Voyager NG Le space opera nouvelle génération |
| | Mia - Traumatismes | |
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Auteur | Message |
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Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Mia - Traumatismes Lun 12 Déc - 23:30 | |
| Cela n'a beau être qu'un rêve, elle n'en a pas vraiment conscience tant qu'elle s'y trouve et Mia commence à avoir ses habitudes dans la grotte : Elle met ses habits au sec et va nager un peu. Elle va explorer le fond dans une eau assez froide et tonifiante. Au bout d'un moment, elle fait la planche, regardant les mille couleurs du plafond. Cela a a un effet relaxant sur elle.
Après un moment, elle remonte sur la rive et attend d'être sèche en observant les gouttes d'eau qui tombent dans les bols, puis elle se rhabille et va à nouveau explorer les passages. Elle n'a jamais trouvé de sortie, mais commence à connaître les différentes voies qui partent de la cavité multicolore. Au bout d'un temps, alors qu'elle se relaxe avec le bruit des gouttes d'eau et du fil du courant, elle entend des bruits près de l'endroit où son embarcation s'était échouée lors de sa première visite. Un sentiment d'urgence s'empare d'elle : c'est le bruit d'un bébé qui pleure ! Mais sa souffrance doit être atroce, car ses cris sont pires que les pires cris jamais émis par un enfant.
Mia s'affole tant qu'elle manque de se briser la cheville en courant sur les pierres humides. L'enfant, âgé probablement de deux ans, pas plus, se traîne au sol, ses deux chevilles brisées laissant une traînée de sang sur la roche. Et pourtant le voici qui avance inexorablement... jusqu'à ce que l'inconscience le gagne et apaise temporairement sa souffrance. Il respire lourdement, mais au moins n'est pas mort. Pas encore... Oh non ! Non, non, non, non ! fait Mia, transie d'horreur, en prenant le petit corps dans ses bras.
Mia le retourne et il est franchement l'enfant le plus laid qu'il lui ait été donné de voir hors du cirque. A son âge, il a déjà dû avoir le nez cassé, une forte mâchoire et les yeux profondément enfoncés dans ses orbites, avec des joues creuses qui détonnent avec le concept même de visage enfantin.
MAis voilà, il est là, les chevilles brisées, l'os ressort et il a besoin d'aide. près de son point de chûte, son berceau est la seule source de tissu ; il est aussi plein de fruits. Mia va devoir s'improviser médecin, alors qu'elle n'y connaît rien. Heureusement, l'urgence ou l'adrénaline, ou quoi que ce soit l'inspire, et elle remet instinctivement les pieds du petit "en place" dans un CRAC très dérangeant, puis lui bande les pieds comme elle peut. Plusieurs heures, peut être plusieurs jours se passent, et Mia, sans relâche, veille l'enfant qui finit par se réveiller.
A la vue de ses pieds, il hurle et elle le rassure comme elle peut ; il finit par retomber dans l'inconscience et Mia fatigue. Quand elle se rendort, elle s'éveille à nouveau, mais dans sa cage. Ah, quand même. J'ai eu un mal de chien à te tirer de ton rêve précédent ! Mia regarde autour d'elle, paniquée, cherchant l'enfant des yeux... Avant de comprendre où elle se trouve. Fait rarissime, elle est maintenant plutôt en colère. Toi ? C'était toi qui m'a envoyé ce... ce... C'était horrible, affreux !Et maintenant je suis de retour dans une cage ?!? Oh, mais pas du tout, tout ça, ça vient uniquement de ton esprit. Par contre, ton rêve précédent, j'en doute. Je te l'ai dit la dernière fois : quelque chose ou quelqu'un interfère avec tes rêves. Il m'a même renvoyé dans le monde éveillé en coupant net la connexion. J'ai mis quelques jours à m'en remettre. Ne t'énerve pas, je t'ouvre, attends. On est où là ? Les gens sont tous super bizarres, on se croirait dans un cirque. Traum ouvre la cage, et Mia réalise que tous les membres du cirque sont là, à leur place, immobilisés comme si le temps ne circulait plus que pour elle et Traum. On est... Au cirque ?!? Oh non ! c'est mauvais. C'est très mauvais, ça ! Traum, on est pas dans un rêve. On est dans un cauchemar ! Non non non non, calme-toi ! Tu vas tout faire changer ! Je ne contrôle pas encore bien et si tu t'affoles, ça va vraiment devenir un cauchemar ! Tout va bien, je suis... je suis le maître des rêves, d'accord ? Je maîtrise l'environnement, et si tu m'aides, tout ira pour le mieux. Si tu veux, je peux t'emmener dans le mien, mais il faut que tu veuilles me suivre. Dans mon rêve, on sera à l'abri. Viens, il nous faut juste une porte, fais-moi confiance. Mais petit à petit, certaines silhouettes deviennent moins floues, et commencent à se mouvoir au ralenti. Le clown et la vieille diseuse de bonne aventure tournent lentement la tête vers elle... D'accord, fait Mia d'une toute petite voix. Mais vite, alors, avant qu'ils ne nous voient, sinon...En fait, elle est terrifiée. Traum prend les choses en mains, en prenant la main de Mia dans la sienne. Il la tire littéralement vers la porte du logement flottant d'Astley. Le magicien, Trevellian, se retourne à son tour, et Mia est trop absorbée par le mouvement des gens du cirque pour prêter attention à la porte.
Ils entrent dans le logement, mais l'intérieur est en fait une ... plage ? Et Jake est là, se prélassant sur... une chaise longue ! Mia manque de pouffer de rire, mais pense d'abord à la porte ! Derrière, les morts-vivants du cirque sont... absents. En fait, c'est maintenant la porte d'un bungalow, et le vent chaud souffle sur son visage et dans ses cheveux, et il a l'odeur de gâteaux fraîchement sortis du four. Voilà. Tu vois ? Tout va bien. Il fait beau, et tu es en sécurité, maintenant. Tu es sûr ? C'est... bizarre, fait Mia encore un peu mal à l'aise. Comment je peux être dans un rêve en sachant que c'est un rêve ? On est pas supposé se réveiller, dans ce cas là ? Ca ne m'est jamais arrivé, en tous cas. Tu as senti les gâteaux ? Et le chien ? C'est une bonne touche, non ? Je me suis dit que ça aiderait à te calmer. Je progresse, je trouve. Je suis assez fier de moi. Au fait, c'est vraiment ton chien, qui est là. Ce qui est bien, c'est que dans le monde réel il est à côté de toi, alors je l'ai trouvé aisément. Par contre... Un truc encore mieux, c'est qu'on peut parler aux animaux, dans les rêves. C'est vrai. Mais par contre, en se réveillant, il paraît qu'on ne se rappelle pas de tout. Waou ! Alors on peut vraiment se parler, Jake ? Enfin, je veux dire... Quand je te parle, d'habitude, je sens bien que tu me comprends, mais toi tu a sûrement des choses à me dire ? Euh attends, que je réfléchisse... Oui ! Merci pour Finn. Je n'oublierai jamais que vous avez essayé de le sauver. J'aimais bien sa mère, mais lui, il était super avec moi, on jouait souvent à la balle. C'était la belle époque. Brave petit, vraiment. C'est triste ce qui lui est arrivé. Et merci pour les grattouilles, mais je préfère derrière les oreilles, c'est vraiment trop dur de gratter derrière ces trucs. J'aime bien au-dessus de la queue, aussi. Toi, tu as perdu le grand qui aime bien les épées. Je comprends ce que c'est... Mais t'es pas toute seule. Je te protégerai, tu verras. On trouvera le type au chapeau, et on lui arrachera la gorge, ça lui apprendra. C'est fou, un chien stellaire... Remarque, pourquoi pas. Vous avez l'air d'avoir eu pas mal de soucis aussi, de votre côté, hein ? Oui. On était dans une station spatiale, mais elle s'est écrasée. Cela a peut-être à voir avec ce type, Ellon Compor, qui voulait me voler mon corps et devenir immortel. A la place, c'est moi qui le suis devenue, on dirait. Ensuite, Jake et moi on s'est retrouvés seuls avec Atridès, un autre immortel. On a ensuite été recueillis par des gens très gentils, mais on a été attaqués par des espèces de barbares, les "ravageurs", et on a dû fuir. Et là, quand on commençait à se croire en sécurité et à faire des projets, voilà que débarque ce chasseur de prime, l'Ange, et qu'il fait Atridès prisonnier. Du coup, Jake et moi on a accepté de travailler pour des gens qui s'appellent le Sélénium pour pouvoir aller le sauver. Après avoir débité son laïus d'une traite, elle se tourne vers le chien.Mmmm... Autre chose, Jake ? Ouais, j'aime bien aussi sous le cou. C'est tous les endroits durs à atteindre tout seul, en fait. Un chien reste un chien. Même "stellaire". Bon, tous les deux, je vais vous laisser vous réveiller, à un moment, quand même. J'essaierai de me souvenir de ton histoire à mon réveil, mais il reste l'important : Vous avez besoin de nous ? Si ton ami est immortel, Darra pourra certainement le trouver, où qu'il soit. Demain, je serai probablement épuisé, mais d'ici quelques jours, je devrais pouvoir vous rejoindre dans vos rêves, et vous le présenter. Mais on n'oblige personne. A vous de voir. Notre groupe, à nous, aurait peut-être bien besoin de votre amitié un de ces jours. On devient amis ? Traum tend la main, et son sourire se fait enjôleur tandis qu'il tire sur sa cigarette. Je veux bien, répond Mia qui intérieurement est un peu réticente.
Dans son expérience, les gens qui proclament vouloir devenir amis avec elle le font généralement avec un but peu avouable en tête et elle finit par souffrir. Atridès, Lucy et Tommy n'ont pas demandé à être ses amis, eux. Ce sont leurs actions qui ont parlé pour eux. Toutefois elle ne veux pas vexer Traum et puis, qui sait, peut-être bien qu'il est sincère, après tout. Et étant donné qu'en plus il lui offre de l'aider à retrouver Atridès...
Elle lui serre donc la main avec un sourire. Lui ne feint rien, ou est très bon acteur. Il semble avoir accompli son objectif, et son regard envers Mia est étrange, mais pas menaçant. En fait, il semble avoir du mal à le détourner. Serait-ce de la fascination ? Super ! Eh bien, dans ce cas, je vais te mettre dans une phase de repos. Tu te réveilleras en pleine forme, et toi aussi, Jake, bien sur. A bientôt ! Sa forme se fait floue, puis brumeuse, avant qu'il disparaisse, les yeux toujours rivés dans ceux de la jeune fille. rapidement, Mia se sent elle-même l'esprit un peu flou et brumeux, et c'est en pleine forme qu'elle se réveille dans son lit, en même temps que Jake.
Tous deux se regardent alors avec la même pensée en tête, probablement : Était-ce juste un rêve ?
Dernière édition par Xavier le Mer 14 Déc - 16:08, édité 9 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Mer 14 Déc - 18:47 | |
| Plutôt contente d'avoir rêvé de quelque chose de différent, cette fois, Mia s'assied sur son lit puis elle gratte Jake dans le cou. Et derrière les oreilles. Le chien apprécie énormément les caresses, et quand ça se termine, son regard est très évocateur. On dirait qu'il sourit, mais c'est dur de dire si c'est dans l'esprit de la jeune fille, ou si c'est réellement ce que pense Jake.Ensuite elle regarde l'heure pour savoir combien de temps elle a dormi. Neuf heures. Il est maintenant 11h20 standard, mais après l'accumulation de fatigue et les jours et nuits très longs d'Uhmlaba, il lui fallait récupérer.
Elle prend le temps d'apprécier un matelas fait pour être un matelas, mais tourne vite en rond et commence à découvrir sa chambre. Elle a accès à une douche personnelle, un lavabo, une armoire vide peut accueillir ses affaires et Elle a un grand miroir dans la petite salle de bains. A côté du lit : une table rabattable et une chaise, de quoi écrire... Et, chose qu'elle n'avait pas vue en arrivant : Sur la chaise se trouvent trois livres et un mot signé de Lucy.
"Trois ouvrages que j'ai fait imprimer avant ton départ : Alice au pays des merveilles, Les malheurs de Sophie, et vingt mille lieues sous les mers. J'espère qu'ils te plairont. Prends soin de Thomas, c'est un type bien mais un grand enfant irresponsable aussi, parfois. Mais je l'aime quand même.
Lucy."Mia ne se sent plus de joie : Non seulement sa chambre est un véritable palace, mais surtout elle a des livres !!! Le dessin de pieuvre sur la couverture du troisième lui rappelant un souvenir récent, c'est celui dans lequel elle se plonge en premier. Dès le premier chapitre, elle s'émerveille... Ce ne sont pas juste des histoires de mondes fantastiques : il s'agit d'une histoire de la Terre des origines ! Avec tous ses pays, ses cultures et ses drôles de métiers. Heureusement, l'auteur est clair et son écriture, accessible. Mais alors que les héros se mettent en quête d'un hypothétique narval géant, on toque à la porte.
Mia se lève en hâte, et trouve un homme de l'équipage, à qui elle n'avait pas eu le temps d'être présentée plus tôt : Agent Cobb, mademoiselle. Si vous voulez bien me suivre, l'équipage vous attend au poste de pilotage. Vous avez besoin d'une minute ? Je vois que vous n'avez pas revêtu votre uniforme... Mia regarde sa tenue, et se dit qu'en effet, se présenter sur le pont vêtue du seul t-shirt qu'elle a gardé pour dormir ne serait sûrement pas approprié. J'ai un uniforme ? A moi ?!? Un uniforme de cadette, ouais. Standard. Dans l'armoire, normalement. La machine du doc lance la couture automatiquement après l'exam' médical. Je vous laisse vous changer. Cobb referme la porte, et Mia ouvre celle de l'armoire. Il a dit vrai : un pantalon bien droit, avec un trou pour sa queue, des bottes de cuir souple, et un uniforme bleu roi orné de l'insigne du sélénium l'attendent sur ces cintres. Il y a même les gants blancs, une chemise blanche, et une petite casquette. Quand elle ressort, Cobb, qui n'a pas l'air d'être ni bien élevé ni bien gradé, se permet un sifflement pour la congratuler à sa façon. Eh ben, ça vous va bien, l'uniforme. Ca va peut-être gratter un peu au début, mais ça passe vite. Allez, en avant. Jake et Mia suivent donc l'agent jusqu'à la salle de commandes. L'équipage est là, chacun derrière son poste de prédilection. Mais Thomas non. Regardez ça : c'est A113, l'étoile de Béta 7. D'ici, on dirait juste une couronne de lumière, mais c'est parce que Béta 7 est devant. Z'avez déjà regardé des éclipses comme ça ? J'men lasse pas. Non, jamais, répond Mia en écarquillant les yeux. Je n'avais pas le droit de rester dans le poste de pilotage. C'est... Magnifique ! Oh, et... heu... Bonjour tout le monde, dit-elle à la cantonade, un peu intimidée. Moi c'est Miao, mais tout le monde m'appelle Mia. Salut p'tite. Moi c'est Oban. Ca vient d'écosse, s’enorgueillit le pilote. Reynolds. Ecoute pas Oban, c'est un petit con narcissique. Très drôle. Tam, enchanté. Enfin une personne plus jeune que moi... Oh, tu resteras la tête de turc, je t'assure. Heu... C'est quoi, un turc ? Une sorte de pâtisserie, je crois. Mais non, c'est une vieille nation terrienne. Ils faisaient des pâtisseries, donc j'ai raison. Donc l'expression "être une tête de turc", ça veut dire... Avoir une tête de pâtissier ? Mais non, Oban est juste stupide. Ca veut dire " celui dont on se moque". Oh, pauvre petite chose. Assez égoistement, Mia est soulagée que ce rôle échoie à un autre qu'elle, même si elle est désolée pour Tam. Bon, et... heu... Qu'est-ce que vous voulez que je fasse ? Bah t'es une cadette. tu t'assieds, tu laisse les grands travailler. Et si tu veux tu admires le paysage. Mister Meenie, "the mean bad boy", t'a à la bonne, donc quand il sera réveillé il prendra les choses en mains. En attendant, tu t'occupes de ton sac à puces, et tu nous laisse bosser. Je ne crois pas que mister Meenie apprécierait ça, Mal. Oh, par pitié, ferme ta gueule. ... Mais Mia s'exécute, un peu penaude et va s'asseoir sans bouger sur un siège libre.
Dernière édition par Eric le Ven 16 Déc - 1:52, édité 7 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Ven 16 Déc - 16:59 | |
| Mia reste ainsi une vingtaine de minutes, sans bouger ni oser parler. Il s'avère que piloter un vaisseau requiert quelques compétences, de l'attention et une bonne communication entre chacun. Elle se demande un moment pourquoi Reynolds prend l'ascendant sur les autres sans qu'ils se permettent des répliques trop véhémentes, mais elle comprend vite que c'est tout bonnement leur supérieur hiérarchique : il demande fréquemment au pilote et à l'analyste que sont les deux autres des données sur l'espace avoisinant, et note souvent les événements relatifs au voyage dans le journal de bord. Le pilote et l'analyste utilisent un ordinateur de bord plutôt simple pour l'analyse des étoiles et des vaisseaux proches. Tout est annoté. Et à chaque annotation, ils utilisent un code d'accès que Mia repère rapidement. La force de l'habitude.
Entre chaque opération, il y a un temps de relâche mais il semble rapidement évident que les jeunes officiers restent assez sérieux du fait de la présence d'une inconnue.
Tam en particulier a du mal à cacher ses coups d'oeils rapides et répétés vers la jeune fille. Lorsque leurs regards se croisent, il sourit mais détourne rapidement le regard et rougit.
Oban semble être le petit rigolo de l'équipe. Et Reynolds les garde attentifs. Et puis à un moment, arrive Thomas, tout sourire, qui fait un clin d'oeil à la petite en passant la porte.
