... Devant les deux petites créatures se donnant la main, git un corps inerte, gris, sali par la poussière et les ecchymoses, le sang et le jus de poubelle. Une femme. Son corps doit avoir été là pendant des heures. Et l'enfant repart de plus belle dans une insoutenable mélodie de sanglots.La fille chat-se fige d'horreur et émet un petit cri étranglé en voyant le cadavre. Elle ne sait plus quoi comment réagir. Ses doigts et sa queue s'agitent nerveusement, tandis qu'elle regarde le gosse en pleur, puis le corps, puis à nouveau le gosse. Qu'est-elle censé faire ? Elle voudrait bien qu'il arrête de pleurer, mais ne sait pas comment s'y prendre. Avec... un calin, peut-être ?
Assez gauchement, elle va pour prendre l'enfant dans ses bras. Instantanément, son corps s'abandonne de tout son petit poids dans les bras de la fille-chat. Son cou accueille la tête de l'enfant en pleurs, elle tourne donc la tête et tombe sur un badau. Un curieux sorti de la foule qui les observe avec attention. En fait le grand type à la peau cuivrée qu'elle vient de remarquer avait surtout ses yeux braqués sur elle. Mais là, il vient de découvrir le corps au sol, et il fronce les sourcils. Approchant les deux mètres, avec une musculature impressionnante visible sous sa chemise égérianne ouverte, il pourrait faire peur. Surtout avec ses cheveux mi-long hirsutes qui le font passer pour un vagabond. Mais il a quelque chose dans le regard qui contredit cette première impression. Une placidité qu'on ne trouve pas chez les "prédateurs". A part, parfois, chez les plus grands d'entre eux... Euh... , hésite le gaillard alors que son regard croise celui de la fille-chat. Il y a un blessé ? Heu... Oui, enfin, non... C'est sa mère. Je crois que... Enfin, elle est morte. Miao regarde l'individu avec méfiance. T'es sûre, gamine ? , dit-il alors qu'il ne doit pas avoir plus de 17 ans. On ne laisse pas des cadavres au sol pendant le marché. Elle s'est peut-être évanouie, et cognée en s'effondrant. 'faut vérifier. Il s'approche donc de la mère du gamin, les mains dans les poches.D'instinct, la fille recule vivement, entraînant le gamin avec elle, pour s'écarter de son passage. Elle pourrait lui dire qu'elle est sûre que la femme est morte, mais peut-être qu'il vaut mieux ne pas le contredire et le laisser constater.
Et en effet, le corps est froid depuis un moment. Il gargouille encore. C'était y a quelques heures. Au sol, le métal ne permet pas de déceler de traces de pas a part celles de l'enfant qui a probablement avoir fait les cent pas près du corps.
Pas de sang, si ce n'est au niveau de la bouche. Elle a été battue, mais elle est venue ici mourir d'autre chose. Ah merde... Qu'est ce qui s'est passé, gamin ? Tu as prévenu la garde ? Je n'ai... je n'ai... appelé perssoooooooonnnne.... Et j'ai perdu Jake... Et maman est moooooorte !
Ça commence à faire beaucoup de bruit, ce petit humain. Et pourtant les gens ne font que jeter un oeil en passant. Pour le moment.De son côté, Miao hésite sur la conduite à tenir. Les choses n'ont pas du tout tourné comme prévu, ce qui signifie qu'elle n'a pas pu suivre ses instructions. Ce n'est jamais bon pour elle. Mais si elle fait attendre Astley, ça pourrait être pire. En même temps, elle n'a pas envie d'abandonner le petit, et l'étranger n'a pas l'air menaçant pour le moment, alors elle pourrait peut-être rester encore un peu. Aussi elle attend, mais tout en elle trahit la nervosité, et elle se tient sur la pointe des pieds, comme prête à détaler.Atridès soupire. Il sent que ça va lui attirer des ennuis et du boulot qu'il pourrait facilement éviter, juste en tournant les talons. Mais personne ne peut laisser un gamin seul face à sa mère, morte. Et la fille-chat à l'air presque aussi... dépassée par la situation, on va dire. C'est qui Jake ? Et comment vous vous appelez, tous les deux ? Parce que moi, je veux bien vous aider, mais il faut m'expliquer... Et maintenant, il veut savoir son nom, se dit la fille-chat. Mauvais plan, mauvais mauvais plan. Peut-être qu'elle devrait filer, en fait ! Elle fait quelques pas en arrière.
Dernière édition par Xavier le Lun 5 Sep - 20:05, édité 4 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 44 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Lun 5 Sep - 22:13 | |
| Jake c'est mon chien. Moi c'est Finn. Snif. On allait en vacances sur la planète pleine de mers. Et maintenant je suis tout seul. Et elle, c'est la fille-chat du cirque. Elle est super ! Le gaillard s'accroupit pour paraître moins impressionnant face aux deux "petits-modèle". Oui, je vois ça. Il n'y a pas un seul de ces enfoirés qui s'est arrêté pour t'aider, à part elle. C'est gentil de ta part, petite. Tu viens du cirque avec le lanceur de couteau aveugle ? Une copine m'en a parlé. Bon, moi, c'est Atridès. Je suis un... Comment on dit, déjà ? Ah, oui... Un touriste. Bon. On n'a pas le choix. Il va falloir prévenir la garde. Et on ne peut pas laisser ta mère comme ça. Et on va retrouver ton chien après. Mais je vais aller où ? Demande l'enfant en serrant la patte de Mia un peu plus fort. Eh bien, qu'avons-nous là ? Un innocent orphelin. C'est bien Mia, ne sois pas stressée. Ton poil se hérisse. Atridès, qu'est ce que tu fais ? A la vue de l'"aveugle", la fille-chat se fige. elle est terrifiée. Il lui dit de ne pas se stresser, mais elle sait bien que parfois... Pourvu qu'elle n'ait rien à se reprocher !Ça, Atridès a remarqué. Il fronce les sourcils. C'est qui ce type ? Et ce qu'il vient de dire... Qui dirait ça en voyant cette scène ? En "voyant"... ? Hum. Comment ça, qu'est ce que je fais ? Tu as bien regardé la situation, Joie ? J'essaye de filer un coup de main à ce pauvre petit... Il lance un coup de tête vers le gamin et le cadavre de sa mère. Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Que je passe à côté en sifflotant pour aller m'acheter un truc à manger ? En tous cas je comprends que tu n'aie plus faim. De son côté Le lanceur de couteaux s'approche et tend la main vers l'enfant, sans vraiment le toucher. C'est parfait. Ecoute, on ne peut pas le laisser seul ici. Amène-le au camp. Il assistera au spectacle. En attendant. Moi, j'irai signaler le corps aux autorités compétentes. Ils n'oseront pas me déclarer comme suspect, alors que vous autres... Ca me va. Viens, mon grand, on a encore le temps d'aller voir le clown. Le clown... ? Mais... "Quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup" dit l'expression. Et là, il y en a un sacré ! Aussi, il se résigne à suivre Joie en se promettant de lui tirer les vers du nez plus tard.Quant à Mia, sans un mot, elle s'est approché du vieil homme, les oreilles basses, en attente de ses instructions. Elle ne comprends pas bien ce qui se passe, mais ne veut surtout rien faire de répréhensible. allez petite, presse-toi donc ! Emmène ce foutu chiard au camp, fais ce qu'on te dit ! Atridès a une veine qui palpite. Les salopards, il en a vu pas mal, et il n'est jamais intervenu. Chacun sa vie, tant qu'on ne vient pas lui marcher sur les pieds ! Mais là... Il pense à envoyer son poing dans les dents du vieillard, mais se raisonne en se disant que Joie lui expliquera tout ça, et qu'il va avoir l'occasion de le revoir. Oui ! tout de suite ! Mia se hâte d'obéir. Elle attrape la main de l'enfant et le conduit vers la sortie de la ruelle. Satisfait, le faux aveugle se redresse, important. Il toise l'egeriane et le theopolien. voici qui est réglé. Tu sais comment entrer, Joie. Cadeau pour votre aide avec l'enfant. T'es qui, toi, vieillard ? Moi ? Juste un vieux citoyen concerné par tous ces problèmes de criminalité. Astley. Et toi, qui es-tu ? Tu n'es pas égérian, pour sur. Moi, je m'appelle Atridès. Je suis touriste, je passe par ici, je ne cherche pas les problèmes, mais... Quand même... Si je te revois te comporter comme ça avec un gamin qui vient de perdre sa mère, je t'encastre la tête dans le mur façon "bas-relief". Vieillard aveugle ou pas... Mais bon, ça ferait monter la criminalité, et je te sens tellement concerné par ce sujet que ce serait dommage... Bon, on va le voir, ce clown, Joie ? Un peu plus loin... C'est qui ce connard ? Et comment tu le connais, tu fous quoi avec lui ? Et ne me ment pas, là, je ne suis pas trop d'humeur, ma belle... Oh le macho des plaines, on va se calmer. Il se trouve que cet homme nous rend service en réparant tes erreurs de débutant, et que je ne suis pour rien là dedans. Alors tu baisses d'un ton avec moi parce que je ne suis pas ta belle, Okay ? Ceci étant établi... Astley n'est pas bien méchant. Tous les forains se la jouent, et ceux-là sont des terran. Il se trouve qu'il lui arrive souvent de récolter des orphelins, et de leur donner un travail et des compétences, comme la gamine, là, avec ses oreilles de chat. Je suis certaine qu'elle a été sauvée d'un destin horrible, et tu as vu comme le petit en était admiratif ? Crois-moi, tout est pour le mieux. Si tu le dis... Et prend moi pour un con, tant que tu y es. J'ai vu la tête de la fille-chat quand le vieux est arrivé.Mais je ne vois pas de quelle erreur de débutant tu parles... Le fait d'aller au coeur des problèmes des autres, c'est dangereux par ici. Ca marche surement pour avoir une vie animée sur les planètes, mais dans l'espace... Disons que tu as eu de la chance cette fois-ci. Ecoute, si c'est pour faire la tête, on peut reporter. Non, c'est bon, je ne fais la tête. , dit-il en faisant un petit sourire à l'égérianne. Allez, j'ai vu se qui se fait de pire sur cette station, maintenant, fais moi découvrir ce qu'il y a de mieux ! Je te suis...
Dernière édition par Xavier le Mar 6 Sep - 23:20, édité 10 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Mar 6 Sep - 1:00 | |
| Mia a repris le chemin du cirque, sans lâcher la main de l'enfant, en passant à travers la fête forraine. Elle se détend un peu, maintenant qu'elle n'a plus peur d'avoir fait une bêtise et qu'il n'y a plus personne pour la surveiller. L'enfant, loin de la scène, tend par contre à regarder derrière eux, comme si sa mère allait surgir d'un instant à l'autre.
Mais Mia ne sait pas trop quoi dire pour consoler Finn, alors au moment où ils passent devant le marchand de glace, elle fait un petit écart et fait un petit tour de passe-passe. Dès qu'ils se sont suffisamment éloignés, elle lui tend un cornet à deux boules. L'enfant n'avait même pas vu le stand, aussi pour lui, est-ce un tour de magie. Il se secoue les cheveux, et un tas de poussière en surgit. Il est blond, en fait, et la lumière révèle un visage bien proportionné, et des yeux décidés. A manger de la glace. Tiens. C'est au chocolat. Tu aimes ? Moi j'adoOore le chocolat, dit-elle en essayant d'être la plus gentille possible. Moi aussi j'adoooore ça. Et Jake aussi, il aime bien. Il considère un instant son cornet. En marchant, elle le regarde dévorer une boule entière comme un glouton affamé, puis ils rient quand Finn se tient la tête de la main gauche parce qu'il en a mangé trop vite.