Les quatre garçons (les trois officiers et l'homme au bouc, qui s'était presque fait oublier dans son coin) se lèvent immédiatement, se tournent vers lui et portent la main à leur tempe en claquant des pieds. Repos. Quelles nouvelles, Reynolds ? Tout est dans la normale, monsieur. On a croisé deux vaisseaux lointains, leurs balises étaient légales. Puis on a contourné A113, et repris la route. E.T.A ? On devrait arriver à 11h15 temps standard, soit dans quatre heures et vingt deux minutes, monsieur. Et vous avez tout expliqué à la cadette ? Euh... Non, j'ai pensé qu'elle devait observer... de son fauteuil. Voyons, lieutenant. Elle doit devenir agent de terrain en partant de rien, et elle a à peine quelques jours pour se mettre à peu près à niveau. Je veux qu'elle soit formée sur chacun de vos postes. Mes excuses, monsieur. J'ai mal interprété vos instructions. Repos, soldat. Je suis certain qu'elle a quand même appris deux ou trois choses. Par contre, à partir de maintenant, je veux qu'elle soit formée, c'est clair ? A vos ordres. Mia quitte enfin son siège et s'approche de son ami. Heu... Tommy ? Je n'ai jamais, mais alors jamais fait tout ça, tu sais ? A par utiliser un communicateur, peut-être, et encore. Oh mais je sais bien que ça ne va pas être facile. Mais ta vie peut dépendre de ta capacité à piloter, un jour. Et je ne te parle même pas de la vie des autres... En tant qu'agent, tu devras souvent gérer des situations pour lesquellles tu n'as pas de formation, ce qui signifie que tu vas devoir toucher un peu à tout. Je ne savais rien des vaisseaux non plus... avant d'être obligé d'apprendre. Eux sont formés spécifiquement pour piloter. Tu dois arriver avec des notions, parce que nos cadets, d'habitude, ont suivi des cours dans plusieurs matières, dont l'astrogation, la mécanique, le tir, les mathématiques, l'histoire... Enfin, tu sais, un parcours académique, quoi. Certains autres comme toi et moi n'ont pas eu cette occasion, et crois-moi, ils sont forcés de travailler bien plus que les autres pour se mettre à niveau. Rien d'impossible. Mais il faut de la volonté. J'ai l'habitude de travailler, tu sais ? Je m'entraînais tous les jours pour mes numéros, mais c'était de l'entraînement physique. Là, apprendre des choses... On m'a surtout interdit de le faire, jusque là, sauf si ça avait une utilité pratique. J'ai un peu peur de ne pas être capable d'assimiler tout ça... Mais j'essaierai, c'est promis. Par quoi est-ce que je dois commencer ? Ils vont t'expliquer. Reynolds, allons discuter. Oui, monsieur. Tam, fais lui l'inventaire du tableau de bord pendant qu'on est partis. Qu'elle aie les termes et l'utilité de chaque type d'équipement. On revient. Ils sortent tous deux de la pièce exiguë et la porte se referme. Tam sourit et commence à nommer chaque élément du tableau de bord. Cobb sort un fusil et commence à le démonter. Et Oban reste les mains sur les commandes, et fait du air-singing en agitant la tête. Il fait d'étranges grimaces.
Habituée à fréquenter des gens bien plus excentriques, Mia ne s'étonne de rien de tout cela. Elle tâche surtout de se concentrer sur ce que lui explique Tam. Donc, ça c'est la console de communication ? La radio, quoi. Et ça ? La logique du tableau de bord devient rapidement évidente : il faut gérer les obstacles sur la route, et les bases de données sur la portion de galaxie de la fédération jouent un rôle prépondérant dans la navigation à cet égard. Puis, les moyens de communication. Et enfin, les commandes moteur. Mia assimile en fait assez vite les principes de base, tout en sachant bien que la science derrière ces concepts reste hors de sa portée. Mais si Tam et Oban semblent appréhender ces concepts avec plus de facilité, cela ressemble plus à un apprentissage long et théorique qu'à une compréhension intégrale de leur domaine de compétence. Ils ne peuvent pas répondre à toutes les questions.
Tom et Reynolds finissent par revenir, et le dernier passe alors pas mal de temps avec Mia. Il lui fait visiter les cales, les chambres, et lui explique que le farstar 007 (le modèle de leur appareil) est un modèle classique du Sélénium pour les transports de VIP. Le schéma de l'organisation du vaisseau est donc typique et elle ferait bien de le retenir pour usage ultérieur. Ils visitent aussi la salle des moteurs, le cargo, et les autres pièces essentielles de l'appareil. Cela leur prend quelques heures, que Reynolds conclue ainsi : Voilà, tu sais à peu près comment est organisé l'appareil. Maintenant, tu passes aux commandes manuelles. Première leçon de pilotage ! J'ai demandé à Oban de sortir d'hyperespace, ils n'attendent plus que toi. Vous voulez déjà que je pilote. Heu... Je veux bien, mais j'espère qu'il n'y aura pas d'obstacles à éviter, parce que c'est vraiment ma première fois ! Bah, tu feras pas pire qu'Oban, va. Eh ! Bah, il a pas tort. Prends les sticks en mains, gamine. Y'a rien à des centaines de milliers de kilomètres. Fais-toi plaisir. Accrochez quand même vos ceintures... Bon, allons-y, alors... Je vous aurais prévenus. Le vaisseau fait directement une embardée, mais comme stipulé, l'espace est vide. Tout le monde, Mia compris, vole sur le côté et ne doit sa sécurité qu'aux ceinture du même nom.
Elle se reprend, et y va plus en finesse. Graduellement, l'appareil vire de bord. Elle avait vu l'indicateur de direction (les conseils du vaisseau, disait Tam) et se met à essayer de suivre la trajectoire. On lui explique qu'elle peut dire au vaisseau de faire un détour par un point sélectionné avec une précision chirurgicale pour les mouvements d'esquive en situation de combat. Elle apprend à pousser les moteurs, les risques de surchauffe, les moyens de pallier à certains défauts de construction... Mais à la fin ça devient un peu du charabia et elle manque de connaissances pour faire face à l'afflux de données.
Malgré tout, elle finit par prendre le pli et réalise qu'en effet, en cas de danger, savoir manipuler tout ça sans peur pourrait être utile. Mais il lui faudra surement de l'entraînement...Quand enfin elle quitte les commandes... Ouf ! Eh bien... Ce n'est pas facile, tout ça. C'est épuisant, même ! Il y a tellement de choses à prendre en compte. Je pourrai réessayer demain ? Jake, le seul sans ceinture, n'a pas l'air d'approuver. demain ? Tout à l'heure on atterrit, je sais pas si on reprendra le vol si vite. Ah... Pardon, dit Mia en baissant les yeux. Je ne savais pas.
Dernière édition par Xavier le Dim 18 Déc - 22:41, édité 7 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Dim 18 Déc - 23:10 | |
| L'équipage finit par retourner dans l'hyperespace, et au bout de quatre heures, par arriver dans un système qui fait s'allumer toute une série de lumières colorées sur l'écran de contrôle : des satellites, des astres, des vaisseaux... Le système fourmille de vie comparé au vide intersidéral et aux environs d'Uhmlaba.
Elle en voit beaucoup jusqu'à ce que le Sélénium autorise leur approche et leur envoie un code d'identification. Ils passent alors devant tout le monde dans la "file" d'attente orbitale pour accéder à la planète, et celle-ci se met alors à grandir, grandir et grandir jusqu'à obturer le vide et elle voit, loin de la ville géante qu'est Gaïa Prime, une mer sur laquelle ils foncent, mais cette mer abrite une île artificielle, en forme de lotus.
Et sur la sorte de nénuphar qui l'entoure, se trouvent des points d'accès multiples prévus exactement pour ce type d'appareils. l'atterrissage est guidé magnétiquement, et même Mia aurait probablement su le gérer : il suffisait de ne rien faire.
A la descente, Mia se retrouve avec un paysage idyllique au dehors, mer et terres mêlées au loin, avec des traces de vie humaine, des villes et des villages, plages et gens par millions. Et derrière leur appareil, le bâtiment géant qui abrite ceux qui ont, d'après ce que l'on raconte, aidé dans le passé à essaimer cette galaxie à partir de la première planète.
Thomas pose sa main sur l'épaule de Mia. Jake est tout excité, lui qui n'aime pas trop les voyages longs. Allez. On va aller persuader Musso que tu es un élément essentiel pour le Sélénium. Ne dis rien tant que tu n'es pas sûre de toi, okay ? C'est une vraie connasse si elle t'a dans le nez, et moi, elle m'a toujours eu dans le nez donc je dois travailler d'autant plus pour la mettre de mon côté. D'accord. Je me tais et je fais attention. C'est compris, répond distraitement Mia qui est encore fascinée par la vue. Thomas la détourne, et tandis qu'ils entrent vers les hangars intérieurs, elle peut encore lever les yeux au ciel et voir les muyltiples appareils arrivant ou quittant la ruche de vaisseaux. Ils parcourent quelques dizaines de couloirs et un ascenseur titanesque les emmène avec autant de voyageurs bigarrés et d'agents en service ou en civil. L'un d'eux approche de Thomas et lance : Meenie ? Tomini Meenie ? C'est bien toi ? Vingt dieux ! Charlie ! Qu'est ce que tu fais là ? Ca fait bien six ans ! C'est... exactement ça, à vrai dire. J'escorte sa sainteté, le maire de Shangrila. Monsieur le maire, je m'excuse, mais Thomas Meenie est le meilleur agent qu'il m'ait été donné de connaître. Je ne serais pas en vie sans lui. Oh je t'en prie pas devant la petite... Monsieur, j'ai une grande dette envers vous. Charley ici présent m'est d'une grande aide au jour le jour, et ma propre vie lui est due. Ainsi, je vous dois indirectement la vie. Oh, je... Et qui donc est cette charmante jeune femme à vos côtés ? Miao, votre excellence, se présente Mia avec une révérence masculine, buste en avant, mais faite dans les règles. Mia fait partie d'une affaire sur laquelle je travaille actuellement. Je l'emmène voir l'agent Musso. Oh... Voilà. l'ascenseur s'arrête pour laisser descendre une partie des gens. C'est notre arrêt, votre sainteté. Charlie. Vous serez les bienvenus à Shangrila quand vous le souhaiterez, messieurs-dames. Nous devons malheureusement continuer l'ascension. Mais cette rencontre, si courte fût-elle, était un plaisir. Je vous souhaite bonne route. Que les vents portent votre entreprise. Une fois seule avec Tommy hors de l'ascenseur... Alors on doit aussi assurer la sécurité de personnages importants ? Je ne savais pas que le Sélénium faisait ça aussi. On fait toutes sortes de choses. Charlie est pilote de formation, j'imagine qu'ils ont juste eu une route mouvementée... Mais le moins on en sait sur sa mission, le mieux c'est pour eux. Pareil dans l'autre sens. Je ne veux pas que tout le monde sache ce qu'on fait réellement ici, à part pour les dirigeants. Il s'approche de l'oreille de Mia et murmure avec un sourire : Toi, tu seras notre petit secret. Ah ? Pourquoi ? dit Mia qui se demande bien pourquoi son enrôlement doit rester un secret. Je ne veux pas trop t'en dire, mais tout ce qui t'est arrivé... C'est franchement pas commun. En si peu de temps, tu as battu Compor, survécu à la destruction d'une station orbitale, tu nous as rencontrés, tu as participé à l'élimination d'un gang tribal malsain, tu as rencontré l'Ange et as survécu, et maintenant tu rencontres le guide spirituel de toute une planète. Franchement, si ça n'est pas le destin qui guide tes pas, je ne sais pas ce que c'est. Je n'en sais rien. Je ne sais même pas vraiment ce que c'est que ce "destin" dont tout le monde me parle. On dirait de la chance, pour moi. J'imagine que l'un comme l'autre sont des concepts qu'on utilise pour se donner des raisons d'agir. Le destin, pour moi, c'est quand les choses s'enchaînent et t'amènent à une conclusion importante. Et je crois que ta vie va t'amener vers des conclusions plus importantes que les autres. Chemin faisant, ils arrivent dans des couloirs moins fréquentés, où ils ne croisent plus que des adultes munis d'un badge, s'affairant rapidement entre deux bureaux ; ils passent un vigile de haute stature qui demande leurs pièces d'identité... Et Thomas en a une pour lui et une pour elle ! Ils passent sans souci, et Thomas la regarde avec un air anxieux, demandant certainement plus pour lui-même que pour elle : Voilà le bureau de Musso. Ça va aller ? Mmm mmm, fait Mia en hochant la tête. En vérité, l'anxiété de Tommy est contagieuse et la jeune fille est dans ses petits souliers.
Dernière édition par Xavier le Lun 19 Déc - 16:05, édité 9 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Lun 19 Déc - 19:48 | |
| Thomas et Mia restent un instant devant la porte. Thomas demande à Jake de rester bien sage et de garder la porte, puis se redresse et prend un air plus militaire. Puis il toque, et la porte glisse sur le côté pour les laisser entrer dans un bureau très gris et sobre, sans décoration aucune, doté d'une vue magnifique sur la baie et le continent au loin.
Une femme aux cheveux gris acier tirés fermement vers l'arrière les attend, la tête droite posée sur un cou fin. Ses yeux sont cernés de métal anguleux. Elle enlève alors ces lunettes, révélant un visage fatigué, des cernes et des traits tirés. Monsieur Meenie. Vous connaissez le nombre d'irrégularités que vous avez crées en une semaine ? Bonjour, madame Musso. Non, je ne les ai pas comptées, je... ...Vous vous en moquez. J'imagine que votre épouse -elle utilise le terme normalement, mais dans sa bouche il acquiert un dédain et un dégoût palpables- n'est pas venue pour éviter de me voir ? Pas du tout, madame. Elle aide le complexe d'Uhmlaba à... Vous avez été sortis du service, Meenie. vous ne faîtes plus partie du Sélénium. Et votre femme non plus. Je ne sais pas qui a réactivé vos accès, mais si je le trouve... C'est monsieur Santos, madame. Comment ? Il m'a demandé de vous transmettre un message. ... Il dit qu'après le fiasco de votre équipe à sécuriser vos anciens agents, il n'avait d'autre choix que de nous rembaucher pour quatre ans. Il aimerait aussi que vous accédiez à ma demande, mais j'y reviendrai. Il dit que vous pouvez vérifier mes dires au numéro suivant : 4-8-15-16-23-42. La femme grise ne se démonte presque pas et compose sur un téléphone les numéros. Elle tente de parler, mais on entend clairement que l'interlocuteur est une machine, un message enregistré. Son visage se décompose alors. Quand elle raccroche, elle semble disposée à écouter. Je vous en prie, poursuivez... Une demande, donc. Oui. Voici Mia Ô. C'est une orpheline sans papiers qui nous a sauvé la vie avec son ami. Je voudrais l'intégrer dans la section des agents semi-indépendants. Et le directeur Santos acquiesce ? Oui, madame. Vous comprenez, cette jeune fille est une Source. Et elle désire trouver son compagnon, qui en est une aussi. Ainsi que leur chien. Oui, oui, leur chien. Avec Lucy, nous pensons que tous trois seraient une formidable opportunité pour le Sélénium et de très bons agents. Elle doit avoir quatorze ans, et son ami pas plus de dix-sept. Ils nous ont sauvé la vie à de multiples reprises. Ils ont déjoué un plan d'Ellon Compor, madame. Vraiment ? Le premier regard que la femme grise jette à Mia est très intéressé, même si on y ressent le doute. Heu... Bonjour, ose Mia sur un ton plein de respect. Alors en fait, comment dire... Je n'ai pas quatorze ans. J'en ai seize, presque dix-sept, dit Mia en tâchant de se redresser au maximum. Ça doit être parce que je suis une neko qu'on me donne moins, madame. Une espèce qui, je crois, fût découverte par les fondateurs, madame. On a peu de détails, mais ils sont dans la base de données d'analyse génétique uniquement. Bien... Et comment as-tu défait Ellon Compor ? Elle paraît moins en contrôle de la situation à mesure que le temps s'écoule. "Défait" est un bien grand mot, madame. Les circonstances ont beaucoup aidé. Je... Désolée, mais je croyais que l'agent Peralta avait tout consigné, sur Uhmlaba, et que vous auriez lu son rapport. Je dois tout vous répéter ? demande Mia avec une innocence non feinte. La femme grise plisse les yeux, mais n'hésite pas longtemps. Je vois pourquoi les Meenie vous apprécient. Eh bien, Thomas, j'imagine que maintenant que vous avez tout fait pour passer outre mon avis, il n'y a pas vraiment lieu de discuter. J'attends néanmoins un rapport sur mon bureau à la première heure demain, sans quoi légalement, je ne pourrai pas avaliser cette demande. Et je vous aurai à l'oeil, Meenie. A l'oeil, jour et nuit pendant quatre ans et peut-être encore ensuite, suis-je bien claire ? Limpide, m'dame. Je m'y mets de suite. Et vous, jeune fille... ne prenez pas exemple sur cet individu. Nous sommes un établissement important et secret. Nous sommes ceux qui résolvent les problèmes de la galaxie pour les hommes, quelle que soit notre origine. Tâchez d'avoir un peu moins de bagout ici et plus au dehors, contrairement à lui. Vous aussi, je vous aurai à l'oeil. Demain, six heures. VOTRE rapport, monsieur, et VOS fesses, mademoiselle. Dans mon bureau. Maintenant, HORS DE MA VUE ! Une fois sortis, les deux compères s'éloignent légèrement avant de pouffer de rire... Ça ne s'est pas trop mal passé, on dirait ! Thomas, dans un geste totalement imprévu, prend Mia dans ses bras et la serre fort... Mais tendrement. Oh mon dieu, comme tu l'as remise en place ! tu es mon héroïne, Mia-ô ! Ah ? J'ai fait ça, moi ? demande Mia un peu embarrassée.
Personne n'a jamais démontré ce genre d'affection avec elle avant... Mais ce n'est pas désagréable, en fait, aussi elle se laisse aller à apprécier le câlin.
Malheureusement, comme pour chaque calin de l'univers, celui-ci ne dure pas assez longtemps.
Rapidement, Thomas se reprend et essaie de garder son sérieux. Okay. Je vais devoir plancher sur ce fameux rapport, mais je ne peux pas vraiment te laisser seule. Je vais te montrer nos quartiers. On doit les partager, et tu ne peux accéder qu'à quelques endroits spécifiques, avec les autorisations que je t'ai fabriquées. Quand tu seras une recrue, ce sera une autre histoire. En attendant, tu peux aller au quartier résidentiel, aux magasins, à la cafétéria, aux douches communes féminines, toilettes et... bah en gros c'est tout. Mais je pourrais t'emmener ailleurs si tu veux visiter. J'ai juste du travail. Oh, et il y a aussi les docks où on a garé notre vaisseau. Tu pourras y promener Jake. il y a des magasins ? Où je peux dépenser de l'argent ? Bah, oui. Ce sont surtout des trucs à touristes, et des objets de première nécessité pour les visiteurs alien. On pêut aussi y faire commander des produits spécifiques. On appelle ça "les magasins", mais c'est pas comme en ville. Tu as toujours le créditube, au fait ? Parce que si oui, tu as largement de quoi faire. Je peux utiliser ton créditube ?!? O, merci merci merci ! Et direction les boutiques.
Dernière édition par Xavier le Mar 20 Déc - 17:14, édité 6 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Mar 20 Déc - 22:33 | |
| Quelques minutes plus tard, Mia se retrouve dans la galerie marchande, créditube en poche. Les boutiques se trouvent dans les étages les plus bas, ceux librement ouverts au public. On y vend des biens produits par des entreprises ayant un partenariat de commerce équitable avec le Sélénium, voire des exclusivités du Sélénium lui-même. Elles sont principalement fréquentées par les employés et leurs familles, qui logent dans les villes proches, mais n'importe quel visiteur peut en bénéficier.
Mia commence par regarder ce qui lui plaît dans les vitrines. Elle ne prête guère attention aux prix, qui sont de toute façon ridiculement bas... Du moins selon ses critères. En effet, Mia est attirée par l'argent, mais en a une notion toute relative. Elle n'a jamais acheté quoi que ce soit avant. Les seules sommes qui soient passées entre ses mains étaient le fruit de ses larcins. Si elle sait à combien se négociait un cambriolage, une évasion, un assassinat ou un combat de rue, elle n'a pas la moindre idée de la vraie valeur des choses. Les seuls objets dont elle connaissait le prix étaient les œuvres d'art qu'elle dérobait, aussi ce qu'elle a aujourd'hui en face des yeux lui paraît presque donné !