Et puis les voici arrivés au "camp", qui pour l'occasion est le port d'arrimage, où les véhicules habitables de la caravane sont entrposés. On les a bardés d'éclairages, de bidons enflammés, de viande fumante et bien sur, il y a le chapiteau devant tout cela. Quand elle arrive, après en avoir fait le tour, elle voit le dompteur faire entrer ses gravi-cages à l'arrière, dans l'estrade des machinistes. Mia prend le temps d'expliquer à Finn comment tout le chapiteau est posé sur une surface préexistante, qui permet un jeu sur le dessous de la scène. C'est de là que viennent les feux d'artifice, les hologrammes, les trappes, et bientôt, les animaux. Tu voix, la grande tigresse, là-bas ? Elle s'appelle Kali. Et le léopard juste derrière ? C'est Black. Ils font peur, pas vrai ? Elle prend le ton de la confidence : Eh bien en fait ils sont gentils comme tout. La nuit, quelquefois, ils ronronnent pour moi si je leur raconte des histoires. Tu me raconteras une histoire ? Mia n'a pas le temps de répondre, car la voix haut perchée de de Bila se fait entendre. Ah, Miao ! Qu'est-ce que tu fais ? Vas te changer, tu prends le relai d'Astley. On te fait un warm-up avec Bilou. Dépêche-toi ! Et toi, petit bonhomme (ils sont à peine de la taille de Finn sur leurs ballons), tu ferais bien d'aller t'asseoir ! Viens avec moi. Astley a été très préçis, il veut que tu t'amuses. Tu peux aller avec eux, Finn. Ils vont te trouver une bonne place. Et puis tu vas me voir sur scène dans pas longtemps, d'accord ? Elle est un peu triste de laisser le garçon. Elle ne sait pas pourquoi, peut-être parce qu'il fallait le consoler et qu'elle a eu une occasion de se montrer gentille, mais elle s'est sentie moins misérable pendant ces quelques minutes. Salut, fille-chat, je te verrai sur scène. Le rideau se referme sur les trois petits êtres, et laisse Mia à penser de quelle façon elle va pouvoir doubler la durée de son numéro. Seule. Pourtant elle ne doit jamais être seule !
Dernière édition par Eric le Mar 6 Sep - 16:39, édité 2 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Mer 7 Sep - 9:48 | |
| Tout en se hâtant vers l'entrée des artistes, Miao réfléchit à toute vitesse. Il y a ce nouveau numéro sur lequel elle travaille depuis plusieurs semaines qui pourrait faire l'affaire. Il est presque au point, suffisamment en tout cas pour qu'elle s'en serve pour meubler en remplacement d'Astley avant de passer à sa performance habituelle sur la corde et les trapèzes. Elle n'a besoin que d'une chose : sa balle d'acrobate, avec son projecteur holo intégré. Tout est déjà programmé à l'intérieur.
Elle se faufile dans la réserve, attrape son équipement, et va rapidement se mettre en place derrière la scène. Ouf ! Juste à temps : Les clowns ont presque fini leur premier passage et Loyal va bientôt annoncer le numéro suivant.
Tout en commençant ses étirements, elle tente d'apercevoir le garçon, Finn, dans le public, mais sans succès, quand une voix la fait sursauter... Qu'est-ce que tu fais, chaton ? Ce n'est pas encore à toi. Merde ! Trevelian, le magicien. La seule personne, avec les clowns, qui la terrifie encore plus que le jongleur de couteaux. C'est... C'est Astley. Il a dit que je devais le remplacer, dit-elle d'une toute petite voix en se ramassant sur elle-même. Qu'en dit Galactico ? Quelqu'un l'a-t-il seulement consulté ? Hein ? Hein ? Il est de coûtume par ici de dire que le meilleur tour de Trevelian le magicien, c'est d'astiquer les bottes de Galactico, même pendant son absence. Et il utilise en vain son nom pour asseoir son pouvoir par l'intermédiaire de celui de son maître. Malgré tout, sa magie, elle, est bien réelle et personne ne s'y frotte. Tu vas me servir à introduire le clou de ce soir. Moi. La séance du clown sera réservée aux invités. Alors JE clos le spectacle. C'est bien compris ? D'accord ! se hâte de répondre Mia. Comme vous voudrez. Je... Je peux y aller, maintenant ? Ça va être mon tour...Il la considère une dixaine d'interminables secondes avant de répondre : Mmm. Moui, va te préparer. Tu ne ressembles à rien et tu n'auras pas le temps de sêcher, alors fais vite. Je dirai aux jongleurs de rallonger. Sois prête, c'est tout. Oui, tout de suite, maître Trévelian ! Elle obéit aussitôt.
Dernière édition par Eric le Jeu 8 Sep - 22:05, édité 2 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 44 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Mer 7 Sep - 23:24 | |
| Atridès et Joie se dirigent donc vers le cirque ; elle fait tout pour le rassurer. Elle redevient souriante, pleine de vie et d'envies. Ils marchent à travers les couloirs et elle lui montre beaucoup d'endroits qui sont "le meilleur endroit pour trouver" telle ou telle marchandise, nourriture... D'ailleurs, la nourriture extra-théopolienne est aussi riche que diverse, mais bien moins appétissante.
D'après la "montre" qu'il a récemment reçue de Joie, il leur reste moins de deux heures avant le rendez-vous. Il se demande de quelle nature sera cet entretien quand se termine la coursive, pour déboucher sur un grand espace en forme de dôme pourvu de neuf sorties en plus de celle d'où ils émergent. Des parties du dôme, sous leurs pieds et au dessus de leur tête, laissent leurs yeux se faire une idée de la file des hommes qui construisent des villes dans l'espace : toute une partie du sol est transparent.
L'une des embouchures donne sur un gigantesque châpiteau surélevé, rayé de rouge et de blanc. Autour s'amasse une foule bigarrée, et bien que beaucoup soient humains, certaines espèces ressembleraient plus à des faunes ou des élémentaires, voire des sirènes étranges. Et d'autres encore sont réellement tout sauf humaines. Atridès pense même avoir croisé quelques cerveaux flottant dans des bouteilles.Et ça semble normal pour tout le monde.
Enfin, les voici dépassant la file d'attente, pour se rendre dans le campement hétérogène à l'arrière du chapiteau. Dis, c'est pas plutôt là, l'entrée du cirque ? dit-il en indiquant la file. Je pensais que tu voulais voir le clown ? Je voulais voir le spectacle, mais je voulais que TOI, tu puisses voir le clown.Je vais aller demander quand il passe, et si on aura le temps de le voir. Attends-moi là et essaie de ne parler à personnes. Ce sont tous des voleurs et ils connaissent tous les trucs. Au final elle ne met pas longtemps et puis les deux compagnons reprennent la route. On n'aura pas le temps. C'est à toi de choisir. On peut aller voir le clown chez lui, mais c'est le spectacle qu'il faut voir en premier lieu. On peut faire demi tour, aussi. Ou aller dans le chapiteau par l'arrière, ils me connaissent, ici. Les jongleurs sont en pleine représentation, et ensuite ce sera le tour de ton amie-chat. A toi de voir. Puisque tu voulais voir le spectacle, on va voir le spectacle ! Le clown après, s'il nous reste du temps... Et la fille-chat n'est pas mon amie, je l'ai vue cinq minutes. J'ai pas d'amis, ici. A part toi, peut-être. Dis, si tu connais tout le monde, ici, on peut esquiver la file ? Bien sur, si on devait attendre, autant repartir tout de suite. Ils parlent ensuite à une femme nommée "Mini-Bertha", à cause de son mètre vingt et de sa longue chevelure rousse malgré des traits forts masculins. Elle les amène au chapiteau avec une échelle, soulève la toile, et ils passent un à un dans un autre monde.
Un monde étrange pour Atridès : même si le cirque est un mouvement Terran, et que peu d'entre eux soient d'origine extra-terrestre, ils ont tout de même des attitudes loufoques : maquillage, faux nez, échasses, marcher sur des ballons, comme les deux demi-hommes bariolés qui dansent sur la scène. Rayons de lumière. Leur Théatre ressemble aux théopoliens, dans un sens. Les gradins. L'organisation sphérique. la vue plongeante sur la scène. Mais il faut y ajouter les vendeuses de nourriture, les appareils qui accentuent la voix, et on obtient une fascinante cacophonie.
Les deux jonglent un moment, avec des balles puis des torches et enfin des couteaux. Atridès réalise qu'on doit aisément sous estimer des gens de cette taille. Mais leur adresse à la lame est admirable. Leur spectacle se terminé finalement lorsque, après s'être affrontés dans un concours de jongle où on se jette des couteaux au visage, chacun fait exploser le ballon sur lequel l'autre se tenait.
Et les lumières se coupent.
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| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Ven 9 Sep - 0:08 | |
| Profitant de l'obscurité, Mia va prendre sa place. Dans son esprit, le vide se fait. Monter sur scène est un moment très particulier pour elle : pour un temps, elle est maître de ses actes. Elle n'est plus un simple pantin dont on tire les ficelles. Elle peut vraiment être elle-même... Et pendant quelques minutes, elle oublie sa peur. Pour un peu, elle serait heureuse.
Lorsque la lumière revient, on découvre la fille-chat assise en tailleur sur une balle. Pendant quelques secondes, elle reste immobile, puis la balle commence à s'illuminer de l'intérieur, à diffuser une musique douce, et l'holo-projecteur qu'elle contient transforme la piste de terre battue en une surface d'eau limpide.
Lentement, elle commence à bouger. Elle déploie ses membres, se met debout sur la balle en un mouvement ralenti, et commence à danser. La féérie s'installe. Les illusions commencent à s'élever, donnant l'impression que l'eau et l'air se mélangent, tandis qu'apparaissent des créatures marines. La fille-chat se penche en avant, prend appui sur les mains, et bascule avec grâce. Le rythme de sa danse s'accélère peu à peu, en même temps que la musique, et ses mouvements se font plus acrobatiques : appui sur une main, suivi d'une roulade sur le dos puis d'un saut, vrille, équilibre, avant qu'elle ne s'enroule autour de la balle pour mieux jaillir dans les airs à nouveau au milieu d'une éruption d'écume.
Et jamais, pas une fois, elle ne touche le sol. Ohhhhh ! Atridès adore regarder les danseurs, et surtout les danseuses. Il adore la musique. Il est suffisamment athlétique pour comprendre la difficulté des manœuvres. Il n'a jamais vu de projection holo, du moins utilisé en spectacle vivant. Et puis, contrairement à ce qu'il a dit à Joie, il aime bien la fille-chat...
Tout ça suffit largement à le laisser sans voix, les yeux grands ouverts, pleins d'étoiles ! On peut applaudir ? , glisse à voix basse le théopolien à l'égérianne.La première partie du numéro avait pour but d'enchanter le public. La seconde va le faire frissonner. Un salto arrière et Mia rebondit haut des deux pieds sur la balle, qui se retrouve projetée dans les airs. Tout le monde croit qu'elle vient de perdre son appui, mais elle la capte du pied in extremis et la ramène sous elle au dernier moment, pour mieux rebondir à nouveau. Elle virevolte de plus en plus vite, et plusieurs fois on s'attend à la voir chuter, ou du moins à être obligée de toucher la surface de l'onde, mais toujours elle retrouve ses appuis au dernier moment, sans se départir de sa grâce. Elle voltige, enchaîne les acrobaties, avec un sens de l'équilibre surhumain.
Puis la musique baisse lentement de rythme, tout comme la fille-chat. Les acrobaties se font danse à nouveau. C'est comme une lente descente en intensité, jusqu'à ce que dans un dernier mouvement tout en douceur elle retrouve sa position initiale, assise en tailleur sur la balle, tandis que la surface de l'eau se fait calme à nouveau.
Après quelques secondes d'immobilité Mia se remet debout, haletante, et salue. Bravo ! Atridès se lève et applaudit à tout rompre et sans retenue.C'était magique, n'est ce pas, Joie ? Joie se contente de lever un sourcil ; il y a une sorte de dédain mêlé de jalousie dans l'air. Mais son visage disparait quand la lumière s'éteint de nouveau. Il se passe une bonne minute, mais quand les spots se rallument, la scène est vide. Les gens commencent à se demander ce qu'il se passe, lorsqu'une personne lève le doigt vers le sommet du chapiteau : un homme arborant unmasque de chouette en métal, agrémenté de plumes roues et jaunes et vêtu d'un costume bouffant des mêmes tons est en trai nde descendre du plafond, lentement, et Atridès en est quasiment certain, sans aucune machine, sans fil apparent, rien.
Au moment où il touche le sol, des explosions retentissent, de la fumée jaillit du sol avec des gerbes de flammes hautes comme deux hommes. La fumée passe un instant seulement devant le magicien, et quand elle est passée, il écarte les bras alors que des cartes à jouer flottent sans explication, dans les airs autour de lui. Silence dans la salle. Il passe ses mains autour des cartes, démontrant l'absence de quoi que ce soit autour d'elles ; elles flottent donc sans raison dans les airs. Les gens ont l'air d'apprécier cela, car les applaudissements retentissent.Atridès applaudit encore une fois très fort. Je ne savais même pas qu'il y avait des magiciens aussi, en dehors de Théopolis ! Il ne va quand même pas transformer quelqu'un en cochon, n'est-ce pas ? Non, mais si tu te proposes comme partenaire quand il demandera, tu pourrais avoir un goût de sa magie, toi aussi. regarde, si tu te lèves maintenant, tu as des chances que ça marche. Lâche-t'elle fort, pour couvrir les hourras du public. Pourquoi pas, ça peut être marrant ! , dit-il en se levant comme le lui a demandé Joie.Plus loin, derrière la scène, sur la gauche, Mia tente sans succès de repérer Finn.
Dernière édition par Eric le Ven 9 Sep - 11:49, édité 4 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Ven 9 Sep - 21:52 | |
| Le moment de grâce est passé pour Mia et l'angoisse est revenue. Mais pour une fois, ce n'est pas pour elle-même qu'elle s'inquiète. Finn... Où est-ce que tu es, bon sang !Elle commence à avoir le sentiment qu'elle a été jouée, une fois de plus, et que quelque chose de terrible est arrivé. Il faut qu'elle vérifie, et il lui faut une meilleure vue. Elle dépose sa balle et, dans l'ombre, grimpe rapidement à un cordage qui l'emmène vers les hauteurs du chapiteau.
C'est à ce moment là qu'elle voit le jeune homme de la ruelle se lever dans le public, pour attirer l'attention du magicien. Mais non, idiot ! Reste assis ! Le magicien se met alors à frapper de toutes ses forces sur ses cartes, qui filent dans toutes les directions, volant au-dessus du public. Sans faute, alors qu'ils sont loin en haut des gradins, une des cartes trouve son chemin droit vers le plafond puis redescend comme une feuille d'automne pour toucher l'épaule d'Atridès, qui a juste le temps de l'attraper avant qu'elle ne tombe. Sept autres personnes ont été touchées par une carte, et celle d'Atridès est un Huit de carreau.
Le temps qu'il relève la tête de sa carte, le public émettait un grand "Oooooooh". Une des personnes touchées près de la scène commencait à s'envoler, comme tirée par la poitrine, vers le plafond. Il s'arrête à trois mètres de celui-ci, et un autre s'envole ailleurs dans la foule. Puis deux, puis trois. Atridès attend, mais il ne se passe rien. Tout le monde cherche du regard, et d'un mouvement étrange, tous les yeux finissent par converger vers lui.
Joie semble surprise, mais surtout par toute cette attention dirigée en un seul point.
Le silence se fait. Atridès n'a jamais été aussi gêné. Et soudain, il s'envole, comme tiré par la poitrine, vers le plafond.
Et la foule explose dans un délire d'hilarité !
A mesure qu'il progresse son ascension, le jeune théopolien sent que ses bras aussi sont attirés vers le plafond. Ce qui le stabilise, sans vraiment l'empêcher de bouger.En tout cas, le théopolien ne semble pas apeuré, au contraire ! Il affiche un grand sourire, heureux de voler pour la première fois ! Il tente d'ailleurs de bouger les bras et les jambes, pas pour se débattre, mais pour voir si certains de ses mouvements pourraient lui permettre de se déplacer. mais il sent encore son poids. En fait, c'est comme si il était pendu comme une chemise sur le fil à linge.
Quand les vivas se calment, le magicien agite les bras... Et ceux d'Atridès suivent alors le même mouvement, tirés par des fils invisibles. la même chose se produit en décalage avec tous les "soulevés". Et puis il tire vers lui, et les huit personnes affectées se rapprochent doucement, pour arriver devant la scène au bord de laquelle le mage se tient. Alors, messieurs-dames, vous appréciez le spectacle ? personne n'a peur, j'espère ? Aaahaah ! Bien sûr que non, je n'ai pas peur ! Et j'apprécie. Tu es un bon magicien, l'ami ! La foule applaudit en accord avec le jeune homme, et le mage se met à bouger des mains dans un sens, puis un autre, et les gens flottants correspondants dansent, puis se balancent d'avant en arrière, tandis qu'il passe aux autres. Bientot, l'ensemble ressemble à des pendules déréglés.
Le magicien s'envloe alors à son tour, fait son salut et les hauts parleurs commencent à retentir de la musique qui accompagne la fin du spectacle, alors que la voix off revient pour crier le nom de Trevelian le magicien, et les neufs corps se retrouvent déposés, eux dans l'assistance, et lui, sur la scène. après les applaudissements, les spots se détournent du centre et viennent éclairer les couloirs et les sorties. On trouve des artistes et des gens déformés, femmes garçons et monstres forains qui demandent l'obole pour la continuité de leur mode de vie.
Atridès est au centre de la foule maintenant, et son regard croise celui de la fille chat, cachée dans un recoin sombre. Mais ses yeux captent étrangement la lumière. Comme un chat, vraiment. Et puis il heurte un petit bonhomme, et pour ne pas l'écraser entre plusieurs personnes, baisse les yeux et réalise que c'est Finn. Mais il a l'air étrangement mal en point. Sa peau est pâle et ses yeux vides. Il tient à peine debout, et c'est vraiment grâce au mouvement de la foule. Houla ! Petit bonhomme... Ça n'a pas l'air d'aller. Attend, tu vas te faire écraser si tu restes là. , dit-il en se penchant pour le prendre dans ses bras comme s'il ne pesait rien.Tu as retrouvé Jack, gamin ? Ils s'occupent bien de toi ? Un sérieux doute dans le regard... Mais rien n'émane de cet enfant, c'est une coquille vide et seuls ses réflexes permettent à son corps de se mouvoir. Son esprit, lui, est mort. Ses yeux ne se fixent sur rien, ses réflexes sont proches de nuls, il n'oppose aucune force. La foule autour d'eux l'aurait tué en sortant s'il ne l'avait pas intercepté. Pauvre petit... Atridès le garde dans ses bras, et cherche de nouveau la fille-chat des yeux. Il la trouve alors qu'elle cherche elle-même après eux, et ils s'éloignent de la foule qui s'amenuise peu à peu.
Puis il parcourt tout l'amphitéatre pour aller montrer à Joie le gamin. "Tout ira pour le mieux", hein, Joie ? Ouais... Il a l'air au mieux. Regarde sa tête, il est d'accord... On en fait quoi maintenant ? Je le dépose là sans "chercher les problèmes", pour qu'il se fasse piétiner ? Il tient Finn bien serré contre lui. Alors maintenant, tout ce qui arrive à ce gosse est ma faute ? Tu es bien comme les terrans, tiens. Tu crois détenir la morale et acquérir un droit sur une femme parce que tu couches avec UNE FOIS ? Mais de quoi tu parles ? ... Je te fais juste remarquer que tu t'es planté dans ce que tu m'as dit. Ça m'arrive tout le temps, c'est pas grave, commence pas à monter sur tes grands chevaux ! Je te demandais juste conseil sur ce qu'on fait de lui, maintenant... Et des droits sur toi ? Regard incrédule. Je ne vois même pas ce que tu veux dire... Tu fais ce que tu veux, moi aussi. On couche ensemble si on en a envie tous les deux, sinon, on s'en va... Et pour la morale ! Il rigole. C'est pas mon fort... Mais je n'ai quand même pas un cœur de pierre. Surtout avec les gamins et les gamines dans la merde. ... Tu n'es pas comme les terrans, en fait. Je ne sais pas en quoi ton coeur est fait, mais c'est certainement une matière dangereuse. Tu vas nous attirer des ennuis, mais ainsi soit-il. Il faut se brûler pour appréhender le feu. Que veux-tu faire ? J'aimerais bien aller manger un bon plat, et vider quelques verres de vin avec toi. Mais bon, en attendant il faut aider ce gamin. Il a l'air... Malade ? Alors qu'il allait très bien il y a une demi-heure. Du point de vue de la santé, du moins. Alors, je ne sais pas comment faire... J'imagine qu'un soigneur, ou un prêtre pourrait faire quelque chose. Mais pour ça, il faut qu'il sache ce qui lui est arrivé. Je crois que je vais aller voir le vieillard soit-disant aveugle qui l'a pris en charge, afin de lui demander des comptes. Astley ? Mais ce n'est pas le dernier à avoir vu l'enfant. C'est ta fille-chat qu'il faudrait questionner. Oui, on peut commencer par elle... Je pensais à lui simplement parce qu'il a dit le prendre en charge. Bon... Il tourne le regard vers le dernier endroit où il l'a vue et la cherche des yeux.
Dernière édition par Eric le Dim 11 Sep - 12:28, édité 3 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Dim 11 Sep - 12:30 | |
| Dissimulée dans l'ombre non loin, Mia écoute sans se faire voir et son cœur s'est serré. Elle n'a pas bien saisi ce qui s'est produit avec Finn, mais a compris qu'il lui était arrivé quelque chose de grave, et elle en est en partie responsable. A nouveau, elle a causé du tort à un innocent... Et cette fois, le vase est près de déborder. Elle n'en peut vraiment plus de cette existence.
Il y a longtemps qu'elle a renoncé à essayer de se sauver. Depuis les marques. Mais cette vie, tout ce malheur, ça doit s'arrêter... Et à nouveau, elle songe à "l'autre" moyen de partir. Elle y pense de plus en plus souvent, en fait. Et de plus en plus, cela la distrait. Elle ne peut rester seule, et derrière les tentures, parmi les nettoyeurs, se trouve Astley, qui la cherche certainement. Il ne l'a pas vue, bien sûr. Même lui n'a pas une vue aussi précise.
Il demande parmi les nettoyeurs et on lui montre la sortie des artistes : personne n'a vraiment fait attention à elle après les félicitations de rigueur après chaque performance. Ils pensent que Miao est repartie à sa cage. Astley interrogera ensuite quelqu'un qui l'amènera à interroger les jongleurs. Une fois de plus, son monde et ses pensées se heurtent. Alors puisqu'elle n'a rien de mieux à faire, elle suit l'étranger qui a pris Finn sous son aile. Elle est curieuse : C'est bien la première fois qu'elle voit quelqu'un se comporter ainsi. Son amie aux cheveux violets, par contre, est d'un autre genre : elle peut même voir à un moment qu'ils parlent de Finn, puis d'elle, vu qu'elle imite les oreilles de Mia en parlant, avec ses mains. Par contre, maintenant qu'ils sortent, elle ne pourra plus aussi efficacement se cacher, alors elle se contente de garder ses distances en laissant les caravanes la masquer à leurs yeux et en les suivants à l'ouïe. Eux ne la verront pas, mais quelqu'un d'autre l'aperçoit, après tout, quelle importance : Elle n'a rien fait de mal.