Au bout d'un moment, le vendeur de la troisième boutique de vêtements qu'elle visite lui offre les services d'un androïde porteur. C'est qu'elle trouve tellement de jolies choses que les paquets s'accumulent très vite : Robes, tenues de ville, tenues d'intérieur, pyjamas, sous-vêtements... et ce n'est qu'un début. Elle passe aussi s'acheter quelques couteaux, un smartcom hors de prix (mais le vendeur lui a dit qu'il lui fallait absolument celui-là) et quelques gadgets (un peu au hasard), mais c'est l'étape suivante qui va le plus bouleverser son quotidien :
Mia a toujours adoré la joaillerie. C'est joli, ça brille, et ça se dérobe facilement. Elle ne s'était jamais vraiment demandé d'où venait celle qu'elle volait directement au cou ou au poignet des gens, où les pierres qu'elle subtilisait dans les coffres, jusqu'à ce qu'elle arrive devant la vitrine de cette bijouterie. Elle en reste bouche bée. Une fois le choc initial passé, elle s'engouffre dans le magasin, les yeux pleins d'étoiles.
Lorsque enfin elle remonte vers sa chambre, deux bonnes heures plus tard, elle est devenue la meilleure amie de la vendeuse de bijoux, une demoiselle très gentille qui a été vraiment trèèèèès serviable. Ce sont maintenant deux androïdes porteurs qui l'accompagnent. Ils l'aident à remplir ses placards, avec quelques difficultés, et à mettre les cadeaux pour Tommy et Lucy sous le lit. Une fois les armoires refermées et les androïdes repartis, elle consulte le créditube de Tommy. C'est tout ? Tommy va être content. J'ai à peine dépassé les cent mille crédits. Si j'avais su... Oh, Jake, vient par ici. Je t'ai trouvé ça. C'est fa-bu-leux ! dit-elle en sortant d'un paquet un collier pour chien brillant serti d'un saphir. ... Mais Jake recule. Quand elle tente de s'approcher de nouveau, il recule encore. Et encore. Et il semble commencer à s'en amuser. Au bout d'un moment, Mia finit par l'attraper d'un bond soudain, mais le chien est plus fort qu'elle et un léger round de catch jamais vu - chat contre chien - s'ensuit.
C'est à ce moment que la porte de la chambre sonne. Toi, tu ne paies rien pour attendre, lance Mia à Jake en riant.Puis elle va ouvrir la porte, pleine de bonne humeur. Hey, Mia, qu'est-ce que c'était que ce bruit... Oh par les saints... Mais qu'est-ce que c'est que tout ce bazar ? Oh, on jouait avec Jake, c'est tout. Viens voir, j'ai fait des courses ! dit-elle pleine d'entrain. Non, je veux dire les colliers et les diadèmes et ces vêtements... Tu as dépensé combien ? Tu sais qu'on ne va pas pouvoir les garder ? On part en mission, Mia ! Oh oui, je m'en doute. Je ne comptais pas emmener tout ça. Ça peut rester ici, non ? Je le récupèrerais à l'occasion. Et puis tiens, dit Mia en lui rendant son créditube. Tu vas voir, j'ai été raisonnable, ajoute-t-elle avec un grand sourire. Mais ! Comment tu aurais pu dépenser autant ? Tu sais, il va falloir rendre ce que tu as pris... Le solde est bloqué, les magasins ont dû... Ecoute, ça ne va pas du tout, il faut que tu t'en occupes tout de suite, je vais finir mon rapport sans toi, tant pis. Attends... J'ai fait une bêtise ? demande Mia, incrédule. Je... Désolée, ajoute-t-elle, un peu misérable. Je n'avais pas l'impression que ça faisait tant que ça. Tu veux rire ! Avec ce que tu as dépensé, même nous qui euh... nous assurons une vie aisée à la retraite, enfin bref, oui, Mia, ça fait beaucoup d'argent dépensé en quoi... Il marque une pause pour mesurer ses mots. En quoi d'utile, je veux dire ? Avec ça tu avais de quoi manger, acheter ce dont tu as besoin en cours de route. Je t'avais donné ça pour que tu t'en sortes en cas de pépin. Là tu as des pierres qui brillent, mais tu ne les revendra pas ce que tu as payé. Vas les rendre, Mia, c'est une leçon dure à avaler, mais rends tout. C'est pour ton bien. N'oublie pas un seul ticket. Et tu viens me montrer à la fin. Soupir.Allez, en route ! Et il referme la porte. On l'entend partir en courant, en suite.
Dernière édition par Eric le Lun 26 Déc - 23:27, édité 4 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Mar 27 Déc - 1:44 | |
| Mortifiée, presque les larmes aux yeux, Mia se débarrasse de ses bijoux et de sa robe et commence à sortir ses achats du jour des placards. Elle est certes triste de devoir rendre toutes ces jolies choses, mais elle est surtout très malheureuse car elle a bien vu qu'elle avait déçu Tommy. C'est donc le cœur lourd qu'elle remet tout dans les paquets, tant bien que mal, et qu'elle redescend vers les étages inférieurs pour tout ramener dans les boutiques. Il va lui falloir faire plusieurs voyages, mais ce n'est rien à côté de son humiliation...
Un par un, elle ramène chaque paquet et à chaque fois, son coeur se serre. On lui fournit à chaque fois un papier signalant le retour de l'argent sur le compte et le fait que l'objet est retourné en magasin.
Parfois les marchands feignent l'incompréhension et elle doit leur expliquer qu'elle était tout à fait satisfaite du bijou, et pourquoi elle doit le ramener.
Arrivée à la boutique d'électronique, la vendeuse, un peu ennuyée, passe tant de temps à se plaindre que la fille-chat ne devrait pas dépenser son argent sans le compter (une filletrès agréable tout à l'heure, qui devient très irascible soudainement) que, lorsqu'elle a fini de remettre tous les appareils en place, somme Mia de partir... Alors qu'elle a encore son smartcom dans la main. Elle l'a manifestement oublié ! Voilà, bonne journée. J'ai du travail avec de vrais clients, si vous voulez bien... Mia s'en va, un peu penaude, mais le smartcom tout de même bien au chaud dans sa poche, et elle se met à la recherche de Tommy. Elle le trouve dans "le quartier jaune", un code de couleurs pour classer les gradés et les bleus à des endroits différents. D'ailleurs, elle est pour sa part dans le quartier bleu. Elle croise là-bas plusieurs personnages hauts en couleurs portant un badge jaune comme des officiers en uniforme, stationnés ici-même.
Arrivée à la porte de Thomas, Mia sonne, et la porte s'ouvre sur son ami, dictaphone à la main, qui regarde de droite et de gauche par-dessus Mia avant de la faire entrer en passant sa main dans le dos de la jeune fille. Ca c'est bien passé ? Fais-voir. Alors, qu'a-t-on là... Mmmm. Oui. Mmm. Check. D'accooord... Fais-moi voir le créditube... Cela dure un moment avant que son ami ne relève les yeux vers la petite Néko. Bon, Mia, je veux que ça te serve de leçon, pas de châtiment, okay ? Mais ton rapport à l'argent semble un peu... déraisonnable. Tu sais, des gens meurent chaque jour parce que l'argent est mal réparti. Ca a été pire avant l'exode, mais les riches reprennent la main sur les pauvres, partout dans la galaxie. Bref, ce truc là, fait-il en agitant le créditube qu'il rend à Mia, c'est seulement pour les coups durs. Tout ce que tu te feras entre temps, ce sera pour la vie de tous les jours et les folies. Mais seulement si tu arrives à toujours mettre de côté pour les jours difficiles. On est d'accord ? Oui oui, on est d'accord. Je ferai attention, promis... Et merci de ne pas me punir. J'avais peur que... Enfin, merci. Te punir ? On est plus des enfants, Mia. A ton âge, quand on entre dans le Sélénium, c'est qu'on se comporte en adulte ou qu'on en a au moins l'envie. Tu seras traitée comme telle, et tu auras peut-être un jour à éduquer des jeunes à ton tour, qui sait ? Tu as subi ta propre punition. Et une punition pire aurait été de te laisser te débrouiller avec tes dettes. Bon, j'ai fini ton rapport. Il est prêt à partir. Donc demain, six heures, tu dois être au bureau de Musso. Il reste finalement peu de temps pour te préparer, alors je suis encore désolé, mais on va devoir revoir les "trucs" essentiels à ne pas faire avec elle, et ceux qu'on doit connaître en société. Et surtout en société militaire. Et je ne suis pas le meilleur prof' pour ce genre de trucs... Alors... Il s'ensuit une discussion d'une heure pendant laquelle Mia écoute et reproduit des paroles et des postures, et se fait briefer sur le caractère de Musso, une femme visiblement obsédée par l'ordre et les convenances. Et puis Thomas se retrouve à court de conseils. Alors voilà. Si tu as des questions, tu peux me joindre à cette adresse dans le terminal de ta chambre. Je te conseille de dormir tôt. Et passe par la cafétéria te prendre un truc, tu manges seule ce soir. Ça va aller ? Oui, monsieur, répond Mia en se mettant au garde-à-vous mais sans se départir d'un petit sourire. Très bien, monsieur. Thomas sourit et ils se quittent là, après une embrassade moins surprenante qu'avant.
Dernière édition par Eric le Jeu 5 Jan - 22:51, édité 4 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Ven 6 Jan - 16:25 | |
| Après son passage à la cafétéria, où elle a à la fois senti qu'elle passait modérément inaperçue et qu'elle attirait certains regards en coin, Mia rentre manger dans ses quartiers. Jake l'accompagne toujours, Et à la fin du repas, ils se partagent les restes et vient l'heure de se coucher. L'un comme l'autre se regardent en se demandant s'ils partageront à nouveau le même rêve.
Mia a à peine le temps de poser la tête sur l'oreiller qu'elle s'éveille dans la grotte, l'enfant meurtri dans les bras. Elle ne s'est assoupie qu'un instant, semble-t-il, et déjà le sentiment d'urgence la reprend : elle inspecte le petit au visage déformé, mais il ne souffre plus. Ses chevilles ont arrêté de saigner, ce qui est fabuleux tout autant qu'inexplicable, mais Mia le sait d'instinct, les os à l'intérieur sont à jamais tordus et mal soudés. Il ne marchera peut-être plus jamais.
Les jours se passent et l'enfant s'éveille. Mia pêche pour eux et trouve une plage au loin, en longeant les roches. L'enfant ne parle que peu et dit s'appeler "F" ou "Heffa". Son accent est étranger, et ils ne se comprennent pas. Sa langue est belle et chaude, et parfois il parle comme un enfant mais Mia n'y entend rien.
Au bout de quelques semaines, l'enfant semble aller mieux et a appris quelques rudiments de la langue humaine standard. Il est jeune, mais vif d'esprit. Il se traîne à terre au début, mais des restes de la barque échouée de Mia, il se fait vite des petites béquilles pendant que sa protectrice chasse. L'enfant est un maître dans l'art de faire du feu, et leur vie ici devient habituelle et agréable.
Au bout de quelques mois, Mia est rassurée de voir que l'enfant sait de nouveau marcher avec une seule béquille. Durant leurs échanges, il peut désormais expliquer quelques détails sur son arrivée ici : Il vivait sur une montagne, visiblement, mais un de ses parents l'a puni en le jetant de très haut, et il aurait atterri ici.
Les choses sont assez floues vu qu'il n'y a pas de montagne ici, et qu'il dit n'avoir rien fait de mal, mais qu'importe. Ce qui est plus inquiétant, aux yeux de Mia, c'est que souvent elle se demande quand le sommeil la prendra de nouveau pour la renvoyer à ses rêves fous d'espace et de militaires, d'armes à feu et de bijoux. Mais à quoi bon s'inquiéter, finit-elle toujours par se dire. Elle ne peut prédire ce qui arrivera de toute façon, alors autant profiter du moment présent. Dis, Mia, Là d'où je viens, on avait des chaises, des meubles, et plein de choses. Tu veux pas qu'on fasse des meubles ? Lui dit l'enfant un soir, près du feu par lui-même allumé. J'ai creusé des rochers pour y faire le feu, j'ai taillé des pierres pour avoir de quoi tailler le bois... Et ça m'occupe. Tu voudrais que je te fasse quelque chose ? Et ce jour là, Mia est soudain consciente de son autre vie d'il y a quelques mois. Le petit lui fait maintenant penser à Atridès : il ne veut rien faire, et finit par s'ennuyer, alors il travaille de ses mains. Bien sûr, si tu veux. Je n'aurais rien contre un peu plus de confort, en fait. Dis-moi si tu as besoin de quelque chose, répond Mia avant de retourner à des occupations sans importance.
Et l'enfant lui demande du bois, qu'il taille en de magnifiques objets. Il commence petit, puis en quelques semaines, il entame la confection du mobilier. Ils n'ont pas vraiment grand chose à y mettre, mais ils rient et travaillent, mangent et dorment l'un contre l'autre. C'est une belle vie, finalement. Mia comprend l'attrait de la maternité. Elle peine parfois à le voir claudiquer, mais se rassure en se disant que sans elle, ce jeune homme talentueux ne serait peut-être plus. Un jour, trop fatiguée pour sortir, elle le laisse aller en mer sur la barque nouvellement fabriquée. Elle commence à se sentir lasse, sans savoir pourquoi.
Et c'est à ce moment que deux personnages apparaissent. L'un, ruisselant de sueur, est Traum, Mais Mia a un moment de latence avant de s'en souvenir. Il a l'air exténué, et a même perdu toutes ses couleurs. L'autre est juste une silhouette floue, une capuche sans visage. Mia ! Par tous les saints, on a mis un temps fou à t'atteindre ! Tu vas bien ? tu sembles proche de l'éveil... Il ne nous reste pas longtemps ! Viens, on va fuir d'ici ! Dépêche-toi ! ... Un peu perdue, Mia ne sait trop que répondre. Attends... Tu es Traum, c'est ça ? Mais... Fuir ? Pourquoi ? Mia, c'est un rêve, tu t'en rends bien compte ? En plus, "on" se donne du mal pour t'isoler des rêves communs de l'humanité. Et puis regarde-toi, tu es épuisée. Un rêve est supposé te donner de l'énergie, pas t'en prendre ! Quoi ? Mais... Attends... Bien qu'elle réalise que ce que dit Traum est vrai, Mia ne peut s'empêcher de jeter un regard vers le garçon, qui n'est rien moins que son "fils", en train de pêcher sur sa barque à bonne distance de là. Si tout cela n'était qu'un rêve, alors ça veut dire que... Je ne peux pas le laisser, Traum. Il... Il ne peut pas se débrouiller sans moi ! Mais... Mia, ce n'est qu'une chimère, lui aussi ! Il fait partie du rêve, et nous savons où est ton ami. Lui est réel, souviens-toi. Regarde mieux, Traum. La petite a raison, je crois. Je sens des choses étranges à propos de ce garçon, je n'ai jamais senti ça auparavant. Mais alors... Ce n'est pas une chimère ? Je ne crois pas. Alors... Il existe vraiment ?!? fait Mia en regardant à nouveau vers le garçon sans nom, pleine d'un espoir nouveau. Il semblerait, oui. Par contre... Je ne sais pas s'il t'attire ici consciemment, ou pas. Ce qui est certain c'est qu'il ne rêve pas. Je n'ai aucune influence sur lui. Mais regarde-toi, Mia. Tu as des cernes, et on dirait que... Que tu as vieilli. Il ne faut pas rester ici... Je... Mia regarde ses mains, et constate qu'en effet ce ne sont plus celles d'une adolescente. D'accord... Après tout, il était dans mon rêve d'avant, et il est revenu dans le suivant. Il sera sûrement là dans le prochain, n'est-ce pas ? J'imagine... Mais je ne te le souhaite pas. Bon. Ferme les yeux, on a plus de temps que dans ton cauchemar, et je vais avoir besoin de me concentrer sur toi pour retourner dans ton rêve réel. Surtout, ne m'en veux pas si on retourne dans un endroit que tu n'aimes pas. Le tout, c'est de bien comprendre que tu es en sécurité, et que tu maîtrises ce que tu verras. Pense à un endroit, concentre-toi sur ta respiration, et je ferai le reste. D'accord. Mia se concentre, en effet, mais ne veux pas retourner au cirque, alors elle pense à un autre endroit qu'elle a déjà vu en rêve plusieurs fois auparavant, un endroit issu de ce qui a été son seul livre de chevet durant des années : La Comté.
Dernière édition par Xavier le Jeu 12 Jan - 18:45, édité 6 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Jeu 12 Jan - 20:24 | |
| Bon... Tu peux ouvrir les yeux. Toujours épuisée, Mia réalise malgré tout que son corps est retourné à un état plus normal. Sa fatigue n'est plus que morale : en effet, un rêve aussi long et réaliste ne lui était simplement jamais arrivé.
C'est comme si elle n'avait plus dormi depuis qu'elle a vu la grotte pour la première fois... Mais elle ne peut malgré tout s'empêcher de s'émerveiller devant ce fantasme devenu réel, cette herbe libre et ces maisons pittoresques. On voit même de petits chariots aller et venir à travers la campagne, et des demi-hommes allant de ci et de là, heureux, fumant la pipe, jouant et mangeant à s'en exploser la panse. Comme dans son imagination. Mia, nous sommes exténués, nous aussi. J'ai une localisation, pour ton ami. Mais ça ne rime à rien : il semble être dans un pan inhabitable de la galaxie. D'après nos cartes, ils seraint près d'une planète gazeuse bleue, aux coordonnées suivantes. Concentre-toi bien sur ces chiffres, pour ne pas les oublier à ton réveil, d'accord ? Oui... Je vais avoir du mal à rester endormi, je suis épuisé aussi. Et c'est tout ce dont Mia se souvient à son réveil : Elle devrait se souvenir des chiffres, mais ce n''est pas le cas. En fait, elle ne se souvient même pas de la fin du rêve, et la comté lui semble déjà très loin derrière. Par contre, les mois passés avec "F" sont clairs, eux.
Pour tout dire, ce qui la réveille, au final, ce sont des bruits sourds. Elle met un temps à réaliser que ce sont les bruits d'un poing qui frappe à sa porte, si vite et fort qu'on en sent l'urgence. Et pour cause !
Il est sept heures du matin, et elle avait rendez-vous il y a une heure ! Oh m... flûte ! J'arrive tout de suite ! crie-t-elle à travers la porte en sautant dans ses vêtements. Quand elle ouvre la porte, toute mal fagotée, elle voit Thomas, l'air à moitié blasé. Il marche avec elle et remet son col en place tout en parlant : On en parlera plus tard, je t'emmène. Musso va être de mauvaise humeur, mais peu importe, ça ne changera qu'une chose : elle aura une bonne raison. Mais rappelle-toi juste qu'elle aime qu'on soit poli et pénitent. Souviens-toi d'hier, les leçons de courtoisie militaire, okay ? Ca va aller. Lui-même est en uniforme, ce qui est rare, ses cheveux sont attachés, et son air sérieux semble avoir été préparé en avance.Mia, elle, se prépare à avoir l'air contrite. Après des années à subir les remontrances de ses anciens maîtres, si il y a bien une chose pour laquelle elle est douée, c'est celle-là !