Dernière édition par Eric le Dim 11 Sep - 20:46, édité 2 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 44 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Dim 11 Sep - 21:14 | |
| Atridès est finalement surpris : Joie ne fait plus obstacle et s'évertue même à aider. Elle ne fait même pas mention de l'heure et de leur rendez-vous. Elle interroge les forains qui lui expliquent que la fille-chat dort dans une cage entre les logements temporaires de Astley , du clown et des jumeaux jongleurs.Une fois légèrement éloigné des forains... Dans une cage ? Mais c'est dégueulasse ! Je comprend pourquoi elle était si terrifiée... Pauvre gamine. ... Dis, c'est gentil de me filer un coup de main, Joie. Mais t'es pas obligée. Si tu dis que c'est dangereux, tu ne devrais peut-être pas. Moi, je ne risque pas grand chose, tu sais ? , continue Atridès en se dirigeant vers la cage qu'on lui a indiqué, portant toujours Finn dans ses bras. Tu es têtu comme une mûle, hein ? Tu es naïf. Tu es sur un terrain inconnu, et tu te crois en sûreté. Pourquoi tu ne risquerais pas grand chose ? Un peu plus loin, la fille-chat en question a tout entendu... Il sait que je dors dans une cage maintenant. La honte...Du haut d'une des volottes (qui est le nom forain pour les logements mobiles, ndr), Mia peut voir l'endroit où ils se dirigent, et surtout, elle peut voir Buzu, le clown, et son théâtre de marionnettes-robots. Plaqués de bois, ils semblent vraiment être des sculptures douées de vie. C'est son passe-temps favori, et souvent il rit et s'énerve avec ses poupées. Il entretient avec elles un jeu de scène horrible, les faisant gémir et appeler à l'aide. Mais les gens aiment ça et trouvent ça drôle.Un peu plus loin, en réponse à Joie... Bah, j'ai presque terminé mes six ans de service militaire à Lycopolis, donc je sais me défendre. Mais qu'est ce que c'était chiant ! J'ai bien fait de me tirer... Et puis, les prêtres disaient que j'avais une grande destinée devant moi, des histoires de Dieux, de Héros, donc ça va bien se passer... Eux aussi, ils étaient chiants, ils me collaient tout le temps. Non, vraiment, j'ai bien fait de prendre le large ! Ca ne va pas te protéger d'un phaser. Mais bref, voilà, c'est ces volottes-là. Un phaser ? C'est quoi, ça ? Oh c'est pas vrai... c'est comme une arbalète mais qui crache ... un rayon de feu qui transperce la chair comme du beurre. Et ca tient dans la main. On le pointe comme ça. Elle pointe du doigt pour montrer le geste tandis qu'ils font le tour, et effectivement, elles sont arrangées en un carré grossier à trois côtés, une sorte de U accueillant une cage en son centre. A côté de chaque demeure mobile se trouve un bric à brac de barbecues, d'étagères encombrées, de bidons et un banc de bois et d'acier posé face à la cage. Sur le banc se trouve un horrible petit homme. Un clown, d'après toutes les apparences, mais il est dur de fire si sa couleur est "naturelle" ou dûe à du maquillage. Une petite roulotte en bois se trouve à ses côtés. Elle est dotée de dizaines de tiroirs de diverses tailles, et l'un d'eux est ouvert et vide. Sur ses genoux, le clown recoud le coude de bois d'une poupée, qui relève la tête à leur approche. Le clown Buzu suit le regard de l'automate, et lance : Oooooh mais qui voilà ! Des demandes pour le spectacle privé de ce soir ? Peut-être. Mais pour l'instant je cherche la talentueuse petite fille-chat. Vous pourriez m'aider ? A portée d'oreille... Moi ? Pourquoi ? Je vais encore avoir des ennuis, si ça continue. Oooooh je peux aider, ça oui ! Elle doit être avec son maître à cette heure, peut-être qu'il lui fait faire ses besoins ! HAHAHAHAHAHAHAHA ! Ils vont probablement revenir bientôt. Vous êtes un beau spécimen, hein ? Sa poupée, pendant qu'il parle, semble se débattre. posée sur le ventre sur le genou du clown, le pantin agite ses bras et ses jambes dans un rythme saccadé. Énervé, il la remet dans son tiroir, où elle s'agite encore avant de se calmer. Oui, un beau spécimen. Vous devriez venir voir mes beautés, ce soir. Dans une heure, maintenant. Atridès fixe successivement la poupée, le gamin dans ses bras, le clown, Joie... Pourquoi pas ? Joie voulait tellement que je vois votre spectacle... J'imagine que ça vaut le coup... Et je verrai votre acrobate à ce moment, non ? Puisque c'est dans une heure, j'imagine que je vais emmener ce gamin aux soigneurs si on m'indique le lieu, en attendant. Joie, tu penses que tu peux m'excuser auprès de mon ex-futur-employeur pendant ce temps ? On pourra se retrouver après, avec tes "objets magiques qui font parler à distance", non ? Voilà ! bonne idée. Ne reste pas là, pense Mia un peu plus loin.Elle ne sait pas pourquoi, mais malgré son air impressionnant, l'étranger ne l'effraie pas. Il a... quelque chose de spécial, mais elle n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Peut-être qu'elle devrait le laisser la trouver, lui parler, le mettre en garde... Si elle en trouve le courage. Ooooh oui, un beau spécimen. Fascinant. D'où viens-tu, mon brave et musculeux héros ? Ou peut-être.. de quand ? Lance le clown. Laissez-le tranquille, clown. Ellon Compor veut lui parler. Ouh, Ellon Compor. Vous m'en direz tant. Tu sais, Atridès, si on va à la police, ils emmèneront le petit aux... soigneurs, et le garderont en sureté. Mais toi, si tu le laisses ici, ça ne l'arrangera pas, et si tu le gardes, tu vas louper ce rendez-vous. Tu sais pourquoi je te l'ai pris, ce rendez-vous, pas vrai ? C'est pour que tu puisses rester à bord avec moi. Si on doit se séparer ici, tu es bon pour être rapatrié vers cette planète, dit-elle en montrant la baie qui donne sur la sphère blanche et bleue. Ou rester avec le cirque. Bon, d'accord... Je vais au rendez-vous avec Compor. En fait, il suffit que tu m'indiques le chemin, et toi, tu peux déposer le petit à la garde, puis me rejoindre. Comme ça, je serais à l'heure, le petit sera pris en charge, et tout ira bien. Ça te va ? Si tu veux. Pose le sur le banc. Je trouverai bien une civière ou quelque chose pour le tirer. Fais moi voir ton bras. Je vais régler ta montré pour qu'elle te guide jusqu'au point dé rendez-vous, mais hâte toi ! Suis la flèche verte. Sur ta montre. D'accord. Merci, Joie ! , dit-il en se penchant pour lui donner un petit baiser. A toute à l'heure ! Atridès dépose délicatement Finn sur le banc, et se met en route.
Dernière édition par Xavier le Mar 13 Sep - 18:33, édité 11 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Mar 13 Sep - 19:07 | |
| Observant et écoutant la scène de loin, Mia hésite. Elle voudrait bien suivre Finn pour savoir ce qu'il va advenir du garçon, mais.... Décidément, l'étranger l'intrigue. Finalement, la curiosité l'emporte et elle commence à filer le grand gaillard.Et le grand gaillard en question s'éloigne, marchant à bonne allure, en regardant très régulièrement sa montre. Concentré comme il l'est, il sera aisé de le suivre, même s'il va assez vite.
Par contre, en quelques minutes, le voici revenu au dock central ; il se dirige alors vers un large vaisseau amarré à la station par un des plus petits passages fait d'un couloir amovible. à partir de là, d'après ce que Mia peut voir du hublot, il y a des gardes armés qui obstrueront le passage.
Atridès arrive donc jusqu'au vaisseau d'Ellon Compor. Deux brutes à l'entrée se tiennent droit, avec un gros amas de métal biscornu dans les mains. Sûrement les fameux phasers.Tout en suivant le jeune homme, Mia commence à penser qu'elle a peut-être commis une grosse erreur : Elle s'est laissée entraîner loin du campement. Si jamais Astley et les autres commencent à la chercher et ne la trouve pas, elle risque des problèmes. De gros problèmes. Ceci dit... Elle commence à être résignée. Son sort ne peut pas vraiment être pire, pas vrai ? Alors pour une fois qu'elle fait ce qu'elle veut... En fait, à demi-consciemment, elle prend même plusieurs fois le risque de laisser l'étranger l'apercevoir. Il suffirait qu'il lève les yeux au bon moment.Atridès jette un œil aux alentours avant d'amorcer son chemin vers les gardes. La fille aux yeux de chat est là, qui le regarde, du bout du couloir qu'il vient d'emprunter. Las gardes raffermissent la prise qu'ils ont sur leurs armes. Ils ont l'air prêts à tout. ET derrière lui, comme un rappel, cette fille semble symboliser tout ce qu'il y a de bon et d'innocent sur cette station (et qui soit encore en pleine possession de ses moyens).
De son point de vue, Mia voit Atridès se retourner vers elle, puis détourner le regard pour le remettre sur son objectif. Et à ce moment là, un des gardes prend la parole. Identifiez-vous ! Je veux voir vos mains ! Hein ? Mes mains ? Pourquoi ? Bah, si vous voulez, après tout... Le jeune théopolien sort ses mains de ses poches, les montre, les fait tourner dans tous les sens comme pour la chanson "les petites marionnettes" jusqu'à présenter ses paumes aux gardes.Je m'appelle Atridès, et j'ai rendez-vous avec Monsieur Compor. C'est Joie qui m'envoie. Il retourne de nouveau la main droite pour regarder sa montre.Mais je suis en avance de cinq minutes... Désolé. Je reviens au bon moment. Vous pouvez me garder ça ? , dit-il en leur donnant son glaive, toujours dans le fourreau. Et il tourne le dos pour repartir en arrière, toujours aussi calme et serein, vers la fille-chat. Les gardes n'ont pas d'air à cause de leur casque, mais ils se concertent mutuellement du regard...Un clin d’œil vers la gamine aux oreilles pointues. Il se tape la poitrine de son doigt plusieurs fois, comme s'il voulait lui indiquer qu'il désire la rencontrer. Mince ! Je fais quoi, maintenant ?Résignée, elle lui fait signe d'approcher tout en reculant hors de vue. Lorsque Atridès l'a rejoint, elle se tient dans un coin sombre. Maintenant qu'il la voit de près, il se dit qu'elle ne doit pas avoir plus de quinze ans, qu'elle est jolie mais un peu maigrichonne, et qu'elle a le regard triste. Elle a de fines lignes bien dessinées sur les joues : De loin on aurait pu croire à du maquillage, mais il constate que ce sont en fait de fines cicatrices bien nettes.