Dernière édition par Xavier le Ven 13 Jan - 14:30, édité 2 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Ven 13 Jan - 18:21 | |
| Après quelques minutes, les voici face à la porte de verre fumé de madame Musso. Tom passe en premier. Aucun des deux n'a le temps de parler, car elle entame l'entretien sans interruption Eh bien, au moins j'aurai eu le temps de lire votre rapport. Assez fabuleux, je dois dire. Assez pour qu'une enquête ait lieu, en parallèle avec l'équipe de soutien qu'on enverra sur Uhmlaba. J'ai donc l'intention de valider vos demandes, et j'ai lancé une démarche pour obtenir des renseignements sur cet "Atridès" que vous cherchez. Mais faute d'informations, pour le moment, je propose que Mademoiselle Ô soit intégrée à la section d'entraînement des officiers. Si elle est capable de réguler son cycle de sommeil, bien entendu... Oui madame. Cela n'arrivera plus, fait Mia en tâchant de rester au garde-à-vous. Très bien. J'imagine qu'il me faut vous croire sur parole. J'ai des questions, cependant. Êtes-vous consciente que l'engagement que vous allez prendre envers le Sélénium comporte un très sérieux serment, et un attachement à vie à ses valeurs et à la protection de la fédération humaine et des races alliées ? Thomas Meenie ici présent vous recommande, mais vous n'êtes contrainte à rien, mademoiselle. Voulez-vous vraiment vous engager ? Oui madame, répond Mia en se redressant. J'ai lu le manifeste du Sélénium et ce sont des valeurs que je suis prête à défendre. Cela me changera de servir des maîtres qui ont à cœur le bien d'autrui. Oui, j'ai lu une histoire assez sordide. Vous avez grandi dans un... cirque ? Contrairement aux autres gens, quand elle dit ça, elle ne semble pas pouvoir s'empêcher de lever les yeux au ciel. Aucune trace d'empathie ou de compréhension. Oui madame, mais c'étaient surtout des criminels, vous savez... Mais vous non ? Heu... Eh bien... Disons qu'ils m'ont entraîné à être une cambrioleuse, et une pickpocket, alors forcément, j'ai volé quelques trucs... Beaucoup, en fait... Mais j'ai toujours essayé de ne jamais faire de mal à personne. Mais même en essayant, vous avez déjà fait du mal à des gens, à ce que je comprends. En fait... Oui. J'ai dû neutraliser quelques gardes lors de certains cambriolages, c'est vrai. Et les gens que j'ai volé n'étaient pas tous riches. Je n'en suis pas fière, vous savez ? C'est pour ça que j'aimerais me racheter... La femme baisse les yeux vers un écran, et son visage se déforme légèrement. On dirait que ça l'amuse. Vous aviez probablement raison, Meenie. Elle ne ment pas. Elle ne cache visiblement pas grand chose. Et quand elle dit vouloir se racheter, le détecteur de mensonges est plat. Elle saisit un tampon, et l'applique sur un dossier.Bien. Demain, vous reviendrez ici à SIX HEURES. Pas après. Avant, si vous le voulez. Vous avez quartier libre pour la dernière fois, alors tâchez d'en profiter. Rompez. .. Merci, madame Musso. Je crois que vous ne le regretterez pas. Bien entendu, vous êtes responsable de toutes ses erreurs, Meenie, j'espère que ça vous tiendra tranquille. En fait, je suis gagnante sur tous les tableaux. Allez, rompez, j'ai du travail, maintenant.
Dernière édition par Xavier le Sam 14 Jan - 1:44, édité 6 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Sam 14 Jan - 1:52 | |
| Une fois qu'ils sont sortis du bureau de Musso, Mia se hâte de demander à Tommy... Ça va ? Je n'ai pas trop gaffé ? T'as été super, Mia. Super. Je m'attendais à bien pire avec cette vieille peau. J'avais qu'une envie : fermer sa porte de verre si fort qu'elle aurait éclaté. MAis dans ces conditions, pas besoin ! Par contre, une heure de retard... Elle a pas tort, va falloir assurer demain... Oui, je sais. Je suis désolé, mais... Il faut que je te raconte. Ça fait un moment que je faisais des rêves étranges... Et en fait, ce ne sont pas de simples rêves. Il y en a d'autres, comme Atridès et moi, qui me contactent comme ça, dans mon sommeil. Elle prend alors le temps de tout raconter à Thomas : Les premiers rêves de la grotte, Traum, et tout ce qui a suivi. Attends... Tu veux dire que tu as accès aux coordonnées d'Atridès ? Et à d'autres sources ? C'est génial ! Mais par contre, l'histoire du gamin, tu es sûre que ce n'est pas juste un cauchemar ? C'est gore, comme histoire... Oui, je sais... Mais l'ami de Traum avait l'air de dire que ce n'était pas un simple rêve... Même si je n'ai pas la moindre idée de ce que ça veut dire. Et pour Atridès, ils m'ont dit qu'il était près d'une planète gazeuse, et ils m'ont donné ses coordonnées, mais... impossible de m'en rappeler. Donc à moins qu'ils ne reviennent dans mes rêves ou qu'on ait un moyen pour que je m'en souvienne... Hé ! Attends ! Il y avait ce numéro d'hypnose, au cirque ! Trévélian pouvait forcer les gens à se souvenirs de détails oubliés depuis longtemps juste par suggestion. Tu crois que ça pourrait marcher ? Bah je ne crois pas qu'on ait d'hypnotiseur ici... Mais on doit bien avoir des somnifères ! Par contre, ton ami Traum, il doit sûrement être éveillé. Et il attendra ta nuit pour retenter le coup, non ? Oui, j'espère. Par contre, il va me falloir un super réveil-matin pour être sûre d'être debout à l'heure ! Maintenant que je sais ça, je pourrai gérer. Si je n'arrive pas à te réveiller, je te couvrirai. De toutes façons, je crois connaître tes instructeurs. Mais si on a les coordonnées, on aura pas de temps à perdre avec l'entraînement. Bon... Et on fait quoi, en attendant ? On devrait te présenter à tes instructeurs, mais je pense qu'on devrait aller consulter la liste des géantes gazeuses bleues, avant. Qu'est-ce que t'en penses ? D'accord. Allons-y. Après avoir découvert la salle des archives, Tom et Mia passent un certain temps à épurer les possibilités ; Ils arrivent finalement à réduite le champ des possibilités à sept planètes localisées dans ce bras de la galaxie, mais seules trois se trouvent à la périphérie de la fédération. Toutes ont des noms composés de lettres et de chiffres apparemment aléatoires, mais ils ont la liste. C'est mieux que rien, écoute... Oui, je sais. Mia repasse tout de même en revue la liste des coordonnées pendant qu'ils vont à la rencontre de ses instructeurs, au cas où l'une des suites de chiffres éveillerait un souvenir. Elle n'est pas certaine, mais cette série lui dit quelque chose... P3X-8596. Ça doit être ça. Plus elle y pense, plus l'image de Traum lui donnant ces coordonnées lui revient en mémoire. Tommy ! Je ne suis pas sûre à 100%, mais... Je crois bien que c'est ça ! dit-elle en montrant les coordonnées sur la liste. P3X-8596. Je revois Traum me donner ces chiffres ! Okay, alors voyons ce que ça dit... Planète riche en ressources gazeuses. Méthane, phosphore... mais difficilement exploitable... Proche d'un secteur dangereux à cause de la zone d'influence Drass. Territoire non-revendiqué. Fréquentes tempêtes magnétiques. Inhabitable. Tu es vraiment sûre ? Ça a l'air sacrément inhospitalier. Ben... Les autres coordonnées ne me disent rien, mais celles-là, oui. Je suis presque sûre. Mais on ne peut pas le prouver, et ça, ça va être pénible. Bah ! fait Mia en haussant les épaules. Même si Traum revient dans mon rêve et me redonne les coordonnées et me les écrivant dans la pierre sur cent mètres de haut, on aura pas plus de preuves. Je suppose qu'il va falloir aller voir, ajoute-t-elle en souriant d'un air charmeur. Je ne sais pas... Ils diront que si tu te trompes, on perd du temps et de l'équipement à rien. Et ce n'est pas faux. Tu sais quoi ? Ce soir, demande à ce mec de me faire venir dans le rêve. Ou mieux... Demande-lui de faire venir Musso ! Je peux essayer, mais... Comment être sûr qu'elle sera en train de dormir ? Et puis... vous ne pouvez pas juste envoyer une sonde, ou un truc dans le genre ? Ce serait comme annoncer notre arrivée, s'il y a quelque chose. Et compromettre le sauvetage, potentiellement. Après tout, on ne sait toujours pas qui en veut à notre ami. Tu crois que ça pourrait avoir un lien avec Ellon Compor ? C'est bien le genre à aimer la vengeance. J'aimerais tellement dépendre de quelqu'un d'autre que Musso... Musso ? Elle fait un peu peur, c'est vrai, mais elle n'est pas si mauvaise. Il y a des maîtres bien pire qu'elle, et crois-moi, je sais de quoi je parle ! Tu sais quoi ? Tu as raison. On devrait aller la voir de suite et... À cet instant, le communicateur de Thomas vibre. Il s'interrompt pour lire un message.Ca alors. Parlez du loup...Musso veut nous voir tous les deux, immédiatement. Alors allons-y. Mieux vaut ne pas la faire attendre !
Dernière édition par Eric le Lun 16 Jan - 15:44, édité 14 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Lun 16 Jan - 16:38 | |
| Quelques dizaines de mètres plus loin... Madame Musso, j'ai des nouvelles. Eh bien moi aussi. Mais vous piquez ma curiosité, allez-y. Si Mia est arrivée en retard, c'est qu'elle a fait des recherches cette nuit. Et elle pense savoir où se trouve son ami. Une planète gazeuse codée PX3... P3X-8596 ? Euh... Oui, à vrai dire. J'ai reçu un rapport confirmant ceci. Comment en êtes-vous arrivés à cette conclusion ? Demande la femme grise, un sourcil surélevé. En fait... Et Mia fait à nouveau le récit de ses rêves, depuis le début, sans rien omettre, y compris le fait que Traum et son ami sont sûrement d'autres sources. Eh bien. Inhabituel. Mes informations sont plus... conventionnelles. Nous avons un agent là où se trouve votre ami. En fait, nous voulions justement avoir plus d'informations sur ses ravisseurs. Le fait qu'ils le détiennent serait une bonne opportunité d'aller fourrer notre nez dans leurs affaires, mais... Il semble qu'il ne soit pas là contre son gré. Il peut partir quand il le souhaite. Oh... Il n'a pas besoin de secours, alors ? C'est... Plutôt rassurant. Il est avec qui, alors ? C'est justement toute la question. Nous savons qu'un rassemblement d'individus se prépare à quelque chose. Quelque chose de gros. Mais notre agent là-bas n'a pas les moyens de communiquer souvent, et ce qu'il rapporte est plutôt confus. Mon service n'est pas supposé avoir accès à ce genre d'affaires, mais nous aimerions en savoir plus. Ce qui m'amène à vous deux. Voulez-vous toujours vous engager, mademoiselle, à la lumière de ces informations ? Bien sûr ! répond Mia avec conviction. Alors dans ce cas, votre première mission sera d'aller récupérer votre ami... Mais pas officiellement. Je ne peux pas légalement envoyer d'agents sur cette affaire. Mais je peux vous y envoyer, vous. Tant que vous ne faîtes pas partie de l'organisation. N'est-ce pas un peu... irrégulier ? N'est-ce pas un peu abusif, de votre part, de me dire une chose pareille ? C'est le monde à l'envers ! Pas de problème ! Quand est-ce que je pars ? Eh bien, Demain, je pense. Le temps de prévenir votre équipage et de faire vos préparatifs. J'ai demandé à affréter une navette civile ; vous devriez y être dans quelques jours... Parfait. Quand je serai sur place... Je veux dire... Vous avez d'autres instructions pour moi ? Oui, bien sur : tu devras ramener ton ami, ou t'assurer de ce qu'il compte faire avec ces gens. Découvrir leur objectif et pourquoi ils s'isolent. Déterminer s'ils sont n danger potentiel pour la fédération (et ça comprend les dangers diplomatiques, s'ils ont des liens avec d'autres peuples). En gros, tu seras en mission d'analyse. Et surtout, ne te mets pas en danger, et reviens. Oh, et ne parle pas de nous, surtout. Si tu le fais, assures-toi que seul... elle lit son écran Atridès soit au courant, et qu'il n'aie pas l'intention de le répéter. Nous ne voulons pas faire sauter la couverture de notre agent, ni leur mettre la puce à l'oreille sur le fait que nous les surveillons. On ne se met pas si loin si ce n'est pas dans l'intention de rester discret. Si jamais Atridès veut rentrer avec vous, ramène-le ici, qu'il puisse décider s'il veut rester avec toi.
Dernière édition par Xavier le Mar 17 Jan - 0:23, édité 6 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Mar 17 Jan - 16:47 | |
| Faute d'intégrer le Sélénium officiellement, comme prévu, la journée de Mia devient assez monotone ; elle accompagne donc Thomas qui doit superviser son équipe et leur transmettre les nouvelles directives. L'équipage n'a pas l'air emballé par l'idée de se transformer en escorte de VIP (la VIP étant, en l'occurrence, Mia) mais Thomas leur assure que c'est temporaire, et que savoir être polyvalents et pouvoir jouer un rôle improvisé leur sera bénéfique pour leur formation et le reste de leur carrière.
Reynolds et Tam sont bien sûr ennuyés, mais restent silencieux à ce propos, et remettent les râleurs à leur place à leur manière respective, et l'ambiance est toujours plus détendue quand Mia est là, car ils ne voient visiblement que rarement de filles.
Le vaisseau qu'on leur a attribué est une navette de long-cours, qui est actuellement chargée de matériaux de construction et de vivres, et ils devront se faire passer pour des transporteurs.
Un autre vaisseau, appelé "la pince", est un appareil spécialisé qui sert justement à transporter ces vaisseaux sur de longues distances pour les laisser ensuite faire route seuls. Il s'accroche à un vaisseau de taille plus modérée à l'aide d'une pince géante, et l'emmène alors à sa destination.
Il est prévu que cette pince-là les amène à une journée de voyage de leur destination, afin de ne pas être vue ou détectée par les éventuels senseurs des ravisseurs.
Il semble que le Sélénium dispose de moyens de transport assez évolués, et leur double vocation d'agents secrets et de gérants de la fédération leur donne l'accès à des moyens stupéfiants.
Mia déménage donc ses affaires dans le nouveau vaisseau, et règle son communicateur sur les fréquences de celui de Thomas, et prend aussi le numéro de Reynolds pour pouvoir contacter les secours si besoin est.
Et elle a quartier libre pendant l'après midi, comme Tam, qui est resté d'astreinte la veille. Bon, bah les gars, moi je vais aller en ville, parce que le complexe, ça va bien cinq minutes. Euh... Mia, ça vous dirait de m'accompagner ? Clairement, cette phrase lui a demandé toute ses forces. Ben... Oui, pourquoi pas ? Je n'ai rien d'autre à faire de toute façon. Je vous paierai un restaurant, alors. Allons-y. Il y a une navette dans un quart d'heure. Merci, en tout cas. J'avais vraiment envie de voir la ville ! Et moi, je n'avais pas envie d'y aller seul. Alors c'est parfait. Après quelques silences agréables et une petite attente, la navette maritime arrive, et Mia peut voir la ville grandir au loin à mesure de leur approche. Elle ouvre grand les yeux pour profiter du spectacle. Waou ! C'est vraiment magnifique ! Oui, c'est un coin agréable, mais très bigarré, très rapide et très cosmopolite. La vie là-bas est un peu trop palpitante à mon goût. Mais quand tu passes plusieurs mois dans une carcasse de métal isolée dans l'espace, ça fait du bien de se rappeler à la civilisation. On fait notre métier pour que tout ceci reste tel quel. C'est bon de s'en souvenir. Tu aimes la cuisine italienne ? Je connais une famille de restaurateurs... il accompagne la parole d'un geste des doigts près de sa bouche, signifiant sûrement que leurs plats sont bons. Non, pas du tout. Je n'ai jamais... heu... Elle hésite à raconter qu'elle avait plutôt l'habitude de se nourrir de reste voire de partager le repas des animaux. Je n'ai jamais goûté. Vraiment ? Vous devez venir de loin, alors, parce que la pizza, les sépcialités de pâtes... Ce sont des classiques. Et je ne parle même pas des antipasti à l'huile d'olive... Venez. Ca s'appelle "Chez Mario & frère", et c'est excellent. Sortis de la navette, ils arrivent sur un petit port de transit d'où une foule de gens patients et ordonnés sont rangés en files de départs et d'arrivées. Les gens sont équipés de valises et autres sacs, ou d'attaché-cases et de costumes trois pièces. Les familles se tiennent par la main, les amoureux aussi.
Après le port, Tam emmène Mia dans les larges rues de la ville, à travers une foule modeste. Les gens ici sont habillés très sobrement, avec des vêtements à coupe près du corps, aux teints ternes allant du noir au marron, avec juste une touche de couleur subtile ; une écharpe, une ceinture, une cravate...
Personne ne semble riche ou pauvre à excès. Et ceux qui ne sourient pas sont souvent ceux qui ont l'air pressés. Les rues se succèdent et les magasins aussi, jusqu'à un parc que les deux jeunes gens traversent pour se rendre au restaurant. En face du parc, une grande place pavée reflète le soleil et quelques terrasses se partagent les faveurs du public. Voilà : c'est celui-ci, avec les nappes rouges et blanches à carreaux. Et en effet, le serveur ne tarde pas à venir à leur rencontre pour leur indiquer une table en terrasse. Il laisse un bol de biscuits apéritifs devant eux, leur amène un menu, et s'en va.Mia fourre une bonne poignée de biscuits dans sa bouche et s'intéresse au menu, dont elle ne comprend pas vraiment la fonction. Cha chert à quoi che truc-là ? demande-t-elle en montrant le dépliant. ... La carte ? Euh, c'est le menu, c'est comme... euh... Une liste des plats qu'ils servent ici. Tu es sensée choisir un plat parmi tout ça, en fait. Tam fait un drôle de tête, il ne doit pas être habitué à expliquer l'utilité du menu.Mia avale sa bouchée. Glup ! Ah, on choisit ? Ce qu'on va manger ? Dans une liste ? Et on peut prendre vraiment ce qu'on veut ?!? enchaîne la jeune fille, émerveillée. Mais c'est génial ! Et il y en a beaucoup, des endroits comme ça ? Euh, eh bien, oui... C'est le principe de tous les restaurants. Ou presque. Dîtes-moi, Mia Ô... D'où venez-vous ? J'en chai rien, répond Mia qui n'a pas attendu pour remplir à nouveau sa bouche. Je sais seulement que les gens qui m'ont élevée m'ont achetée quand j'étais toute petite, mais je sais pas où je suis née. Elle parcoure le menu en se léchant les babines.Alors, voyons voir... On peut prendre un peu de tout, pour goûter ? Euh, non... C'est pour attirer les clients, voyez-vous : si le premier plat est bon, on a envie de venir en goûter un autre, et ainsi de suite. Je suis désolé, je ne parlerai plus de vos origines, j'étais juste surpris que vous ne soyez jamais allée dans un restaurant. On peut manger le plat de résistance ici, et aller goûter un dessert ailleurs, si vous voulez. D'accord, je veux bien ! Vous connaissez bien la ville ? Il y a des endroits qu'il faut absolument voir ? En deux heures... Enfin une heure et demie, maitnenant... Il faut y penser en mangeant. Tiens, justement, voilà le serveur. Eh bien messieurs-dames, que puis-je vous servir aujourd'hui ? Holà, je ne sais vraiment pas... Vous pouvez choisir pour nous deux ? demande Mia à Tam. Eh Bien oui. Mettez nous une pizza quatre saison et une portion de pâtes carbonara, s'il vous plait. [/url] Tout de suite, monsieur. Et quelques dix minutes plus tard, alors que Tam fait une liste des monuments et magasins à ne pas manquer, les plats arrivent Tam explique qu'il a choisi les plats pour que Mia puisse goûter de tout. Il la laisse prendre de ses pâtes carbonara qui sont succulentes, et la pizza à quatre goûts différent sur un seul plat ! En plus, comme elle se mange avec les mains, c'est pile ce qu'il fallait pour éviter les couverts. ..Mia ne laisse pas une miette dans son assiette, qu'elle finit même par lécher. Tam fait des grands yeux mais tente de se contenir. Il regarde tout de même autour pour voir si les gens sont trop occupés avec leur plats pour les regarder... ou pas. Et... Vous vouliez aller ailleurs pour le dessert ? Glace ? Oh oui ! J'adore les glaces ! Un large sourire se fait sur le visage de Tam ; tous deux partent après le repas dans les ruelles secrètes, les veines de la ville qui charrient la foule de gens qui en sont le sang. Ici, plus de messages de l'holonet, juste des panneaux et des ruelles pleines d'échoppes en tous genre. Elle a un peu de mal à ne pas s'arrêter à chacune d'entre elles, mais l'idée de la glace la conforte à suivre Tam ; d'ailleurs, sans lui, elle ne saurait peut-être pas retrouver sa route aussi aisément.
Ils dégustent une glace chacun quelques minutes plus tard, bien trop grosse pour être finie, mais Mia est prête à relever le défi. Après un mal de crâne et quelques fous rires, une jeune fille "trébuche" et percute la chaise de Tam, le renversant presque. "Heureusement", elle s'accroche à lui et tous deux évitent la chute de justesse.
C'est une des pires techniques de pickpocket qu'elle n'aie jamais vue, mais la fille semble hypnotiser le pauvre garçon avec sa poitrine dévoilée et des excuses près du corps. Et ça marche. Elle vient de lui subtiliser son créditube, et de le remplacer par un objet quelconque... Oh, je suis vraiment désolée, je peux vous rembourser, si vous voulez. Regardez ça, il y en a partout... ajoute-t-elle en se caressant littéralement la poitrine.Autant les techniques de charme utilisées par la fille sont totalement étrangères et incomprises de Mia, autant son amateurisme en tant que pickpocket a le don de l'irriter. Oh, ce n'est pas grave, ne vous inquiétez pas. Je vais m'en occuper, dit Mia avec un sourire en repoussant poliment la fille pour s'occuper de nettoyer elle-même la chemise de Tam.Dans le même mouvement, l'objet de substitution utilisé par la pickpocket amateur revient dans sa poche, tandis que le créditube de Tam retourne dans la sienne. De plus, Mia en profite pour subtiliser chez la fille son portefeuille, son com, et ce qu'elle pourrait avoir d'autre sur elle. Encore désolée, mais si je peux me permettre, vous faîtes un joli couple ! Au revoir ! Alors qu'elle s'éloigne, Tam bafouille en rougissant : Non, nous... Oh, eh bien elle est déjà partie. Eh bien, quelle journée ! Je n'avais plus faim, de toutes façons. Vous... vous pouvez arrêter Mia, je vais aller me passer un peu d'eau dans la fontaine, je reviens. Pendant ce temps là, Mia mange sa glace en regardant ce qu'elle vient d'acquérir. Le smartcom de la voleuse est plein de numéros sans noms : juste des séries de chiffres. Son portefeuille n'est manifestement pas le sien, mais celui d'une certaine Phylie Vall, qui réside quelque part dans cette ville. Il est plein de cartes de visite d'hommes d'affaires, de vendeurs en tous genres, de papiers d'identité et on y trouve même un étrange papier gris et vert, rectangulaire, arborant un homme aux cheveux bizarres. On peut y lire "the united states of america" et "one dollar". On y trouve aussi quelques photos papier représentant des gens qui ont l'air heureux ensemble et posent pour l'occasion.
Elle range tout ça quand Tam revient, en regardant sa montre. Ils finissent par marcher un peu, et il l'emmène voir de jolis endroits de la ville tout en rappelant qu'il leur reste peu de temps avant de devoir reprendre la navette pour retrouver leurs obligations. Alors, vous ferez quoi, quand vous aurez retrouvé votre ami ? Je ne sais pas encore. J'aviserai le moment venu, je suppose. En parlant de retrouver quelqu'un, comment vous faites pour trouver une personne précise, dans cette ville, si vous avez juste son nom ? Il y a l'annuaire. On demande par nom et on peut spécifier pour le cas ou plusieurs personnes le portent, si on a des détails. Ensuite, la personne reçoit une alerte mentionnant qui le recherche, et il accepte l'appel ou non. Pourquoi, vous cherchez quelqu'un ? Oui, la propriétaire de ce portefeuille, dit-elle en exhibant l'objet. Elle sera sûrement contente de le récupérer. Je l'ai trouvé par terre pendant que vous nettoyiez votre chemise. Je vois. Eh bien, je dois pouvoir faire ça de mon smartcom, j'imagine que vous n'en avez pas un personnel ? En fait, si, depuis hier, mais je ne sais pas encore me servir de toutes les fonctions. Vous me montrez ? Après quelques explications de Tam... C'est facile, en fait ! Il faut vraiment que je lise la notice. Alors, du coup, si je veux envoyer un message... Avec l'aide de Tam, Mia cherche le nom de Phylie Vall pour lui envoyer "J'ai retrouvé votre portefeuille. Contactez-moi."
Les deux jeunes gens observent le smartcom un instant, puis l'un l'autre, mais aucune réponse ne vient immédiatement. Nous devrions le remettre à une boîte de réception du Sélénium, il n'y a pas plus sûr. Ca lui fera faire un petit trajet jusqu'à l'île. Nous, nous devrions nous remettre en route. Le voyage nous attend ! Bah, pourquoi s'embêter ? Je vais le garder pour l'instant et le déposer en rentrant. En tout cas, Tam, je dois vous remercier. Ce petit tour en ville était très instructif, et très agréable. C'était très gentil. Oui, c'était... plein de surprises ! Haha ! Vous êtes à la fois si pleine de ressources et si désarmée... C'est troublant. Pendant le voyage retour, Tam parle de ses parents médecins qui le renieraient s'ils savaient quel est son réel emploi. Il vient d'une famille riche, a une petite soeur de l'âge de Mia, et vient d'une planète qu'il qualifie de "planète de fermiers", où le vent est chaud et l'eau abondante : Laprov. Mia écoute ses histoires de gravitrain qui relie les delta du continent principal, nommé prosaïquement "uno". Il dessine sur son pad leur forme, et Mia trouve que cela ressemble à une tête de chat.
Et puis ils rentrent, et tout le monde a terminé ses préparatifs. Le vaisseau a été déménagé pour habiter temporairement celui qui leur sert de couverture ; Thomas suggère que Mia passe sa première nuit dans le vaisseau, au cas où elle aurait "besoin de récupérer" demain. Il en fera autant, et le départ n'en sera que hâté.Elle accepte sans discuter et c'est dans sa cabine que elle et Jake passeront la nuit. Elle espère un peu recevoir à nouveau la visite de Traum dans ses rêves, et revoir "F", mais pas sans une certaine appréhension. Une fois dans son lit, elle songe à sa journée et sourit. Finalement, elle va peut-être bien se faire de nouveaux amis dans l'équipage.
Cela lui fait repenser à l'incident du restaurant, aussi elle ressort son com pour vérifier si elle n'a toujours pas reçu de message. Mais non.
Elle se blottit dans sa couette, contre Jake, sur une couchette pour une personne assez large pour eux deux. Elle commence à cligner des yeux, et cette fois, elle le sent : le moment où l'on est à la fois endormie et éveillée. Mais quelque chose est différent. Ce rêve est différent de celui de Traum et de celui d'F.
Dernière édition par Xavier le Mer 1 Fév - 23:06, édité 20 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Jeu 2 Fév - 9:54 | |
| Mia court dans la forêt, avec d'autres enfants. Elle est troisième dans la course, mais la première vole et le second est Jake. D'autres enfants courent à ses côtés, exaltés. Plus précisément, ils courent derrière elle, et tous sont nus, ce qui ne choque personne. Ils sont libres, emportés par la lutte contre le vent dans la forêt humide et ensoleillée.
La langue pendante au côté de sa bouche, Jake crie : Je vais la rattraper ! Je vais la rattraper ! Et soudain, Traum apparaît. Hey, tu fais ce rêve-là aussi ? Cool ! Je m'attendais pas à te voir ici. Tu l'as déjà attrapée ? Mia ne prête pas encore vraiment attention au fait singulier que Traum soit habillé alors qu'elle aussi est toute nue. Elle continue de courir avec agilité à ses côtés, derrière son ami canin. Non, je suis Jake, en fait. Je me demande si ce n'est pas plutôt SON rêve. On court après qui, déjà ? Je sais pas, c'est ça qui m'intrigue ! A chaque fois des gens courent après elle, et ils sont super contents. On se réveille bien, après ces rêves-là. Moi j'adore ce rêve, je le fais souvent. Courir, ça fait du bien ! Jake, il faut que tu penses à autre chose qu'à courir, à un autre endroit. A mesure que le chien ralentit, la forêt cède place à un champ, et rapidement, des vignes et de la terre sèche recouvrent les environs. Finn joue au loin avec un cerf-volant. Une femme accroche du linge à un fil. Les grillons chantent, et de bonnes odeurs se répandent partout. En fait, tout dans ce rêve est très odorant, sans être pour autant désagréable. Ah, on revient dans mon rêve préféré. Je vais me caler près de l'arbre, venez, il y a des bancs pour les humains. Tu as raison, c'est vraiment sympa comme endroit. Tout en regardant Finn et son cerf-volant avec un sourire serein, Mia s'adresse à Jake.Au fait, Jake, je ne t'ai pas demandé avant, mais... Toi, ça te va, de venir avec moi dans l'espace ? Tu comptes faire comment sinon ? Tu ne vas pas me mettre dans un chenil, et puis ce n'est pas pour toujours. J'aime bien les planètes, mais je préfère rester avec toi. Et puis il faut aller chercher l'Atridès. Méchant Ange. Je te protégerai de l'Ange. Bon, tu es passée par le rêve sans fin, ce soir ? Tu as l'air en forme, alors je dirais que non ? Oui, c'est vrai. Ça fait longtemps que je n'avais pas rêvé d'autre chose. C'est agréable ! Tant mieux, je n'étais pas certain que ça marche. Mais ces rêves ne devraient plus revenir. Et pour votre ami, vous allez faire quoi ? On est en route, déjà. Les moteurs nous bercent. J'essaie d'y aller, moi aussi. Quand on ne sait pas à quoi on a affaire, autant y aller à plusieurs. Ça me fait penser que je ne t'ai jamais demandé... Tu m'as dit que vous étiez plusieurs, et que vous étiez loin, mais tu ne m'a jamais dit qui vous étiez, tes amis et toi, ni d'où vous veniez exactement. On est des fugitifs. Au départ il y avait moi, mon ami Sinn, que tu as vu la dernière fois, et Léna. Mais ils l'ont prise. Et ensuite on est allés chercher d'autres stellaires. Deux seulement nous ont rejoints pour le moment : Adie Stark et Eric Ausbund. On vient tous du quadrant nord-ouest. Ce n'est pas si loin, en fait. Tu n'as fait que te rapprocher de nous depuis quelques temps. Tu penses qu'on devrait ramener des armes ? Peut-être, oui. Mon ami Atridès a été emmené par un mercenaire qui se fait appeler l'Ange, et qui a l'air très dangereux. Mais au fait, qui c'est, "ils" ? Ceux qui ont pris ton amie Lena, je veux dire ? C'est le Sélénium. Ils mettent les nôtres en cages ou nous asservissent, à travers toute la fédération.. Le Sélénium ?!? Mais... Mia hésite. Elle sait qu'elle devrait dire à Traum qu'elle travaille maintenant pour eux. Se taire serait malhonnête, et elle le regrettera sûrement plus tard, et pourtant elle repense à Tommy, dont elle ne doute pas une seconde des bonnes intentions, aussi les mots ne veulent pas sortir de sa bouche. ...Mais je croyais que c'étaient les gentils ! Ils traquent vraiment les gens comme nous ? Mais pourquoi ?!? J'imagine qu'ils nous trouvent dangereux, ou utiles. Surement les deux. Oui, sûrement, mais... Il vous ont attaqués ? Tu crois que je devrais faire attention aussi ? Le problème, c'est que c'est impossible de les démasquer, ils sont infiltrés partout. Mais si ils sont infiltrés, ils n'utilisent pas leurs vrais noms... Alors comment tu sais que c'est bien le Sélénium ? Exactement ! Ils se sont déguisés en marchands de légumes l'autre fois. Comment vivre en se méfiant de tout le monde ? Ça doit être dur. Je sais ce que c'est, crois-moi. Mais tu ne m'as pas dit : Comment peux-tu être sûr que vos poursuivants sont bien du Sélénium ? On les a vus utiliser des moyens de transport atypiques, ils ont des communicateurs et des espions... Et une fois, un officier de police nous a trahis pour se ranger de leur côté... Ah... Et il n'y a que le Sélénium qui puisse faire ça ? Qui d'autre ? Je ne sais pas. Je ne connais pas assez bien le monde pour savoir. C'est juste que... J'avais compris que le Sélénium était plutôt là pour aider les gens. Enfin bon, passons à autre chose. Vous réunissez d'autre stellaires, tu dis ? Mais... Pour quoi faire, en fait ? L'histoire est un peu longue, mais pour résumer, on ne pense pas que les humains soient à même de diriger leurs sources, et c'est pour ça qu'on observe tous ces problèmes dans la Fédération : Les hommes passent toujours leur temps à se tirer dans les pattes les uns des autres là où nous aurions probablement bien répondu au dialogue. Enfin bref, nous les réunissons pour les protéger et en faire une fratrie plutôt que de devoir nous battre les uns contre les autres. D'après Sinn, il y en a de plus en plus. D'accord. Ça se tient. Et on ne force personne. Mais plus on est, et mieux on se débrouille. En plus, comme on a tous divers talents, on finit par bien se compléter. Vous devriez nous rejoindre ! Mais en attendant, tu nous diras quand tu arriveras, et ce qu'on peut faire. On est en route et je pense qu'on devrait arriver d'ici cinq jours. Et moi... heu... Je sais qu'on en a pour quelques jours, mais j'ignore combien exactement. Je me renseignerai et je te dirai ça si on se reparle d'ici là. Quand j'y serai, il y a un moyen de vous contacter ? Autrement qu'en dormant, je veux dire... Par radio, j'imagine. Je peux te donner nos coordonnées. Par contre, Mia, je vais rompre la communication pour ce soir bientôt. Je ne sais pas où tu iras. On verra bien. Ce sera la surprise.
Dernière édition par Eric le Sam 11 Fév - 18:56, édité 17 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Sam 11 Fév - 18:55 | |
| Après leur avoir appris une série de chiffres qui constituent leur adresse radio, Traum finit par retourner dans le monde éveillé. Et rien ne se passe. Jake est toujours près de l'Arbre, et a l'air en paix. Le décor ne change plus, et les personnages du rêve n'interagissent qu'avec le chien.
Malgré le soulagement, Mia reste incertaine quant au sort de F pendant son "absence". Aussi elle ferme les yeux et tâche de se concentrer sur la caverne multicolore, tout en se demandant si elle serait capable d'y retourner juste en le voulant.
Très rapidement, elle entend des pleurs d'enfant ; par pure précaution, elle regarde vers Finn, mais non : il joue encore. Et cette voix, cet accent, ce sont ceux de F. Elle ferme donc à nouveau les yeux et se focalise sur les pleurs, plongeant dans ses souvenirs pour essayer de visualiser le garçon boiteux. Mia ? Tu entends ça ? Un enfant, qui pleure... Tu l'entends aussi ?!? Soudain, les pleurs s'arrêtent. Et la voix de l'enfant se fait entendre, diffuse. Mia ? C'est toi ? Où es-tu ?!?Jake ? Tu l'entends, n'est-ce pas ? Ça ne peut pas être mon rêve, tout le monde est toujours heureux, ici. Mais l'enfant continue sa complainte. Mia ! Mia ! Je t'entends mal, et je ne te vois plus ! Je ne sens pas d'odeur, en tous cas. Dit le chien en reniflant dans tous les sens, vu que la voix ne semble pas avoir de point d'origine.Mia ferme alors les yeux et, se fiant uniquement à son ouïe, elle tente d'aller vers la voix. Mais elle vient de partout à la fois. Une fois les yeux fermés, c'est encore pire. Elle commence à avoir chaud à force de concentration, mais réalise vite qu'il fait de plus en plus lourd. Le soleil chauffe très fort et la sueur commence rapidement à perler.Mais ça y est, cela commence à faire trop d'émotions pour Mia. La frustration d'entendre son garçon sans pouvoir le trouver, la culpabilité de l'avoir abandonné, le sentiment d'impuissance, c'est au-dessus de ses forces... Aussi, malgré elle, elle ne veut plus qu'une chose, maintenant : Se réveiller. Ça suffit !Mais son premier essai n'est pas le bon. Le soleil continue de chauffer, et c'est avec horreur qu'elle réalise que la voix de F se fait de plus en plus forte à mesure que la température augmente...
Et puis L'herbe se met à brûler. F hurle, maintenant, mais la colère fait place à la peur : il SAIT que Mia est là. Soudain, Finn prend feu, ses parents aussi, puis les arbres et les bâtiments, le champ. Tout brûle sauf Mia, et Jake a disparu.
Soudain, le hurlement du chien se fait semblable à celui d'un loup, et c'est en sueur que Mia se redresse dans son lit trempé de sueur. Elle est haletante, et peut encore sentir l'odeur de chair grillée...