Elle le regarde avec ses yeux qui brillent dans le noir, mais à l'évidence elle ne sait pas quoi lui dire et elle est sur la défensive, juchée sur la pointe des pieds comme prête à courir. Atridès s'avance, mais s'arrête à quelques mètre de la gamine, puis s'assoit à même le sol, sereinement. Salut petite. Mia, c'est ça ? C'est un joli prénom. Le colosse théopolien lui fait un gentil sourire. Il craint vraiment que la fille-chat prenne peur, et il fait son maximum pour la mettre à l'aise : se débarrasser de son arme au préalable, ne pas s'approcher trop près, s'assoir, ne pas hausser le ton... Au début, il a utilisé le même genre de comportement pour Graat, une gentille Dryade un peu timide, qui est devenue par la suite une de ses meilleurs amies.N'aie pas peur, je ne te veux pas de mal. Je ne fais jamais de mal aux jeunes filles, ni aux Esprits de la Forêt, comme toi. Promis. Quelque part, tu es de ma famille, tu sais... Mes mamans et mes papas étaient comme toi. Des esprits de la forêt ? fait-elle l'air surprise.Bon sang, il est vraiment louche. J'aurais mieux fait de ne pas lui parler. A moins que... Est-ce que je pourrais vraiment être un esprit ? Nan, c'est vraiment trop bizarre. En fait, je voulais juste te demander deux choses... Qu'est ce qui s'est passé avec Finn ? Quand tu l'as emmené, il était en bonne santé. Et maintenant, c'est comme si les Dieux lui avait pris son âme ! Plus un seul geste conscient, plus aucun éclat dans ses yeux... Il n'est plus vraiment là. Je ne sais pas. Mais je crois que... Tais-toi, Mia. Tais-toi ! ...que ce sont eux qui lui ont fait du mal. Ils font toujours du mal. Et toi, petite sœur... Ils te traitent mal, tu dors dans une cage, et ils te terrorisent... Pourquoi tu restes avec eux ? Tu devrais les avoir quittés depuis longtemps, Mia ! Je ne te comprends pas... Il y a l'air d'avoir tellement de sales types, dans ce cirque. Moi, je serais parti dans la journée, en brûlant leur chapiteau ! Un mélange d'émotions passe sur le visage expressif de la fille-chat, allant de la surprise à la peur en passant par la tristesse. Je ne peux pas. Ce sont mes maîtres, c'est tout, dit-elle en passant inconsciemment la main sur sa joue. Je ne peux pas partir. Je... Tu ne peux pas comprendre. Et puis je ne sais rien du monde du dehors. Qu'est-ce que je ferai, toute seule ?Mais toi tu peux encore t'en aller ! Tu as été gentil avec Finn, alors c'est pour ça que je voulais te prévenir. Les gens du cirque... ce sont de mauvaises personnes, très très dangereuses, et ils te feront du mal si tu restes, finit la fille-chat à voix basse, comme si le simple fait de dire ça trop fort pourrait être source d'ennuis. Ça, j'ai vite compris que ce sont des personnes mauvaises et dangereuses. Mais je crois qu'ils n'oseraient pas s'en prendre à moi. En tout cas, raison de plus pour toi de fuguer... Moi non plus, je n'y connais rien au monde extérieur, mais on apprend sur le tas. On trouve un petit travail, et voilà. T'es talentueuse, tu pourrais faire tes spectacles en solo, ça te rapporterait assez pour voyager, manger, et dormir dans un lit, tu sais ? Justement, j'allais à un entretien d'embauche, pendant que Joie s'occupe de Finn. Peut-être que Mr Compor a un travail pour toi aussi, qui sais ? Tu veux venir avec moi ? Elle a un hoquet de surprise. Pendant une seconde, elle imagine cette possibilité et son visage s'éclaire, mais très vite elle reprend son air abattu. Ve... Venir avec toi ?!? Non, c'est impossible. Ne... N'essaie pas de m'attirer des ennuis. J e voulais juste aider, te prévenir. C'est tout. Pourquoi est-ce que tu me dis des choses comme ça. Il ne faut pas me mettre ce genre d'idées dans la tête. Si ils t'entendaient, je...Je ferais mieux de partir, dit-elle en faisant un pas en arrière, avec un air triste et peut-être même un peu honteux.
A ce moment, un des gardes, cliquetant dans son armure, s'approche de l'arme laissée à terre pendant que son collègue le couvre de derrière. Tu fais ce que tu veux, p'tite sœur. Mais là, tu devrais saisir ta chance... Tu n'as rien à perdre. Si ça marche, tu as une porte de sortie, et si ça ne marche pas... On trouvera un autre moyen pour que tu viennes avec Joie et moi sur le vaisseau, si tu as envie de nous accompagner. Tu auras un lit, à manger, personne ne te fera de mal, et tu pourras aller où tu veux ! Au pire, tu restes au Cirque, rien ne change, si c'est ce que tu préfères. Alors ? Atridès se relève lentement, présente une main en signe d'invitation à la gamine, tout en se retournant pour aller à son rendez-vous. Je... Non, désolée. C'est impossible. C'est toi qui vois. N'hésites pas à venir me voir si tu changes d'avis. Et elle s'éloigne dans l'ombre, avant que le garde ne puisse la voir. Monsieur... Atride ? Monsieur, vous comptez venir ou partir ? Monsieur "Atridè s". Je viens. C'est bon pour l'arme ? Je n'ai rien d'autre sur moi. Je sais ce que c'est, monter la garde... C'est chiant, hein ? Bon courage les gars... Euh, et mademoiselle , dit-il en avançant calmement.
Les gardes se séparent alors ; celle qu'il a identifié comme femme l'accompagne à l'intérieur, le pointant dans le dos de son arme. Sa prestation semble les avoir mis sur leurs gardes.
Ils passent une porte auto-ouvrante, ce qui n'est plus vraiment neuf pour Atridès, mais a toujours son petit effet. Cette porte là donne sur une salle faîte de bois et d'ivoire. Des livres couvrent les murs, et l'air est bien meilleur dans ce vaisseau que dans la station. Pas d'odeurs parasites. Il reste juste l'impression étrange qui chatouile les narines, ce qu'ils appellent "air conditionné". Mais dans l'espace, cela semble inévitable.
Dans la pièce : des bibliothèques raffinées. Des tableaux de maître. L'un d'eux représente une planète bleue et verte, et l'autre une planète rouge et ocre. Une horloge mécanique tique toutes les secondes. Elle est faîte de bois, de métal et de verre. Un banc siège à côté de la seule autre porte. La garde fait signe à Atridès de s'asseoir, puis repart... Il reste un moment ainsi, dans cette pièce, à se demander combien de temps il devra attendre. Oh... C'est sympa, ça ! Le jeune homme se lève, et va examiner l'horloge de près. De très près. Trop près. Bon, il a aussi un regard pour les autres œuvres d'art, mais c'est rapide.
Le clic régulier est bercant. Mais il est vite interrompu : la porte de bois s'ouvre seule, dans un grincement mystérieux. Une voix se fait entendre. Elle est irrégulière et toussottante, comme celle d'un malade.Entrez, Atridès de Théopolis. Je vous attends.
Dernière édition par Eric le Ven 16 Sep - 22:03, édité 11 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Ven 16 Sep - 22:51 | |
| Un peu plus tard, de retour au campement, Miao s'est réfugiée dans un recoin sombre, entre les cages des fauves, pour mieux broyer du noir.Idiot de cheveux verts. Pourquoi est-ce qu'il m'a dit ça ? Je ne peux pas m'en aller. Je ne pourrais jamais. Il devrait le comprendre, non ?Mais cette pensée là ne dure pas longtemps. Son oreille est vite tirée vers le haut, par deux doigts sans compassion aucune. C'est Buzu, le clown, qui n'a pas la tête souriante de tout à l'heure, avec Atridès. Ooooooh mais qui voici donc ? Viens ici, espèce de sale petite traitresse. Quoi ? Non, je... Tais-toi, Mia. Tais-toi !Elle sait depuis longtemps qu'il ne sert à rien de tenter de s'expliquer avec le clown. Ni avec la plupart des autres, d'ailleurs. Au contraire, cela ne risque que de l'inciter à se montrer encore plus dur avec elle.
C'est donc en silence mais en tremblant de tous ses membres qu'elle se laisse tirer par l'oreille, en se demandant ce qui l'attend encore.
Le clown ne semble pas vouloir lâcher prise. Il la ramène près de la cage. Reste. Il va s'asseoir sur le banc, certain que la chatte ne bougera pas.Alors comme ça, on fricote avec les étrangers, hein ? ça fait rêver, pas vrai ? Tu sais quoi ? Je pense que notre amis Astley va mal prendre que tu focalises ton admiration sur un autre... HAhahhahahha ! Non, sérieusement. Tu vas au-devant de gros soucis. mais j'ai peut-être une solution pour toi... ... Mia attend, en se disant que peut-être qu'il vaudrait mieux tenter sa chance avec Astley. Au pire, il lui infligera une correction, alors que Buzu a parfois des idées vraiment tordues. Ecoute-moi bien, petit chat. Astley va revenir. Mais tu ne voudras pas rester. Il te dira quoi faire, mais tu ne pourras plus l'accepter. Et quand ça arrivera, souviens-toi : Jai une porte de sortie pour toi. Oui ? Quoi ? Mais... Est-ce un piège ? Non, je ne veux pas partir. Vous vous trompez. Oui... oui, bien sur. Mais promets-moi juste d'y réfléchir, oui ? Heu... D'accord, répond Miao qui est presque choquée de s'en tirer à si bon compte. Viens t'asseoir là. Si tu veux de mon aide, tu me donneras la tienne, c'est ainsi que tourne le monde. Haha ! Je dois nettoyer les poupées. Tiens, dit-il en ouvrant un des tiroirs. Celle-ci, c'est Betty. Et voici monsieur chiffon ! Cette fois il prend un vieux mouchoir sale dans le fond de sa manche. Je veux une grande intimité entre eux deux. Haha ! Résignée, Miao s'exécute et s'assied près du clown, mais pas trop quand même. Elle sont... jolies. Beurk ! Elles sont horribles, oui !
Dernière édition par Eric le Sam 17 Sep - 23:32, édité 6 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 44 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Sam 17 Sep - 0:56 | |
| Oui, monsieur. Le jeune homme entre, jette un œil sur la pièce et l'homme qui vient de lui parler.
La pièce est couverte de trésors ; pas le genre qui brille d'une lueur dorée. Plutôt le genre qsui brille par le savoir accumulé dans chaque objet : Sextants, cartes, un trône sur lequel siège... un étrange bonhomme malingre, au masque macabre. Ahhh... monsieur Atridès. Vous savez, j'ai attendu cette rencontre durant une longue période. Vous êtes encore plus fringuant que je n'aurais pu l'imaginer. Tellement... jeune. Oui... la force de l'âge. Le destin libre. Tout ce que vous pouvez imaginer peut arriver. Je vous envie, savez-vous ? Mouais... Je peux comprendre pourquoi. Mais tout le monde peut modifier son destin. "Aide-toi, et le ciel t'aidera", disait Heraklès aux charretiers embourbés. Donc, vous vouliez me voir pour un emploi ? Ah, oui... Vous voyez, j'aurais besoin de vos services. Joie me dit que vous aiez un certain avenir en tant que garde-du-corps. Vous sentiriez-vous capable de cela, jeune ami ? Vous voyez mon corps tel qu'il est. Faible. En fin de vie. MAis j'ai tant de choses à accomplir, tant de clients à satisfaire... Et en échange, je pourrais vous protéger ; vous donner accès à la galaxie ! Et vous procurer les papiers qui, à ce que j'ai entendu, vous font tellement défaut. Vous pourriez aller où bon vous semble, contre une ou deux semaines de votre temps. Qu'en pensez-vous ? Je désire, bien sur, une réponse honnête et sincère. Je n'emploie pas les gens qui en ont cruellement besoin. uniquement ceux qui en ont envie. Je suis un bon garde du corps... A faible distance, je suis le meilleur. Et une ou deux semaine, ça me va. Mais il va falloir m'expliquer qui sont les personnes que vous craignez. Histoire d'être plus réactif ! Et ne vous faites pas d'illusions : personne n'a envie de se faire trouer la peau à la place de quelqu'un. Mais c'est le boulot. Il suffit d'avoir un peu de morale, beaucoup de courage et être un très bon soldat. Avoir envie de protéger quelqu'un, aussi... Pour une ou deux semaines, donc ? Je crois que vous venez de perdre une belle occasion, jeune homme. Tant pis. Ce que je cherche, justement, c'est quelqu'un qui n'hésiterait pas à "se faire trouer la peau". Mes hommes vous rendront votre arme à la sortie. Je m'avoue déçu, après toute cette attente... Mais transmettez mes amitiés à Joie. Pas de problèmes... Et bon courage. Je vous disais justement que je n'avais pas envie de me faire trouer la peu, comme personne, mais que j'en étais capable. Mais vu que vous n'êtes même pas capable de comprendre une simple phrase... Je ne bosse pas avec des débiles. Je me casse. Et je transmets à Joie. Je ne crois pas un traître mot de tout cela. Et la politesse est une force. Je vous souhaite bonne route, monsieur Atridès. Elle sera bonne. Salut, monsieur Compor. Atridès a vraiment l'air détendu. Clairement, il n'en a rien à foutre de l'issue de cet "entretien".
Dernière édition par Xavier le Sam 17 Sep - 23:58, édité 4 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 44 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Dim 18 Sep - 0:05 | |
| Mia nettoie trois poupées. Les deux premières étaient laides et étranges, mais la troisième refuse de rester tranquille. Elle bouge dans tous les sens, aussi Buzu doit-il se lever, la prendre par la tête, et la jeter dans son tiroir. Avec une violence telle que la poupée perd un bras dans le choc. Le clown le ramasse et le jette à sa suite, puis ferme le tiroir du pied. Il sort une nouvelle poupée, inanimée, celle-là. Tiens. Celle-ci sera parfaite, regarde : je me suis inspiré de toi pour la faire. J'ai même ajouté des oreilles ! Hahahahahahaha ! Ha ? c'est... Heu... C'est gentil. En fait, Miao trouve le pantin à son effigie carrément sinistre. Elle préférerait la jeter loin d'elle, mais commence malgré tout à l'astiquer avec répugnance.
Et puis soudain, Mia a la vision qui se trouble. Rapidement, elle la retrouve, sauf que cette fois, elle se voit, la bouche ouverte, les yeux vides, comme Finn. Son visage est énorme, comme si sa tête faisait trois fois la taille normale. Elle ne peut plus bouger. Elle n'entend pas bien. Elle ne ressent plus rien. Elle est devenue poupée.
Et alors, le visage atroce du clown Buzu se penche sur elle et lui sourit. Il éclate dans un rire triomphal, puis vient lêcher la joue du corps de Mia, qui ne réagit pas. Et il sourit, prend la poupée-Mia, et la jette dans un tiroir.
Les choses seraient probablement moins horribles si la pauvre ne pouvait pas voir, ou si elle était inconsciente. Il n'en est rien.Et dans le tiroir, personne ne vous entend crier.
Dernière édition par Xavier le Dim 18 Sep - 0:18, édité 1 fois | |
| | | Nicolas Source
Messages : 3314 Date d'inscription : 03/04/2008 Age : 43 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Dim 18 Sep - 0:32 | |
| Aussi, après avoir récupéré son glaive, il retourne vers Joie. Sûrement vers le Cirque. Il veut savoir si l'état de Finn s'est amélioré...
En tout cas, il y a comme quelque chose qui se trame. Il le sent dans l'air !
Il n'a pas à aller loin : Joie l'attend. Elle a eu le temps de se changer. Alors ? sacré personnage, hein ? Tu commences quand ? Ouais, sacré personnage ! Un peu limité intellectuellement, mais pas méchant. Je ne commence pas, je ne suis pas pris... On n'est pas d'accord sur la façon de voir le boulot de garde du corps. Je viens de te le dire, il est un peu con, ton Ellon. Joie devient très pâle d'un seul coup. Con ? Par tous les aïeux, Atridès, qu'as-tu fait ? Compor est un génie. Un génie, tu entends ? Il n'est jamais quelque part sans avoir un plan. S'il t'a renvoyé, c'est que c’était prévu avant votre rencontre ! Il a quelque chose à faire ici, et tu viens de me... Ma réputation est ruinée, si ça s'apprend. Et toi ? Que vas-tu faire, maintenant ? Ne t'inquiète pas, rien ne va se savoir. Le vieux débile n'en parlera pas, ce n'est pas dans son intérêt. A part s'il est encore plus con que ce que j'imagine, mais quand même, il y a des limites à sa bêtise. Quant à moi, je ne sais pas encore. Je pense que je vais rester un peu ici. Et après, j'irai ailleurs... En fait, je pense retourner au Cirque, pour l'instant. Tu as mis Finn en sécurité ? Je l'ai amené aux autorités, qui m'ont juré qu'ils l'enverraient dans un hôpital sur la planète locale. J'ai bien insisté, parce que j'ai bien vu que ca te tenait à cœur. En tous cas si tu dois quitter le peuple égérian, souviens-toi : le cirque est dangereux. N'accepte rien d'eux... Et ne songe même pas à y vivre, okay ? Je vais aller voir Ellon Compor. Sois prudent. Ils se quittent donc là, et Atridès se rend alors vers le cirque. A son arrivée, quelques personnes le quittent, en parlant du spectacle insensé du clown Buzu. Il entend des "c'était juste inattendu" ou encore "je ne comprends pas comment c'est possible." C'est en les écoutant qu'il finit par tomber nez à nez avec Astley le lanceur de couteaux "aveugle", qui lui demande aussitôt : Où est-elle ? Qu'as-tu fait, petit imbécile ? Rien. Il poursuit son chemin une ou deux secondes. Puis s'arrête. "Elle" ? Qui, "elle" ? Oh, pas de ça avec moi, okay ? Je sens ton cœur s'emballer. Tu mens ! Atridès pose deux doigts sur sa carotide, en silence. Se concentre. Non, mon cœur ne s'emballe pas... Et je ne peux pas mentir, je ne comprends même pas ta question ! "Elle"... Joie ou la fille-chat sont parties ? Derrière ses lunettes, les yeux d'Astley se plissent. Tu y crois vraiment, hein ? Tu crois vraiment que tu peux sentir ton coeur mieux que moi, et tu n'as pas idée de quelle fille je parle. Laisse tomber, gamin. Le vieil homme se détourne et reprend sa route, mais il se retourne une dernière fois :Oh, et ne reste pas au cirque, petit. Je dis ça pour ton bien. Il n'y a rien de bon pour toi, ici. Quel qu'ait été la nature de cette étrange scène, Astley semble savoir où il va aller, maitnenant. Et il a l'air en pétard.Par pure curiosité, Atridès va suivre de loin l'aveugle. Voir vers qui va se diriger sa colère...
Dernière édition par Nicolas le Dim 18 Sep - 20:29, édité 6 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 44 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Dim 18 Sep - 3:42 | |
| Dans la boîte, le temps semble s'être arrêté. La roulotte à tiroirs s'est mise en marche, pour sur. pendant quelques minutes, en tous cas. Une voix, mais pas celle de Buzu, semble se plaindre sans cesse :Toujours moi qui fait le sale boulot.... N'ai marre... Clown de mes deux.... Sale mutant moisi... et ainsi de suite, jusqu'à un évênement qui ne semble pas prémédité. Un grognement féroce, qui glace le sang de Mia, bien qu'elle n'en aie plus. Puis les cris de peur et de douleur de l'autre voix, et un bruit de tissu arraché, et enfin un autre bruit, un gargouillis sinistre.
Il se passe un peu de temps, et puis on entend des tiroirs s'ouvrir un à un, avec difficulté.
Quand arrive le tour du sien, Mia voit d'abord la lumière aveuglante. Puis un chien, au poil roux et aux babines ensanglantées..Ne comprenant toujours rien à ce qui se passe, ne sachant pas si on vient à son aide ou si au contraire sa situation vient encore d'empirer, la poupée-fille-chat s'agite en tous sens. Et contrairement à ce qu'elle aurait pu penser, ses épaules et son torse s'agitent vraiment. Le chien, lui, la renifle et la prend dans ses machoires.
Mia ignore quelle force il y met, mais ses mouvements lents semblent indiquer qu'il est soudain plus doux. Elle se retrouve à terre avec d'autres poupées : celles qui sont animées. Et puis il sort celle que Mia époussetait plus tôt, et commence à la lêcher intensément. Et finn prend alors la gueule de son chien dans ses petites mains de bois.
Bien sur, l'impossibilité de dialogue vocal est un souci. Mais Mia en est sûre : Ce chien, c'est Jake. Et cette poupée, Finn. Alors, maladroitement, elle tente de se rapprocher d'eux... Mais ses membres sont tellement raides et elle n'y est tellement pas habituée qu'ele trébuche. Mais quand poupée-finn la voit, avec ses oreilles, il arrête le chien d'un geste, et se dirige gauchement vers elle pour la relever.
Puis il lui montre le chien ; et ce dernier se couche. L'ascension du chien par le collier s'avérant impossible, les deux poupées se mettent à grimper par la queue, pour se fixer au collier.
Puis le chien abandonne le malheureux en sang dans la coursive, et se met à courir. Il semble aller à une vitesse démesurée, à leur taille. Et il sait où il va. En fait, Mia sait aussi : il les ramène jusqu'au couloir d'où elle vient de partir, celui qui relie la station au vaisseau qu'Atridès est allé visiter plus tôt.La poupée-Mia se demande bien ce qu'il vient faire ici... Et si tout cela n'est pas juste un cauchemar un peu plus réaliste que ceux de d'habitude.
Jake le chien baisse la tête ; poupée-Finn descend du chien, mais son corps maladroit attérit mal et il roule à terre ; heureusement, la douleur n'existe pas pour des poupées, et il se redresse vite, tendant les bras pour aider Mia si elle veut descendre. On ne les voit pas mais derrière la porte se trouvent toujours le couloir et deux gardes. Jake groule déjà devant la porte.Mia n'ayant pas grand chose à perdre, elle décide de faire confiance à Finn et atterrit dans ses bras. Comme dans un conte de fées, poupée-Mia glisse sur le poil dru du chien et arrive à poser ses jambes sur poupée-Finn. le reste est assez aisé ; Mia prend ses marques dans ce corps étrange.C'est comme piloter un corps fantôme, sans effort ni appréhension, sans douleur. Mais aussi sans respirer, sans manger et sans le sens du toucher. Avec des mains inutiles et un corps raide.
Poupée-Finn fait signe au chien, qui saute pour activer la serrure tandis que les poupées se cachent. Il entre, laissantl a porte ouverte, et aboie après les gardes. Poupée-Finn pointe son bras vers l'avant, et le chien court vers eux, pas comme un molosse, mais comme un gentil chien, qui bondit comme un capri et agite la queue en aboyant pour qu'on lui lance une balle. La garde pose sa main gantée sur son collègue, et l'autre baisse son arme.
A ce moment là, Poupée-Finn se met à courir dans le couloir, en faisant signe de le suivre. Mia étouffe sa peur et s'élance derrière lui. L'homme finit par apercevoir un mouvement, et Finn tombe au sol, comme... une marionnette sans personne pour l'animer. Mia comprend vite, heureusement, et fait de même. Eh mais... C'est le chien qui a amené ça, tu crois ? Attends, bonhomme, laisse-moi aller voir ça... Oh, c'est flippant ce genre de babioles. Tu trouves ? C'est juste du bois, tu sais. Ta fille n'aimerait pas ? Avec un peu de nettoyage et de peinture, peut-être. Ecoute, vu la paye qu'on a, un bonus ça se prend. Je vais aller chercher de l'eau et on la filera au chien dehors. Et je mettrai ça au casier, au passage. Ca marche. Fais vite, le patron n'aimerait pas ça. Oui, j'arrive. Elle ramasse donc les deux poupées et Jake pleure en couinant quand elle part. Oh t'es trop mignon... Ecoute, tu peux venir mais chut, d'accord ? Le chien sort la langue et agite la queue. Et ils entrent tous dans le complexe.Se demandant vraiment pourquoi Finn les a conduits ici, Mia tâche de jouer l'inertie le mieux possible.