Le chien aussi est trempé. Et s'il a perdu la parole, ses yeux sont éloquents : il a peur.Autant pour le réconforter que pour se rassurer elle-même, Mia prend Jake dans ses bras encore tremblants. Là, tout va bien, c'est fini. Ce n'était qu'un mauvais rêve. D'une voix étouffée, derrière la porte, elle peut entendre Thomas demander :Mia, tout va bien ? Le chien fait les rêves aussi ? Il faut le faire taire, j'aurai du mal à expliquer tes histoires à l'équipage ! ...Mia ? Encore éprouvée, Mia va ouvrir la porte. Salut, Tommy. Désolée. On a partagé un rêve qui a fini en cauchemar, Jake et moi. Mais ça va aller, maintenant. Ecoute, ça fait longtemps que tu dors. Presque 26 heures, à vrai dire. Par contre, il faut vraiment aérer cette pièce. Tu es certaine que ça va ? Je ne savais pas que le chien faisait les rêves avec toi ! Et pourquoi ça s'est changé en cauchemar ? Le type des rêves n'était pas censé te sortir de ce genre de mauvais pas ? Il avait quitté le rêve avant que ça vire au cauchemar. 26 heures, tu dis ? Bon sang... J'ai raté quelque chose ? Pas vraiment. Tu as raté vingt-six heures de voyage, long et pénible, quelques parties de cartes et des discussions du type qui font lever les yeux au ciel. Non, non, tu n'as rien raté. On a fait la moitié du voyage, ou presque. Par contre, Mia, ça commence à m'inquiéter ton histoire de rêves. Tu as mauvaise mine, je ne crois pas que tu te reposes pendant ces rêves. Il faut trouver un moyen de t'isoler sinon, immortalité ou pas, tu vas en souffrir et perdre de tes capacités mentales. Et afin de vérifier ça, j'aimerais te soumettre à un scanner. Voir les effets que ça a sur ton cerveau. En se regardant dans le miroir, Mia réalise qu'en effet, que ce soit dans les rêves ou dans la rélaité, qu'elle commence d'ailleurs à confondre, elle n'est plus que le reflet d'elle-même. Ses yeux sont cernés, ses traits creusés, et elle n'arrive plus vraiment à penser clairement. D'accord, si tu veux. Thomas laisse Mia manger, se laver et se préparer, puis ils saluent l'équipage avant d'aller dans la salle médicale, où l'IA holo générique du Sélénium, appelée "Doc", les assiste par un examen complet. Mia se retrouve dans une salle aseptisée et doit s'allonger sur une couchette bardée d'écrans de contrôle. Au-dessus d'elle, maints appareils tournent ou flottent pour prendre des mesures. Thomas demande un scanner général et un scanner cérébral approfondi par résonance magnétique. Bien, monsieur Meenie. Veuillez vous détendre, mademoiselle Ô. Retenez votre respiration durant dix secondes et restez aussi immobile que possible à mon signal. Les appareils vibrent, virevoltent autour de son crâne et au dessus de son corps, et puis tout s'arrête. Mia se sent étrangement mieux. Les résultats du scanner sont normaux, voire meilleurs que lors de l'examen initial. Cependant, l'activité cérébrale est en effet différente. L'hypothalamus antérieur de la région préoptique est inflammé et en état d'hyperactivité. J'imagine que des troubles du sommeil sont le motif de cette visite. Mia n'a pas compris grand chose, mais l'holo-doc a l'air de savoir de quoi il parle. Oui. J'ai fait des rêves... heu... assez intenses. Cette réponse est inattendue. Votre cerveau ressemble plutôt à celui d'une personne n'ayant pas dormi depuis quelques semaines. Je préconise une période de 36 heures de sommeil forcé par médication. Ha ? Heu... C'est vrai que je suis fatiguée, mais... Ne sachant trop que dire, Mia interroge tommy du regard. Oui, non, rassures-toi, on ne va pas t'endormir, ça pourrait être pire que mieux. Doc, quelles séquelles sont à attendre, et quels dangers ? La perte de mémoire, de moyens physiques, et peut-être des hallucinations sont à prévoir. Modification d'humeur, instabilité psychomotrice, affaiblissement du cortex visuel, troubles somesthésiques, modification de la perception du temps. Je ne peux que déconseiller l'absence de traitement. Merci, Doc. On va prendre la situation en mains. Efface cette consultation de ta mémoire centrale, ordre de Thomas Meenie. Déconnexion. Bien monsieur. Et l'I.A. se déconnecte comme convenu. C'est bien ce que je pensais. Je crois que ce qui t'arrive est en fait une attaque à long terme. Ce diagnostic ne prend pas en compte ta nature immortelle, mais il est fort probable que ça t'atteigne tout de même, d'une manière ou d'une autre... Une attaque ? Mais... Par qui ? Traum ne m'a jamais semblé hostile. Ceci dit, les rêves ne virent au cauchemar qu'en son absence, c'est vrai. Oh, au fait, avant que je n'oublie : Traum m'a dit que lui et ses amis étaient pourchassés... Et il est persuadé que c'est par le Sélénium. Thomas lève un sourcil. C'est possible, après tout. Il y a forcément des sources qui s'engagent dans des activités illégales. Qu'a-t-il fait de répréhensible ? Rien, ou du moins il n'a rien dit à ce sujet. Par contre, il m'a donné les noms de ses compagnons : Il y a lui, Sinn, Adie Stark et Eric Ausbund. Il m'a aussi dit que son amie Lena avait été capturée par l'organisation qui est après eux. On a accès à une base de donnée, ou quelque chose comme ça, où ils seraient mentionnés ? Pas d'ici, et quand bien même, mes opérations sont secrètes et la plupart des agents jouissent de la même confidentialité. Il faudrait avoir un sacré niveau d'accréditation. Selon ce qui leur est arrivé, bien entendu. Par contre, pour ce qui est de TON problème -parce que c'est ce qui me semble le plus urgent pour le moment - j'ai entendu parler d'un ordre de moines, sur Shamballa, qui se nomment "les vigiles éternels" justement parce qu'ils ne dorment quasiment jamais. Ils se ressourcent en méditant, à ce que j'ai entendu dire. Il y a peut-être quelque chose à creuser de ce côté-là. Tu penses que je devrais méditer. Ça m'arrivais un peu, au cirque. Je sais comment faire, mais... de là à me passer de sommeil... Ca ne peut pas faire de mal, en attendant. Mais non, ce que je voulais dire, c'est que ce serait certainement une destination intéressante après notre opération. Si tu te sens d'essayer ça aujourd'hui, on doit pouvoir se passer de entrainement initialement prévu. Alors prépare-toi, et essaie d''être en forme quand on arrivera. Et si tu dois dormir, eh bien... dors, et on verra bien.
Dernière édition par Eric le Dim 19 Fév - 18:37, édité 14 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Dim 19 Fév - 19:07 | |
| Avant de retourner à sa cabine pour appliquer les conseils de tommy, Mia s'arrête pour manger quelque chose. Une fois son repas terminé, elle emmène assez de restes remplir la gamelle de Jake puis rejoint celui-ci dans ses quartiers. Tiens, Jake, c'est pour toi. J'ai goûté et c'est très bon. Puis elle ôte ses vêtements, ne gardant qu'une culotte et un t-shirt, et s'assied à même le sol. Elle pratiquait parfois la méditation avant d'entrer sur la piste, pour se concentrer. Elle a toujours eu du mal à faire le vide dans son esprit très longtemps, mais s'y emploie néanmoins, en tâchant de se concentrer sur sa respiration. Elle réalise rapidement que méditer n'est plus exactement similaire désormais. Elle a changé, et elle peut le sentir, me^me si l'expliquer reste difficile. Les pressions qu'elle ressent ne sont plus les mêmes.
Mais elle finit par s'y prendre, tant et si bien qu'à un moment, après quelques dizaines de minutes, elle finit par se sentir plus relaxée. Le Doc n'avait pas tort : son cerveau lui semble chaud, et la méditation l'aide à le refroidir, ce qui procure une sensation de bien-être rafraîchissant. Quand elle décide qu'elle a assez médité, elle rouvre les yeux ; elle est toujours en tailleur, mais devant elle, un visage enfantin légèrement difforme l'accueille avec un grand sourire aux dents désorganisées : C'est F, et elle est dans la grotte... Mia ? Mia, je savais bien que tu ne me laisserais pas seul ! Regarde ! Regarde ce que j'ai fait ! C'est pour toi ! L'enfant a bien pris dix centimètres, et ses bras commencent à montrer des muscles qui n'étaient pas si présents auparavant. Il marche avec une canne, et a transformé la grotte d'un bout à l'autre ! Des pierres, il a fait des cuves et une fonderie, une forge pour travailler le métal, et la grotte est chauffée de l'intérieur grâce à cela. Dehors, l'hiver recouvre le paysage, les nuages sont blancs et bas. Du bois qu'il a ramassé, il a fait des chaises, des tables et un lit, couvert de tissus sommaires. Il a fait de la grotte une maison plutôt habitable, et un atelier pour passer le temps... Cet enfant est vraiment incroyable. Et ce n'est pas tout ! viens voir ta chambre ! Je savais que tu reviendrais, alors je t'ai fait ça ! Il montre un lit du doigt. Et sur ce lit, une parure dorée sertie de pierres luisantes n'attend que d'être porté par une femme. Les matériaux sont basiques, mais l'objet est d'une rare beauté...Le malaise initial de Mia s'estompe pour faire place à la joie, à la fois de retrouver F et de recevoir un si beau cadeau. Oh, c'est magnifique ! Tu m'aides à l'enfiler ? Bien sûr. Depuis celui-ci dit-il en attachant l'objet au cou de Mia, j'ai perfectionné ma façon d'extraire l'or et de polir le métal. Je t'en ferai un bien mieux. J'ai été seul pendant longtemps, mais je sentais bien que ce n'étai pas ta faute. Je t'ai entendue m'appeler au début. Et un chien, aussi. Tu as un chien, Mia ? L'enfant a bien dû prendre de l'âge à nouveau, depuis la dernière visite. Pour Mia il semble grandir rapidement, mais de son point de vue... Il doit s'être passé quelques semaines. Ou quelques mois. Un chien ? Heu... Elle a un chien ? Mais oui ! Jake ! Le souvenir de son ami canin lui fait soudain reprendre conscience qu'elle est dans un rêve... Et le malaise revient. Elle porte alors un autre regard sur "F", sans se départir de son sourire.Je ne sais pas... Mais souvenirs sont confus... Je... J'ai oublié des choses depuis ma dernière visite. Par exemple, je me souviens de toi, mais... Je suis désolé, mais impossible de me rappeler ton prénom. Je me rappelle juste qu'il commence par un F... Non, par un H. Tu ne te souviens pas ? Heph est juste un surnom. Mon nom à moi, c'est Héphaïstos. Ah oui, c'est vrai. Je ne sais pas comment j'ai pu l'oublier. Désolée. C'est un très joli nom. C'est vrai que tu n'as pas l'air bien. Ca m'inquiête. Je ne peux pas te joindre, parfois. Pourtant je t'aime bien, et je crois que tu m'aimes bien, aussi. Si quelqu'un t'ennuie, Mia, dis-le moi, et je t'aiderai. Je suis un dieu, après tout. Quoi que ma mère en dise, j'ai le pouvoir d'aider l'humanité. Moi aussi je t'aime beaucoup, mais... Tu es un dieu ? Alors Atridès avait raison ? Vous existez vraiment ? Bien sûr. Ma mère, Héra, n'a jamais voulu me dire comment j'étais vraiment né, mais quand je retournerai la voir, je lui donnerai une bonne leçon. Et Atridès... J'ai de grands espoirs pour lui. J'espère juste qu'il ne s'attirera pas trop d'ennuis trop rapidement. C'est un bon enfant, mais il devra apprendre à prendre ses responsabilités, un jour. Seulement, il ne fait que fuir. Mais attends... Pourquoi est-ce que tu viens dans mes rêves ? Enfin, je veux dire... pourquoi moi ? Je t'aime bien. Et puis, tu es l'amie de mon fils. Et il t'aime bien, lui aussi. Je sais que tu veux aller l'aider, et c'est tout à ton honneur. Mais je ne pouvais pas juste apparaître et demander à ce que tu me comprennes. Je ne suis pas ce genre de dieu. En fait, je n'aime pas les autres dieux. Je voulais que tu saches qui je suis, alors je t'ai montré mon enfance. Je voulais que tu saches ce que j'ai été. Ce que j'ai vécu. Je ne m'y connais pas bien en mortels, tu sais. Tout ce que j'ai, je l'ai obtenu par le talent et le travail, et j'ai forcé ma place au royaume divin. Et puis, quand j'ai eu décidé de tester cette méthode, je me suis senti... bien, j'imagine. Tu me rappelles mes mères adoptives. Ah oui ? Eh bien... J'ai été heureuse d'avoir ce rôle dans le rêve, en fait. Ça m'a fait du bien à moi aussi, je crois... Mais... si tu ne me voulais que du bien... ce n'est pas toi qui m'épuisait en entrant dans mes rêves, alors ? Par les dieux, j'espère que non ! Cette machine est encore expérimentale, mais mon cousin m'a dit que ça fonctionnerait. Il a trop besoin de moi pour me jouer des tours, mais je vérifierai. Qui d'autre entre dans tes rêves ? Heu... Traum, une autre source comme moi. Il était là la dernière fois que je suis venue ici, pendant que tu étais occupé sur la barque. Tu ne l'as pas vu ? J'ai pensé que c'était un rêve à toi. Et tu dis qu'il t'épuise ? Serait-t-il mal intentionné, Mia ? Et soudain, une flamme s'allume au fond des yeux de l'enfant-qui-n'en-est-pas-un... Non. Enfin... je ne crois pas. Il semblait vouloir aider : C'est lui qui m'a indiqué où retrouver Atridès. Il est des endroits où mon pouvoir ne peut agir. Tu devras décider par toi-même si cet homme est digne de confiance. Je crois en ton jugement. Veux-tu que je te laisse quelques jours avant que nous reparlions ? J'aurai un présent pour toi. C'est le moins que je puisse faire pour celle qui cherche mon fils. Autre chose : Quand tu l'auras retrouvé, tu peux dire à mon fils que nous sommes en contact. Mais réfléchis-y bien auparavant. Je ne sais pas si cela lui plaira. Mais cela voudrait dire lui mentir. Je ne crois pas qu'il aimerait cela non plus. Sinon, oui, j'aimerais bien faire une nuit normale ou deux, si je peux... Mais je serai contente de te revoir la prochaine fois tout de même. Alors je te recontacterai dans sept nuits. Et tu me diras alors ce que tu veux. Je ne te retiens plus dans cette chimère, mais elle te restera accessible, si tu le souhaites. Réveille-toi en forme. L'enfant semble plus grand, tout en ayant ses proportions de bambin. Il s'approche et embrasse le front de la jeune fille.
Et elle ouvre les yeux, un sourire tendre sur les lèvres. Elle est encore en position du lotus. Et elle se sent en forme comme jamais.
Dernière édition par Eric le Mar 21 Fév - 22:51, édité 9 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Mer 22 Fév - 10:17 | |
| Elle se lève, s'étire longuement comme un chat, puis se hâte d'enfiler des vêtements et file rejoindre Tommy au pas de course. Hé, Tommmy ! C'est bon, je suis reposée, et plus que ça, même : En pleine forme ! J'ai besoin de bouger et de transpirer un peu, en fait. On l'attaque, cet entraînement ? Bonne nouvelle, Mia. Mais j'ai bien peur que l'entraînement doive être remis à plus tard. Viens voir. On a quitté la pince il y a quelques heures, et on arrive dans la zone. C'est... pour le moins étrange, on va dire. D'après nos scanners, Il y a bien un bâtiment qui orbite autour de la gazeuse, et il est entouré de mines spatiales et de drones. On l'a repéré grâce au champ de force qui les entoure. C'est un astéroïde sur lequel siège un... Un château, je ne vois pas d'autre mot... Ha... Et c'est pas normal ? Bon, ils ont l'air d'être bien défendus, alors... On ferait peut-être mieux de les appeler, non ? En fait, ça ne sera pas nécessaire. Ils nous envoient dès à présent un message. On a été repérés très vite. Je vous le lis : "Appareil inconnu, préparez-vous à être happés ; vous êtes dans notre périmètre d'action dans une zone sous notre juridiction. Toute tentative de fuite sera prise comme un acte de guerre et vous serez détruits". Tam avale sa salive avec difficulté.Ce n'est pas bon du tout... Au contraire. Soit ils ne peuvent pas vraiment nous détruire, soit ils n'en ont pas l'intention. Dans les deux cas, on survit, et c'est tout ce qui compte, à ce stade. Pour ce que ça compte, n'oubliez pas votre entraînement télépathique. Et pour toi, Mia... Thomas sort de sa poche de veste une pince à cheveux assez large. Dedans, tu trouveras du fil métallique, ça peut toujours servir, et la broche contient un minerai qui prévient l'utilisation de capacités mentales. S'ils ont des télépathes, ceux-ci ne pourront lire tes pensées tant que tu la porteras. Joli collier, au fait. Elle n'avait pas remarqué, mais... Le collier d'Héphaïstos est toujours à son cou ! Hein ? Ha, oui, merci. Elle songe que ce n'est pas le moment d'expliquer d'où il vient et remet ça à plus tard.Et merci pour la broche. elle est très jolie aussi. Bon, il n'y a plus qu'à attendre, alors ? On va leur répondre, déjà. Envoie-leur ce message, Tam : Nous venons en paix, notre vaisseau s'est perdu. Nous n'avons pas assez de carburant pour repartir et nous demandons asile. Nous ne sommes pas armés et acceptons toutes vos conditions. Tam tape le message, et l'attente n'est pas longue ; un faisceau lumineux part de sous la bâtisse, au niveau d'un cratère sur l'astéroïde. Leur appareil est alors happé, et commence à glisser vers leur but final... Alea Jacta Est. Cobb ? Tu vas dans ta caisse, et tu ne bouges plus, comme convenu. Les autres... Soyez désarmés, et prêts à tout. Heu... J'imagine que vous avez mis ça au point pendant que je dormais, mais... On est supposés être qui ? Et on utilise nos vrais noms ? On avait pas déjà parlé de ça ? On est des marchands indépendants, on est pas fans des égérians puisqu'on veut un peu leur prendre leur marché pour notre foyer, Sirius IV, et on a mal calculé notre trajectoire avec la porte de lancement Est. On utilise nos noms, parce que... pourquoi pas. Enfin, c'était le plan, parce que je ne m'attendais pas à trouver... ça. Pendant ce temps, le faisceau tracteur a amené le petit vaisseau sur le devant de la forteresse, qui paraît énorme de devant. Une fois la bulle de force franchie, un grappin magnétique achève la transition et force le vaisseau à rester au sol. La double porte s'entrouvre, et une femme seule, au teint hâlé et au manteau long s'avance alors vers l'appareil, armée uniquement d'une sorte de fusil.