La garde enlève son casque, le pose à terre dans le couloir, et reprend les poupées pour les mettre dans le casque. Elle gratte la tête de Jake et ramasse l'ensemble. T'as l'air doux, mais à la lumière tu es sale et... plein de... sang ? Instinctivement, elle porte sa main gauche vers son arme, mais elle n'est droitière, et le chien n'a aucune pitié. Il saute et fait un arc de cercle au cours duquel sa mâchoire sectionne net la jugulaire de la femme. Le mouvement de torsion du cou de l'animal arrache juste un petit bout carré, qui est craché dès que le chien atterit sur ses pattes. Du sang jaillit sur les murs pendant que le casque tombe et roule avec les poupées dedans.
Cet animal n'est pas normal.
Le souci, maintenant, c'est que le casque est retombé pour former une petite prison pour poupées. Finn se relève et entreprend de faire tourner le casque pour orienter la visière. La garde tente d'empêcher le sang de gicler de sa gorge, et sa vie s'éteind rapidement.
Dernière édition par Xavier le Mar 20 Sep - 0:23, édité 7 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 44 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Lun 19 Sep - 1:17 | |
| Au cirque...Astley se dirige alors vers la cage de Mia, puis rentre dans les logements ; le sien d'abord, où il ne reste que quelques secondes, puis celui du clown. Là aussi, il ressort diablement vite. Ses lunettes à la main, on voit qu'il est bel et bien aveugle.GAMIN ! Viens ici au lieu de te planquer. Je te sens suer à une lieue. Lis-moi ça. Euuuhhh... Oui. Et Atridès s'avance donc...Et l'aveugle lui tend un message sur papier. A distance, le théopolien peut lire : "La chatte a plu au client, je lui amène le corps. Ne tente rien de stupide. Ha. HA. Ha. B." un peu plus loin sur la note, il a poursuivi l'alphabet, de C jusque Z. où sont-ils partis, gamin ? Il ne prendrait pas la petite sans se moquer. Le client... Oh non. Non. Je vais tuer ce clown. Merci pour la lecture, petit. Je vais aller changer de manteau. Il me faut le noir. Quelqu'un meurt ce soir. Comme Atridès s'interroge, Astley retourne dans sa cabine. Il en ressort avec un manteau de cuir noir qui fait ressortir ses lunettes, un manteau bien plus lourd que l'autre. Certainement lesté de dizaines de lames. Je vous accompagne. Qu'il s'en soit pris à Finn, Joie ou à la fille-chat, je veux donner un coup de main. Juste un léger mouvement de son glaive pour que "l'aveugle" entende le bruit du métal.En tout cas, ils ne sont pas ici, mais ils ne doivent pas être partis depuis longtemps... Il faut que tu saches, gamin, que quoi qu'on trouve, il y aura danger de mort et que d'ici la fin, tu voudras me tuer, alors soyons clairs tout de suite parce que de l'aide, j'en veux bien, mais des soucis, j'en ai assez ! Le cirque est composé de gens malhonnêtes, et j'en fais partie. Mais le clown est le pire, il n'a pas de morale. On ne sait pas exactement ce qu'il leur fait, mais il drogue parfois les gens et les vend ensuite ; tant qu'il ne se faisait pas prendre ou qu'il n'attirait pas les soucis sur nous, ça allait. Mais là, qu'il touche à un des nôtres... Ça ne va pas se passer comme ça. Lui et Compor vont payer. Pendant qu'Atridès répond, l'aveugle siffle très fort dans ses doigts, pendant quelques secondes. Des gens comencent à s'interroger, et les forains affluent. Je n'ai pas peur de la mort, vieillard. Hadès n'a pas de droits sur moi... Pour le clown, je crois que j'ai compris. Les "marionnettes" qui bougent, et les gens qui ne bougent plus, hein ? Mais Compor ? Qu'est ce qu'il vient faire là-dedans ? Il y a une demi-heure, il voulait m'engager comme garde du corps... ... Qu'est ce que tu as de spécial ? Et pourquoi il ne l'a pas fait, alors ? Et Hadès c'est qui, ton père ? Bah, je ne sais pas vraiment, désolé. Pour aucune des questions. Je crois que je suis né sous une vraiment bonne étoile. Je crois que Compor a fait une erreur. Et je crois que Hadès, il fait partie de ma famille. Ça doit être mon oncle, mais bon, je ne suis pas très "famille"... Pendant cette courte phrase, les badauds se sotn assemblés. Astley pose la main sur l'apaule d'Atridès et comence à se faire entendre de la foule :MES AMIS ! Le clown a kdnappé une des nôtres ! Je vais aller la chercher, et qui m'aime me suive. On mourra peut-être, mais le clown aussi. Atridès est avec moi, et son épée, aussi. On ne peut pas laisser Buzu nous prendre pour ses jouets ! Nous étions censés être tous frères, même la chatte ! Les gens sont circonspects, parfois juste abrutis. Mais quelques uns s'avancent. Un géant bicéphale, et un maigrichon maladif. Gruss et Gus se portent volontaires. La famille d'abord. Cough... Moi aussi... De toutes manières je n'en ai plus pour longtemps, ça n'est pas un secret. J'ai toujours rêvé de partir avec des étincelles. Atridès sort évidemment son glaive bien haut, mais évite les cris de guerre du genre " Aouh ! Aouh ! Aooouh !!!" qu'il poussait en tant que sous-officier de première ligne de la troisième phalange Lycopoïdiène. Il préfère : Pour la fille-chat, pour la famille, pour les étincelles, pour la victoire ! Et donc, on va où ? Chez Compor ? Précisément. Ce qui me fait penser, tu y es allé ? Ça ressemble à quoi là-dedans ? Facile. On y entre par un long couloir. Deux gardes, à l'entrée, avec des phasers. Je crois que ce sont des phasers, du moins... Mais ils me connaissent. Si j'arrive seul, je pourrais les surprendre. Après, il y a un hall. Un garde, une hôtesse, des plantes dans des pots, des fauteuils. Un escalier, et aussi une "boîte qui monte". Il faut aller au troisième étage, sur la droite. Il y a un garde aussi à la porte, mais il a une sorte de clé plate comme un papyrus autour du cou... parfait. Vraiment parfait... Et c'est le chemin pour la salle où il... accueille ses futurs employés. L'endroit où il cache des choses... Espérons que l'ascenseur nous en dise plus. Je ne le sens vraiment pas , ce coup là.
Dernière édition par Xavier le Mar 20 Sep - 0:49, édité 13 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 44 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Mar 20 Sep - 0:28 | |
| La poupée Finn tombe à genoux. Ses mains se posent sur sa tête de bois taillé, et il plaque son visage au sol...
Mia, elle, est horrifiée par ce qui vient de se passer. Elle regarde la vie quitter les yeux de cette femme qui, pour autant qu'elle le sache, n'avait rien fait de mal, et se demande quel genre de monstre est ce chien. Ce dernier tourne la tête en les regardant. Il a l'air de ne pas saisir où réside le problème.
Et puis soudain, tout repart en vrille : Le chien se replie sur ses pattes et remonte les babines. Il y a quelqu'un derrière eux, mais impossible de voir !
Le chien bondit, et on entend cinq tirs. Le corps inerte et transpercé de Jake vient attérir près de sa dernière victime. Finn martèle désespérément la paroi de la visière, et puis tente de la soulever. Mais rien n'y fait, et un visage apparait alors... Oh... Les habiles petits polissons. Ca en fait, une surprise. HAHAHAHAHAHAHAHAAAA... Miao Miao. Tu vas avoir l'honneur d'assister à un évènement incroyable. Du pire des points de vue ! HAHAHAHAHAHAHaahaaa ! oh, j'en pleurerais. De rire ! Miao ? Vous voulez dire que c'est elle ? Excellent. Très poétique, dans un registre macabre. Et elle nous a amené la source. Je crois que je vais la garder un temps avec moi. En guise de remerciement. Rassurez-vous, clown. J'ai à faire. Le temps presse. Nous règlerons cette affaire ensuite, vous pouvez encore jouer avec elle. Gardes ! Emmenez le chien, mais restreignez-le d'abord ! Manifestement préparés à cette situation, les gardes nouent les pattes du chien, puis sa gueule. Pourtant, il n'est plus dangereux, maintenant. La seule chose que peut faire Mia, c'est essayer de consoler Finn. Son chien était peut-être un tueur, mais il les a protégés et le garçon l'aimait vraiment, alors elle va juste lui poser sa main de bois sur l'épaule. elle se rend compte qu'ainsi, âme contre âme, elle ressent presque ce qu'il ressent : ce mélange de lassitude, de tristesse et d'abandon, le tout s'enrobant graduellement de colère et de haine, qui n'est jamais que de la colère focalisée.
Les gardes les amènent alors à un ascenseur, qui descend, puis à un croisement de couloirs, où ils débouchent sur une salle imposante, comprenant une baie sur l'espace, et un poste d'observation où s'est installé Compor, dans un étrange harnais de métal. Au centre de la pièce se trouve un dispositif mécanique inidentifiable, répartis en étoile à huit branches, comme si on avait épeluché une banane mécanique très imposante.
Le clown, lui, ne pénètre pas dans la salle. On l'entend s'en plaindre mais dès que la porte se referme, on réalise que l'insonorisation est parfaite. Les gardes posent les poupées sous le casque, et le chien au centre de l'étoile, sur une sorte de promontoire blanchâtre. Des lumières et de l'énergie parcourent la machine ouverte, et illumine des câbles, puis remontent jusqu'à un réceptacle de métal. Immédiatement, le haut parleur de Compor s'active : Bien, parfait, tout fonctionne, Sortez, maintenant ! sortez Vite ! Puis, même les gardes sortent. J'espère que vous m'entendez. Je vais pouvoir vous raconter comment, tous les trois, vous m'avez sauvé la vie. Avec le concours du clown, bien sur, mais qu'à cela ne tienne. Voyez-vous, je suis malade. La mort, c'est tout ce qu'il y avait pour moi. J'ai une date très précise, et il ne reste pas assez de temps à mon goût. Je n'ai jamais aimé les deadlines, mais il faut avouer qu'elles aident à bien travailler. Et j'ai bien travaillé, ça oui ! Mia ne comprend rien à ce qui se passe, mais est comme hypnotisée par la scène.
Dernière édition par Xavier le Mar 20 Sep - 12:22, édité 4 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 44 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Mar 20 Sep - 0:50 | |
| Dans la zone centrale de la station, à la sortie du cirque, les quatre personnes louches se sont arrêtées pour admirer la vue de l'espace sur un banc.
En particulier, la vue du vaisseau de Compor. C'est un appareil rectangulaire, avec des excroissances métalliques qui sont surement ces réacteurs cracheurs de feu qui propulsent ces choses-là dans la mer de l'espace. Il doit bien faire la taille d'une belle colline, à vue de nez. ou un château, peut-être. Dessus, trois têtes de mort alignées, une grande et deux petites. Sur un fond mauve. Avec le Woodpecker du Cirque, moi j'vous la troue, sa carlingue. Ouais mais on veut sauver la petite, pas la tuer. Sans air, elle aura l'air fin. J"sais pas. Le pilote d'avant, il racontait qu'une fois il avait fait un trou dans une coque d'un vaisseau pirate et qu'il s'était perdu dans les couloirs. Il a fait un tunnel a travers tout le vaisseau avant de sortir d'un autre côté. Le vaisseau s'est rendu par radio PENDANT qu'il était dedans. Bah c'est une belle histoire, mais il faudrait qu'on trouve autre chose. Hein ? J'attire l'attention. Je neutralise, les autres, vous soutenez. Si une alarme se déclenche, on y va vite. Hawking, ici, peut prendre le contrôle d'une machine. Une à la fois, mais ça nous suffira à ouvrir les portes "à papyrus". Les trois autres, c'est à dire les deux autres et leurs trois têtes, rient brièvement à la mention du papyrus. Et Gus-Gruss peut soutenir l'énergie jusqu'à un certain degré. Gus-Gruss, vous protègerez Hawking. Et pas de disputes aujourd'hui ! On te suivra de pas bien loin quand tu entreras, et une fois qu'on sera tous à l'intérieur, moi je te couvrirai. Si ça part en vrille, j'ai ma canne d'éveugle. Allez, pour Mia. Oui. Mais qu'est ce que je fous là ? J'y vais...
Dernière édition par Xavier le Mar 20 Sep - 10:27, édité 1 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 44 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Mar 20 Sep - 18:23 | |
| Quand Atridès arrive à la porte du couloir, il ne reste qu'un seul garde, de ce qu'il voit par le hublot. Et il semble que ça l'aie rendu nerveux. Il pointe son arme dès qu'il aperçoit le théopolien, mais la rabaisse en le reconnaissant. La porte s'ouvre.De la même démarche nonchalante que la première fois, il avance vers le garde les mains dans les poches, les sort lentement en les faisant tourner, et à quelques mètres de lui, prend son glaive par le fourreau pour tendre la garde au vigile. Après réflexion, la proposition de Mr Compor me plaît... Maintenant, il s'agit de l’assommer proprement. Pas besoin de tuer pour l'instant.L'homme regarde apr intermittence derrière lui, il semble attendre un évènement ; ce n'est pas bon. Une lame vient se ficher dans sa jambe, et il arme pour tirer, quand une décharge de foudre le fait tomber comme un pantin désarticulé. Bien joué, petit. Allez, on avance. Je te couvre. A vrai dire la sécurité a été renforcée. Sa radio lance des appels. Il sont en train de se replier pour défendre une sorte de périmètre... Ils savent qu'on vient, je ne vois que ça. Merde ! Au moment où Astley tape la paroi du poing, les lumières se coupent. Des lumières rouges et inquiétantes prennent leur place. Et le vaisseau entier se met à trembler violemment. Derrière eux, le couloir se désamarre de la station ! On a plus trop le choix.... Oui, il faut entrer, et vite ! Atridès fonce dans le hall LA porte s'ouvre à la pression d'un bouton, et chacun rentre. Mais le couloir ne tiendra plus longtemps. Atridès ! Laisse-nous passer. Garde un oeil sur le petit. C'est moi le petit ? Vous avez sept ans ! Quatorze à vous deux ! Pour la famille et la gloire ! Après cela, même si les choses s'enchaînent bien, Atridès est content d'avoir de l'aide. Et que ces gens gardent la tête froide.
Astley élimine les cibles superflues quand ils ne fuient pas simplement devant Gus-Gruss. Il doit se passer bien des choses là-bas, car la panique a pris les gardes avant l'arrivée de leur escouade.
Hawking et sa radio permettent de localiser Compor : Il est au dernier étage, et il y aura du monde ! Mais leur capitaine n'arrive pas à les faire tenir position, certains parlent de canots de sauvetage. Et... Oh, elle est belle celle là : le capitaine de la garde dit "Qu'il aille se faire foutre à jouer au scientifique fou avec ses poupées et ses cadavres..." Et il donne l'ordre d'évacuer ! On le tient ! Et en effet, de tous ceux qu'ils croisent, aucun n'essaie plus de les arrêter, mais plutôt de fuir. LE combat aura été beau, mais court. Atridès reste donc proche d'Hawking, glaive à nu sorti, et avance après avoir fermé la porte du hall. En l'aidant à progresser. Vite, vite, vite ! Par les escaliers ! L'ascension se fait , Et Avec Atridès à la fin de la file, aucune surprise. Ils les dévalent rapidement, poussant les gardes sur le côté pour se frayer un chemin, sans encombre. Et le théopolien est là pour calmer du regard ceux qui auraient une idée folle en tête. C'est alors que de nulle part, semble-t-il, surgit le clown Buzu, comme propulsé par des ressorts. Il se jette sur Atridès, une poupée à la main, et la lui colle au visage tandis qu'ils tombent tous deux à la renverse. Et il est lourd, ce clown.
Alors que l'épéiste s'attendait à une rixe, le clown brandit sa poupée au ciel et fait :
HAHAHAHA ! Un de plus ! ... Hein ? Atridès ne cherche pas à comprendre. Il sont tête-à-tête ? Vu qu'il s'attendait à une rixe, qu'a cela ne tienne... Le théopolien recule sa tête, puis envoie son front à pleine vitesse vers le visage du clown. Voilà qui devrait suffire... Continue, Hawking ! Je te rejoins ! Le colosse broie la statuette dans sa main, et met le triste sire sur son épaule. Il continue l'escalade à vive allure...... N'hésitant pas à secouer le clown. Il rejoint très rapidement celui qu'il est sensé veiller. Prend même un peu d'avance. Jusqu'à avoir un œil sur ce qui se passe à l'avant-garde.
Dernière édition par Xavier le Mar 20 Sep - 23:35, édité 4 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 44 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Mar 20 Sep - 18:47 | |
| Oh oui, on peut le dire, que j'ai bien travaillé. Savez vous ce que sont les sources de vie ? Non ? J'ai trouvé ça dans un laboratoire sur Terre. Oui, la Terre, vous devez être assez jeune pour la voir comme un mythe, mais il n'en est rien. Et le Sélénium, dans sa hâte, y a laissé beaucoup de choses pour moi. De nouvelles maladies, bien sûr, y aller n'est pas sans risque... Mais surtout, j'y ai dégoté des technologies et des histoires... intéressantes. Où en étais-je... Ah ! oui... les sources de vie. Elles se trouvent dans les soleils, la plupart du temps. Ces soleils près desquels la vie est née ? Eh bien elle y est née grâce à ces sources. Mais il semble qu'on puisse aussi en intégrer une à un organisme vivant. Et ce dernier devient alors immortel. Cette chose, là... Mes mécaniciens appellent ça un "octogone". Pas très original, quand on sait tout ce qu'il peut faire. Il peut retirer une source d'un soleil, et la donner à un être vivant, par exemple. Seulement, pour l'activer il faut posséder une de ces sources ! Mais vois-tu, Mia, et toi aussi, petit Finn... mon corps n'est plus ce qu'il était. Le faire devenir immortel... Ce serait du gâchis. C'est pour ça que je vais utiliser l'un des vôtres. Vous serez immortels, en un sens, mais j'habiterai votre corps. Je pensais utiliser Finn, mais il y a eu des ratés. Oh, j'ai bien récupéré son corps. Et puis, j'ai vu ton spectacle. Et j'ai su. J'ai su qui je voulais être. Maintenant, je vous ai tous à ma merci, corps et âme. Le chien a activé la machine. Et je n'ai qu'un bouton à appuyer. Celui-ci. L'homme semi-masqué appuie, à l'abri de sa cabine. Tout se met à trembler. La machine palpite d'énergies. Les lumières faiblissent. Il y a un grand bruit, comme une explosion, mais à l'envers. Assourdissant pour qui ne serait pas fait de bois. A la fin, il ne reste qu'une lueur rouge issue des systèmes de survie. Des alarmes retentissent de partout.
Dans sa cabine, Ellon Compor exulte. Il est tellement fier de sa réussite qu'il ne semble pas réaliser que le vaisseau se disloque et vient de changer de direction... Finn finit par lever la visière du casque. Libres, les poupées peuvent accéder à toute la salle, et il ne le voit pas. Mia commence par aider Finn a sortir du casque avec maladresse puis, réflexe naturel, elle cherche une issue des yeux. Evidemment, elle n'en trouve pas. Alors elle cherche son corps, à défaut de mieux. Il a dit qu'il voulait... Quoi ? Le posséder ? En tous cas, il doit être dans les parages.
Maintenant qu'elle a un meilleur point de vue, elle voit beaucoup de choses. Tout d'abord, la machine octogonale : en son centre, se trouve une lumière flottant au dessus d'une sorte de réceptacle à champs magnétiques. Sûrement la fameuse source de vie. Du plafond pendent un tas de cables, ainsi que des murs. LEs ingénieurs de cette chose n'ont pas pris le temps de faire dans la dentelle ni de protéger quoi que ce soit : c'est un laboratoire, et personne n'est censé y pénétrer, après tout.
Le corps de Mia est en effet dans la pièce, sur un lit incliné ; elle est presque debout. Le corps de Finn est juste à côté d'elle, mais comment regagner leurs corps ? De sa cabine, Compor a bien vu les deux jouets s'échapper, mais il opère une machinerie complexe : des bras mécaniques viennent ramasser une demi sphère de métal. Mia peut voir que de l'autre côté, les bras destinés à une seconde moitié seront bientôt ramassés, mais Compor ne sait pas manipuler les deux côtés à la fois.
Finn, lui, n'a pas cherché à réfléchir : il est déjà en train de tenter de libérer Jake des liens qui entravent ses pattes avant.Mia hésite. Elle regarde Finn, son corps, Compor et ses machines, Finn a nouveau... Oh et puis au diable. Ce n'est pas comme si elle avait encore l'espoir de survivre à tout ça. Elle se hâte d'aller aider le garçon. C'est peut-être la seule chose de bien qu'elle peut encore faire. A deux, ils arrivent à enlever le noeud avec une aisance presque déconcertante. Une grande secousse vient alors envoyer tout le monde, corps sans âmes, âmes sans corps, poupées, Ellon Compor, Jake, et tous les équipements, y compris ce que compor manipulait, tout s'envole vers la droite. Le choc a été violent, Et la source de lumière a disparu dans le mouvement. Mia, par chance, rebondit sur Jake et, quand le mouvement cesse, elle se retrouve accrochée à un des bras mécaniques reliés au plafond, sans heurt. Poupée-Finn, par contre, a perdu le bras droit dans le choc, et sa tête est fendue.
Dernière édition par Xavier le Mer 21 Sep - 0:21, édité 3 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 44 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Mer 21 Sep - 0:30 | |
| Les voilà arrivés, et d'un côté, une porte pressurisée semble impossible à ouvrir. De l'autre, une porte à papyrus. Hawking s'en approche, mais à ce moment là, tout est secoué. Le monde semble chavirer vers la droite, et tout le monde se retrouve happé par le mur comme s'il était le nouveau sol. Astley tombe inconscient sur le coup, Guss et Gruss semblent bien s'en sortir.
Atridés, avec le clown pour s'amortir, n'a strictement rien.
Hawging, lui, a heurté la porte tête la première, et du sang reste là où son corps glisse, sans vie... Dans une gerbe d'étincelles, la serrure disjoncte à cause du sang, et la porte s'ouvre. Mia est au centre de la pièce, flottant dans l'air. Finn, couvert de sang, relève la tête et crie :
Jake ! Mia, elle, ouvre les yeux, et cela semble rompre un charme : elle touche le sol, et la catastrophe survient alors. | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 44 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Le chat d'Atridès Mer 21 Sep - 0:38 | |
| Le vaisseau de Compor, à deux reprises, heurta le bas de la station. Le choc fût tel que les générateurs fûrent touchés et la station commenca à se disloquer dans l'explosion qui s'ensuivit. La panique gagna tout le monde.
Le vaisseau égérian se désammarra, la capsule d'Ellon Compor s'éjecta, le cirque fuit dans le chaos et des milliers de gens, Mia, Atridès, Astley, Guss et Gruss, tout le monde se mît à chûter avec les restes de la station, vers Umhlaba.
Et tout le monde y mourût dans d'atroces conditions. A ce jour, les restes de la station et des vaisseaux sont toujours l'objet de recherches et source de trésors pour les Uhmlabais.
FIN
Dernière édition par Xavier le Jeu 29 Sep - 20:06, édité 1 fois | |
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