Elle vient se positionner devant la sortie. Pendant ce temps, la rampe d'accès du vaisseau s'est déployée. En haut de celle-ci, dans le sas encore fermé, Mia se tient légèrement en retrait par rapport à Tommy. En bas, la femme braque son arme sur la sortie du vaisseau, et Thomas et le reste de l'équipe sortent un à un les bras levés. Il reste combien d'entre vous à bord ? C'est juste nous, madame. Mademoiselle. D'accord, dans ce cas c'est juste nous, mademoiselle. Alors comme ça il paraît que vous n'avez pas d'intention belliqueuse, et que vous êtes perdus. C'est ça. Notre pilote a merdé les coordonnées de navigation au niveau ... Oui, oui. Epargnez-moi les mensonges, et j'épargnerai vos vies. Il n'y a pas de lois ici, vous savez ça ? On ne veut vraiment pas d'ennuis, vous savez, mademoiselle, fait Mia en risquant un coup d’œil de derrière le dos de Tommy. La "demoiselle" incline légèrement la tête. Vous tombez au mauvais moment pour ce genre de déclaration. Combien d'entre vous sont des mutants, à part la petite ? Aucun, la petite comprise. C'est une alien, pas une mutante. On va devoir aller vérifier ça, et votre histoire. Passez devant, et pas d'entourloupes. Thomas s'exécute, et Mia, Tam, Oban et Reynolds suivent. La femme ferme la marche et active un communicateur à son cou : Envoyez une équipe d'escorte et une autre pour fouiller l'appareil. Suivez les procédures. J'amène les visiteurs. Over. Mia se fait toute petite derrière tommy, tâchant de ne pas se faire trop remarquer, et elle fait ce qu'on lui a appris depuis toute petite, tentant de repérer un maximum de détails utiles : configuration des lieux, systèmes de sécurité, types de verrouillages des portes, endroits où se cacher, gaines de ventilation, traces de passage fréquent, etc. De plus, cette fois, elle descend les lunettes données par Lucy sur son nez et en profite pour tester différents modes de vision.
La femme les amène face à la porte titanesque de la forteresse, qui s'ouvre dans un grand bruit de rouages grinçants. Une équipe de mutants ou d'alien disparates les croise, en armures métalliques aux casques à visières. Tous sauf un, qui est une sorte de géant de roc sans arme. Ils sont tous armés du même type de fusil, et sur les huit personnes, seules quatre restent avec eux, se répartissant autour des prisonniers.
Un homme bleu, le gant de rocaille, un homme parfaitement humain, et... une femme-chat !
Quant aux lunettes, elles sont tout bonnement fantastiques, et Mia se demande franchement comment elles fonctionnent : selon la visière, elle semble capable de voir au travers de la matière, et plus elle cumule les lentilles, et plus loin elle peut voir ; elle aperçoit juste les contours des choses, mais cela lui suffit à voir les rouages cachés qui animent la porte, et les couloirs qui les attendent au-delà de l'entrée.
Les murs sont faits de grandes briques au premier abord, mais ce n'est que de la décoration : ils sont en fait faits de pierre sans joint aucun, et épais de près de deux mètres. Du mobilier de bois décore les allées, et elle mémorise facilement la route qu'ils prennent : une fois dansle couloir, ils prennent la première à droite, puis vient un autre couloir, et encore à droite. Ils arrivent alors dans un corridor où ne se trouvent que des bancs de bois, et à cet endroit, le géant agite les bras. Un mur s'ouvre alors seul, comme si la pierre se fendait sur demande... Et on les engage alors à s'infiltrer dans la pièce où seul un hublot donne sur l'espace infini. Il n'y a pas d'issue à cette pièce, et je vous déconseille de toucher au hublot si vous voulez survivre. La patience est votre seul recours. Soyez conciliants, et nous en tiendrons compte. Je reviendrai pour vous aménager des commodités et vous donner des couvertures.
Dernière édition par Eric le Jeu 23 Fév - 22:35, édité 6 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Jeu 23 Fév - 23:10 | |
| Une fois qu'ils sont seuls dans leur cellule, Mia reste dans son rôle, dans le cas probable où ils seraient observés. Eh bien, j'imagine qu'on aurait pu tomber pire... Dans un trou noir, par exemple. Vraiment bizarre, cet endroit. Vous croyez qu'ils voudront faire du commerce. Ce faisant, elle continue d'utiliser ses lunettes pour mémoriser la configuration des couloirs et pour faire le compte des habitants à portée de vue... avec le secret espoir de reconnaître la silhouette d'Atridès. La réussite est totale du côté repérage des lieux, mais les corps en déplacement pourraient être n'importe qui ; il semble y avoir plusieurs niveaux en sous-sol, et des conduites menant à travers. Comme des sortes d'aérations. Et on dirait qu'il y a une forêt en sous-sol, et même d'autres niveaux encore plus bas. Je ne crois pas qu'ils soient dans l'import-export. Plutôt comme des sortes de réfugiés mutants... Vous croyez que c'en sont tous ? Mutants ou pas, ce que j'aimerais savoir, c'est s'ils comptent nous tuer ou pas ! Charmant, comme toujours. J'avoue que de l'extérieur, c'était joli, mais du dedans ça me plaît nettement moins. Et s'ils ne reviennent pas vite, je vais me pisser dessus. Oh bon sang, pourquoi il fallait que tu dises ça ?!? Moi aussi j'ai envie de faire pipi, maintenant ! Oh, les femmes et leurs vessies miniatures... Thomas ne dit rien ; il semble méditer à son tour. Moi, ma vessie est trop compressée pour que je pense à ça. Dire qu'on aurait pu être en espace Drass, à l'heure qu'il est... Oh oui, ça aurait été tellement plus rassurant. On ne me paye pas assez. Dès que je rentre, je prends mon argent et je me tire. Mia se dandine sur place, parce qu'à force d'en parler elle commence à vraiment avoir un besoin pressant ! Au bout d'un moment, elle n'y tient plus et se met à crier. Hé ! On pourrait au moins aller aux toilettes ?Au bout d'un temps, quelqu'un approche. Le géant de pierre, probablement, au vu de la silhouette que Mia peut voir au travers du mur.Il y a un trou qui va se former. Il faudra patienter avec ça. Je vais aussi vous faire un mur, pour la demoiselle. Je suis désolé, je n'a ipas le droit de faire mieux. Et en effet, un trou se forme dans le coin de la pièce, et la pierre se déplace petit à petit pour former un muret. Merci beaucoup !!! crie Mia en réponse avant de se hâter d'aller vider sa vessie dans le trou, sans gêne aucune : Elle a déjà dû faire ça de façon bien plus embarrassante dans le passé. Eh ! Moi d'abord ! Sans gène ! En fait, je ppense que les règles imposent que les dames passent d'abord... Ouais, on les appelle pas les pisseuses pour rien. Soudain, le mur est percuté très fort, et Reynolds sursaute. Je ne crois pas que ton comportement plaise à notre hôte. Notre hôte ? Mais tu réalise la gravité de la situation ? On est prisonniers là, pas invités ! Je crois que tu as tort, dans un sens. Ils ont l'air méfiants, mais ils auraient aussi bien pu nous expédier ad patres quand on était encore dans le vaisseau. Non, ils ont l'air... organisés, pour sur, mais pas brutaux. Un seul d'entre eux pourrait surement nous tuer tous. Sans même parler du geôlier, qui doit pouvoir nous compresser avec ou sans ses mains, le fait que cette "demoiselle" soit venue nous ouvrir seule, ça me sidère. C'est qu'elle avait assez confiance en elle pour gérer quoi que ce soit. N'empêche, je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas vraiment peur d'eux. Moi non plus. Ils semblent plutôt vouloir accueillir ceux qui n'ont pas leur place ailleurs, un peu comme moi. Je peux m'identifier à ça. Dehors, le garde n'est pas reparti. Mia peut voir que sa silhouette s'est appuyée au mur de la paroi à chaque fois qu'il a parlé ou qu'il a déformé la pierre. Et il reste appuyé. Exactement. J'ai vu des mutants menaçants. Notre garde est civilisé. On voit si on peut acheter du carburant, peut-être changer une ou deux pièces de l'overdrive si c'est gérable, et on peut s'en tirer soit indemne, soit en trouvant finalement un nouveau client. Tu imagines comme ces gars doivent galérer en termes de ravitaillement ? Oui... Oui, je n'avais pas vu les choses sous cet angle, capitaine. Et c'est pour ça que je suis le capitaine. Ca et le fait que c'est votre vaisseau... Oui, ça aussi. Derrière le mur, le garde acquiesce inconsciemment de la tête. Bon, du coup, puisque notre situation n'est plus si désespérée, je vais faire un petit somme, moi. Prem's ! C'est mon tour, j'en peux plus ! Et Mia va s'allonger à même le sol, à l'opposé des toilettes improvisées.
Dernière édition par Eric le Sam 25 Fév - 22:02, édité 7 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Sam 25 Fév - 22:01 | |
| Mia est aux anges. Cette fois, elle n'a rien acheté dans les boutiques, alors on ne la forcera pas à tout rendre. Non, cette fois-ci, elle s'est servie, sans aucune limite. Dans son sac, il y a tout ce qu'elle a toujours voulu : Diamants, or, bijoux, vêtements de luxe, gadgets hors de prix et autres babioles brillantes et chères. Elle n'a rien laissé traîner. Rien. Avec tout ça, elle va pouvoir se faire construire un palace, sur une lune déserte rien qu'à elle !
Une fois cela fait, elle se retrouve dans son dôme géant avec piscine, un air lourd de piano et de saxophone lui rappelle comme la solitude est pesante. En face d'elle, une autre des lunes de Nu Vega s'approche à un rythme étrange : elle grossit, grossit et grossit encore...
Et puis, elle vient lui parler.TU DOIS RENDRE CE QUI NE T'APPARTIENT PAS ! Ah non, hein ! Pas encore ! C'est à moi, maintenant, tout ça !!! ALORS, MÊME ENTOURÉE, TU SERAS SEULE. LES VRAIS AMIS N'ONT QUE FAIRE DE L'ARGENT. Soudain, la lune vivante a la voix de Thomas. TU DOIS APPRENDRE A METTRE DE CÔTÉ... SOIS RAISONNABLE... Mais justement, c'est pour mettre de côté que je fais ça ! Regarde ! Elle appuie sur un bouton et l'eau de la piscine est aussitôt remplacée par de l'or et des diamants, dans lesquels elle plonge avec délice. Tu vois ? Qu'est-ce que je disais ! TU DOIS D'ABORD PENSER A TES AMIS ! TU N'AS PAS LE TEMPS DE NAGER DANS L'OR ! TU DOIS FAIRE DE LA PAPERASSERIE ET TUER DES GENS ! TU ES UN AGENT DU SELENIUM ! Oh, ta gueule... Quatre balles partent en direction de la lune, qui explose petit à petit en astéroïdes épars. La voix lancinante s'arrête. Dis, donc, petite, tu serais pas ENCORE dans la merde, des fois ? Tes rêves sont toujours tellement louches... Ben quoi ? Ce sont des rêves, donc c'est normal, non ? Allez, viens te baigner avec moi. Tu vas voir, c'est di-vin ! Okay, ça ne peut pas faire de mal ! Ils partagent quelques brasses et s'amusent quand Traum change d'expression pendant la discussion.C'est plaisant. De façon tout à fait étrange, ça ne fait pas mal comme ça devrait. Tu n'es pas très disciplinée comme fille, hein ? Il va falloir que ça change. Tu sais pourquoi je te contacte, cette fois ? Ou tu es encore perdue dans le rêve ? Je n'en ai pas la moindre idée... Mais je sens que tu vas me le dire. Tu as fait appel à nous pour trouver ton ami Théopolien. Souviens-toi, tu es sur Démopolis. Dans une prison, dans un palais, sur un astéroïde. Et nous sommes là, moi et les miens. Armés et prêts à attaquer pour vous sortir de là. Mais tu dois te tenir prête. L’astéroïde ? Mia rassemble ses souvenirs, qui lui reviennent d'un coup... Y compris ses soupçons sur les bonnes intentions de Traum.Oui, ça y est. Désolée, je... Quoi ? Attaquer ?!? Non, non, non ! Surtout pas ! Nous sommes dans la place, mais ils n'ont pas été hostiles jusque là. On n'en sait pas encore assez pour agir et il y a peut-être une chance pour que nous puissions résoudre tout ça sans effusion de sang. Et puis il faut d'abord découvrir où est Atridès. Et puis j'ai des amis avec moi, qui ne sont pas immortels, eux. Déclencher un combat les mettrait gravement en danger. Oh, je sais pour les agents du Sélénium. Je sais bien des choses que toi-même, tu ignores. Mais c'est trop tard. Nous avons déjà commencé. Heureusement, nous ne sommes que rarement violents. Tu peux te rassurer, il ne devrait pas y avoir plus de deux blessés. Mais s'ils savent prendre soin d'eux, il pourrait n'y en avoir aucun. Les doutes de Mia commencent à se confirmer. Elle se sent trahie... Et en colère. Tu as tes propres buts, hein ? Si tu es ici, ce n'est pas juste pour m'aider, pas vrai ? Traum remet sa chemise, et passe vite fait sa cravate autour de son cou. Tu veux rire ? Non, j'ai juste enquêté. Je viens pour vous aider, toi et ton pote, voilà tout. Tu as vu dans quoi tu t'es fourrée ? T'es dans une prison ! Et ils l'empêchent de venir te voir. Tu sais ce qui se passe là-dedans ? Ils sont en train de monter une sorte d'opération militaire secrète dans le but d'éradiquer les dieux ! Je ne sais pas si tu es croyante, mais moi je le suis. Et personne ne détruira ma foi. Dieu sait d'ailleurs ce qu'ils font à ton pote, mais je voulais que tu saches que je ne l'ai pas trouvé. Sinn sent tout de même sa présence, alors on va le libérer. Mais c'est comme s'il ne dormait jamais, ce type. Tu... es encore en colère contre moi, là ? Je... Ne lance pas d'attaque pour l'instant, c'est tout. Je ne veux pas avoir de sang sur les mains. J'ai d'autres moyens à utiliser avant la force, d'accord ? Recourir à la violence quand il y a d'autres solutions, c'est juste... nul. Ecoute, pour être tout à fait honnête j'ai plus d'une bagarre à mon actif, mais je n'irai pas me frotter à une citadelle de gens non plus. Je vais juste endormir tout le monde. Comme ton ami ne dort pas, c'est parfait. Ce sera le seul éveillé, on rentre, on vous libère tous les deux, on repart. Tu vas faire quoi, dans ta prison ? Et surtout, tu vas y passer combien de temps ? Est-ce que tu en sortiras vivante ? Non... On ne peut pas se permettre le moindre doute. Allez, réveille-toi. il claque des mains, et Mia sursaute en laissant sa dernière phrase du rêve s'échapper dans la réalité, la ùmain tendue pour arrêter Traum. Accroupis au sol, Thomas et ses jeunes collègues du Sélénium la regardent avec un sourcil plus haut que l'autre.
Et puis leurs paupières se ferment et leurs têtes se penchent graduellement. C'est leur tour de dormir. L'enfant met rapidement ses lunettes. Au travers du mur, l'homme de roc est assoupi aussi.
Dernière édition par Eric le Dim 5 Mar - 9:20, édité 10 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Dim 5 Mar - 21:46 | |
| Jake, mon vieux, on est dans les ennuis jusqu'au cou. Traum attaque le château, alors que je l'ai supplié de ne pas le faire. Je ne suis pas sûre qu'on puisse vraiment lui faire confiance, finalement. Bon, tu vois un moyen de sortir d'ici, toi ? dit Mia en soudant le mur avec ses lunettes sans beaucoup d'espoir. Jake aboie, sa gueule donnant un air assez assuré.
Il saute vers le tout-à-l’égout, et contre toute attente, passe la tête la première. C'est un peu ridicule au départ, parce que son corps ne passera clairement pas. Et pourtant, il se rétrécit et s'entasse comme un sac de graines, petit à petit, dans le trou. Bientôt, Mia se retrouve seule.Elle se dirige vers le trou, mais constate vite qu'elle même ne peut s'y glisser. De toute façon, elle n'a aucune envie d'essayer.
Elle se résout donc à suivre la progression de Jake à travers les parois L'animal semble débouler dans une fosse cylindrique, qu'il remonte en se déformant à des proportions alarmantes pour un chien normal. Puis elle le voit faire un détour, monter un escalier et revenir près de la porte, à côté du type de pierre.
C'est là qu'elle réalise qu'il y a d'autres gens qui arrivent. Quatre personnes, elle en mettrait sa main à couper. Et ils lui procurent le même sentiment que la présence de Jake, de l'Ange ou d'Atridès : ce sont des sources ou des stellaires, eux aussi. Et l'un d'eux est clairement Traum.
Une des présences s'éloigne alors que les trois silhouettes restantes convergent sur Jake... Et lui grattent le crâne. Elle braque aussitôt son regard sur eux, au moins soulagée qu'ils n'aient pas l'air hostiles avec son ami canin.
Peu après, la silhouette encapée de Sinn et celle de Traum se posent au-dessus du mutant manipulateur de pierre tandis qu'une troisième silhouette fait le guet. On entend aboyer le chien, qui semble pressé, et enfin, le mutant se relève. Il pose la main sur la paroi, qui s'entrouvre. Eh ben voilà, Y'a plus qu'à trouver ton pote et on est bons. Il est avec Adie, précise Sinn, la femme brune sous la cape. Sa présence est fascinante, et c'est à la fois une des plus belles femmes que Mia ait jamais vues, et la plus froide. Sa voix est monotone et elle ne semble s'exprimer qu'en phrases très courtes ; et dans ses yeux noirs luisent des étoiles, et ses cheveux aussi en sont constellés.
Le troisième homme est assez jeune lui aussi. C'est un bel homme, fort mais bien proportionné, dont les yeux bleus clair contrastent avec une peau bronzée et des cheveux de jais. ... Allons la rejoindre, On sait qu'il y en a qui ne sont pas sensibles au pouvoir de Traum, et ils vont bientôt arriver. Gib mir keine Aufträge. Je n'oserais pas. Viens, jeune fille. Nous allons revenir pour ces gens dès que nous aurons trouvé ton ami. Mia se garde bien de protester, d'autant plus que pour le moment Traum semble vouloir tenir sa parole et ne blesser personne. D'accord. On vous suit. Jake dresse l'oreille et Mia peut entendre Atridès l'appeler au loin. Le chien s'élance, et les deux amis finissent par sentir la présence l'un de l'autre. Ils sont maintenant sept sources, réunies au même endroit, et la sensation que cela procure est grisante.
Pendant ce temps, le mutant rocailleux dort toujours. Sur une consigne de Traum qui chuchote à son oreille, il ramasse le corps des trois agents.
La fille accompagnant Atridès regarde les autres. La brune lui fait signe de patienter, et tous regardent les retrouvailles.
Dernière édition par Eric le Lun 6 Mar - 20:59, édité 3 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Lun 6 Mar - 22:36 | |
| ATRIDES !!! crie Mia en lui sautant au cou. Hééé ! Ma puce ! Atridès la maintient contre lui d'un seul bras, un peu gêné quand même, et lui tapote gentiment le dos de sa main libre.Ça va ? Ils ne t'ont pas laissé trop longtemps enfermée ? Ne leur en veux pas, aux gens d'ici. Ils avaient peur, tout simplement, tu sais... Mais... Qu'est-ce que tu fais là ? C'est l'Ange qui t'a emmené ici ? Non, c'est Tommy. Mais bon, là il est en train de dormir. Tu vas bien, tu es sûr ? Quand l'Ange t'a kidnappé j'ai été tellement inquiète ! On a fait tout ce qu'on a pu pour venir te délivrer le plus vite possible. Ça va. Et l'Ange... On en reparlera. En fait, ils m'ont bien accueilli, ici. En fait, ils m'adorent et... On y va, les tourtereaux ? Les gens vont bientôt se réveiller... Mia entend un bruit de pas lourd et saccadé au loin. Jake aussi lève les oreilles. Ça doit être La Main. Préparez votre retraite, je vais essayer de leur parler. A ce moment là, il remarque qu'il a encore Mia au creux de son bras. 'Fin, on va essayer de leur parler... Vous laisser après tout ce qui a été engagé ? Non. Nous ne craignons pas les robots ni les mutants. Il est seul ; il se rendra. On écoute le général. Les autres acquiescent du menton. Adie garde son air amusé et assuré. Le garçon brun a les mains dans les poches, et attend, à la manière de Traum. Quant à la femme en bure... Elle irradie une assurance irrationnelle ; mais ce sont tous des sources, après tout. D'après ce qu'Atridès à entendu de l'Intuition, si une source peut tout changer, il y a ici de quoi créer un bouleversement de taille. Mais... ! ... Non, on n'écoute pas le "général", surtout quand elle raconte n'importe quoi ! Il se rendra ? Vous ne savez pas qui c'est ! Et c'est chez lui et ses amis. En plus, il y a des gamins, ici ! Eux, ils défendent, vous, vous êtes des agresseurs ! Je peux faire partir tout le monde d'ici sans sortir les armes. Faîtes-donc ça. surgit alors la Main du conseil, haletant. ATRIDES ! A TERRE ! Euh... On peut savoir ce qui se passe, ici ? Un peu effrayée par la soudaine apparition de l'homme en colère, Mia s'est hâtée de se réfugier derrière Atridès. C'est le bordel, Main... J'ai des amis qui sont venus me chercher en croyant que j'étais prisonnier. Je crois que vous les avez mis au secret pour savoir d'où ils viennent, et des amis de mes amis sont arrivés pour libérer ceux qui voulaient me libérer... Comme personne ne prend un peu de temps pour communiquer, j'imagine que tout le monde ne sait pas que j'allais justement partir d'ici vivre ma vie avec la bénédiction de l'Intuition, et que vous aussi, vous alliez déménager vu que vous êtes repérés. En gros, tout le monde va avoir ce qu'il veut, mais on est pas loin de tous se foutre joyeusement sur la gueule pour rien. Moi, ça me fatiguerait. Donc, si on pouvait tous se calmer, partir là où l'on doit partir après s'être salués, ça m'arrangerait. Sors de mon esprit, sorcière Accadienne ! ATTENTION ! CETTE FEMME... Mais l'Intuition n'a pas le temps de finir sa pensée, tant "Sinn" est rapide. Sans que les yeux des protagonistes n'aient compris comment, elle avait sorti une arme et tiré dans le plafond, à un angle parfait. La voix de l'accadienne meurt dans leurs esprits. A ce moment-là, la mutante de garde arrive, l'air mal éveillée. Qu'est-ce que... Aliénor, c'est toi ? Qui... Tu me connais ? Mia, tes amis sont des tarés. Surtout la brune... Reste bien derrière moi et fait signe à Jake de te rejoindre. Ça va mal tourner... Et, l'air de rien, passe son bouclier du dos à son avant-bras. C'est quoi, cette histoire ? Est-ce que c'est l'heure ? Je n'arrive pas à lire dans son esprit. Oh, toi, tu n'es pas Aliénor. la garde invulnérable sort son fusil, et arme.
La main, qui n'attendait que cette occasion, se prépare à tirer. Mais Adie Stark réagit plus vite, et "Aliénor Sinn", peu après. La première lance une sorte de lame vers la tête de l'humain, qui s'y plante dans un "Dong" sonore, tandis que la brune lève la main vers la garde, sans effet apparent. Traum et Ausbund se redressent, désormais prêts à se mêler à la bagarre.
Les coups de feu résonnent malgré la vitesse des deux allemandes : la Main continue d'oeuvrer avec la lame plantée dans le crâne, et la garde ne semble pas affectée. avec un regard de surprise, la garde voit son corps s'arrêter net sous une pression invisible : Sinn la tient sous son pouvoir.
De l'autre côté, la Main a beau avoir une lame plantée dans le crâne, il se débat malgré et contre tout contre une Adie Stark d'une vitesse effrayante. Une lame de jet à chaque main, elle joue avec le mastodonte et le force à dévier ses tirs du groupe, tout en cherchant l'ouverture parfaite.
Nos trois amis sont enfin ensemble. Au milieu d'une fusillade.
Dernière édition par Eric le Mar 7 Mar - 10:24, édité 4 fois | |
| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Mar 7 Mar - 21:18 | |
| Mia n'en peut plus, d'autant qu'elle se sent en partie responsable de ce qui arrive. Arrêtez !!! Vous aviez promis que personne ne serait blessé ! Je vous avais dit de ne pas venir, mais vous m'avez ignorée... Et voilà ce qui arrive. Alors arrêtez, je vous en supplie. Elle a raison. Ça va être un massacre, vu les gens qui sont ici... Ca ne sert à rien, et ça va laisser des traces pour tout le monde ! Atridès vient d'enclencher le champ de force de son bouclier et de sortir son glaive, qui pointe désormais sur le côté du hoplon. Il a de plus mis un genou au sol. Tout indique une position défensive, comme prêt à recevoir une charge et à y répondre de façon violente...
Mais il réalise qu'il n'y a pas besoin de réagir pour aider les nouveaux-venus. Ce sont les autres qui sont en danger, et ils n'écoutent plus. Désolé, petite, mais on nous tire dessus, là. Et il exécute un petit échauffement sur place. Malgré cela, il ne reste pas bien loin de Lee, le mutant rocailleux assoupi qui porte dans son sommeil les agents du Sélénium eux aussi assoupis.
L'autre garçon regarde sa camarade sans réelle inquiétude.
Prise à la gorge, la mutante noire parvient juste à dire : J'espère pour toi que tu es vraiment immortelle. Ses deux mains jaillissent de son manteau et agrippent alors les bras d'Aliénor Sinn, une courte sonorité se fait entendre, graduellement de plus en plus aiguë, et Mia sait instinctivement que ça va exploser, ce qui lui laisse le temps de se placer derrière Atridès au moment ou jaillit du bouclier une lumière bleutée accompagnée d'un son calme et régulier. Par chance, le réglage était resté sur "champ large", car l'explosion s'ensuit. La scène est atroce.
Atridès et Mia n'ont même pas été projetés en arrière. Ils sont intacts parmi des morceaux de roches éboulées tout autour et des restes sanguinolents de cadavres. Mia écarquille les yeux, mais la bombe devait être très localisée : Seuls restent debout le dénommé Ausbund, la garde dont les vêtements sont détruits, mais qui n'a subi aucun dommage, et la Main, qui hurle d'un rire victorieux à la vue de Stark dont le visage est écrasé contre la paroi. Pour sa part, il a perdu toute sa peau et son visage révèle désormais sa vraie nature : la main était un robot. Il n'a pas l'air d'avoir remarqué la différence, et pointe maintenant son arme sur Ausbund. Barrez-vous, les enfants. Ca va devenir vraiment violent, maintenant. Vraiment ? Fait Ausbund, toujours aussi assuré. Oui, vraiment. Oh, oui, ça va être vraiment violent !Vous avez failli tuer Thomas et blesser Mia, bande de débiles !Vous voulez voir ce que ça donne si je rentre dans la danse ? Moi, le soit-disant "tueur de Dieux" ? Atridès vient de se relever d'un geste. Le champ de force entourant son bouclier se contracte et gagne en intensité. Son glaive est brandi, et on sent qu'il rêve de l'abattre sur le premier qui la ramène.Alors, vous reculez, crétins ! Chacun de votre côté, et moi au centre ! Si l'un des groupes fait un geste agressif, je prends position pour les autres ! Compris ? Haha, Je le prendrais au sérieux, à votre place, dit le jeune homme en levant les mains. Ils vont se reformer, Atridès. Personne n'est mort, dépêchez-vous ! A cet instant, le torse du robot-Main explose, et des cris de métal se tordant résonnent alors qu'il se déchire tout seul, impuissant à résister. Atridès, Jake ! Thomas et ses équipiers, il faut les emmener en sûreté, à notre vaisseau ! Que tes potes s'en chargent avec toi, ça leur évitera d'attaquer... Et qui vient juste de s'en prendre à la Main, bordel ?Là, Atridès s'est retourné face au dernier ami de Mia et cherche le responsable. La folle furieuse brune est éparpillée contre le mur, la petite vicelarde est en train de se décoller d'un autre mur, inconsciente. Ne reste que le grand maigre qui fait semblant de rien dans son coin. Celui qu'il "sent" le moins. En tout cas, il tourne le dos à ceux de Démopolis pour faire face aux primo-agresseurs, et ça veut dire beaucoup de choses... Woh, woh, tous contre un, c'est pas juste. J'ai les mains en l'air, okay ? La garde, à moitié nue maintenant, se précipite sur le dernier debout. Ce dernier saisit son poing, et commence à tourner autour de son attaque pour ne pas être dans l'angle de tir de ce qui reste de la Main. A chaque attaque, il ne fait que dévier le coup et se repositionner. Et il n'a pas tort, car même sans torse, le robot continue de se tortiller dans le dos d'Atridès. Mouais... , dit Atridès en se calmant un peu. Mais on va reparler de tout ça ! Et il s'en va pour trainer Thomas là où Mia l'indique, c'est à dire droit vers l'extérieur. Atridès peut voir Lee se réveiller, et Jake devenir plus large, plus rectangulaire, la taille... D'une civière, en fait, jusqu'à laquelle Mia se hâte de traîner les agents du Sélénium encore endormis. Atridès continue d'emmener Thomas vers le vaisseau, en restant vigilant à la réaction de Lee.
Une fois Reynolds allongé sur Jake et Thomas au bras libre d'Atridès, il ne reste plus que Hoban et Tam.
Mais ces derniers s'éveillent d'un coup. Leur visage est hagard, mais les voici qui se lèvent, et s'éloignent pour se rapprocher de la mêlée. Thomas s'éveille à son tour. Puis Lee. Mais ils ne sont pas eux-mêmes et quand ils parlent, c'est avec la voix de Sinn. Nous veillons sur eux. Montrez le chemin. Heu... C'est par là, dit Mia en indiquant la direction du vaisseau, vers lequel elle a soigneusement mémorisé le trajet.Au passage, elle chausse à nouveau ses lunettes, se demandant si elles lui permettraient de voir ce qui se passe en dehors de ses perceptions normales. Mais elles semblent juste pouvoir voir à travers les choses. D'un autre côté, les lentilles sont si nombreuses... Et leur superposition crée des effets que Mia n'a pas encore explorés. Mais quoi qu'elle sorte sur le coup, rien ne semble aller dans ce sens.Atridès poursuit son chemin, le visage fermé. Un regard peu amène vers Ausbund et les démopoliens manifestement possédés. Le corps de Stark se relève à son tour. Manifestement morte, elle n'en arpente pas moins les couloirs à leurs côtés. Les autres démopoliens, de leur côté, commencent eux aussi à se réveiller.
Mais ceux-là ne sont pas possédés. Chef, Lee fait obstruction de son corps ! C'est une attaque psy ! Je vais... Où sommes-nous ? Qu'est ce que... Et le fier capitaine de la garde Démopolienne s'enfuit, visiblement très perturbé. Merde, que foutent la Main et l'intuition ? Et pendant ce temps, une voix résonne dans l'esprit d'Atridès : Atridès, que se passe-t-il ? Tout va bien ? La main ne répond plus. Moi, ça va. La Main est hors-service. Je ne savais pas que c'était une machine, moi... Ceux qui ont plongé tout le monde dans le sommeil font sortir vos prisonniers, et moi aussi. Vous devriez les laisser faire. Après tout, l'Intuition voulait que je parte, et vous comptiez déménager, de toute façon...
Je vais faire attention à ce que les vôtres ne soient pas blessés. Atridès, ce n'est pas ainsi qu'on voulait que ça se passe... Je sais. Moi non plus. Tu diras au revoir à Lucie de ma part. Mais vas-y. Si tu ne te sens pas en danger, vas-y. Je vais rappeler nos troupes. Tu sais où nous trouver.
Est-ce que le crâne de la Main est touché ? Ce n'est pas le cas, excepté pour la lame qui est restée fichée dans sa plaque crânienne. Non, ça a l'air d'aller.Rapidement, les soldats mutants cessent de faire feu. Lee reste faire barrage de son corps, et le reste de la troupe macabre est escortée par un Atridès peu assuré. Point positif de la journée, cependant : ce bouclier est extrêmement performant.
A leur arrivée, les portes géantes sont déjà ouvertes, et deux vaisseaux siègent sur la gauche du plan lisse de l'astéroïde, face à eux. L'un des appareils est clairement plus grand, fuselé et équipé que l'autre, celui dans lequel Mia est venue.
Ausbund fait un geste de la main droite, avec la gauche posée sur ses tempes. L'appareil déploie un escalier d'accès. Je crois qu'on devrait se séparer d'avec eux et plutôt prendre le notre, dit Mia à Atridès. Oh oui... Vous vous calibrez sur notre trajectoire, okay ? Dit Ausbund, attendant de monter dans l'appareil tandis que le suivent Thomas et les corps de Traum et Stark.
Tam, Hoban et reynolds suivent à bord du petit appareil. Attends. On calibre ce que tu veux après, mais lui, dit Atridès en montrant Thomas du doigt, il vient avec nous. Vous pouvez arrêter la possession, je vais le porter. C'est de bonne guerre. Atridès, c'est ça ? J'aime bien ton style, mais on vient de mourir trois fois pour t'aider. Ca mérite un peu de confiance, non ? Et il remonte dans l'appareil, qui se ferme, et commence à s'élever.
Une fois dedans, Thomas et les autres reviennent à eux, petit à petit, tous avec un grand trou dans leur emploi du temps et un mal de crâne carabiné. Hé, les gars ? Ça va ? Allez, il faut vous réveiller, là ! On a... comme une urgence. Oh, et je vous présente Atridès, au fait.
Dernière édition par Eric le Jeu 9 Mar - 21:27, édité 6 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Jeu 9 Mar - 23:41 | |
| Après avoir expliqué grosso-modo la situation et fait les présentations, Mia continue de débiter des informations importantes à Thomas tandis qu'il ordonne aux autres de se mettre à leur poste.
Cobb est d'abord déçu d'avoir raté l'action, puis ravi d'être resté au chaud. L'appareil décolle et s'arrache à la bulle atmosphérique de l'astéroïde, mais Thomas a des questions. Donc leur chef c'est "Aliénor" ou "Sinn". Et là il n'y en a plus qu'un de vivant, mais les autres vont se reformer. Et vous voulez suivre ces gars-là ? Moi, non... Je ne sais pas où tu les as rencontrés, mais ils ne m'ont pas fait très bonne impression, Mia. Mia se sent fautive et baisse la tête, contrite. Je crois surtout que je les ai laissés m'utiliser. Traum a commencé par se manifester dans mes rêves... Mia résume cette partie à Atridès. Et puis on s'est aperçu que ces rêves ne me faisaient pas du bien, et j'ai commencé à penser que peut-être cela venait de Traum. Ensuite, il a dit qu'ils étaient poursuivis par le Sélénium, et Thomas m'a dit qu'après tout c'était possible... Si c'était des criminels. Là, je commençais déjà à me méfier, mais quand Traum a refusé de m'écouter tout à l'heure alors que je l'ai quasiment supplié de ne pas s'en mêler pour le moment, j'ai su qu'ils n'étaient pas juste là pour m'aider. Et puis avec le show qu'ils viennent de nous faire, là, je suis sûre : On devrait leur fausser compagnie dès que possible ! Je laisserai une chance à Traum de s'expliquer dans les rêves, plus tard, mais là on ne devrait prendre aucun risque et retourner en sécurité. Je suis d'accord avec toi. Et ne t'en veux pas, ma puce, ce n'est pas de ta faute. En tout cas, merci beaucoup à tous d'être venus me chercher. Même si les démopoliens ont tous été très gentils avec moi. Je pouvais partir quand je voulais, en fait. Mais je voulais prendre un peu de temps pour les connaître... Mettez le cap sur la pince, les gars. On va suivre l'idée de la petite, ne tentons pas le diable. Les gars acquiescent, et le vaisseau se détourne avant de mettre les pleins gaz, dans une direction pratiquement opposée à celle des autres sources. Au radar, ces derniers ont déjà disparu. Eh, Atridès... Ça me fait plaisir de te revoir, mon garçon. Tu sais qu'elle ne voulait pas te lâcher, la petite, Mmm ? Aucun message radio, aucun message télépathique. Les routes semblent se séparer. Le temps de compter combien de fois ils ont échappé à la mort et combien de gens étranges ils ont rencontrés, et une douzaine de minutes se sont déjà écoulées.
C'est à ce moment-là que l'explosion retentit à l'arrière de l'appareil. Attachés à leurs ceintures de sécurité, tous se voient projetés et immédiatement retenus par les sangles. Certaines lâchent, et l'air s'évacue si violemment que le pare-brise du cockpit explose, créant une nouvelle aspiration. Le regard de Thomas est paniqué. Le froid envahit tout. Sa sangle lâche, et Mia le voit être aspiré dans le vide intersidéral. Puis un autre tir vient vriller l'appareil.
L'air commence à manquer, et l'intérieur du corps de Mia lâche.
Atridès ne tient pas beaucoup plus longtemps...
... Mais avant cela, il semblait se tortiller sur son siège, essayant d'introduire une sorte de disque dans son caleçon. Qu'il active auparavant.
Félicitations ! vous pouvez vous ajouter 10 autres xp. Je fais des estimations compétences et je reviens vers vous.
Dernière édition par Xavier le Ven 10 Mar - 14:34, édité 1 fois | |
| | | Xavier Maître
Messages : 8212 Date d'inscription : 31/03/2008 Age : 45 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Ven 10 Mar - 14:34 | |
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| | | Eric Maître
Messages : 10553 Date d'inscription : 01/04/2008 Age : 49 Localisation : Dans une galaxie lointaine, très lointaine... La Sarthe, quoi !
| Sujet: Re: Mia - Traumatismes Ven 10 Mar - 17:13 | |
| sympa... | |
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| Sujet: Re: Mia - Traumatismes | |
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| | | | Mia - Traumatismes | |
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